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Chapitre 2 : Cadre conceptuel, le judo un art de combat et un art de vivre

2.1 Etymologie du « judo »

Le judo est un mot issu de la langue japonaise dont le terme « ju » signifie souple et « do » la méthode. Le judo se définit comme la « Voie de la Souplesse ». Jigoro Kano, fondateur du judo, présente cet art martial japonais comme un outil de développement personnel de l’individu. Contrairement à certains sports martiaux, le judo de Jigoro Kano se veut comme un outil pédagogique et éducatif dans lequel l’enseignement se doit de transmettre un patrimoine culturel et contribue à la construction de la personnalité du pratiquant de judo.

Jigoro Kano propose sa définition du Judo : « Le Judo, c’est la voie qui nous mène à utiliser plus efficacement l’énergie physique et mentale. Par la pratique des exercices d’attaque et de défense, on peut, tout en disciplinant et en cultivant son corps et son esprit, acquérir une connaissance profonde de son principe. Car le but final du Judo, c’est se perfectionner et être utile au monde »50.

Le judo est bien plus qu’un sport de combat dans lequel on apprend des techniques et des gestes, c’est aussi une école de vie qui enseigne des valeurs, encourage les pratiquants à développer une culture personnelle et contribue à la réussite de projet de vie.

L’enseignement du judo se construit autour de deux notions : le corps et l’esprit. En effet, ces deux éléments sont indispensables dans la préparation psychologique, physique et identitaire du judoka : « l’apprentissage de sa gestuelle est susceptible d’initier, sur le mode de l’aide mutuelle et de l’équilibre des énergies, un état d’esprit et une forme de corps ayant des effets bénéfiques sur la santé, la force et l’équilibre de soi, ainsi que sur l’harmonie des relations humaines et de la vie en société »51.

Le judo est un art martial qui cherche à emmener ses pratiquants sur « la Voie du Judo » en inculquant des principes qui pourront être utiles dans la société.

50HERNANDEZ, Jean-François. Judo (Jujutsu) Méthode et pédagogie. France : Ed. Fabert,

« Pédagogues du monde entier », 2009, p.10.

51 Ibid., p.34.

25 2.2 Le judo de Kano : un modèle pour tous les pratiquants

Pour comprendre le fonctionnement et les principes du judo, il faut revenir sur l’histoire de cette pratique japonaise en s’intéressant tout d’abord au fondateur du judo : maître Jigoro Kano.

Jigoro Kano : fondateur du judo

Jigoro Kano est né en 1860 dans la province de Hyôgo sur l’île principale du Japon. Issu d’une famille aisée et nombreuse, Jigoro Kano reçoit une éducation solide et diversifiée en fréquentant des établissements privés dans lesquels les langues (notamment l’anglais) et la culture occidentale à travers la littérature sont enseignées par des professeurs étrangers. Cette double éducation à la fois japonaise et occidentale, lui est favorable pour sa carrière dans l’éducation nationale et dans le développement du « judo ». En 1875, il intègre l’école Kaisei Gakko puis deux ans plus tard, la prestigieuse Université de Tokyo où il est diplômé en sciences politiques et économiques puis Docteur en philosophie en 1882. Jigoro Kano a consacré une grande partie de sa vie à l’enseignement et à l’éducation en débutant sa carrière en tant que professeur en politique et économie à l’école Gakushûin, puis de sous-directeur avant de terminer comme directeur du lycée d’ancien régime de Kumamoto, de Tokyo et à l’Ecole normale supérieure de Tokyo de 1893 à 1920. Il devient également à plusieurs reprises conseiller au ministère de l’éducation nationale.

Sa brillante carrière dans l’enseignement et l’éducation, pousse Jigoro Kano à s’intéresser à un domaine qui lui est encore méconnu, celui des activités physiques. De nature curieux, il va développer une nouvelle passion et découvrir une éducation « intellectuelle » et « spirituelle » à travers la pratique d’un sport : le jûjutsu. Les écrits du philosophe et sociologue anglais Herbert Spencer (1820-1903) sont pour Jigoro Kano une inspiration qui lui permettent de construire sa propre méthode éducative basée sur l’éducation physique, intellectuelle et morale.

Ce nouvel intérêt pour les activités physiques n’est pas un hasard pour Jigoro Kano car, ce dernier a développé étant plus jeune un sentiment d’infériorité lié à sa taille : « il se sent faible et cherche à augmenter son pouvoir de résistance et à assurer sa position vis-à-vis des jeunes fils de guerriers […] »52. Si au départ ce complexe représente pour lui un désavantage, Jigoro Kano va réussir à en faire une force grâce à la pratique du jûjutsu. Il trouve dans cet art de combat, une éducation physique et morale permettant le développement de son corps et de son esprit.

52 Ibid., p.18.

26 Le contexte historique du Japon favorisant la création du « jûdô »

Il semble intéressant de replacer la naissance du judo, dans le contexte historique du Japon pour comprendre le développement de cet art de combat qui s’est progressivement répandu sur l’ensemble du territoire japonais et à l’étranger. L’objectif est de montrer comment le judo s’est imposé comme art de combat face aux combats d’armes qui ont fait le prestige des classes guerrières.

Durant le XVIIe siècle, le Japon est dirigé par les militaires communément appelés les

« shogun ». Pendant cette gouvernance militaire, la pratique des arts de combat se développe auprès des classes dites : « guerrière »53. A cette époque, seule cette classe de la société a le droit de porter le sabre. De plus, la pratique du combat d’armes est une forme de prestance pour ces derniers : « pour les guerriers de haut rang, le combat, par définition, reposait sur l’emploi des armes, la plus noble de toutes étant le sabre »54. Jusqu’à présent les combats de corps à corps sont mal vus dans la société : « durant cette période, l’entraînement au combat à mains nues ou faiblement armé contre un adversaire armé ou non, pour être très répandu, n’avait pas le même prestige que l’art du maniement du sabre […] »55

Progressivement cette désapprobation pour la pratique des combats de corps à corps par la société japonaise, change avec l’instauration en 1876, d’un décret interdisant le port du sabre.

Cette décision a pour conséquence la disparition des classes guerrières : « […] la pratique des arts de combat qui avait servi le gouvernement comme renforcement du sentiment d’appartenance à la classe guerrière pour maintenir l’ordre de la société féodale, semblait ne plus avoir de raison d’être »56. Le remaniement de la société japonaise répond à un changement politique avec la restauration de l’impérialisme en 1868 : « sous le nom de l’ère Meiji »57. Ce changement va être bénéfique au Japon qui va connaître un développement et une transformation rapide durant les années 1870 et qui va contribuer à la création de ce nouvel art de combat : le « jûdô ».

53CHAMPAULT, Françoise. Du jûjutsu au jûdo, ou du particulier à l’universel, un exemple de changement durant l’ère Meiji., op.cit., p.73.

54 Ibid., p.74.

55 Ibid.

56 Ibid., p.75.

57 HERNANDEZ, Jean-François. Judo (Jujutsu) Méthode et pédagogie., op. cit., p.14.

27 La naissance du « jûdô » de Jigoro Kano

La métamorphose de la société nippone et la disparition des arts de combat guerrier va permettre à un nouveau style d’art de combat de voir le jour et de se diffuser dans l’empire du soleil levant : le « jûdô ». Cette nouvelle discipline des arts de combat crée par Jigoro Kano résulte de son engouement pour la pratique du jujutsu et de ses années de pratique dans laquelle il a acquis des connaissances solides auprès des maîtres. Il crée par la suite sa propre école d’art de combat le : « Dojo » du « Kodokan »58dans lequel il va enseigner le « judo ». Cette structure :

« désigne donc pas un lieu physique, mais une institution […] qu’il ne s’agissait pas d’un établissement pour apprendre de « simples techniques », mais d’une institution à visée morale »59. A partir de 1882 se met en place le « judo », discipline dérivée du jujutsu, répondant à une nouvelle vision de l’éducation physique faisant partie du programme éducative des écoles japonaises : « […] c’est dans ce contexte, qu’en 1889 […] Kano plaida devant le ministre de l’éducation nationale pour l’introduction du jûdô dans les écoles. »60

Le judo, c’est aussi un art de vivre, de bien-être et une discipline sans danger adaptable à tout type de pratiquants et prodiguant des bienfaits au corps. Il est capable d’apporter des vertus positives dans la vie quotidienne des individus tout en s’adaptant à la société : « […] le principe fondamental du jûdô est la meilleure utilisation de l’énergie. Autrement dit, il s’agit, en prenant le bien pour but, d’exercer l’énergie avec efficacité maximum. J’explique que le bien, c’est de contribuer à la perpétuation et au développement de la vie en groupe. […] comme la perpétuation et le développement de la vie de groupe ou sociale sont obtenus par l’entraide et les concessions mutuelles, celles-ci représentent aussi le bien. Tel est le principe fondamental du jûdô. Si on applique ce principe à l’attaque et à la défense, cela donne les katas et les randoris.

Si on applique à l’amélioration du corps, il devient éducation physique, si on l’applique au polissage de l’intelligence et au développement de la vertu, il devient une méthode d’éducation intellectuelle et morale ; quand on l’applique à l’habillement, au couvert, à l’habitation, aux relations sociales, au travail, à la gestion des affaires, à tout ce que peuvent faire les individus dans la société, il devient un mode de vie en société »61.

58 Ibid., p.16.

59CHAMPAULT, Françoise. Du jûjutsu au jûdo, ou du particulier à l’universel, un exemple de changement durant l’ère Meiji., op. cit., p.81.

60 Ibid., p.78-79.

61 Ibid., p.85.

28 2.3 Le judo, un système de socialisation et de hiérarchisation

Comme nous l’avons vu précédemment, la pratique du judo est bien plus qu’un art de combat, c’est une pratique qui s’instruit de la vie en société pour apporter des vertus bénéfiques aux individus pratiquants. Parmi les principes essentiels du judo, nous retrouvons le concept de socialisation : « avoir enfin pour but, non seulement notre réussite, mais aussi celle de

« l’autre », qui d’adversaire devient notre « partenaire » associé à une prospérité mutuelle, véritable ami »62.

Le concept de socialisation se définit selon le dictionnaire de philosophie comme : « ensemble des processus grâce auxquels les individus sont intégrés dans la société de manière à en partager les normes et les valeurs. »63. La socialisation est donc un processus déterminant dans la construction identitaire de l’être au sein de la société : « elle fait d’un individu un être social, et elle aussi créatrice de lien social. Elle assure donc l’intégration de l’individu (fonction micro- sociologique : « moi + société »), ainsi que la cohésion sociale (macro-sociologique : « moi + eux+société ») »64.

Dans le contexte du judo, nous constatons que l’institut fonctionne comme une société dans laquelle l’individu pratiquant interagit avec d’autres individus et les éléments environnants. Dès lors que l’individu exerce le judo, il est schématiquement intégré au système de socialisation.

L’institut judo est une micro société inscrit dans la société. Au judo, ce processus de socialisation se traduit par la création d’un lien social « d’amitié » : « c’est en effet l’amitié qui est le but de tout le judo et c’est parce que l’amitié est son but réel, que le judo est noble et qu’il est humanisme »65. Ce lien social entre les partenaires s’observe et se développe lors des exercices techniques du Randori66 et du Kata67 qui se font en binôme : « […] il nous faut un partenaire passionné comme nous dans cette recherche. Il faut que, mutuellement, nous ayons la patience, le courage, la ténacité voulus. Il faut aussi que nous nous soutenions l’un l’autre dans nos défaillances, que nous corrigions mutuellement nos erreurs. […]»68. Sans ce lien social

62 JAZARIN, Jean-Lucien. Le judo école de vie. France: Budo Editions, 2014. p.59.

63 GODIN, Christian. Dictionnaire de philosophie., op.cit., p.1222.

64 Académie Grenoble. La socialisation : déterminisme et interaction. [en ligne]. [consulté le 22.03.2018]. Disponible sur :

http://www.ac-grenoble.fr/webcurie/pedagogie/webses/premiere/culture/socialisation.htm

65 JAZARIN, Jean-Lucien. Le judo école de vie., op. cit., p.59.

66 Le Randori est un terme japonais signifiant libre exercice issu des arts martiaux. Le randori consiste en un combat d’entraînement entre deux individus.

67 Le Kata correspond à des formes de mouvements codifiés dans les arts martiaux japonais.

68 JAZARIN, Jean-Lucien. Le judo école de vie., op. cit., p.60-61.

29 qui lie les deux judokas, le judo n’a pas lieu d’exister : « donc la clef de voûte du principe judo, c’est l’amitié, sans elle il ne reste qu’une technique sans âme »69.

Cependant, ce processus de socialisation par l’amitié prodigué par Jigoro Kano présente des limites. En effet, ce mécanisme se heurte à un autre aspect du sport peu compatible avec cette vision sociale et « d’amitié » : la compétition : « dans le judo-sport, le but essentiel est de vaincre, voire d’écraser l’adversaire à tout prix. Dans le judo-principe, le judo traditionnel, le but est de se vaincre soi-même, d’anéantir nos faiblesses et nos erreurs et d’aider nos partenaires à en faire autant, afin que les deux prospèrent ensemble et atteignent aux sommets de l’amitié »70. Selon lui, la compétition entraîne la perte sociale de l’individu qui se forge un caractère anti-social voir un esprit individuel provoqué par le désir de la gagne : « et même dans nos rencontres amicales, parce qu’une coupe est en jeu, on voit le judo se durcir, la forme s’enlaidir, les réclamations, justifiées ou non, se faire véhémentes, les soupçons, les accusations se déchaîner, la courtoisie disparaître, la discipline s’effondrer »71. Or la compétition ne doit pas être vue de manière négative, mais plutôt comme un moyen pour les pratiquants d’exprimer leur propre judo, de se dépasser, d’effectuer un travail sur soi-même et d’acquérir une certaine forme de liberté. La mise en place de l’aspect compétitif dans le judo apporte une nouvelle perspective à ce sport et répond donc au processus de « sportification ». Cette notion a modifié le judo traditionnel par l’instauration de la spectacularisation et de la « starisation » des athlètes : « la spectacularisation des compétitions de judo passe par la mise en place d’une organisation particulière, à l’échelle internationale, qui accorde ainsi la primauté à l’individu sur le groupe, faisant du judoka une star potentielle »72.

L’avènement de la compétition dans le judo a réformé le processus de socialisation imaginé par Jigoro Kano. Le pratiquant qui au départ devait se lier d’amitié avec son partenaire devient un individu solitaire : « dès qu’il y a un enjeu, un titre, sujet de vanité pour un individu ou un groupe, le but essentiel du judo est oublié »73. Toutefois, cette « amitié » entre partenaire reste présente en dehors des actions compétitives : « être fort et maître de soi, pouvoir se mettre aussi à la place de l’autre, être souple, savoir céder sur ce qui n’est pas essentiel et avant tout atteindre à l’amitié et savoir la conserver, voilà qui vaut l’effort »74.

69 Ibid., p.60.

70 Ibid., p.62.

71 Ibid., p.63.

72 HILPRON, Michaël et ROSSELIN, Céline. Vécu corporel du judo et globalisation du sport., op.cit., p.4.

73 JAZARIN, Jean-Lucien. Le judo école de vie., op. cit., p.62.

74 Ibid., p.63.

30 La socialisation va bien au-delà du rapport « d’amitié » établit entre les pratiquants. Elle constitue la base du système hiérarchique du judo, permettant à cette pratique de fonctionner correctement dans une forme d’harmonie et de stabilité. Néanmoins, au Japon, ce système hiérarchique est univoque : « aux kohai sont réservés toutes les tâches subalternes : nettoyage et arrosage du tapis constitué de tatamis en fibre naturelle avant chaque séance, distribution des ceintures rouges et programmation du chronomètre, saluts adressés en toute circonstance aux sempai (anciens), y compris en dehors du dojo. Les sempai, eux, jouent le rôle de relais entre les sensei (les professeurs) et les kokai (étudiants). Ce système hiérarchique régit la vie des étudiants de Tenri et constitue le soubassement à la pratique. »75.

L’organisation du judo et le statut du judoka se sont donc construits autour du respect des grades (anciens → professeurs → étudiants) : « […] il représente d’une part, le travail fait sur la technique et d’autre part, le travail accompli sur soi-même »76. Le grade est à la fois un repère et un élément de distinction permettant une reconnaissance sociale et hiérarchique des judokas entre eux.

Concrètement, le grade se caractérise par la couleur de la ceinture qui attribue aucun droit particulier au détenteur mais donne seulement sa progression dans les étapes du judo : « […]

les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d’évaluer son degré de maturité, son niveau technique et son efficacité en combat »77. La ceinture est donc l’élément distinctif chez le judoka. En fonction des pays, l’acquisition des grades peut être plus ou moins différente.

C’est notamment le cas au Japon où il existe seulement 2 grades avant d’atteindre la ceinture noire tandis qu’en France et dans les pays occidentaux, il est nécessaire de passer par 6 couleurs différentes avant d’avoir cette ceinture noire. Cette progression par étape a été inventée en Angleterre au milieu des années 1920 et puis introduite en France par le maître Kawaishi car, selon lui : « l’esprit occidental, avide de rapides résultats tangibles s’accommoderait mal du système japonais où l’on garde la ceinture blanche puis marron, pendant des années »78. Dans les pays occidentaux, les couleurs des ceintures obligatoires sont dans l’ordre suivant : blanc, jaune, orange, vert, bleu, marron et noir. Entre la ceinture blanche et la ceinture marron, il existe des passages intermédiaires appelés aussi « demi-ceintures » dont l’acquisition n’est pas

75 HILPRON, Michaël et ROSSELIN, Céline. Vécu corporel du judo et globalisation du sport., op. cit., p.6.

76 BAUDOT, Georges. Les ceintures. [en ligne]. Judo pour tous. [consulté le 23.03.2018]. Disponible sur : http://www.judopourtous.com/PagesAnnexees/GradesCeintures.htm

77 Ibid.

78 Ibid.

31 obligatoire mais permet d’observer la progression entre deux ceintures : blanche-jaune, jaune-orange et jaune-orange-verte. Le tableau suivant présente le système hiérarchique des ceintures au judo avec la catégorie d’âge minimum requis pour obtenir le grade.

Tableaux de progression des grades au judo79

Les élèves (mudansha)

1er groupe des débutants

Ceinture blanche (shiro-obi), 6e kyu (rokukyu) : à partir de 4 ans, Moyenne section (stade Shu)

Ceinture blanche 1 liseré : 5 ans, grande section (stade Shu)

Ceinture blanche 2 liserés : 6 ans, CP (stade Shu)

Ceinture blanche et jaune : 7 ans CE1 (stade Shu)

Ceinture jaune (ki-iro-obi), 5e kyu (gokyu) : 8 ans, CE2 (stade Shu)

79 Judo pour tous. Tableaux de progression des grades au judo. [Tableaux en ligne].[consulté le 23.03.2018]. Disponible sur : http://www.judopourtous.com/PagesAnnexees/GradesCeintures.htm

32 Ceinture jaune-orange : 9 ans, CM1 (stade Shu)

Ceinture orange (daidai-iro-obi), 4e kyu (shikyu) : 10 ans CM2 (stade Shu) 2e groupe des débutants

Ceinture orange et vert : 11 ans, 6e (stade Shu)

Ceinture verte (midori-obi), 3e kyu (sankyu) : 12 ans, 5e (stade Shu)

Ceinture bleu (aori-obi), 2e kyu (nikyu) : 13 ans, 4e (stade Shu)

Ceinture marron (cha-iro-obi), 1er kyu (ikkyu) : 14 ans, 3e (stade Shu) (était portée du 3e au 1er kyu au Japon)

33

Les experts (yudansha)

Ceinture noire (kuro-obi), 1er dan (shodan, ici, sho ne désigne pas "un", mais "début"), shoden,

étudiant (sho-mokuroku) : 15 ans (et 1 an de ceinture marron) (stade Shu-ha)

Ceinture noire (kuro-obi), 2e dan (nidan), shoden, Deshi, disciple (jo-mokuroku) : 17 ans (et 2 ans de 1er dan)

(stade Shu-ha)

Ceinture noire (kuro-obi), 3e dan (sandan), shoden, Deshi, disciple confirmé (hon-mokuroku) : 20 ans (et 3 ans de 2e dan)(stade Ha)

Ceinture noire (kuro-obi), chuden, 4e dan (yondan), (Renshi en karaté)

expert (hon-mokuroku) : 24 ans (et 4 ans de 3e dan) (stade Ha)

En effet, chaque passage de ceintures requiert un âge minimum selon lequel le pratiquant est capable d’acquérir les compétences et le niveau technique demandés afin de les mettre en pratique. Par exemple, l’âge d’obtention du 1er dan est de quinze ans, mais cela ne veut pas dire

34 que tous les pratiquants passeront leur 1er dan à quinze ans. Il s’agit simplement d’un âge requis.

De plus, le passage d’une couleur à une autre demande au judoka de fournir un travail assidu sur trois dimensions : l’esprit « Shin », la technique « Gi » et le physique « Tai » : « chacun progresse par rapport à lui-même. Il n’y a pas une mesure qui soit valable pour tous, ni un homme type par rapport auquel on devrait nous juger. Bien sûr, il faut un minimum de capacité physique, technique ou mentale, et c’est pourquoi il existe des tests et des examens, mais c’est surtout notre progression personnelle qui est finalement appréciée »80. Prenant l’exemple de

De plus, le passage d’une couleur à une autre demande au judoka de fournir un travail assidu sur trois dimensions : l’esprit « Shin », la technique « Gi » et le physique « Tai » : « chacun progresse par rapport à lui-même. Il n’y a pas une mesure qui soit valable pour tous, ni un homme type par rapport auquel on devrait nous juger. Bien sûr, il faut un minimum de capacité physique, technique ou mentale, et c’est pourquoi il existe des tests et des examens, mais c’est surtout notre progression personnelle qui est finalement appréciée »80. Prenant l’exemple de