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SECTION 3 : LES MOYENS MIS AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT ECOLOGIQUE EN ALGERIE

3. L’Algérie à l’heure des impératifs écologiques :

L’Algérie, à la suite des sommets de Rio (1992) et de Johannesburg (2002), a pris progressivement conscience de ce que la préservation de l’environnement et, plus généralement, des actifs naturels sont un gage de durabilité et de stabilité du processus de développement économique et social.

Les externalités générées par les activités économiques se traduisent par une forte dégradation du cadre environnemental. Celle-ci retentit négativement sur la santé et la qualité de vie de la population, la diversité biologique, la productivité et la durabilité du capital naturel de même que l’efficacité de l’utilisation des ressources et la compétitivité de l’économie8.

Les entreprises économiques, en tant qu’acteurs influents, sont de plus en plus interpellées et intégrées dans les nouveaux dispositifs de gouvernance de la sphère économique et environnementale dans le sens de la responsabilité et de l’engagement vis-à-vis des questions de l’environnement. En effet, la pollution industrielle par les émissions gazeuses et les effluents, la dégradation du patrimoine naturel (eaux, terres, écosystèmes naturels et agricoles, ressources biologiques…etc.) constituent autant de menaces sur l’environnement que les institutions de l’État entendent contrôler.

Cet impératif de préservation de l’environnement s’impose d’autant plus que l’Algérie est confrontée, à l’instar des pays industrialisés, aux risques technologiques encourus liés à l’existence d’installations à risques majeurs dont le nombre a été estimé, en 2005, par le Ministère de l'environnement et de l'aménagement du territoire à près d’une soixantaine essentiellement localisées sur le littoral A noter qu'en l'espace de trois années (2003-2005), l'Algérie a

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176 enregistré pas moins de huit incidents technologiques (explosions, fuites, incendies) au niveau des installations industrielles de Skikda et d'Arzew.

C’est dans cette perspective que des dispositifs législatifs à l’instar des lois relatives à la gestion des déchets, à la protection de l’environnement, et à la prévention des risques majeurs, ont été établis en Algérie en vue:

§ D’évaluer l'incidence environnementale des projets de développement

dans le cadre des études d’impact,

§ D’assujettir toute installation industrielle à la réalisation d’une étude de

danger,

§ D’amener les entreprises à se doter de plans d’intervention interne (PII) ,

de plans particuliers d’intervention (PPI) et de plans généraux de prévention des risques industriels et énergétiques (PGPRI).

Ce sont là autant de contraintes que les entreprises algérienne devraient intégrer dans leurs stratégies (Principes de précaution, attente des partenaires à l'instar des consommateurs, de l'État, pressions sociales), leurs structures organisationnelles (management environnemental orienté vers les procédés et les produits) et leurs politiques financières (maîtrise des coûts liés aux impératifs de préservation de l'environnement et des ressources rares).

Mais ces impératifs représentent, aussi, autant d'opportunités que les entreprises devront saisir pour consolider à long terme leurs assises sur les marchés à travers, notamment, l'amélioration de l'efficacité (gains de productivité et réduction des coûts de production qu'induirait, par exemple, la rationalisation de la consommation énergétique) et la valorisation de l'image de marque de leurs produits.

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Conclusion :

Même si les politiques environnementales se déclinent différemment selon

les pays ou les régions, elles n’en demeurent pas moins identiques sur les bases,

leurs sources d’inspiration et les objectifs escomptés. La différence réside

principalement dans la manière d’assoir cette démarche écologique, et de l’insérer

dans le paysage politico-économico-social. De plus elles se rejoignent toutes (les

politiques) dans les problèmes auxquelles elles se heurtent et les difficultés à se

faire entendre.

Pour certains pays, la question écologique est à elle seule une thématique

de campagne électorale, un thème de débat aux plus hautes instances du pays.

Pour d’autres c’est une thématique qui renvoie a un autre secteur « plus porteur »,

comme c’est le cas de la Tunisie où nous avons vu que le problème de

l’environnement est un sujet sous-jacent d’une question d’une plus grande

importance (puisqu’en rapport avec l’intérêt national) qui n’est autre que le

tourisme.

En Algérie, le volet écologique s’est relativement bien développé, avec un

coup d’accélérateur voulu par nos politiques vers le début des années 2000 et la

création d’un portefeuille ministériel à part entière. Cette accélération a donné

lieu à des débats et des réflexions qui ont aboutis à la création de fonds

178 domaine écologique, à des textes de loi et des réglementations pour baliser les

activités économiques ou autres. Des avancées certaines mais qui restent à

parfaire pour optimiser les effets écologiques aboutissant à de meilleurs résultats

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Introduction :

Après avoir traité des différentes notions et principes théorique liés à la communication environnementale, nous allons nous intéressé à l’étude que nous avons faite sur la même thématique, en détaillant l’ensemble des démarches faites étape par étape.

Dans la première section, nous passerons en revue quelques études qui ont été mené sur le thème de la pollution tout en analysant leurs démarches respectives, nous aborderons ensuite la méthodologie et le champ de l’enquête. Ensuite, nous présenterons les résultats de la pré-enquête. Nous conclurons cette section, en décrivant le contenu du questionnaire qui nous a servi pour mener une enquête auprès d’un panel d’entreprises.

La seconde section abordera plus en détail le contenu du questionnaire, en faisant ressortir les variables que nous avons jugé pertinentes, et en analysant les résultats de cette enquête.

Dans la continuité de la section précédente, la troisième section contient la dernière partie du questionnaire, celle qui s’intéresse au rapport qu’entretient l’entreprise, face à la réglementation environnementale nationale. Dans cette section nous nous intéresserons aux statistiques et aux résultats de l’enquête ainsi qu’aux conclusions issues de cette recherche.

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