• Aucun résultat trouvé

2.2.1 L’accès au financement

La variable d’accès au financement a pour objectif de classifier les entreprises algériennes internationalisées en fonction de la source de financement de leur investissement. Le choix était réparti en quatre catégories : Crédit bancaire, Financement personnel, Réseau social (amis/

151

familles), Autres (ANDIS/ ANSEJ/ CNAC/ ANGEM). Cette variable est de choix multiple c’est-à-dire on retrouve ceux qui ont coché plus qu’une case.

Tableau 40 : Répartition des entreprises selon la source de financement de leur investissement

Crédit bancaire Fréquence Pourcentage

Oui 14 46,7

Non 16 53,3

Total 30 100,0

Financement personnel Fréquence Pourcentage

Oui 26 86,7

Non 4 13,3

Total 30 100,0

Réseau social (amis/ familles)

Fréquence Pourcentage

Oui 18 60,0

Non 12 40,0

Total 30 100,0

Autres (ANDIS/ ANSEJ/ CNAC/ ANGEM)

Fréquence Pourcentage

Oui 5 16,7

Non 25 83,3

Total 30 100,0

Source : Etabli à partir de l’exploitation des données de l’enquête en utilisant le logiciel SPSS

Une réalité qui contraint les dirigeants des entreprises algériennes à recourir souvent par nécessité, aux ressources de financement familiales (l’autofinancement) et à celles des réseaux de financement familiales pour survivre, en attendant l’assainissement du réseau formel et l’assouplissement de conditionnalités jugée jusqu’au là insurmontables, par les investisseurs privés. D’après notre enquête, 86% des entreprises interrogées ont eu accès à leur propre moyen pour financer leur besoin d’investissement, Tandis que 60% des entreprises de notre échantillon ont eu accès au réseau social (amis/ familles) pour le financement de leur investissement et on trouve plus que 16% de ces entreprises ont eu accès aux autres (ANDIS/ ANSEJ/ CNAC/ ANGEM) pour financer leur investissement.

152

Tableau 41 : l’Etat du crédit bancaire

Déjà eu accès au crédit bancaire Fréquence Pourcentage

Oui 23 76,7

Non 7 23,3

Total 30 100,0

Comment juger les délais d’obtention des crédits

Fréquence Pourcentage

Excrément long 13 43,3

Acceptable 10 33,3

Total 23 76,7

L’impact de la lenteur de ces délais Fréquence Pourcentage N'influence pas la volonté d'investir 4 13,3

Limite considérablement la volonté d'investir

7 23,3

Constitue un facteur de démotivation à l'acte d'investissement

12 40,0

Total 23 76,7

Source : Etabli à partir de l’exploitation des données de l’enquête en utilisant le logiciel SPSS

D’après le tableau ci-dessus, on constate que plus que 76% des entreprises de notre échantillon ont eu accès au crédit bancaire, plus que 43% d’entre elles ont jugés les délais d’obtention de ces crédits extrêmement long, tandis que 33% ont jugés ces délais comme acceptable. Par la suite, on trouve que 40% de celles-ci ont approuvé que la lenteur de ces délais constitue un facteur de démotivation à l’acte d’investissement, alors que 23% d’entre d’elles déclare que cette lenteur limite considérablement la volonté d’investir, tandis que 13% avancent qu’elle n’influence pas la volonté d’investir.

D’après notre étude on constate que le secteur bancaire reste fortement dominé par l’inefficacité des banques publiques, en dépit de l’augmentation récente des banques privées qui ne représente que 6% du marché. L’autofinancement et le crédit bancaire constituent les seules moyens de financement, les autres moyens tels que le microcrédit, le crédit-bail ou les sociétés de capital –risque se développent progressivement aux profit des entreprises algériennes, quant au recours au marché des capitaux semble relever de l’impossible, vu la nature juridique de la plupart des entreprises algériennes qui les exclut pratiquement de tout accès aux outils de crédit, exclusivement réservés aux sociétés de capitaux.

153

2.2.2 L’accès au foncier

La variable d’accès au foncier a pour objectif de classier les entreprises en fonction de leur satisfaction auprès du marché de l’immobilier. Le choix était réparti en trois catégorie ; Oui je trouve l’offre correspond à ma demande, Oui mais après une longue attente, Non car ce marché est caractérisé par la pénurie. Ensuite, on verra l’impact de ce choix sur le développement de l’investissement.

Tableau 42 : L’état du foncier industriel

Satisfait du marché de l’immobilier Fréquence Pourcentage

Oui mais après une longue attente 6 20,0

Non car ce marché est caractérisé par la pénurie

24 80,0

Total 30 100,0

Quel est impact de l’accès au foncier sur le développement de votre investissement

Fréquence Pourcentage Limite considérablement la volonté

d'investir

7 23,3

Constitue un facteur de démotivation à l’acte d’investissement

23 76,7

Total 30 100,0

Source : Etabli à partir de l’exploitation des données de l’enquête en utilisant le logiciel SPSS

D’après le tableau ci-dessus, on constate que 80% des entreprises de notre échantillon trouvent que l’accès au foncier se caractérise par la pénurie, Ces entreprises ont été créées après les années 90, à la faveur des réformes de l’économie et le passage vers l’économie de marché. Ces entrepreneurs nous ont déclaré avoir acquis le terrain auprès des particuliers. Nous signalons ici, que certaines entreprises privées, se trouvant au niveau de la zone industrielle ont acquis un terrain auprès des premiers bénéficiaires à qui l’Etat a cédé le terrain. 20% ont approuvé de celles-ci ont été satisfait, parmi ces entreprises, on trouve. la quasi-totalité des entreprises publiques de notre échantillon, soit une proportion de 6,7% ont déclaré que le foncier n’a pas constitué une entrave lors de la création de ces entreprises. La politique menée à l’époque de leurs créations, années 70, a fait qu’elles disposaient de terrains une fois la décision de création prise. Les entreprises créées durant les années 70, ont déclaré ne pas rencontrer ce problème.

Par la suite, on trouve que plus que 76% de ces entreprises ont approuvé que l’accès au marché foncier en Algérie constitue un facteur de démotivation à l’acte d’investissement, en stipulant qu’il constitue une entrave majeur à l’extension de leurs entreprises soit un taux de 46% se sont accordés à dire que le foncier économique est une contrainte à l’extension de

154

leurs entreprises. Ils ne peuvent entreprendre de nouveaux projets productifs au motif que l’espace leur fait défaut. On a remarqué que la totalité de ces entreprises se sont des entreprises privées. Pour les entreprises de propriété étatique leur ultime objectif est la pérennité puisque elles ne disposent ni de fonds ni de moyen pour accroitre leur investissement. Lors de nos entretiens, nous avons déduit que les managers des entreprises étatiques n’ont pas le pouvoir de prendre la décision de réinvestir. Une telle décision obéit généralement à des démarches avec la hiérarchie, et doit se prendre au niveau des holdings ou des sociétés de gestion de participation de l’Etat.

2.2.3 Concurrence déloyale

Dans son étude, Schneider (2003) a évalué le poids du secteur informel dans 22 économies en transition (les pays de l'ex-Union soviétique et d'Europe centrale et orientale) et 21 pays de l’OCDE sur la période comprise entre 2000 et 2002. Il en est arrivé à conclure que le secteur informel représente en moyenne 16.7 % du PIB dans les pays de l’OCDE, 29.2 % dans les pays d’Europe centrale et orientale et 44.8 % dans les pays de l’ex-Union soviétique. Ce dernier pourcentage confirme que le secteur informel forme un handicap dans les pays en transition, presque la moitié de PlB s’échappe de la sphère économique nationale formelle.

La variable concurrence déloyale a pour objectif de mesurer le poids du secteur informel auquel sont confrontées les entreprises de notre échantillon.

Tableau 43 : Principale raison du développement du secteur informel

Principale raison du développement du secteur informel

Fréquence Pourcentage

De la recherche du profit 21 70,0

Distorsion de l’institutionnel 9 30,0

Total 30 100,0

Source : Etabli à partir de l’exploitation des données de l’enquête en utilisant le logiciel SPSS

Selon le rapport de l’ONS de 2012, l’économie informelle en Algérie représente environ 45% du Produit national brut (PNB). Pour ADAIR.P ET HAMED, après avoir réalisé une enquête, auprès de 482 entreprises algériennes, il s’est avéré que 335 d’entre –elles s’exercent dans l’informel, soit une proportion de 69,5% des entreprises qui touchent aux activités informels.

En menant notre enquête de terrain nous avons essayé de rependre à la question suivante : quels sont les raisons qui poussent ces opérateurs à s’exercer dans l’informel ?

70% des entreprises interrogées avancent que la principale raison du développement du secteur informel est due à l’importance des prélèvements obligatoires- exagérés- que supportent les entreprises déclarées, des impôts, taxes et cotisations, qui peuvent dépasser les 50% du chiffre d’affaire en cas de déclaration des bénéfices (la recherche du profit). Tandis que 9% se plaignent de la distorsion de l’institutionnel.

155

2.2. 4 L’importance des normes pour les entreprises algériennes

D’après notre étude nous avons constaté que, la majorité des entreprises de notre échantillon (plus que 86%) a conscience de l’importance des normes pour leur développement à l’international. Tout on déclarant, que si les exportations des entreprises algériennes sont refoulées sur les marchés étrangers c’est principalement de leur non-conformité aux normes internationales, il s’agit généralement des normes sanitaires et phytosanitaires qui vise à protéger la santé des personnes et des animaux ainsi qu’à préserver les végétaux. Par exemple pour les produits agricoles, l’exportateur est tenu de fournir, un certificat phytosanitaire délivré par les directions de l’agriculture de la wilaya relevant du MADR. En cas de conformité du produit il est délivré à l’exportateur ; Un certificat attestant de la qualité phytosanitaire et de la désinsectisation de la datte, Un procès-verbal de constatation de la conformité du produit et une déclaration d’exportation définitive lors du passage au poste frontière.

Les normes techniques, du fait de la difficulté liée à l’accès aux informations sur les marchés étrangers et aux réseaux d’information. En effet les entreprises algériennes internationalisées disposent de ressources financières limitées ce qui ne les permet pas d’exploiter de nouveaux marchés et n’appartiennent à aucun réseau qui les permet d’identifier de nouveaux acheteurs et de tisser des liens de confiance dans le temps. Malgré les initiatives prises le gouvernement afin de combler ce manque, les entreprises algériennes internationalisées font face à de multiples agences publiques et privés. De ce fait elles se retrouvent dans la confusion notamment en ce qui concerne le type d’information obtenue auprès de ces agences.

Conditionnement et emballage, étiquetage : l’exportateur doit veiller à ce que ses chargements soient conformes aux normes de conditionnement, d’emballage et d’étiquetage, selon les exigence du marché ciblé.

2.3 Les caractéristiques du processus d’internationalisation