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2. Etude narratologique

2.1 L’étude des personnages

Le personnage est un élément organisateur du texte narratif, il participe à tous les niveaux du fonctionnement narratif (fiction, narration et mise en texte). Les personnages constituent un des fondements de l’illusion référentielle. Ils sont les nœuds autour desquels se lient les événements, les catégories actantielles, les contextes et les commentaires. Ce sont des carrefours où se rencontrent les composantes multiples et les niveaux divers du texte. A ce propos, Gérard Vigner, avance dans son ouvrage Lire du texte au sens, que « la notion de personnage est assurément une des meilleures preuves de l'efficacité du texte comme producteur du sens »83.

En effet, les personnages qui sont les agents de la diégèse, n’ont pas tous la même importance, Philippe Hamon considère le héros comme un personnage qui subit un phénomène d’emphase et d’intensification, il dit à ce sujet :

« Il se différencie des autres personnages par sa qualification, sa distribution, son autonomie et sa fonctionnalité. Il est aussi, la plupart du

82 Christiane Achour, Simone Rezzoug, op. Cit. p. 186 83

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temps l’objet d’une prédésignation conventionnelle et d’un commentaire explicite.»84

Partant de ces considérations théoriques, l’étude des personnages principaux de ces romans s’avère nécessaire car « les personnages possèdent des qualifications, l’être, et remplissent des fonctions, le faire »85, parlant des signes afférés à ces personnages qui vont servir de balises de sens, qui nous seront particulièrement utiles dans l’analyse de l’écriture de l’Histoire de la seconde partie de ce travail ; les personnages, comme l’indique Mikhaïl Bakhtine, sont :

« Le personnage de roman, comme celui de cinéma ou celui de théâtre, est indissociable de l’univers fictif auquel il appartient : hommes et choses. Il ne peut exister dans notre esprit comme une planète isolée : il est lié à une constellation et par elle seule il vit en nous avec toutes ses dimensions ».86

Ainsi, Tomachevski nous indique l’aspect émotionnel des personnages, et ce, en nous expliquant comment pourraient-ils induire le lecteur à une sympathie, le cas de Soukeina dans Les Jumeaux de la nuit ou à une répulsion, tel Nafa Walid et Sid Ahmed Benbrik dans A quoi rêvent les loups et Un été de cendres successivement. Il notait que l’écrivain utilise le personnage pour faciliter l’attention du lecteur dans l’appropriation d’une certaine possibilité d’identification ou non avec celui-ci.

«Les personnages portent habituellement une teinte émotionnelle (...) Attirer les sympathies du lecteur pour certains d'entre eux et sa répulsion pour certains autres entraîne immanquablement sa participation émotionnelle aux événements exposés et son intérêt pour le sort du héros »87.

Le narrateur est de type extradiégétique dans Les jumeaux de la nuit et intradiégétique dans Un été de cendres par contre il se trouve comme écartelé entre les deux instances dans A quoi rêvent les loups. Cette instance narrative nous permet de voir de plus près les personnages principaux et dégager leur organisation qui stipule sans aucun doute les interrogations sur la violence et son origine. A l’instar d’Un été de cendres, dont la narration est assurée par un " je" du personnage-narrateur, Sid Ahmed

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Achour C., Bekkat.A, Clefs pour la lecture des récits, convergences critiques II, Blida(Algérie), éd. du Tell, 2002, p.50

85Susan Rubin Suleiman, Le roman à thèse, Paris, éd., PUF, 1983, p.196

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R. Bourneuf et R. Ouellet, L’univers du roman, PUF, 1972, p.143.

87Tomachevski, cité par Achour, C., Bekkat, A., Clefs pour la lecture des récits, Alger, éd. du Tell, 2002, p. 45

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Benbrik, dans Les Jumeaux de la nuit, il s’agit d’un narrateur de type omniscient88, il sait tout et voit tout, il en sait plus que ses personnages. Ce dernier, délègue aux personnages principaux la prise de la parole pour défendre une certaine idéologie, que nous nous proposons de mettre en exergue suite à la présente étude.

Ceci étant posé, nous étudierons les personnages principaux de ces romans, car considérés comme les noyaux autour desquels gravitent et s’articulent toutes les séquences narratives sur les plans, descriptif et dialogal, ils orientent la lecture de la fiction. Charles Grivel affirme, à ce propos, que « Le nom propre remplit un double usage : sur l'une de ses faces il signifie la fiction, sur l'autre il signifie la vérité de la fiction »89.

Ensuite, nous nous proposons d’interpréter le rapport entre les actants et la violence transcrite dans le texte, où nous rattachons l’importance de l’étude des schémas actantiels à l’idéologie véhiculée dans Les Jumeaux de la nuit. Suite à la lecture de ce roman, nous nous sommes retrouvée face à deux quêtes qui s’imposent comme vecteurs de sens. Chacune d’elles, semble essentielle à la figuration de la violence comme paradigme programmant la lecture de l’idéologie dissimulée dans la fiction. Cette analyse va nous permettre de lire la dénonciation et à repérer le sens idéologique sous-tendu qui s’exprime par la quête des personnages principaux dévoilant ainsi le projet de chaque auteur. Pour mieux cerner cette analyse nous nous intéresserons aux trois personnages principaux de ces romans à savoir Soukeina dans Les Jumeaux de la nuit, Nafa Walid dans A quoi rêvent les loups, et Sid Ahmed Ben Brik dans Un été de cendres. Le but est de dévoiler la voix de chacun de ces auteurs, qui s’efface derrière des séries discontinues de voix narratives et se demander pourquoi font-ils intervenir une multiplicité de voix dans la description de cette violence ?

2.1.1 Soukeïna : l’héroïne des Jumeaux de la nuit

Veuve de « Hassan Choukar », elle a deux fils Amine et Jamel. Elle est professeure de Français au lycée. Elle vivait avec sa petite famille à Kouba avant l’assassinat de son époux. C’est une femme courageuse, maigre aux yeux noirs, cheveux noirs. Elle a une personnalité si ferme, fière et rebelle qu’elle n’a plus peur d’avoir peur.

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Selon la terminologie de Gérard Genette, un narrateur omniscient est le maître d’œuvre, il sonde les plis les plus secrets de ses personnages. Dans ce cas le récit est non focalisé ou à focalisation zéro.

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Elle est si frêle mais tellement déterminée qu’il n’y a que peu de choses qui peuvent la déstabiliser ou l’émouvoir : « Elle est Soukeïna fière et rebelle et n’a plus peur d’avoir peur », (p. 29)

Depuis l’assassinat de son mari, elle a décidé de mener un combat sans fin contre la bête et elle s’est donnée le serment de ne plus baisser les bras quoiqu’il arrive. Soutenue par Yemma Chérifa, sa belle-mère, elle arrive à concrétiser ses convictions : elle prend la parole chaque fois qu’il s’agit d’un discours traduisant la réalité, ou lorsqu’il lui arrive de transmettre une opinion au lecteur. De par son statut de professeure de langue française, Soukeïna risque sa vie, elle reste ferme dans sa décision et continue à dire « jamais» à ces injustices subies au cours de cette décennie, ce malheur sans remède :« Je ne renoncerai jamais à ma profession », (p. 22)

Car étant professeure de langue française, un statut que nous discuterons dans la troisième partie relative à la manifestation de l’idéologie et à l’engagement proprement dit, elle représente un danger pour les intégristes. Un danger qu’il faut abattre, car, véhiculant la civilisation française, cette langue n’est pour eux que la langue des impies.

« Quand débutera son cours de français, quatre élèves assis au deuxième rang quitteront la salle comme à l’accoutumée. Elèves en terminale lettres, ils refusent d’apprendre la langue des impies.»,(p.30)

Ceci nous éclaire sur le danger imminent que court quotidiennement l’héroïne du roman et de son parcours marqué par une crise sans pareille avec la montée de l’intégrisme, et ce, par un autre événement plus grave, celui de l’assassinat de son époux Hassan par son frère jumeau Houcine.

- Amine et Jamel sont les deux fils de Soukeïna.

Amine, fils aîné de l’héroïne, il a vingt cinq ans, c’est un pharmacien au caractère diffèrent de celui de sa mère et de son frère. Il est altruiste. Il cherche la réconciliation avec ses cousins.

Jamel, son fils cadet il a vingt deux ans, il est étudiant en architecture, adhère aux idées de sa mère, il est contre la réconciliation avec ses cousins. Il ressemble beaucoup à son père, il est intransigeant.

- Yemma Chérifa, est la belle-mère de Soukeïna, c’est la mère des jumeaux Hassan et Hocine. C’est une femme âgée de quatre-vingt et un ans, courageuse, instruite, alerte et élégante pour son âge. Elle a une bonne mémoire. Son mari l’avait abandonnée pour

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une autre femme. Elle est toujours présente pour sa belle-fille Soukeïna. Elle l’aime beaucoup et la soutient à chaque opération ou action de sa vie, elle est sa conseillère. Yemma Chérifa et Soukeïna partagent les mêmes idées et les mêmes convictions, elles refusent toutes les deux de pardonner à Salima (femme de Hocine) sachant que cette dernière n’a rien à voir avec cet horrible crime. Toutes les deux vont s’abstenir d’assister aux obsèques d’Amel (fille de Salima et la petite fille de Yemma Chérifa). - Hassan et Houcine Choukar : Hassan et Hocine sont deux personnages présents absents dans le roman ils ne transparaissent dans le récit, que par l’évocation et le souvenir. Leur présence effective ne se remarque pas dans le roman. Ils sont, en fait, morts tous les deux dés l’incipit.

La phrase-seuil du roman, est « Soukeina ouvre la boite à lettres, sur laquelle est encore inscrit « Hassan Choukar » (p.5). Ce qui explique l’absence de Hassan Choukar de l’histoire à venir, sa présence n’est faite que par l’évocation de son vécu à travers la mémoire des protagonistes et notamment Soukeina et Yemma Cherifa.

- Hassan, époux de Soukeïna, âgé de cinquante ans, licencié en Droit, c’est un commissaire divisionnaire de police. Il est qualifié de taghout par les moudjahiddines (El Khawa).Assassiné par son frère jumeau Hocine à leur domicile, sous les yeux de ses proches, Hassan renvoie à toute la classe policière, désignée comme toughat (mécréant) par les intégristes, assassinée massivement et lâchement pendant la décennie noire. Ce fait dévoile l’horreur de la tragédie qui immergeait indifféremment, tout le pays dans un abime de sang.

- Hocine, frère de Hassan, brillant scientifique, il a un troisième cycle de physique-chimie, chercheur, il quitte l’université pour adhérer au camp de la bête. Il tue son frère jumeau Hassan pour prouver sa sincérité et sa complète adhésion aux principes des islamistes car il parait que c’est une condition essentielle pour gagner leur confiance. - Salima, épouse de Hocine, elle est issue d’une famille de nouveaux riches. L’argent représente tout pour elle et pour sa famille. Elle essaie de rapprocher les deux familles séparées depuis le jour de l’assassinat de Hassan, mais en vain car elle est confrontée au refus de Soukeïna de pardonner et d’oublier. Pour Soukeïna, Salima n’existe pas, elle ne fait partie ni de son passé ni de son présent. Soukeïna ne prononce jamais son prénom, cette attitude est profondément significative puisqu’elle la désigne comme une « non personne », ne l’appelant que par l’anaphore « elle »signe de l’absent.

- Mériem : l’amie intime de Soukeïna, elle est juge d’instruction, intègre, inflexible et incorruptible. Elle aussi, telle son amie Soukeïna, a été touchée par ce malheur

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incommensurable, et ce à travers l’assassinat de son époux Ryad dans son cabinet médical. A son tour, Mériem approuve les principes de Soukeïna par le fait qu’elles défendent les mêmes causes, disant ensemble « non au pardon et non à l’oubli ».

Ces voix sont dans la plupart du temps « féminines », telles que Soukeïna, Mériem, Yemma Chérifa, Salima, Fadéla, Amel, etc.

Le narrateur a délégué trois femmes victimes d’une société disloquée et de lois injustes et absurdes pour avancer ses idées et éclairer une part des inégalités sociales auxquelles s’oppose l’auteure, pour qui, l’engagement devient un acte vital. Faisant de son roman un espace dominé par les femmes : Soukeïna, Yemma Chérifa et Mériem sont alors, les personnages principaux qui représentent le pivot central de l’histoire des Jumeaux de la nuit.

Citons à présent, une autre catégorie de personnages qui organise ce roman : la bête.

- La bête, c’est une autre catégorie d’actant qui intervient dans ce récit. Le terme « bête » y est récurrent, il désigne - selon l’auteur - les terroristes. Il est chargé de diverses connotations, de plus son usage, ouvre plusieurs pistes d’exploitations intimement liées au phénomène du terrorisme. Le mot bête dans ce roman, possède une force illocutoire, car il qualifie tous les actants du camp adverse, celui des intégristes.

« Soukeina promet d’être prudente. Mais en vérité elle ignore ce que vigilance ou précaution veulent dire. La bête la voit. Elle ne la voit pas. La bête c’est Abou Khandjar, c’est le voisin de Kouba, c’est Safia, c’est le fils de Safia, c’est le riche industriel du troisième qui paie sa tranquillité et dont les usines ne seront pas incendiées. La bête (…) est tapie n’importe où en n’importe qui. Un ami, un frère, un père, un fils. », (p.107)

Il nous est donné par là une vision globale de l’identité de cette bête cruelle et infâme. Une bête qui n’est autre qu’un parent non redouté, quelqu’un de si proche qui n’a besoin que de sang et de beaucoup de sang.

« La bête tue, décapite, mutile. Ceux qui la protègent, la nourrissent, la « paient » (…), ceux-là portent le nom de collaborateurs et de traitres.»,(p.117)

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« Toutes ces femmes savent que la bête peut les tuer n’importe où, n’importe quand. La bête n’a pas besoin de nom, de prénoms, de fonctions. Uniquement de sang. Beaucoup de sang.»,(p.56)

Nous soulignons la présence des noms dont la simple évocation suggère l’horreur et la violence. Relevons, à titre d’exemple, L’émir Abou Khandjar90 et l’imam de la mosquée Abou Sofiane.

« Le voisin des Choukar, un riche commerçant révéla à Abou Khandjar que le taghout 91 avait déserté les lieux. Mais Abou Khandjar ne renonça pas. Hassan reviendra vers nous et nous finirons par l’avoir. Tous les toughat viennent à nous. Soyez patients, répétait-il à ses acolytes »,(p.8) Une violence traduite aussi bien par l’évocation de ces noms que par la description de leurs actes terroristes. Le narrateur continue de présenter Abou Khandjar et de décrire les horreurs commises par ce personnage incarnant l’ineffable violence. Le voisin des Choukar continuait :

- Personne n’échappe à Abou Khandjar, disait-il à ses proches. La première fois qu’il vit Abou Khandjar égorger des enfants, il crut défaillir. Il n’aurait pu imaginer qu’un jour, un homme, son semblable, lècherait le sang frais d’enfants et de nourrissons qu’il venait de décapiter »,(p.8)

Une telle violence se manifeste par des termes tels que : égorger, lécher le sang frais des enfants, décapiter, etc. A la page 56 le narrateur omniscient guide et oriente la lecture du roman, en ce sens nous citons le passage suivant :

« Toutes ces femmes savent que la bête peut les tuer n’importe quand. La bête n’a pas besoin de noms, de prénoms, de fonctions. Uniquement de sang. Beaucoup de sang. La bête est peut être là parmi les marcheurs. Elle les a repérées, reconnues, attend son heure. Elle ricane lorsqu’elle entend une journaliste dire haut et fort : « Nos voix contre leurs couteaux ! », (p.56)

L’étude des actants de ce récit telle qu’elle est définie par A. J. Greimas, nous mène à découvrir les différents statuts ainsi que les quêtes des personnages. Dans le modèle de Greimas, le schéma actantiel contient six classes d’actants : l’axe du désir et du vouloir réunit le sujet cherchant l’objet. Sur l’axe du pouvoir l’adjuvant et l’opposant

90 L’homme au poignard, souligné par l’auteur en bas de page, p.8 91

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aident ou s’opposent à la réalisation de sa quête. Sur l’axe du savoir, le destinateur et le destinataire chargent le sujet de la quête et agissent en sanctionnant son résultat.

La quête de Soukeïna l’héroïne du roman, était de vaincre la « bête » par tous les moyens et au prix de sa vie, cette quête traduit une lutte engagée contre la bête.

En prenant la décision d’attenter à la vie de son frère, Hocine ne fait que se montrer fidèle aux orientations idéologiques de la bête. Cet événement marque la date où Soukeïna se détermine par rapport au camp de l’ennemi, celui de la bête. Son nouveau combat, s’inscrit dans la lutte sans relâche contre les tenants de l’idéologie obscurantiste, selon elle. Cette dernière s’engage dans un combat, avec son amie Mériem dont on a, également, tué l’époux Ryad dans son cabinet médical. Elles ont fait le serment de ne plus baisser les bras et ne jamais céder au désespoir, en participant à toutes les marches et manifestations contre la bête. Après chaque attentat et chaque action de la bête, Soukeïna et Mériem adhérent à toute une masse de citoyens pour dire non au terrorisme et prouver leur présence. Leurs vies sont continuellement en danger mais grâce à la présence d’autres femmes à leur côté, elles tiennent debout :

« En tête de la marche se tiennent côte- à- côte des syndicalistes, des combattants de la guerre de libération, des leaders de partis démocrates, des journalistes. Soukeïna et Mériem sont au troisième rang avec d’autres femmes, beaucoup de femmes. Certaines parmi elles exhibent le portrait d’un fils, d’un époux ou d’un frère. Les cris de colère et d’indignation de Soukeïna sont repris par la foule : « Debahine, kataline, w goulou moudjahidine92 ! »,(p. 54)

Dans la foule des manifestants, Soukeïna est dans le désarroi, elle scrute les visages et se pose la question : où est la bête ? Elle est sûre que la bête peut être n’importe qui et qu’elle peut frapper à n’importe quel moment. Mais sa détermination formelle dans ce combat, la laisse s’inscrire dans le camp qui dit : « Nos voix contre leurs couteaux », (p. 5)

Aidée par Mériem, Yemma Chérifa et son fils Jamel, Soukeïna mène son combat et sa lutte malgré les obstacles et les difficultés rencontrés dans le lycée où elle enseigne : les professeurs et le directeur lui rendent la tâche difficile par leurs comportements hypocrites et leurs commentaires ingrats, et ce, au même titre que ses voisins qui ont

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peur pour leur sécurité du fait que, selon eux, Soukeïna est une provocatrice de la bête. Rien de tout cela n’a pu la dévier de sa quête. Elle explique à Fadéla en ces termes :

« Ma guerre à moi Fadéla est sans trêve, parce que la haine a été semée par la bête et nous ne pouvons plus en guérir », (p. 56)

Hormis, ces personnages précédemment cités, celui d’Amel, s’impose, d’une part par son importance dans le récit et d’autre part, par sa représentation dans la fiction. Par ailleurs, nous trouvons efficace d’évoquer les propos suivants, de Vigner, pour leur pertinence pour retracer les étendues sémantique et idéologique inscrites dans le texte. Par le biais de ce personnage et de son parcours tragique : Amel qui veut dire espoir, traduit toutes les retombées et les implications possibles, que nous nous appliquons à en