• Aucun résultat trouvé

L’étude d’association (Cas/Témoins) Pour le polymorphisme Intron2 FcɛRI-β :

Dans le document Le profil génétique de l’asthme atopique (Page 193-196)

CHAPTRE 4 : DISCUSSION

I.2. L’étude d’association (Cas/Témoins) Pour le polymorphisme Intron2 FcɛRI-β :

157 l'infection à VRS grave et une respiration sifflante ultérieure (Choi et al. 2002) et (Zhang et al. 2015) .

I.2. L’étude d’association (Cas/Témoins) Pour le polymorphisme Intron2 FcɛRI-β : Étant donné que des études antérieures ont trouvé une association entre l'atopie, l'asthme et certains marqueurs du chromosome 11q13. Dans le présent travail nous avons choisi le polymorphisme RsaI-in2 d'une partie non codante du chromosome 11 représenté par l'intron 2 de du gène codant pour chaîne β du récepteur de haute affinité pour les IgE (FcɛRI-β) qui a et a été identifiée comme l'un des principaux gènes candidats (Cookson et al. 1992).

Dans notre étude, aucune association n'a été observée entre le polymorphisme RsaI-in2 du gène FcɛRI-β et l’asthme après la comparaison de l’allèle muté B (OR, 0.92 ; IC à 95% 0.58-1.44 ; p-value = 0.73) avec l’allèle A (OR, 1.08 ; IC à 95% 0.69-1.69 ; p-value = 0.73). Nous avons trouvé que la fréquence allélique observée chez les malades était similaire à la fréquence allélique des témoins. Par la suite nous avons analysé la distribution des génotypes chez les asthmatiques et les témoins tout en prenant le génotype BB comme référence. Nos résultats ont montré que les fréquences génotypiques étaient distribuées uniformément chez les asthmatiques et les témoins sains. Et de là nous avons pu déduire qu’il y’a pas d’association entre le polymorphisme RsaI-in2 du gène FcɛRI-β et l’asthme atopique. Nos résultats sont en accord avec ceux de (Fukao et al. 1996) et (Castro et al. 1998b) et en contradiction avec les résultats obtenus par (Chen et al. 2000) ainsi que (Sharma et al. 2004).

Après la comparaison des fréquences génotypiques et alléliques de notre population étudiée, notre échantillon n’est pas à l’équilibre de Hardy et Weinberg (X2=5.94, p-value=0.01) ce qui a fait surgir que le processus génétique réel de la population algérienne est totalement différent du fonctionnement théorique, où la proportion observée diffère considérablement de celle prévue dans l'hypothèse de Hardy-Weinberg. En particulier le système de reproduction (d’accouplement assortatif, la consanguinité) en Algérie où la consanguinité est caractérisée par des mariages effectués la plupart du temps entre des cousins germains (dans 71.4 %pour les asthmatiques et 48.1% pour les témoins).

Il n’y avait pas non plus une association significative entre les symptômes respiratoires les plus communément associés à asthme qui se traduisent par des crises de dyspnée, une respiration sifflante, une expectoration (crachats) et les fréquences génotypiques du polymorphisme à l’étude.

Chapitre 4 : Discussion

158 Nous avons remarqué que la distribution des génotypes (AA, AB, BB) était presque similaire pour la dyspnée, la respiration sifflante et la sécrétion du mucus chez les patients qui présentent ces symptômes. Et que le génotype BB est moins fréquent dans notre population ce qui pourrait être un facteur contribuant dans la non-signification de la plupart des paramètres étudiés. Il est à signaler que le polymorphisme RsaI-in2 est beaucoup moins documenté que les autres polymorphismes codants pour gène de FcɛRI-β.

De surcroît, nous avons examiné l’association des éléments déclencheurs considérés comme des facteurs sensibilisants pour les maladies respiratoires et l’expression du SNP de l’intron 2 du gène codant pour FcɛR1-β. Les résultats confirment notre observation antérieure selon laquelle la distribution des génotypes AB et BB du polymorphisme de l’intron2 FcɛR1-β était significativement associée à la sensibilisation au Dermatophagoïdes (due aux matelas remplis de laine de mouton) (Young et al. 1992). Nos données sont en désaccord avec ceux de (Korzycka-Zaborowska et al. 2004). Selon la littérature ce polymorphisme provoque un simple changement dans la sensibilité des mastocytes en induisant la dégranulation avec l’augmentation de l’incidence de l’atopie (Traherne et al. 2003). Ces constatations cohérentes avec des études antérieures qui suggèrent que la réponse des IgE spécifique à cet allergène semble être liée à des marqueurs situés sur chromosome 11q13 (Cookson et al. 1992), en revanche aucune association n'a été établie entre l’Alternaria et les différents génotypes du polymorphisme RsaI-in2.

Cependant, nos résultats ont montré une association significative entre le polymorphisme de la région non codante du gène FcɛRI-β et l’eczéma dont les génotypes AB et BB ont été principalement détectés chez les sujets asthmatiques qui ont fait de l’eczéma durant les premières années de leur vie comparativement aux asthmatiques qui n’ont jamais été atteints (Figure.40). Ces résultats sont compatibles à des études similaires menées par, (van Hage-Hamsten et al. 2002) et complètement en désaccord avec les données publiées par (Castro et al. 1998a). D'autres études sur ce locus seront nécessaires afin d’identifier d'autres gènes pertinents qui pourraient certainement conduire à une meilleure compréhension de la base génétique de la dermatite atopique (l’eczéma) et de sa relation avec l'asthme (Shirakawa et al. 1996).

Vraisemblablement aux résultats obtenus pour la rhinite allergique, nous avons pu montrer l’existence d’une association significative chez les asthmatiques dont nous avons remarqué que les génotypes AB et BB sont les génotypes les prédominants dans le groupe des asthmatiques qui

Chapitre 4 : Discussion

159 ont fait de la rhinite allergique durant l’enfance et ceux qui ne l’ont pas fait. Nos résultats sont semblables à ceux obtenus par l’équipe de (Korzycka-Zaborowska et al. 2004) .

Durant cette étude, nous avons effectué les tests cutanés, la positivité de ces derniers détermine le statut allergique de notre échantillon. Les résultats n’ont montré aucune association entre le diamètre de la papule représentant le foyer de la réponse inflammatoire médiée par les IgE et les génotypes AA, AB, BB du polymorphismeRsaI-in2. Toutefois, les taux de l’IL-4 et des IgE totales considérés comme étant des indicateurs quantitatifs de la réaction allergique. Nos résultats révèlent une association hautement significative entre le polymorphisme RsaI de l’intron 2 et l’augmentation de la production de l’IL-4, pour montrer ce lien positif, il est nécessaire de mentionner que pour le génotype AA , les moyennes des taux des IgE et l’IL-4 étaient comme suit (380.6±37.66 UI/ml et 348.36±48.19 pmol/ml) respectivement, alors que pour le génotype AB les valeurs IgE et l’IL-4 se sont augmentées comparativement au génotype AA (447.4±187.9 UI/ml pour les IgE et 664.32±48.19 pmol/ml pour L’IL-4), et pour le génotype BB les valeurs étaient >1000 pour les IgE et l’IL-4. Ce qui nous a conduits à dire que le polymorphisme RsaI de l’intron 2 du gène de FcɛRI-β est associé à l’augmentation de la production de l’IL-4 et des IgE. Cette augmentation considérable pourrait être due à la présence des maladies atopiques chez notre population étudiée. Nos résultats concordent avec de nombreux travaux (Palmer et al. 1997) et différent de ceux de (Sharma et al. 2004) et(Korzycka-Zaborowska et al. 2004) .

Par ailleurs aucune association n'a été établie entre la diminution, la réversibilité des paramètres de la fonction pulmonaire et le polymorphisme RsaI de l’intron 2 qui jouent un rôle majeur dans la détermination du degré de sévérité de l'asthme, selon nos résultats les patients ayant l’allèle muté tu réagis aux bronchodilatateurs de la même façon que les sujets portant l’allèle non muté A(Enright et al. 1994).

Au terme de cette étude, nous avons évalué l’association du polymorphisme RsaI-in2 avec l’histoire familiale de l’asthme et le développement de l’asthme chez les sujets génétiquement prédisposés. Nos données soutiennent la théorie supposant que les enfants ayant des antécédents familiaux étaient potentiellement plus susceptibles à développer de l’asthme et / ou l’atopie. Pour confirmer notre constatation, il était nécessaire d'étudier l’association de ce polymorphisme avec les facteurs environnementaux auxquels ils étaient exposés au début de leur vie, parce que la génétique et l'environnement interagissent dans l’étiologie l'asthme (Cox et al. 1998) dans notre étude, nous nous sommes particulièrement intéressés aux infections respiratoires par le virus VRS

Chapitre 4 : Discussion

160 et à l’exposition précoce au fumé de cigarette qui n’ont montré aucune association avec les génotypes AA,AB et BB du polymorphisme RsaI-in2.

Dans le document Le profil génétique de l’asthme atopique (Page 193-196)