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L’Éducation Esthétique : Traitement Pour La Maladie de La

Le problème religieu

2) L’Éducation Esthétique : Traitement Pour La Maladie de La

Civilisation Européenne

Masson écrit, dans son ouvrage, Les études psychologique de Schiller

de 1774 A 1785, Sulzer (1720-1779) est considéré comme un représentant de la

Popularphilosophie : il reste intellectualiste et fidèle, intégralement, à la métaphysique de Leibniz, mais il s’applique moins à la recherche spéculative qu’à la diffusion, voire à la vulgarisation des essentielles pensées du rationalisme déiste et surtout de sa morale humaniste. Il a tout le temps une intention pédagogique : il veux former l’homme et la faire développer.

On découvert ici les limites du rationalisme de Sulzer, facultés supérieures ne suffisent pas à gouverner notre activité. La morale ne peut s’appuyer sur l’unique raisonnement, quelle qu’en soit la force convaincante : La sagesse, pour lui, établit le temple du bonheur et de la quiétude ; mais elle le laisse sans ornements, si bien que, malgré son aspect imposent, il attire quelque hommes seulement. La poésie le décore et en fait pour tous les hommes un objet de vœu et d’admiration. Il faut solliciter l’attention en rendant agréable à l’esprit ce qui est utile et bon pour les hommes. Les œuvres belles seront l’appât du bien: les arts agiront comme professeurs de vertu et de sagesse.

« Dans son étude sur l’origine et la destinée des sciences et des arts, Sulzer affirme encore : « Les sciences sont destinées à chercher la vérité et à instruire le monde, les beaux-arts à rendre la vérité belle et aimable. Les unes et les autres concourent à servir le genre humain et sont également nécessaires »1.

Masson ajoute, Que l’art ait un rôle pédagogique, c’est une pensée qui est un peu de tous les temps, mais qui a en particulière hanté les esprits au dix- huitième siècle. Disons même que, Sulzer croit que les beaux-arts arrivent à tenir ce rôle, et il est en accord sur ce point avec Henry Home, qui associe la culture esthétique et le développement moral.

Homme raisonne par induction, il exprime le plaisir esthétique en même temps qu’il en constate l’existence ; il le voit naître des sens « supérieurs » et le situe dans la vie de l’esprit humain au-dessus des satisfaction matérielles, à un niveau intermédiaire entre l’instinct aveugle et l’idée froide. Pour lui, les joies esthétiques sont le moyen idéal pour conduire l’homme vers la maîtrise de soi et fonder son âme dans l’harmonie. Ainsi, le soutien apporté à la morale par l’activité artistique manifeste comme un type de mécanisme de la vie affective.

Nous pouvons même avoir l’impression que la fonction morale de l’art

est pour Sulzer une évidence. Il pense qu’une exhortation réussit tout le temps à être présentée par le truchement d’une œuvre belle qui flatte l’imagination.

Sulzer prend soin d’exprimer le rôle du plaisir esthétique dans l’éducation de l’humanité. Mais sa démonstration passe par une analyse métaphysique et psychologique de la vie des sentiments en même temps.

Dans son Etude sur l’origine des sentiments agréables et pénibles,

rédigée en 1751, il s’efforce d’expliquer l’importance des sentiments et des représentations indistinctes pour tout ce qui relève du goût.

1) Masson Raoul, Les études psychologiques de Schiller de 1174 à 1785, université de Metz,

Et c’est sur ce fondement qu’il établira son esthétique. On peut même dire que le lien entre la science du beau, qui est son but, et la psychologie, qui en est le moyen, caractérise et conditionne sa réflexion intégralement.

Sulzer croit que l’œuvre d’art agit sur l’esprit par l’intermédiaire de la sensibilité : il reconnaît au sentiment deux avantages : sa spontanéité et sa subjectivité.

La spontanéité du sentiment s’oppose à la démarche indirecte de l’intelligence. Celle-ci ne peut former des sentences qu’en passant par l’intermédiaire de l’analyse, de déduction, de la induction. Par contre, le sentiment est un « acte de l’âme » ; il procède immédiatement d’une tendance principale de notre dynamisme interne. C’est pourquoi le jugement esthétique se distingue radicalement des jugements portés par la raison, du fait qu’il s’affirme avec autorité, sans qu’un raisonnement doive le justifier. Or Sulzer met à égalité les jugements du goût et les conclusions de l’idée discursive.

« En quoi la subjectivité du sentiment est-elle un avantage ? Sulzer le précise ; quand l’âme, explique-t-il, se représente un objet, elle ne se perçoit pas elle- même. Au contraire, quand elle éprouve un sentiment, c’est elle-même qu’elle sent vivre et non l’objet ; elle se connaît alors dans sa propre activité. De là résulte l’intérêt qui accompagne le sentiment, car « rien ne nous intéresse, sinon ce qui est en nous-mêmes »1.

On ressent profondément le plaisir : plaisir des sens, plaisir intellectuel et plaisir moral. Le plaisir moral donne naissance à des états affectifs qui suscitent des actions morales. La tendance naturelle devient ainsi source de vertu écrit Masson.

« Le plaisir moral nous est notamment procuré par l’art, qui peut ainsi jouer un rôle de médiateur entre les sollicitations des sens et les exigences de la

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raison. Les arts ont en effet la propriété de donner à nos représentations vivacité et relief. Ils contribuent d’une part à modérer les émotions, à harmoniser les sentiments qui se partagent l’âme, d’autre part à stimuler quand c’est nécessaire, la sensibilité et les sentiments dominants, pour pousser l’homme à agir. D’une manière générale, ils tendent à régulariser la vie affective. Mais un progrès moral doit en résulter. « Le but des arts, dit Sulzer, est de faire naître dans les âmes une vive émotion ; s’y adonner, c’est avoir en vue l’élévation de l’esprit et du cœur ». Il faut que, grâce à cette activité, nous ayons assimilé dans notre substance même les principe de la morale, au point de repousser d’instinct chaque atteinte à ces principes comme un coup porté à notre sensibilité »1.

Home a peut-être mieux délimité la juridiction du jugement de goût, en le présentant comme l’émanation d’un sens particulier. Mais Sulzer s’engage dans la même direction lorsqu’il sépare les sentiments esthétiques de l’idée abstraite et met la contemplation du beau entre la vie des sens et les opérations intellectuelles.

Alors que Home, à propos de quelque problèmes littéraires et pédagogiques se lançait dans l’exploration psychologique, s’y attardait et esquissait une anthropologie, Sulzer s’appliquait à établir un assemblage parfaite avec les notions esthétiques de son siècle et à expliquer ses pensées personnelles sur l’art et sur l’humanité dans un langage leibnizien, sans entreprendre une révolution philosophique.

Il avait à l’égard de lui l’intellectualisme de Wolff, pour lequel le plaisir esthétique n’était rien d’autre que la prise de conscience d’une perfection, perfection de l’objet jugé beau, et perfection accrue de la monade dans et par le jugement de goût. Sulzer fonde une séparation plus radicale entre le travail de l’entendement et la perception du beau : cette dernière est l’œuvre du sentiment, qui ne doit pas être confondue avec la sensation.

1)

Les sentiments sont des réactions de l’âme, les unes pénibles, les autres agréables. Les sentiments agréables sont l’objectif des aspirations des hommes. Ils répondent donc à cette quête du bonheur dans laquelle le dix-huitième siècle voit une des tendances principales de notre nature.

Disons même que, avec l’offensive de Sulzer, c’est une nouvelle conception du psychisme qui va peu à peu se substituer à la théorie des monades. Celles-ci étaient principalement substances connaissantes et leur activité était-on ne sait trop comment- un aspect de la cognition, une extension de leur représentation du monde. Wolff voyait dans le sentiment une formule inférieure de la connaissance et rattachait la volonté elle-même à l’idée rationnelle. Cet intellectualisme ne résistera pas aux coups que va lui porter la

recherche philosophique dans la deuxième moitié du siècle. Sulzer affranchit la vie affective. Le plaisir est devenue la satisfaction d’une tendance à l’activité ; la volonté partage avec l’entendement le gouvernement de l’âme. Le règne de la monde une et indivisible sur le microcosme touche à sa fin. La psychologie sera

désormais fractionnée ; elle va étudier séparément les différentes opérations de la vie mentale ; la théorie des facultés de l’âme humaine va s’imposer à

l’anthropologie allemande. Sulzer accorde à la psychologie une orientation décisive et l’inscrit dans un cadre que Kant lui-même utilisera.

Sulzer a indiqué l’évolution de la philosophie allemande ; il est un des parrains de la nouvelle esthétique ; il a mis en honneur le sentiment, il en a fait un objet privilégié de recherche ; il a ouvert un nouveau domaine à la psychologie dit Masson.

Il a consacré une bonne part de ses efforts à une mise au point conceptuelle, à des considérations théoriques au détriment, certes, du l’observation de ce qui se passe dans le cœur humain. Les sentiments l’intéressent moins pour ce qu’ils sont que pour leur finalité, pour leur fonction dans la vie de l’âme.

Disons même que, les efforts de Sulzer dans son Etude sur l’origine des

sentiments agréables et des sentiments pénibles consistent à chercher dans

l’affectivité les principes de la portée morale de l’art. Sa psychologie est un savoir auxiliaire de l’esthétique, qui est elle-même au service de la morale.

Parce que le dynamisme de l’art vient des sentiments : il faut que l’artiste toujours choisisse un sujet utile pour créer des effets durables dans le cœur humain. Sulzer est allé jusqu’à affirmer que la poésie n’est pas faite pour imposer son pouvoir ou pour cultiver, mais pour servir.

C’est tout de même à un service important que Sulzer convie généralement la poésie et l’esthétique. Un service dont la philosophie elle-même a besoin. Les vérités auxquelles se hausse la raison ne peuvent être complètement comprises et devenir convaincantes que lorsqu’elles ont été adoptées et mises en forme par la sensibilité et l’imagination. Il faut qu’elles se présentent accompagnées d’images et d’impressions affectives, voire, « comme conséquence de sentiments ». Cela exige que l’attention soit fortement sollicitée par l’œuvre d’art.

Or, Le service devient une coopération : C’est lorsque les philosophes deviennent poètes, ou les poètes philosophes, que la poésie révèle sa vraie valeur. Nul n’a plus docilement suivi cette règle que Schiller : il a choisi comme sorte d’expression dans ses études philosophiques et esthétiques un style imagé destiné à habiller les pensées abstraites, pour que les lecteurs puissent en apprécier les rapports, la dialectique et y prendre plaisir .

Sans doute, Sulzer a marqué son siècle. Philosophe modérée et modeste. Ainsi Schiller a des pensées tout à fait proches, sinon identiques, surtout en ce qu’il s’agit du e rôle du sentiment, l’éducation esthétique.

« On peut penser que Sulzer a été un des précurseurs de l’esthétique schillérienne, telle qu’elle s’est affirmée à partir de 1793. Mais il s’agit là de principes. En matière d’observation et d’analyse des sentiments, il ne semble pas

que Schiller ait pu emprunter à Sulzer beaucoup d’éléments que l’on ne trouve également chez Home et chez Ferguson dans un ensemble plus vaste et plus riche »1.

Masson ajoute, Moses Mendelssohn (1729 – 1786) reste toujours un des représentants les plus exemplaires de la philosophie populaire allemande. Mendelssohn n’est pas à l’origine un psychologue. Dans ses Idées sur la

probabilité, il s’attaque à ceux qui nient la prescience divine ; c’est à peu près

ce qu’avait fait Henry Home, qui invoquait des raisons religieuses en faveur du déterminisme, tout en ayant d’autres motifs. On pense que d’emblée Mendelssohn est engagé dans l’examen des problèmes hérités de Wolff : le contentieux de la liberté et du déterminisme était un souci majeur de son siècle.

Mendelssohn ouvre sa théorie du bonheur à la vie des sens : le plaisir ne sera plus uniquement la prise de conscience d’une perfection, on admettra qu’il naisse de la sensation elle-même. Cette thèse rejoint les avis de Sulzer, mais il semble que Mendelssohn l’ait empruntée en effet à un Français, Louis Jean Lévesque de Pouilly.

Ce dernier, dans sa lettre à Lord Bolingbroke (1730) et dans sa Théorie des

sentiments agréables (1747), apparaît comme le précurseur de la doctrine du

sens esthétique – un précurseur de Home, par conséquent. Il se place fortement sur le territoire de la physiologie et atteste que tout plaisir fait éprouver un mieux-être physique.

« Au lieu de mettre ce mieux-être au compte du dynamisme de la monade – comme l’a fait Sulzer – il y voit la reconnaissance d’une perfection. Quelle perfection ? D’une part, celle de l’objet beau ou agréable, dont la perception cause une satisfaction d’origine intellectuelle, que Mendelssohn

1) Masson Raoul, Les études psychologiques de Schiller de 1174 à 1785, université de Metz,

appelle curieusement Lust, d’autre part, le mieux-être, de nature affective, qui vient de l’élévation du tonus, produite par la sensation elle-même, et qui

rend ici le nom de sensation agréable : La source du plaisir, dit l’auteur des

Briefe, se trouve aussi bien dans l’âme que dans le corps. Ces deux êtres

distincts l’un de l’autre, doivent avoir quelque chose de commun, qui est à l’origine de cette réaction dans laquelle ils sont associés. Les satisfactions des sens procurent à notre âme une représentation confuse de la perfection du corps. Tout plaisir a sa source dans la représentation d’une perfection sensible ou spirituelle »1.

On aura noté, ici, chez Masson que, le plaisir d’ordre intellectuel est fonction de la qualité de la représentation, celle-ci pouvant être confuse, claire, distincte ; elle est claire, mais non distincte dans l’émotion esthétique. Mendelssohn croit s’être mis ainsi en règle avec les exigences du rationalisme wolffien ; ce qui lui échappe, manifestement, c’est qu’en tenant compte, comme il le fait ici – et comme il le fait plus clairement aussi dans ses contemplations sur le suicide – de la sensation agréable, de façon indépendant de la perfection d’un objet perçu, il sort déjà du strict rationalisme.

Tout cela est important,il y a eu, plus tard, dans l’évolution de Mendelssohn, un tournant décisif et qu’il a même constaté peu à peu, mais jamais de façon claire et parfaite intégralement, combien il s’écartait de sa direction initiale. Dans son traité Von den Quellen und Verbindungen der

freien Künste, paru en 1757, il concentre son attention sur les sentiments

esthétiques et met l’étude de l’action de la beauté sur la sensibilité au centre de sa recherche. Il renonce donc à faire de la perfection véritable la pierre de touche en matière d’esthétique. Il en arrive à une conception subjective de la beauté.

1)

Celle-ci est en quelque sorte accordée à l’objet par l’esprit comme perfection de la connaissance sensible, pour reprendre la définition de Baumgarten. C’est une beauté idéale, produite par l’artiste.

Même si l’idée de Mendelssohn n’est pas ici d’une clarté parfaite, les résultats manifestent nettement: il n’y a plus désormais d’objets interdits ou permis à l’art ; ce qui est laid, ce qui est déplaisent – et ce qui est sur le plan de la moral condamnable – peut avoir une valeur esthétique.

Ce traité, de 1757, ne correspondait qu’à un commencement d’évolution. Une étape décisive sera franchie lorsque Mendelssohn aura assimilé les pensées expliquées par Burke dans son Enquête sur le beau et le sublime. Lui qui ne pouvait se résoudre à séparer, dans la tragédie, l’effet produit et l’aspect moral de l’action, trouve dans l’ouvrage de Burke une théorie des sentiments mixtes dont il n’avait auparavant qu’une confuse pensée. Il attestera désormais que la grandeur de l’objet nous cause du plaisir, mais que notre impuissance à définir cet objet mêle au plaisir une certaine tristesse, qui lui accorde d’autant plus d’attrait.

Disons même que, Cela concerne le sublime. Mais généralement la nouvelle interprétation de Mendelssohn est qu’on a affaire à un sentiment mixte lorsqu’une représentation est agréable en tant que « détermination de l’âme », mais à la fois accompagnée de réprobation et de répugnance dans la mesure où l’on aperçoit à travers elle l’objet qu’elle signifie.

Il accorde d’ailleurs à cette théorie une portée qu’elle n’avait pas, chez Burke, en étendant la notion de sentiment mixte au ridicule, à la colère et à la pitié. Et, bien entendu, il n’est plus question d’appréciation morale des objets esthétiques, des états dramatiques particulièrement.

En réalité, il est vrai que Mendelssohn a pris conscience de son évolution : il procède à une mise au point en publiant la Rhapsodie oder Zusätze den

1756 ; il le fera plus clairement encore dans l’édition de 1771, ainsi que dans la troisième édition de Uber das Erhabene und Naive, publiée aussi en 1771. Il

ne désavoue aucunement le rationalisme. Il est resté, ou a cru rester, fidèle jusque la fin au système de Wolff, qu’il pensait uniquement avoir adapté sur certains points. Mais son esthétique a désormais un fondement

psychologique ; elle rejette le recours à un jugement de valeur portant sur la perfection de l’objet considéré écrit Masson.

« Sa démarche est forte bien caractérisée par Fritz Bamberger : Le sens du beau ne peut être appréhendé à partir d’une réalité objective, à partir de l’objet du sentiment esthétique, ou du moins, cet objet n’est pas seul en cause ; et si l’expérience subjective n’est pas tout, elle est du moins prépondérante. L’esthétique de la perfection a été pour Mendelssohn le point de départ ; on n’en

fait plus état ; elle est remplacée par une théorie construite sur l’émotion, si flottante que soit, dans le détail de l’exposé, la frontière séparant l’émotion de

son objet ». On ne peut mieux souligner combien il reste d’atténuations, de réticences, voire d’incertitude dans ce revirement »1.

Masson se demande, établir l’esthétique sur une prise en considération de l’émotion, n’est-ce pas faire œuvre de psychologue ? En effet, après la première édition des Lettres sur les sentiments, Mendelssohn a négligé la recherche psychologique systématique ; il s’est contenté dans ce domaine d’observations de détail, et c’est en théoricien de l’esthétique qu’il y a fait quelques incursions. Son esthétique n’est pas inspirée par la fréquentation des œuvres artistiques, par l’analyse des réactions affectives de la vie vécue.

Elle veut être justifiée moralement et métaphysiquement, rattachée à un système, exprimée par les relations entre les facultés de l’âme. Certes, il fait appel aussi à des observations concrètes, mais c’est pour les intégrer dans une psychologie

1) Masson Raoul, Les études psychologiques de Schiller de 1174 à 1785, université de Metz,

rationnelle. La science de l’esprit est plus normative que descriptive.

Schiller avait Mendelssohn en haute estime. C’est à l’aide d’arguments empruntés au Phädon, qu’il réfute dans les Brigands, le matérialisme de Franz Moor. Dans son Versuch über den Zusammenhang, il reprend certaines formules de Mendelssohn et dit après lui, à propos de la décroissance de l’émotion (ravissement, effroi ou colère), un vers de Klopstock qu le philosophe avait appliqué au combat des sentiments dans une âme irritée ce qui est vraiment assez différent. Plus tard, il va utiliser les analyses que Mendelssohn avait faites à propre de la grâce, du caractère naïf, du sublime. Il l’a suivi aussi en libérant, dans ses œuvres privés, l’art de la morale. Peut-être avait-il lu dans les Lettres sur les sentiments cette formule, hardie pour le siècle : « Le théâtre a