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La parentalité : Concept – Dispositifs– Modalités

Entretien 3 : Jean-Luc

« On a continué jusqu’à avoir l’envie chacun, d’avoir un enfant. On l’a souhaité ensemble. »

Jean-Luc, orphelin réfugié d’Afrique noire, a dans les années 80 épousé une Suissesse qui a longtemps hésité avant d’avoir un enfant. Elle ne partageait pas son désir d’enfant. Il nous livre le récit poignant de cette attente qui l’a amené à organiser, à planifier les aspects pratiques et conjugaux en vue de l’arrivée de son enfant. Son récit de l’accouchement et des premiers jours de sa fille sont très détaillés.

Il y souligne les tabous africains qu’il franchit en étant présent lors de l’accouchement. Il développe un rôle de père très original et particulièrement impliqué. On sent l’investissement important de ce père de famille qui nous dira de sa fille qu’elle est tellement formidable qu’il ne l’a punie qu’une fois en 10 ans.

Les membres de la famille africaine disparue sont présents dans le récit, le prénom de la fille est celui de la grand-maman qui a élevé Jean-Luc. Née à Noël, l’enfant unique de ce couple de Genevois est l’objet de toutes les attentions. Malheureusement, les décès de sa belle-maman et d’un bel arrière-grand-père marqueront l’arrivée de la petite. La suite du récit nous révèle comment les parents trouveront par le truchement des services sociaux de leur commune, une grand-maman de remplacement. C’est une maman de jour qui fait office de famille d’accueil professionnelle. Ce récit fait une grande place à la dimension intime de la parentalité et à quelques actants surprenants.

105 Entretien 4 : Flore

« La maternité, ça n’a pas été quelque chose d’évident pour moi, ça a été un vrai choix, dans le sens où je n’étais pas partie pour vivre en société. »

La fratrie est au cœur du récit de cette maman de deux jumelles. Vivant séparée de son mari qui séjourne dans une grande ville Suisse, cette maman explique comment elle a dû apprivoiser la dimension corporelle de la parentalité. La relation au corps de l’enfant s’est avérée un apprentissage essentiel de son parcours. Flore, pour qui le fait d’avoir des enfants semblait tout simplement dégoûtant, a pourtant d’un coup désiré enfanter, un désir puissant qui a traversé son corps et dont seule la naissance de ses deux jumelles lui a permis d’être libérée. Cette maman enseignante consacre, comme nous l’avons dit plus haut, une bonne partie de son entretien à la fratrie. Elle se questionne sur la différenciation des deux sœurs jumelles. C’est leur scolarité qui organise la temporalité du récit de cette enseignante. La volonté d’autonomiser et de rendre responsables ses enfants, la participation importante du réseau social et un espace intime très investi, rendent compte d’une mobilisation très importante du réseau familial dans ce récit de parentalité.

Entretien 5 : Marianne :

« Me réattribuer ce droit de… d’être une maman et qui décide pour son enfant en pensant que c’est juste ! »

Le récit de Marianne est très touchant, c’est celui d’une mère blessée par le comportement violent du papa de son premier enfant. Elle devra fuir dans un foyer pour femme battue et devra y décider de son avenir, faire des choix et s’engager dans un nouveau parcours. Cette mère courage s’engagera de manière très impliquée au travers de sa profession d’éducatrice. En effet, le récit circule entre ses conceptions éducatives de professionnelle de la petite enfance et son activité de parent. Le récit est riche en rebondissements et en situations rocambolesques, la manière de présenter son récit fait de celui-ci un petit bijou truffé d’anecdotes et d’instants précieux de la vie en famille. Comment assumer seule deux enfants, qui vont régulièrement visiter les médecins ou les hôpitaux durant le récit ? À plusieurs reprises, cette mère vivra des phases d’épuisement et de burn-out parental qui l’amèneront à douter de ses réponses parentales et de ses qualités de mère.

Entretien 6 : Lise

« Apprenez-moi à satisfaire l’école. »

Lise a quasiment accouché dans l’avion. D’ailleurs, elle doit alors signer une décharge à la compagnie d’aviation s’engageant à payer les frais d’atterrissage en cas d’accouchement durant le vol. C’est donc de manière assez aventureuse que cette maman, qui traverse les continents pour sa boutique, nous décrit un parcours de parentalité très impliqué professionnellement, socialement et scolairement. Son récit ne laisse quasiment pas de place à la sphère intime. Ses nombreux conflits avec les professionnels nous en apprennent beaucoup sur les enjeux qui sous-tendent les rapports entre les professionnels et les parents.

D’ailleurs, sa demande à «Histoires de parents» était « Je veux apprendre comment satisfaire l’école ».

Désireuse d’éviter un placement et une séparation d’avec son fils, elle s’engage dans un parcours d’adaptation et de réponse aux attentes des professionnels. Elle apprend leur langage et cherche à penser selon leur représentation. La parentalité y est décrite comme étant principalement un enjeu de socialisation au travers des relations des parents avec les professionnels.

Entretien 7 : Eric

« C’est un petit village, on refait le monde, les parents se parlent encore dans la rue… »

Eric est père de deux enfants, les difficultés rencontrées par son fils, la santé de son épouse, les difficultés conjugales et la baisse de son salaire le mettent particulièrement sous pression. Son récit donne une vision d’ensemble des difficultés rencontrées par un père aujourd’hui. Dans sa situation, sa parenté va jouer un rôle de support important. C’est un oncle et une tante qui soutiennent cette famille depuis de nombreuses années. D’un réseau familial qui devenait envahissant à un réseau familial soutenant, ce père oscille entre l’aide et l’envahissement que peut induire la présence de cette famille bienveillante.

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La particularité de ce récit est qu’il est donné par un père confronté à de nombreuses difficultés quotidiennes. Il est un des rares récits dans lequel la personne nous fait part de ses problèmes financiers.

Le désir d’être parent a été suffisamment fort pour permettre à ces parents de dépasser bien des difficultés pour arriver à la conception de leur premier enfant, il ne fait pas état de cette période. Ce qui fait du récit de ce père le seul qui ne parle pas de la période de prénatalité. L’absence d’une étape aussi importante dans un récit souligne les difficultés rencontrées et les souffrances. Le récit public de certaines étapes n’est pas possible pour certains parents, c’est le cas ici. Un déménagement de la famille dans un petit village rend évidente pour Eric la différence de relation entre les parents citadins et les parents villageois. Eric décrit l’importance du chemin de l’école. Il souligne la différence de relation avec les autres parents dans cet espace intermédiaire entre le domicile et l’école, que l’on soit en ville ou dans un village.

Entretien 8 : Céline

« Je ne pouvais pas passer mes mains dans la couveuse pour le toucher. »

Maman de deux enfants et femme d’Eric, le récit de cette mère est particulièrement construit autour d’épreuve liée à la santé de ces enfants. Il a été difficile pour Céline et Éric d’arriver à accueillir leur premier enfant. L’enfant né par césarienne doit être rapidement placé dans une couveuse. La maman subit, dès les premiers jours de vie de son enfant, une séparation douloureuse d’avec lui. Comme de nombreux parents de notre panel, l’arrivée et la période de prénatalité ont été des épreuves majeures.

Au milieu du récit tout à coup Céline prendra un temps important pour nous raconter un problème de santé majeur auquel ils ont été confrontés avec leur fille lors d’un séjour à l’étranger. L’étrangeté de ce récit et les difficultés rencontrées sur place pour que ce problème de santé soit pris au sérieux par les médecins font écho à de nombreuses situations que nous ont confiées les parents de notre panel. Ce récit est donc emblématique de ces situations rencontrées par les parents dans leur rapport au milieu médical.

Entretien 9 Laure :

« Les suivants, ils voient le premier aller, du coup ça suit »

La famille de Laure est composée de 5 enfants. C’est la famille la plus grande de notre panel. Laure est à peine comblée par l’arrivée de ce cinquième enfant, tant son désir d’avoir de nombreux enfants est important. En effet, ni le chômage ni les problèmes de santé d’un de leurs jumeaux n’ont entamé l’enthousiasme de cette maman à agrandir sa petite famille. Très clairement, la discipline règne dans le domicile familial. D’ailleurs, le moment où cette maman nous décrit de quelle façon elle ira apprendre la discipline aux enseignantes, sera un moment très surprenant de son récit. Oui, pour Laure, les parents doivent éduquer les professionnels, « qui ne savent pas faire leur travail » nous dira tout de go cette maman. Laure a, dès sa plus tendre enfance, été habituée à s’occuper. C’est au son aigu des cris du petit dernier que se déroule, dans son salon, cet entretien original.

Entretien 10 : Marina

« Et puis le… problème ici un peu, que notre enfant, je dis pour mon cas, hein, que nous, c’est une…

famille mélangée, parce que je suis d’une autre origine… [P-A : – Oui] Moi, j’aime bien faire beaucoup de calinous à mes enfants et des fois, ma fille m’a dit « Est-ce que tu es malade ? »

Cette maman vient accoucher en Suisse, alors que le mariage et la conception de leur premier enfant ont eu lieu dans son pays d’origine en Amérique du Sud. Son récit est très centré sur la relation qu’elle entretient avec ses enfants, et surtout sur le conflit qu’elle vit avec sa fille préadolescente. Elle nous expose les difficultés qui sont les siennes, à vivre dans une société où le lien parent/enfant est si distant et froid. Dans son pays, on est bien plus « calinou », d’ailleurs sa fille est dérangée par les comportements physiques de sa maman qui ne correspondent pas au code suisse. Marina nous fait part également de la manière dont leur aînée a commencé par parler russe et non pas français ou espagnol qui sont les deux langues de la famille. Cette expérience était due au fait que la nounou électronique diffusait des émissions en russe lors de leur étape à Moscou. La famille s’est finalement installée en Suisse et la violence avec laquelle l’aînée se comporte avec sa maman a beaucoup déstabilisé celle-ci.

Finalement, cette maman nous livrera quelques anecdotes sur la mobilisation des livres traitant de l’éducation des enfants, que son mari a voulu utiliser à l’arrivée du premier.

107 Entretien 11 : Corinne

« Notre fille a commencé à avoir des idées suicidaires. »

Le parcours de cette maman est éprouvant. En effet, les troubles psychiques de leur premier enfant ont complètement envahi l’activité éducative des parents. Les professionnels ont mis des années à reconnaître l’existence de troubles psychiques qui perturbait l’action éducative. Les professionnels suspectaient les parents d’incompétences et minimisaient donc les difficultés rencontrées par ces mêmes parents dans l’éducation de leur enfant. L’environnement médical et pédagogique a longtemps considéré que les comportements difficiles de l’enfant étaient dus à l’incapacité des parents à bien éduquer leur fille. Cette souffrance et cette non-reconnaissance ont obligé cette famille à s’adapter, à trouver des solutions particulières pour faire face aux troubles et comportements hors-norme de leur enfant.

Quasiment la moitié de l’entretien sera consacrée aux échanges et aux difficultés en lien avec la santé et les professionnels de santé qu’ont rencontrées les parents. C’est une condamnation judiciaire de leur fille par un tribunal et un épisode dans un service d’urgence qui permettront finalement l’établissement d’un diagnostic fiable. Sera alors mobilisée une médication adaptée, qui libérera toute la famille des crises de fureur et des menaces réitérées de suicide de leur premier enfant. Le récit amènera, durant l’enregistrement, a une prise de conscience de la transparence de la fratrie dans le récit, et le parent prendra conscience de la focalisation complète du récit sur l’aînée, qui a demandé tant d’attention.

Entretien 12 : Anne

« J’ai écrit mon récit de parent pour me protéger. »

C’est le récit de la violence et de la menace continuelle qui a émergé dans cette famille à l’arrivée du premier enfant. Anne a pu obtenir finalement un divorce difficile, qui ne suffit pas à la rassurer sur les dangers auxquels fait face sa fille en présence de son père. En effet, comment laisser aller l’enfant le week-end avec un mari violent ? Comment attendre simplement, tout le week-end, que son unique enfant revienne du domicile du père ? Cette maman a écrit le récit de sa vie de parent depuis la naissance de son enfant, et elle a déposé ce récit chez un notaire. Quoiqu’il arrive, sa fille apprendra ce qui s’est vraiment passé et elle connaîtra l’engagement dont sa mère a fait preuve pour son bien. Dans ce récit, c’est la conjugalité qui domine, la zone sociale est peu mobilisée. Le récit se déroule principalement avec le réseau intermédiaire. En effet, le réseau FNM d’Anne est le plus important de notre panel (plus de 20 membres). Les épreuves liées aux risques encourus sur le plan de la santé y prennent une place importante. L’intervention d’un hélicoptère pour transporter sa fille inconsciente au service d’urgence, une chute du balcon évitée de justesse, sont autant de mini récits qui révèlent la charge que porte sur ses épaules cette mère de 50 ans. C’est aussi le récit d’une professionnelle du monde pédagogique qui dépeint le déroulement du temps comme rythmé par les étapes scolaires de l’enfant. De plus, elle révèle d’une certaine manière l’influence de la profession sur l’angle de lecture que porte le parent sur son récit de parentalité.

Entretien 13 : Ruth

« Déjà, elle voulait qu’on divorce, mais après elle voulait changer de parents… La totale. »

Ruth nous livre un récit très complet et étendu, elle aborde longuement les différents aspects qui constituent la parentalité et nous avoue sans concessions le choix d’avoir un enfant sans l’accord de son époux. Le récit du papa, qui pense que la nature et le hasard ont été les maîtres du jeu, contraste avec la conviction pour madame d’en avoir été l’instigatrice principale. Les raisons de l’arrivée de l’enfant rendent évident le fait que le choix de devenir parent n’était pas partagé dans le couple. Ruth est une mère de famille consciencieuse et très engagée professionnellement qui va progressivement se consacrer entièrement à sa vie familiale. Il semble évident que sa finalité éducative est de rendre les enfants autonomes. Elle veut les protéger des contraintes de la société. D’ailleurs, dès la naissance, les parents se battront pour imposer leur point de vue dans l’environnement hospitalier. Les conflits avec les environnements sociaux seront très radicaux. La rénovation d’une immense bâtisse dans laquelle la famille grandit, un déménagement dans un appartement construit à la sueur de son front laisseront le papa exsangue et la famille en état d’épuisement. C’est le moment que choisira l’aînée pour vouloir imposer les nouvelles technologies en allant jusqu’aux menaces de suicide en vue d’obtenir un

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assouplissement des positions un peu raides des parents. Ce récit heureusement se termine bien et nous étonne par son authenticité et sa qualité.

Entretien 14 : Nicolas

« Et puis vas-y, frappe, j’attends (la fille de Nicolas) que ça, comme ça j’aurai une bonne excuse d’aller chez les flics et puis toi, tu iras en prison et puis au moins, je pourrai quitter cette maison de tarés. » Nicolas nous fait partager de manière approfondie deux périodes qui ont été essentielles pour lui : la prénatalité et l’arrivée de l’enfant dans l’environnement familial. Etablissant régulièrement des liens avec sa propre enfance, Nicolas nous raconte ses conflits avec les professionnels, que ce soit du milieu médical ou du monde scolaire. Nicolas est conscient que la liberté qu’il a offerte à ses enfants, l’attention qu’il leur porte a aussi des effets négatifs et qu’il est difficile parfois de savoir comment poser les limites sans casser les relations entre les parents et les enfants. Nicolas a réalisé la transformation complète d’un bâtiment de plusieurs appartements, dont il est propriétaire. Ses travaux lui ont permis de voir grandir ses enfants et de pouvoir suivre avec beaucoup d’attention leur évolution. Nicolas argumente et partage avec vigueur ses convictions sur l’éducation. Il mobilise l’apport de la lecture d’ouvrages spécialisés sur l’éducation, comme un constituant majeur de ses connaissances parentales. Il considère que ses lectures lui ont permis d’affronter les professionnels et de leur imposer son avis jusque dans la salle d’accouchement.

Entretien 15 : Laura

« La famille, c’est comme un mobile en équilibre, le départ d’une pièce détruit cet équilibre… Lui, il est parti. »

Laura a regardé l’ensemble de ses albums photo en vue de l’entretien. Elle nous fait part du désarroi qui a été le sien depuis la toute fraîche séparation d’avec le papa des enfants. Elle a le sentiment qu’un miroir s’est brisé. Elle nous décrit la période précédant la séparation comme paradisiaque. Les proches de la famille les comparaient à la famille parfaite, « la fameuse famille Vogele des publicités télévisuelles ».

Laura travaille depuis de nombreuses années et considère comme vraiment important pour une mère de ne pas s’enfermer à son domicile. Le besoin d’oxygène et d’équilibre qui est offert par une profession dynamique est essentiel à ses yeux pour une bonne vie de famille. Son entretien est celui où la sphère privée prend le plus de place, presque les deux tiers de l’entretien seront centrés sur les actants demeurant dans le même environnement que la maman. C’est la trahison du père qui brise la belle aventure familiale que cette maman décrit comme ayant été les premières années de leur vie familiale. Quand la famille conjugale s’organisait autour de rôles éducatifs bien définis. Aujourd’hui, cette maman a accepté de témoigner en pleine tourmente et uniquement par la confiance qu’elle accorde à «Histoires de parents».

Entretien 16 : Audrey

« J’avais besoin de voir, de faire autre chose, de voir autre chose et de ne pas être enfermée dans un rôle de maman à la maison. »

Audrey nous livre un récit poignant du croisement des générations marquant l’arrivée de sa fille unique.

Enfant désiré depuis de nombreuses années par son mari, la petite, née le jour de Noël, n’aura pas le temps de bien connaître sa grand-mère ni son arrière-grand-père qui tirent leur révérence dans les mois suivant la naissance. Cela laissera Audrey dans un triste état pour plusieurs mois, s’enfermant chez elle, elle fuit les contacts sociaux. Après cette phase très difficile, le retour à l’activité professionnelle sera le seul moyen de dépasser sa dépression. Heureusement, elle peut rapidement confier son enfant à une maman de jour qui remplace sa propre mère trop tôt disparue. Quant à la suite, c’est un équilibre original qui sera trouvé dans ce couple où le mari travaille à 50 % et Audrey à 100 %. Audrey est citadine, son récit fait entrevoir l’impact d’une politique de la vie familiale très développée dans sa commune. Son

Enfant désiré depuis de nombreuses années par son mari, la petite, née le jour de Noël, n’aura pas le temps de bien connaître sa grand-mère ni son arrière-grand-père qui tirent leur révérence dans les mois suivant la naissance. Cela laissera Audrey dans un triste état pour plusieurs mois, s’enfermant chez elle, elle fuit les contacts sociaux. Après cette phase très difficile, le retour à l’activité professionnelle sera le seul moyen de dépasser sa dépression. Heureusement, elle peut rapidement confier son enfant à une maman de jour qui remplace sa propre mère trop tôt disparue. Quant à la suite, c’est un équilibre original qui sera trouvé dans ce couple où le mari travaille à 50 % et Audrey à 100 %. Audrey est citadine, son récit fait entrevoir l’impact d’une politique de la vie familiale très développée dans sa commune. Son