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Par ext. Adjt. Qui supporte les épreuves avec fl egme, avec une humeur égale. Restez, soyez philosophe !

Titre célèbre : Le Philosophe sans le savoir, pièce de Michel Jean Sedaine (1765).

PHILOSOPHER v. intr. XIVe siècle. Emprunté du latin philo-

sophari, « parler de philosophie, agir en philosophe ».

Traiter de questions d’ordre philosophique, les prendre pour objet de sa réfl exion, de son raisonnement. Apprendre

à philosopher. L’art de philosopher. « Que philosopher, c’est apprendre à mourir », titre d’un des Essais de Montaigne. Pour Pascal, se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher.

Par affaibl. et souvent plaisant. Raisonner, discourir sur diverses matières. Ils aiment à philosopher ensemble. Péj. Discourir de manière oiseuse et pédante, se perdre en subti- lités inutiles. Il n’est plus temps de philosopher, il faut agir.

PHILOSOPHIE n. f. XIIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin, du grec philosophia, de même sens, lui-même composé à partir de phileîn, « aimer », et sophia, « habileté, sagesse ».

1. Anciennt. Ensemble des sciences et des disciplines

ayant pour objet la connaissance rationnelle de la nature.

Descartes compare la philosophie à un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches toutes les autres sciences. Philosophie naturelle, ensemble

des disciplines ayant pour objet l’étude du monde matériel. Dans la tradition aristotélicienne : Philosophie première, qui s’intéresse aux causes premières, aux premiers principes, par opposition à philosophie seconde, qui traite de la nature. Vieilli. Philosophie hermétique ou chimique, nom parfois donné à l’alchimie.

Titre célèbre : Les Principes de la philosophie, de René Descartes (1647).

Spécialt. Système, théorie visant à donner une explication générale des phénomènes naturels. Philosophie corpuscu-

laire, théorie de Démocrite, reprise par Épicure et Lucrèce,

selon laquelle la nature est constituée de corpuscules en mouvement. Philosophie atomiste, mécanique.

Par ext. Ensemble des méthodes, des principes fonda- mentaux permettant la pratique raisonnée d’une science ; par méton., ouvrage exposant ces principes. Philosophie de

la chimie, de la physique. Philosophie minéralogique, astro- nomique. La « Philosophie botanique » de Charles de Linné (1751). La « Philosophie zoologique » de Jean-Baptiste Lamarck (1809). La « Philosophie anatomique » d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1818-1822).

2. Recherche de la vérité, des principes et des fi ns de toutes

choses ; activité critique de l’esprit fondée sur l’exercice de la raison naturelle, qui s’attache à dégager les fondements de la connaissance, les conditions de l’action et le sens de l’existence humaine. La métaphysique, la morale, la logique

sont des parties de la philosophie. Philosophie générale. Philosophie morale, politique. L’histoire de la philosophie. Un traité de philosophie.

Philosophie positive, qui se donne pour tâche de dégager

les lois régissant les phénomènes naturels, en écartant toute recherche des causes premières ou des causes fi nales des choses. Le « Cours de philosophie positive » d’Auguste

Comte. Philosophie de la nature, chez les romantiques

allemands tels que Goethe, Hegel, Schelling, étude des diffé- rents degrés d’organisation par lesquels la nature, conçue comme un organisme vivant, s’élève de la matière à l’esprit.

À Athènes, le Lycée et l’Académie étaient de célèbres écoles de philosophie. Une chaire de philosophie. Un profes- seur, un cours de philosophie. Une dissertation de philoso- phie. Agrégation de philosophie. ENSEIGN. Ancien nom de la classe de terminale littéraire. Être en philosophie. Faire sa

philosophie.

Spécialt. Réfl exion, examen critique prenant pour objet une science, un art, un domaine de connaissances particulier afi n d’en examiner les méthodes et les principes fonda- mentaux. Philosophie des sciences (on dit aussi Épistémo-

logie). Philosophie de l’art, du droit. Philosophie de l’his- toire, qui, à partir de l’étude des faits historiques, cherche

à défi nir les lois générales permettant d’apprécier le sens et la fi nalité de leur enchaînement. Philosophie de l’éducation. Par anal. Philosophie du progrès, de l’action. La « Philo-

sophie de la misère », essai publié par Proudhon en 1846,

auquel fi t écho, l’année suivante, la Misère de la philosophie, de Karl Marx.

Titres célèbres : Principes de la philosophie du droit, de Friedrich Hegel (1818) ; Les Principes de la philosophie

de l’avenir, de Ludwig Feuerbach (1843) ; La Philosophie comme science rigoureuse, d’Edmund Husserl (1911).

3. Doctrine philosophique, système d’idées propre à un

auteur, à une école de pensée. La philosophie de Platon,

d’Aristote. La philosophie scolastique. La philosophie de Descartes, de Bergson. La philosophie kantienne, hégélienne. La philosophie marxiste.

Par ext. Ensemble des systèmes philosophiques propres à une époque, un pays. La philosophie antique, médié-

vale, classique, moderne, contemporaine. La philosophie allemande. Les philosophies orientales. La philosophie chinoise.

HIST. La philosophie des Lumières, le mouvement européen qui, au XVIIIe siècle, réunit nombre d’écrivains et de penseurs prônant la critique des dogmes et des principes établis, le libre exercice de la raison affranchie de tout préjugé religieux, social ou moral, afi n de favoriser le progrès et le bonheur des peuples. Locke, Montesquieu, Voltaire, Diderot, d’Alembert,

Rousseau et Kant sont les plus célèbres représentants de la philosophie des Lumières.

4. Par affaibl. Ligne de conduite, manière d’appréhender

l’existence. Ne jamais renoncer, voilà sa philosophie. Fermeté d’âme. Accepter son sort avec philosophie. Elle

a appris la nouvelle avec beaucoup de philosophie. Prendre les choses comme elles viennent, avec philosophie.

PHILOSOPHIQUE adj. XIVe siècle. Emprunté, par l’intermé- diaire du latin philosophicus, du grec philosophikos, de même sens. 1. Relatif à la philosophie, qui concerne les méthodes et

les objets propres à la philosophie. Raisonnement philo-

sophique. Analyse, réfl exion, spéculation philosophique. Doute philosophique, voir Doute. Des notions, des concepts philosophiques. Un système, une doctrine philosophique. Un courant, un mouvement philosophique. École philosophique.

Essai, traité, dialogue philosophique. Un débat, une discus- sion philosophique. Les œuvres philosophiques de Jean- Jacques Rousseau.

Spécialt. Le parti philosophique, les philosophes des Lumières, regroupés autour de Voltaire et de d’Alembert, et leurs partisans. Les écrits philosophiques des Encyclo-

pédistes.

Titres célèbres : Les Lettres philosophiques, de Voltaire (1734) ; Dictionnaire philosophique, de Voltaire (1764).

Par ext. Poésie, roman, conte philosophiques, qui mettent en jeu des questions d’ordre métaphysique, moral, etc.

Les « Drames philosophiques » d’Ernest Renan (1888).

2. Qui témoigne de la force d’âme et de la sérénité acquises

par l’exercice de la raison, l’apprentissage de la sagesse.

Un détachement philosophique.

PHILOSOPHIQUEMENT adv. XIVesiècle. Dérivé de

philosophique.

1. Du point de vue de la philosophie ; selon une démarche,

des principes d’analyse propres à la philosophie. Traiter

philosophiquement un thème, une question. Votre argument n’est pas philosophiquement fondé.

2. Avec sérénité, fermeté d’âme. Supporter philosophi-

quement les maux. (On dira, mieux, Avec philosophie ou En philosophe.)

PHILOSOPHISME n. m. XIVe siècle, au sens de « questions ou arguments philosophiques plus ou moins captieux ». Dérivé de

philosophie.

Nom donné aux courants de pensée issus des Lumières par certains auteurs du XIXe siècle, qui les accusaient d’abuser du

raisonnement philosophique et de mettre en péril les fonde- ments de la religion et de l’ordre établi, en soumettant toute chose à l’examen de la raison. Le philosophisme fut l’objet

de vives critiques de la part de Joseph de Maistre, Bonald et Auguste Comte.

PHILTRE n. m. XIVe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du

latin philtrum, du grec philtron, de même sens, lui-même dérivé de

phileîn, « aimer ».

Breuvage magique destiné à inspirer une passion violente et fatale. C’est par erreur que Tristan but avec Iseult le

philtre d’amour destiné au roi Marc.

PHIMOSIS (s fi nal se fait entendre) n. m. XVIe siècle. Emprunté du grec phimôsis, de même sens, lui-même dérivé de

phimos, « muselière ; rétrécissement ».

PATHOL. Étroitesse de l’orifi ce du prépuce, qui empêche de découvrir le gland.

*PHLÉB(O)- Tiré du grec phleps, phlebos, « veine ».

Élément de composition signifi ant Veine et servant à former de nombreux termes scientifi ques, dont les plus courants fi gurent ci-après.

PHLÉBITE n. f. XIXe siècle. Composé de phléb- et de l’élé- ment -ite, qui sert à former les noms désignant une infl ammation.

PATHOL. Infl ammation de la paroi interne d’une veine. Par ext. Formation d’un caillot dans une veine, entraînant une infl ammation et un arrêt du fl ux sanguin. Phlébite de

la grossesse. Phlébite variqueuse. (On dit plutôt Phlébo- thrombose.)

*PHLÉBOGRAPHIE n. f. XXe siècle. Composé de phlébo-

et de -graphie, tiré du grec graphein, « écrire ».

MÉD. Examen radiologique d’une veine après injection d’un produit iodé, opaque aux rayons X, permettant d’en obtenir une image. Phlébographie de la veine cave inférieure.

La phlébographie permet d’évaluer la gravité d’une embolie pulmonaire.

*PHLÉBOLOGIE n. f. XVIIIe siècle. Composé de phlébo- et de -logie, tiré du grec logos, « discours, traité ».

Partie de la médecine qui traite des veines et de leurs maladies.

*PHLÉBOLOGUE n. XXe siècle. Tiré de phlébologie.

Médecin spécialiste de phlébologie.

PHLÉBOTOME n. m. XVIe siècle, au sens 1 ; XIXe siècle,

au sens 2. Emprunté, par l’intermédiaire du latin phlebotomus, « lancette », du grec phlebotomos, « qui coupe les veines », lui- même composé à partir de phleps, phlebos, « veine », et temnein, « couper ».

1. CHIR. Anciennt. Instrument utilisé autrefois pour prati- quer une saignée.

2. ENTOM. Mouche de petite taille dont les femelles hémato- phages sont parasites de l’homme et vecteurs de plusieurs maladies cutanées et viscérales. La dengue, les leishma-

nioses, la fi èvre jaune sont transmises par le phlébotome.

PHLÉBOTOMIE n. f. XIVe siècle, fl ebothomie ; XVIe siècle,

phlebotomie. Emprunté, par l’intermédiaire du latin, du grec phlebotomia, de même sens.

MÉD. Incision pratiquée dans une veine.

*PHLÉBOTHROMBOSE n. f. XXe siècle. Composé de

phlébo- et de thrombose, emprunté du grec thrombôsis, qui désigne

le fait de cailler, en parlant du lait.

PATHOL. Thrombose veineuse (on dit aussi Phlébite).

PHLEGMON n. m. XIVe siècle, fl eugmon ; XVIe siècle,

phlegmon. Emprunté, par l’intermédiaire du latin phlegmone,

du grec phlegmonê, de même sens, lui-même dérivé de phlegein, « brûler ».

PATHOL. Infl ammation aiguë et purulente du tissu conjonctif

superfi ciel ou profond. Inciser un phlegmon.

*PHLÉOLE n. f. Voir Fléole.

*PHLOÈME n. f. XXe siècle. Issu du grec phloïos, « écorce, enveloppe ».

BOT. Syn. de Liber.

PHLOGISTIQUE n. m. XVIIIe siècle. Dérivé, par l’intermé-

diaire du latin scientifi que phlogiston, du grec phlogistos, « consumé par la fl amme ».

HIST. DESSCIENCES. Fluide dont Stahl postula l’existence et qui lui servit à expliquer la combustion des corps. En décou-

vrant le rôle de l’oxygène dans la combustion, Lavoisier réduisit à néant la théorie du phlogistique.

PHLOX n. m. XVIIIe siècle. Emprunté du grec phlox, phlogos, « fl amme », parce que les fl eurs de certaines variétés de cette plante sont d’un rouge éclatant.

BOT. Plante herbacée annuelle ou vivace, originaire d’Amé-

rique du Nord, à fl eurs violettes, pourpres ou blanches, qui est cultivée pour l’agrément.

PHLYCTÈNE n. f. XVIIIe siècle. Emprunté du grec phluktaina, « cloque, ampoule, pustule ».

PATHOL. Vésicule emplie d’une sérosité qui peut contenir du sang et qui soulève l’épiderme (on dit aussi Bulle).

Les ampoules et les cloques sont des phlyctènes.

PHOBIE n. f. XVIIIe siècle. Substantivation du suffi xe -phobie,

tiré du grec phobos, « crainte ».

PSYCHOPATHOL. Réaction irraisonnée d’angoisse et de répulsion, suscitée de façon persistante et injustifi ée par un être vivant, un objet ou une situation. Les araignées, les

serpents peuvent provoquer des phobies. La phobie du vide.

Par affaibl. Aversion, répugnance instinctive pour un être, une chose, une situation. La phobie du changement, de

l’inconnu.

*PHOBIQUE adj. XXe siècle. Dérivé de phobie.

PSYCHOPATHOL. Relatif à la phobie ; qui souffre de phobie.

Névrose phobique. Une personne phobique.

*PHOCÉEN, -ENNE adj. XVIIIe siècle. Dérivé de Phocée,

proprement « la ville des phoques », cité d’Ionie d’où partirent les colons qui fondèrent Marseille.

1. Relatif à Phocée, ville de la Grèce antique. La fl otte

phocéenne. Une colonie phocéenne. Subst. Les Phocéens furent de grands navigateurs.

2. Relatif à Marseille ; qui habite Marseille ou qui en est

originaire. La cité phocéenne. Le port phocéen. Subst. Un

Phocéen, une Phocéenne.

*PHOCOMÈLE adj. XIXe siècle. Composé à partir du grec

phôkê, « phoque », et melos, « membre, partie ».

PATHOL. Atteint de phocomélie. Un individu phocomèle ou,

subst., un phocomèle.

*PHOCOMÉLIE n. f. XIXe siècle. Dérivé de phocomèle.

PATHOL. Malformation congénitale très rare, caractérisée

par l’atrophie des membres ou l’insertion directe des mains ou des pieds sur le tronc.

*PHŒNIX (œ se prononce é) n. m. XVIIe siècle. Emprunté,

par l’intermédiaire du latin phoenix, du grec phoinix, « pourpre, rouge », puis « palmier », parce que les fruits de cet arbre sont ocre rouge.

BOT. Voir Phénix.

PHOLADE n. f. XVIe siècle. Emprunté du grec phôlas, « qui vit dans des cavernes, dans des trous ».

ZOOL. Mollusque lamellibranche marin vivant dans les

trous qu’il creuse dans les rochers du bord de mer.

*PHOLIOTE n. f. XXe siècle. Emprunté du latin scientifi que

pholiota, lui-même tiré du grec pholis, « écaille de reptile ».

BOT. Genre de champignons basidiomycètes portant un anneau à la partie supérieure du pied, qui poussent souvent sur des troncs, des souches, des détritus ligneux. Plusieurs

espèces de pholiotes, dont la pholiote ridée, sont comes- tibles. Pholiote du peuplier, qui croît en touffes au pied de

cet arbre.

*PHON(O)- Tiré du grec phônê, « voix, son, langage ».

Élément de composition signifi ant Son, voix et servant à former de nombreux termes scientifi ques, dont les plus courants fi gurent ci-après.

*PHONATEUR, -TRICE adj. XIXe siècle. Tiré du grec phônê,

« voix, son, langage ».

Relatif à la phonation ; qui concourt à la phonation. Organe

phonateur. (On dit aussi Phonatoire.)

*PHONATION n. f. XIXe siècle. Tiré du grec phônê, « voix, son, langage ».

Émission, production des sons et, en particulier, du lan gage articulé, qui met en jeu les organes vocaux sous le contrôle du système nerveux. Le larynx et la langue sont les princi-

paux organes de la phonation. Le zézaiement est un trouble de la phonation.

*PHONATOIRE adj. XIXe siècle. Tiré du grec phônê, « voix,

son, langage ».

Relatif à la phonation ; qui concourt à la phonation.

L’appareil phonatoire se compose des poumons, du larynx, de la langue et des cavités de résonance que sont le pharynx, la bouche et les fosses nasales. (On dit aussi Phonateur.)

*PHONE n. m. XIXe siècle. Tiré du grec phônê, « voix, son, langage ».

1. ACOUST. Unité de mesure de la sensation sonore qui

correspond à un décibel à une fréquence de mille hertz, fréquence où la sensibilité de l’oreille humaine est le plus grande. La mesure du son en phones montre que l’oreille

humaine tolère plus diffi cilement les bruits aigus que les bruits graves.

2. LINGUIST. Réalisation concrète d’un phonème. Les

phones peuvent varier, entre autres, suivant l’âge, le sexe, l’origine de l’énonciateur. Les mêmes phonèmes sont réalisés par une très grande diversité de phones.

*PHONÉMATIQUE adj. XXe siècle. Dérivé de phonème.

LINGUIST. Relatif aux phonèmes. Analyse phonématique.

La structure phonématique d’une langue. (On dit parfois Phonémique.)

Subst., au féminin. Partie de la phonologie qui traite des phonèmes d’une langue et de la manière dont ils peuvent se combiner pour former des unités linguistiques.

PHONÈME n. m. XIXe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du

latin phonema, du grec phônêma, « son de voix, parole, discours ».

LINGUIST. La plus petite unité sonore d’une langue donnée, caractérisée par des traits distinctifs, et qui, combinée à d’autres, sert à former des unités signifi antes telles que les morphèmes, les mots, les phrases, etc. Le français compte

trente-six phonèmes. Un phonème vocalique, consonan- tique. Un phonème instable, voir Instable. Le point d’articu- lation d’un phonème, le point où le canal buccal se resserre

ou se ferme pour permettre l’émission de ce phonème.

Le mot « houx » ne compte qu’un seul phonème, [u], « les » en compte deux, [l] et [e], « coulent » en compte trois, [k], [u] et [l]. On utilise les mêmes phonèmes pour prononcer les mots « mère », « maire » et « mer ».

*PHONÉMIQUE adj. XXe siècle. Dérivé de phonème. LINGUIST. Voir Phonématique.

*PHONÉTICIEN, -IENNE n. XIXe siècle. Dérivé de phoné-

tique.

PHONÉTIQUE adj. et n. f. XIXe siècle. Emprunté du grec

phônêtikos, « qui concerne le son, la parole ».

LINGUIST. 1. Adj. Relatif aux sons du langage. Évolution,

altération phonétique. Notation phonétique, système de

représentation des sons du langage dans lequel un même signe graphique correspond toujours à un même son.

L’alphabet phonétique international a été créé en 1886. Dans l’alphabet phonétique international, « oiseau » s’écrit

[wazo]. Orthographe phonétique, qui tendrait à transcrire, de la façon le plus simple possible, les mots tels qu’ils sont prononcés. Loi phonétique, principe selon lequel, dans une langue et à une époque données, un phonème subit la même évolution lorsqu’il se trouve au contact des mêmes phonèmes. L’« Atlas phonétique de la France », de Jules

Gilliéron, permet de comparer l’évolution d’un même mot dans différentes régions.

2. N. f. Partie de la linguistique qui étudie les caracté-

ristiques des sons des langues. Un cours de phonétique.

Phonétique historique ou diachronique, étude des modifi -

cations subies par les phonèmes d’une langue au cours de son histoire. La phonétique historique explique le passage

du latin « caballum » au français « cheval ». Phonétique descriptive ou synchronique, qui étudie l’ensemble des

phonèmes d’une langue et les classe en fonction de leur point et de leur mode d’articulation. Phonétique combinatoire, qui étudie l’infl uence que les phonèmes exercent les uns sur les autres dans la chaîne parlée. Phonétique expérimentale, qui utilise des machines pour reproduire, enregistrer et analyser les sons d’une ou de plusieurs langues. Les « Principes de la

phonétique expérimentale », de l’abbé Rousselot.

*PHONÉTIQUEMENT adv. XIXe siècle. Dérivé de phoné-

tique.

LINGUIST. Selon les règles de la phonétique. Une évolution

qui s’explique phonétiquement. Transcrire phonétiquement un mot.

*PHONIATRE n. XXe siècle. Composé de phon- et d’-iatre, tiré du grec iatros, « médecin ».

Médecin spécialiste de la phoniatrie.

*PHONIATRIE n. f. XXe siècle. Composé de phon- et d’-iatrie,

tiré du grec iatros, « médecin ».

MÉD. Étude des troubles de la phonation.

*PHONIE n. f. XIXe siècle. Abréviation de radiotéléphonie.

RADIOPH. Transmission de messages vocaux par téléphonie sans fi l. Communication en phonie.

PHONIQUE adj. XVIIIe siècle. Tiré du grec phônê, « voix, son, langage ».

Relatif aux sons. Isolation phonique (on dit aussi Acous-

tique).

Spécialt. LINGUIST. Ne s’emploie que dans les locutions

Unité phonique ou élément phonique, pour désigner un

phonème.

*PHONOGÉNIQUE adj. XXe siècle. Composé à partir de

phono-, sur le modèle de photogénique.

Se dit d’une voix agréable à entendre et qui se prête parti- culièrement bien à l’enregistrement ou à la retransmission.

*PHONOGRAMME n. m. XIXe siècle. Composé de phono-

et de -gramme, tiré du grec gramma, « lettre, caractère ».

1. LINGUIST. Signe graphique représentant un son ou une suite de sons. Les systèmes d’écriture utilisent des phono-

grammes ou des idéogrammes.

2. TECHN. Support sur lequel sont enregistrés des sons, des voix. Les premiers phonogrammes, inventés par Edison, se

présentaient sous la forme de cylindres ou de disques de cire. Les disques microsillons, les disques compacts, les cassettes sont des phonogrammes.

PHONOGRAPHE n. m. XIXe siècle. Composé de phono-

et de -graphe, tiré du grec graphein, « écrire ».

Anciennt. Appareil permettant d’enregistrer et de repro- duire des sons par un procédé mécanique ou électrique.

Le phonographe à cylindre de Charles Cros. Phonographe à pavillon. Le gramophone est un phonographe à disques.

A désigné ensuite un appareil électrique, appelé aussi

Électrophone, Tourne-disques ou Pick-up, servant à lire un

enregistrement sonore gravé sur un disque.

*PHONOGRAPHIE n. f. XIXe siècle. Composé de phono- et de -graphie, tiré du grec graphein, « écrire ».

Technique utilisée pour enregistrer et reproduire les sons, et en particulier les voix humaines, en captant leurs vibrations.

PHONOGRAPHIQUE adj. XIXe siècle. Dérivé de phono-

graphie.

Relatif au phonogramme ou au phonographe. Disque

phonographique. Enregistrement phonographique. L’indus- trie phonographique.

PHONOLITHE n. m. XIXe siècle. Composé de phono- et de -lithe, tiré du grec lithos, « pierre ».