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Pousser de petits cris aigus, en parlant de jeunes poulets ou d’oiseaux de petite taille.

Par ext. Fam. En parlant de personnes ou d’animaux, pousser des cris aigus et plaintifs. Cet enfant ne fait que

piauler.

*PIBALE n. f. XVIe siècle. Mot occitan dérivé de piba, « monter,

remonter », parce que ces poissons remontent les fl euves.

Régional. Sur la côte atlantique, nom donné à la civelle, jeune anguille qui remonte les cours d’eau au début du printemps. Les pibales sont très appréciées des gourmets.

I. PIC n. m. Attesté au XIVe siècle, mais probablement antérieur. Issu du latin piccus, de même sens.

ZOOL. Oiseau grimpeur au bec puissant, qui martèle l’écorce des arbres pour y chercher les larves et les insectes dont il fait sa principale nourriture. Un pic qui tambou-

rine. Pic noir, pic cendré. Pic épeiche, pic épeichette, voir Épeiche, Épeichette. Pic vert ou Pic-vert, voir Pivert.

Par anal. Pic maçon, nom parfois donné au passereau nommé sittelle.

II. PIC n. m. XIIe siècle. Tiré de pic I, avec infl uence de piquer.

Outil formé d’un fer légèrement courbé, à une ou deux pointes, fi xé à un manche, et dont on se sert pour détacher des morceaux de roche, pour creuser un sol dur, pour démolir ou briser quelque chose. Pic de mineur, de carrier, de terras-

sier, de maçon. L’assassin de Trotsky utilisa un pic à glace. Les pics des tailleurs de pierre présentent une pointe d’un côté et de l’autre une tête de marteau. Expr. Tomber sous le pic des démolisseurs.

III. PIC n. m. XVIIe siècle. Emprunté de l’espagnol pico, de même sens.

Sommet pointu d’une montagne et, par méton., cette montagne elle-même. L’ascension d’un pic. Les pics des

Alpes. Le pic du Midi.

À pic (loc. adv.), À-pic (n. m.), voir ces mots.

Fig. Sommet d’une courbe, d’un graphique qui a la forme d’une pointe et qui correspond à l’intensité maximale du phénomène enregistré ; par méton., cette intensité elle-même.

Les pics d’une courbe de température. Pic de pollution atmo sphérique.

IV. PIC n. m. XVIe siècle. Déverbal de piquer.

JEUXDECARTES. Au piquet, coup par lequel un joueur, ayant marqué trente points sans que son adversaire en ait remporté un seul, double sa marque. Faire pic, repic et capot.

*I. PICA n. m. XVIe siècle. Emprunté du latin pica, « pie »,

par allusion à la voracité que l’on prête à cet animal.

Ingestion de substances non comestibles, observée dans certains états pathologiques ou visant à compenser des carences alimentaires. La géophagie, qui consiste à manger

de la terre, est une forme de pica. Le pica peut apparaître chez des enfants autistes ou chez des déments séniles.

*II. PICA n. m. XXe siècle. Emprunté de l’anglais pica, de même sens, lui-même tiré du moyen anglais pica, qui désignait un recueil pour l’établissement des dates des fêtes religieuses, parce que ces textes étaient imprimés dans un corps de cette hauteur.

TYPOGR. Unité de mesure d’origine anglo-saxonne, qui se

divise en douze points et vaut 4,2 millimètres. En apposition, inv. Point pica. Caractères pica.

PICADOR n. m. XVIIIe siècle. Mot espagnol, lui-même dérivé

de picar, « piquer ».

TAUROM. Cavalier armé d’une pique, qui reçoit la charge du taureau pour éprouver sa bravoure et préparer l’action du matador. Le picador intervient pendant le premier tiers de la

corrida. Le cheval caparaçonné du picador.

*PICAGE n. m. XIXe siècle. Tiré du latin pica, « pie », par allusion au caractère querelleur que l’on prête à cet oiseau.

VÉTÉR. Trouble du comportement de certains oiseaux

domestiques, qui s’arrachent mutuellement les plumes. Le

picage, favorisé par la surpopulation, est souvent dû à une carence alimentaire.

PICAILLON n. m. XVIIe siècle. Probablement tiré de l’ancien provençal piquar, « sonner », par allusion au tintement des pièces qui s’entrechoquent.

Anciennt. Nom d’une petite monnaie de cuivre frappée au

XVIIe siècle en Savoie.

Auj. Fam. Le plus souvent au pluriel. Pièce de monnaie ; argent. Avoir des picaillons.

*PICARD, -ARDE adj. XIIIe siècle. Tiré de Picardie, nom

géographique.

Relatif à la Picardie et à ses habitants. La côte picarde.

Une ferme picarde. Berger picard, chien de taille moyenne,

souvent employé à la garde des troupeaux. Ficelle picarde, plat régional, petite crêpe gratinée garnie d’un hachis de jambon et de champignons.

Subst. Un Picard, une Picarde, personne habitant la Picardie ou originaire de cette région. Le picard, dialecte de la langue d’oïl parlé en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais et dans une partie du Hainaut.

PICARESQUE adj. XIXe siècle. Emprunté de l’espagnol

picaresco, lui-même dérivé, par l’intermédiaire de pícaro, « individu

méprisable, coquin », de picar, « piquer ».

Se dit de romans écrits à la première personne, dont le narrateur est le personnage principal, aventurier aux origines incertaines, souvent voleur et vagabond, multipliant les ruses pour franchir les épreuves qu’il rencontre au cours de son errance. La littérature picaresque est née en Espagne au

XVIe siècle avec le « Lazarillo de Tormes ». Le « Guzman de Alfarache », de Mateo Alemán, a marqué le genre picaresque.

Subst. Le picaresque, le genre littéraire correspondant à ces œuvres. L’« Histoire comique de Francion », de Charles

Sorel, et l’« Histoire de Gil Blas de Santillane », de Lesage, témoignent du goût pour le picaresque qui se développa en France aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Par ext. Qui rappelle le ton, la verve propres à ces romans, et offre, au fi l de multiples péripéties, une peinture des mœurs de la société. Aventures, rencontres picaresques.

PICCOLO n. m. XIXe siècle. Mot italien signifi ant « petit ». 1. MUS. Petite fl ûte traversière qui est accordée à l’octave supérieure de la grande fl ûte (on dit aussi Octavin ou

Petite fl ûte). Le piccolo est l’instrument le plus aigu de l’orchestre.

Par anal. Jeu le plus aigu de l’orgue.

2. Vieilli. Pop. Petit vin de pays, clairet.

(On écrit aussi Picolo.)

PICHENETTE n. f. XIXe siècle. Origine incertaine.

Syn. de Chiquenaude.

PICHET n. m. XIIIe siècle, pour désigner une mesure agraire, puis une mesure de capacité. Issu du latin bicarium, picarium, lui-même tiré du grec bikos, « récipient, vase ».

Pot muni d’une anse et d’un bec, destiné à contenir diverses boissons. Pichet en grès, en étain. Un pichet de cidre. Vin au

pichet, par opposition à Vin bouché.

Par méton. Boire un pichet, le contenu de ce pot.

PICHOLINE (ch se prononce k) n. f. XVIIIe siècle. Emprunté du provençal picchoulino, de même sens, lui-même dérivé d’un radical *pic-, exprimant la petitesse.

Petite olive allongée que l’on consomme généralement verte, marinée ou confi te, et que l’on sert notamment en hors-d’œuvre. Adjt. Olives picholines.

*PICKLES (se prononce pikeuls) n. m. pl. XIXe siècle. Emprunté de l’anglais pickle, qui désigne un liquide où l’on conserve des aliments, puis, par métonymie, ces aliments eux-mêmes.

Condiment composé de légumes, de fruits, ou d’un mélange des deux, que l’on conserve dans un vinaigre aromatisé. Pickles de choux-fl eurs et de tomates.

PICKPOCKET (t se fait entendre) n. m. XVIIIe siècle. Emprunté de l’anglais pickpocket, de même sens, lui-même composé à l’aide de to pick, « cueillir », et pocket, « poche ».

Voleur à la tire.

Titre célèbre : Pickpocket, fi lm de Robert Bresson (1959).

*PICK-UP (up se prononce eupe) ‘ n. m. inv. XXe siècle.

Emprunté de l’anglais pick-up, forme substantivée de to pick up, « ramasser, cueillir ; capter des sons ».

1. Vieilli. Dispositif permettant la lecture d’un disque

microsillon. Tête de pick-up (on dit plutôt Tête de lecture). Par méton. Électrophone.

2. AGRIC. Machine à peignes servant au ramassage du

fourrage, de la paille ou des céréales disposés en andains (on dira mieux Ramasseuse).

3. Camionnette à plateau découvert.

*PICO- Tiré de l’espagnol pico, « toute petite quantité », ou de l’italien piccolo, « petit ».

Élément de composition indiquant la division d’une unité de mesure par mille milliards.

*PICOGRAMME n. m. XXe siècle. Composé de pico- et de

gramme.

SYSTÈMEMÉTRIQUE. Mesure de masse valant un millième

de milliardième de gramme (symb. pg).

*PICOLER v. intr. XXe siècle. Dérivé d’une forme populaire

pic(c)olo, « petit vin aigrelet », lui-même emprunté de l’italien piccolo, « petit ».

Pop. Boire du vin, de l’alcool, souvent avec excès.

PICOLO n. m. Voir Piccolo.

PICORÉE n. f. XVIe siècle. Forme féminine substantivée du

participe passé de picorer.

Vieilli. 1. En parlant de certains animaux, action de picorer.

Après la picorée, les oiseaux se reposent. Aller à la picorée,

se dit des abeilles qui vont recueillir sur les fl eurs le pollen dont elles font du miel.

2. Maraude, petit larcin furtif.