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Les paragraphes suivants, qui renvoient à la section 2.3, touchent à la distri- bution des phrasés – des manières de réciter et d’intonner – et en particulier au phrasé scandé et à ses mouvements mélodiques prévalents : les contours nucléaires canoniques (existant dans les phonostyles du parlé), les contours nucléaires contra- dictoires (formellement ambigus) et les contours nucléaires spécifiques (au rap). La description des contours se limitera aux chansons de rap pour les raisons évoquées plus haut – l’on exclut le chant et le mi-chant, qui s’éloignent bien plus de la parole

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ordinaire, car dans leurs mélodies les fonctions syntagmatique, paradigmatique et paralinguistique sont sensiblement plus dominées par la fonction poétique. Comme dans le reste de ce travail, cette section se base sur la perception de l’auteur et sur une connaissance de la phonologie des deux langues. Aussi représente-t-elle seule- ment une hypothèse qui devrait être complétée par une analyse tonale approfondie le jour où il sera possible de diviser les pistes instrumentales et vocales des enregis- trements ou de se procurer les a cappellas des 200 extraits.

D’abord, résumons les phrasés principaux dans le corpus : la scansion, le chant et le mi-chant. Pour rappel, le phrasé chanté se définit surtout par les tons statiques et la continuité de changement entre tons, qui appartiennent à une échelle musicale. De plus, une mélodie et ses variations doivent se répéter dans un schéma (le patron mé- lique) marquant les durées et les hauteurs des tons ainsi que le lieu des notes finales dans le chant proprement dit, sinon les paroles sont chantonnées, mi-chantées. Le vers scandé, lui, est défini par une rythmique accentuelle et des contours glissando dynamiques. Le plus souvent il diffère du chant par l’absence d’un patron mélique strict mais aussi par une plus grande flexibilité de la durée syllabique (chapitre 2). Même si la différence entre les phrasés ne tient pas qu’à l’intonation, mais aussi aux caractéristiques duratives, le chant et la scansion se prêtent aux mêmes techniques rythmiques, soit aux stratégies pour aligner les paroles sur le fond instrumental (cha- pitre 3).

En français seulement, il se confirme d’abord que l’intonation est un autre facteur de rapprochement entre rap et reggae, en effet, la distribution des phrasés dans le corpus ne restreint pas le chant au reggae, ni la scansion au rap. En ce qui concerne les phrasés des 200 extraits (tableau5.9), parmi les chansons du corpus 97 sont uni- quement chantées, 76 sont scandées (occasionnellement avec un passage mi-chanté, parlé, crié, chuchoté) et 27 combinent la scansion et le chant – ils passent de l’un à l’autre surtout aux frontières couplet/refrain. Le corpus est donc varié en raison de l’éclectisme de certains artistes, du métissage musical et des changements de phrasé au cours d’une chanson en fonction de sa structure.

Parmi les 40 chansons représentatives d’un point de vue rythmique (dont les

Table 5.9 – Phrasés chantés et scandés dans le corpus. Dans l’annexe, les phrasés présents dans chaque chanson sont codés selon le tableau3.3, p. 104, dans la colonne « alignement prévalent » : a (chant), b (vers scandé), d (parlé).

Chant Scansion Les deux

Rap FR 2 38 10

Reggae FR 45 2 3

Rap CS – 36 14

Reggae CS 50 – –

Total (n=200) 97 76 27

rimes sont décomptées dans le chapitre 6), la description de l’intonation se limite aux 20 chansons de rap. Ces chansons se démarquent par leurs résultats près des

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moyennes concernant : 1) le décompte syllabique, 2) la saturation de la grille, 3) le pourcentage des mismatches ainsi que 4) le nombre de syncopes et de contretemps. Parmi les 2×10 chansons, deux en représentent chaque étape (A, B, C, D, E).

Les contours mélodiques observés comprennent les accents mélodiques et la com- posante obligatoire des unités intonatives (ι) : les contours nucléaires (CN), qui sont composés d’un accent mélodique (AM) et d’un ton de frontière (TF). Les CN conclusifs et interrogatifs portent une marque de modalité dotée d’une signification propre, le CN continuatif en est dépourvu. Dans les deux langues, les CN sont non marqués ou marqués selon l’information pragmatique et paralinguistique associée. En français, ils se situent sur les σ accentuées alors qu’en tchèque, ils peuvent se distribuer aussi sur les syllabes suivant cette syllabe.

La supposition de départ porte sur le maintien partiel des principes linguistiques et de leurs manifestations formelles dans le vers scandé (le rap) : il est probable que, du moins dans certains passages, l’organisation intonationnelle du rap reprend celle du langage. En fait, la mélodie musicale ne domine pas ce phrasé, de plus la préoccupation de l’interprète pour le rythme et la rime lui fait céder le contrôle de l’intonation au système naturellement acquis de sa L1. Les observations suivantes sur les chansons rappées traitent d’abord du marquage de la fin des vers, qui sont considérés a priori comme équivalents aux ι, puis des contours contradictoires et spécifiques du rap, tels que la neutralisation de la courbe intonative.

Les tableaux dans 5.10 donnent un aperçu de la proportion des différentes fins

Table 5.10 – Contours mélodiques en fin de vers, en français (en haut) et en tchèque (en bas), dans 10 chansons par langue. Les couleurs jaune, jaune pâle et grise symbolisent le ratio des occurrences des CN en fonction des trois fonctions. Les couleurs rose, rose pâle est grise dans la colonne droite marquent la somme des contours (non) marqués et spécifiques. Le total (Σ) donne la somme des CN, soit la somme des vers rappés dans les 2×10 extraits.

Contours FR Conclusifs Continuatifs Interrogatifs Σ

Non marqués & 55 % 92 % 1 148

Marqués y 17 −→ 45 62

Spécifiques (2 σ) %& 53 53

Σ 125 137 1 263

Contours CS Conclusifs Continuatifs Interrogatifs Σ

Non marqués && 20 %% 25 →% 2

1

& 1 48 Marqués %% 112

1

→ 1 %

%

14 →→ 17 →& 7 &→ 8 159 Spécifiques %1 30 (AM+0%) 30 60 Σ 146 118 3 267

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flèches traduisent les étiquettes prédéfinies dans la section2.3. Dans les deux langues, les rappeurs rappent avec des contours conclusifs, continuatifs et interrogatifs. Un constat qui se dégage est que ni les premiers, ni les deuxièmes ne prévalent lar- gement, et que les troisièmes sont marginaux : dans les dernières lignes des deux tableaux, les proportions entre les contours conclusifs : continuatifs : interrogatifs sont de 48 : 52 : <1 (FR) et de 55 : 44 : 1 (CS), marquées en jaune, jaune pâle et gris. Si les deux premiers types étaient distribués en alternance, l’on pourrait dire que le sens de l’ouverture vs. de la finition des ι (qui constituent des vers) forme un patron intonatif qui a tendance à correspondre aux paires de vers. Cependant, les deux types de contours continuatifs et conclusifs peuvent s’entasser au lieu d’alterner dans les distiques. Et surtout, dans une grande partie des chansons l’un ou l’autre CN prédominent. Les raps des deux langues partagent aussi une quasi-absence de contours interrogatifs, il n’y en a que 4 sur les 530 contours FR et CS.

Dans la partie théorique, il était question de contours qui se révèlent comme étant contradictoires, des « contours surprise ». Ces mouvements mélodiques en position du noyau s’associent à des syllabes dont les mots affichent une information oppo- sée à celle codée dans le contour, et l’attente de l’auditeur n’est pas satisfaite dans ses prédictions systémiques. Ils sont moins nombreux que prévu, par exemple, ce contour conclusif au milieu d’ι : [(on) vide des théières& de thé à la menthe−→] (FrRapC-5). Mentionnons aussi le contour haut, plat, sur toutes les syllabes de la question Est-ce que je peux kicker ça ? (FrRapE-10). Ensuite, vu la valeur sé- mantique des paroles, deux des quatre CN interrogatifs manquent de modalité in- terrogative : les deux contours →% (L* H%) sur les mots Václavák et podchodem (CsRapA-4) appartiennent pourtant sans doute à la modalité déclarative (ils font partie d’un récit). Un autre exemple tchèque qui contredit sa modalité syntaxique et discursive se trouve dans la question je tu někdo kdo to tuší (CsRapB-9), réalisée avec des AM moyens → (S*) et terminée par un CN conclusif marqué%% (H* L%).

Avec ces quelques exceptions, les formes des deux modalités de base ainsi que des contours continuatifs (présentes dans les grammaires tonales) se retrouvent aussi dans le rap, comme on le voit dans les deux tableaux en 5.10. Presque tous les CN des deux inventaires du français et du tchèque sont attestés, sauf le contour inter- rogatif CS →& (H*M%). Voici toutefois quelques précisions sur le classement des formes. La détermination de la position de ces flèches dans les tableaux n’est pas la seule possible, mais elle correspond aux deux profils phonologiques. Il n’était pas clair de savoir où classer le groupe des CN français perçus comme aplatis ou plats (−→), c’est-à-dire avec la même hauteur de ton que la syllabe précédente. Comme la distinction montant/descendant est assez univoque au niveau sémantique (mis à part les questions partielles), ces contours plats sont formellement plus proches des CN continuatifs de cette langue. Les contours plats du rap français sont donc interprétés comme une absence de cadence et par opposition aux CN conclusifs.

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Une autre ambiguïté surgit dans le groupe des CN conclusifs descendants du rap français : sur les 108 occurrences de l’échantillon FR, 53 sont immédiatement précé- dés par une montée mélodique. Les deux mouvements %& figurent dans le tableau

5.10comme un « contour spécifique du rap », le seul élément ajouté à cet inventaire tonal français. Il s’agit d’un AM, souvent motivé métriquement (sur un tactus) et situé sur une première syllabe d’un mot, qui est suivi d’un TF sur la dernière syl- labe du vers – cette espèce de CN se distribue donc sur les deux syllabes adjacentes participant à un mismatch accentuel. Le rap français, surtout, se caractérise par l’usage de ce contour dissyllabique montant-descendant, mais qui diffère du contour en cloche monosyllabique. Ce cliché mélodique du rap apparaît dans les dix chansons (avec 106 occurrences – en décomptant ces paires aussi en dehors des fins de vers). En plus, ces mêmes mouvements sont exécutés à l’inverse (&%) par les rappeurs Booba (FrRapD-2) et Rocca (FrRapC-9).

Revenons aux contours plats, qui en français ne s’établissent pas comme une nou- velle catégorie. En tchèque, la grammaire tonale comprend deux contours similaires à cette platitude (conclusif non marqué L* L%&&, continuatif marqué L* 0%&→). Comme la neutralisation ne part pas toujours d’un ton bas, nous avons jugé utile d’ajouter S* 0% (→→) parmi les contours spécifiques du rap. Il fait partie de la case (AM+0%) du tableau tchèque dans 5.10: ces fins de vers constituées d’accents mélodiques (H*, L*, L*H, H*L) et un ton de frontière plat sont plus facilement per- çus en tchèque, en raison de la distribution de ces événements sur plusieurs syllabes. Tout comme dans le cas des contours neutralisés du rap français, le classement des contours spécifiques du rap tchèque parmi les continuatifs vient de leur non finition, et dans les deux cas il s’agit d’une décision largement intuitive. Tout cela relativise une différence apparente qui a surgi entre les échantillons rap FR et CS : la dispro- portion entre les contours conclusifs et continuatifs.

Concernant une deuxième disproportion entre les deux langues, celle dans la der- nière colonne des deux tableaux (5.10), on voit beaucoup de contours marqués en tchèque en comparaison avec le français. Précisément, les ratios entre les contours non marqués : marqués : spécifiques sont de 56 : 24 : 20 (FR) et de 18 : 60 : 22 (CS), marquées en rose dans le tableau 5.10. Cette faible proportion en FR vient du fait que le trait ample du FR n’est pas pris en compte. En fait, il accompagne beaucoup d’accents métriques (AM sur tactus) et perd dans le rap l’opposition du contour mar- qué. En plus, il est encore plus difficile à discrétiser à l’oreille que la f0, à cause de l’instrumental. Il semble au contraire que les rappeurs des deux langues privilégient nettement les contours marqués. Et cela, pour la même raison qu’ils emploient les contours spécifiques absents du langage et qu’ils font des mismatches : pour se dis- tinguer du parlé, pour surprendre l’auditeur, l’interpeller et maintenir son attention – la performance du rap s’accompagne donc bien de contours absents de la langue. La récurrence des contours spécifiques dégagés dans la partie théorique, avec une forte proportion de contours marqués et le cliché dissyllabique montant-descendant, semblent s’établir comme des traits d’un phonostyle du rap.

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Malgré les incertitudes dans la classification des contours, il est aussi clair en écou- tant ces vingt chansons FR et CS qu’elles ont en commun de privilégier les contours non neutralisés. Il s’ensuit que les événements tonaux sont bien présents en fin des vers – les noyaux ne sont pas systématiquement déplacés au vers suivant ni doublés comme dans le cas du vers libre, autrement dit, il y a eu très peu d’enjambements (dans l’acceptation intonative du terme). Dans les quelques cas repérés il n’est pas sûr que le supposé CN déplacé ne soit pas un accent métrique. En conséquence, le plus convenable est de considérer le rap largement comme du vers libéré à accentua- tion automatique.

Revisitons donc les citations de la section2.3sur l’absence de mélodie dans le rap qui supposent la multiplication des contours neutralisés. Il apparaît que les 20 chan- sons comprennent effectivement des passages où le relief mélodique est très aplati, cependant ce n’est le cas que des AM et de l’intérieur des vers en général. Un ton stable, qu’il soit bas, haut ou moyen, est maintenu pendant une grande partie du vers, mais le plus souvent il est interrompu par un CN final. C’est le cas de 9 chan- sons FR (au moins 43 occurrences) et de 3 chansons CS (30 occ.).

Sinon, une grande variété de formes d’AM est présente sur les tactus. Sur les AM non finaux, on perçoit encore mieux les cas de non congruence accentuelle. En cas de mismatch, la hiérarchie métrique prédomine clairement sur la hiérarchie prosodique de la langue : les accents mélodiques prénucléaires ne sont souvent pas mainte- nus et les syllabes sur les tactus portent un AM décalé. En français, dans cette situation d’effacement d’accent primaire il peut paraître insolite qu’une quantité d’accents secondaires soient réalisés, alors même qu’ils se trouvent sur une pulsa- tion faible (en dehors de tactus). Par exemple : c’est la première rai%-son d’la liste−→ ou MC (FrRapC-9). Il y a aussi des contours montants % sur les premières σ de dédicace/av’nir/papiers/galère/armés/paresse/m’instruire/assurer (FrRapB- 6), verset (FrRapD-2), thérapie/banlieue (FrRapD-5), béton/parking voir aussi on fait rentrer. . . (FrRapB-7), etc. Ces accents initiaux sans précédents métriques pourraient s’interpréter comme un indice anecdotique de la stabilité croissante de cet accent dans la prosodie du français.

Pour revenir à l’étape précédente, les 20 chansons rap en français et en tchèque sont presque exclusivement constituées de vers dont les fins correspondent à une fin d’ι. Le parenthésage prosodique est donc en accord avec le groupement métrique au niveau de base, même si l’intonation appuie une linéation préétablie par la rime et les silences. En même temps, cette description intonative des fins de vers n’épuise pas toutes les ι dans le rap, parce que des CN sont percevables souvent aussi à l’intérieur du vers. Dans l’échantillon français, 50 % des vers (132 sur 263) contiennent une ι à l’intérieur du vers, et cela dans les dix chansons considérées ici (ce pourcentage va de 27 à 76 % dans les chansons).

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qui sont différents du contour final. Comme dans la langue (Martin, 1975, 2009), la structure prosodique dans le rap se manifeste donc à travers une différenciation des niveaux par la forme des contours. Vu que les contours terminaux sont aussi fréquents que les continuatifs, le nombre de niveaux dans cette hiérarchie spécifique semble se limiter à deux : les fins de vers se distinguent des contours des mouvements internes par la forme. Dans le rap tchèque, cette différenciation est beaucoup plus ambiguë en raison du nombre de contours continuatifs et des CN qui s’étendent sur plusieurs syllabes. En outre, dans les deux langues les autres ι courtes ne sont pas toujours des hémistiches : le premier contour se trouve en milieu de vers, mais souvent aussi bien avant ou après lui ; parfois les vers sont trop courts. De plus, les schémas accentuels, rythmiques et syntaxiques prônent souvent des découpages internes différents. Comme les hémistiches sont plus difficiles à définir que les vers, disons que les fins des vers et les fins des ι se correspondent, sans que ces deux unités ne soient co-extensives (tout comme le prédit la contrainte Vers/MGroup sur le chant de F. Dell,2015).

Dernièrement, voici un exemple de la plupart les éléments décrits du rap : les contours d’une chanson rap français, qui se trouvent sur les positions attendues de mouvements mélodiques. Dans la figure 5.7 (les 19 autres chansons sont dans l’annexe), on voit que l’interprète est consistant dans le marquage des fins de vers par un contour descendant, sauf dans le premier quatrain (c. montant) et dans un vers aplati (. . . ne peut me tacler ). Il y a aussi un contour « surprise » déjà mentionné – le tout premier vers ne ressemble guère à la réalisation canonique des questions avec est-ce que. Une autre attente contredite de l’auditeur se trouve sur le contour conclusif descendant sur Appelez-moi, qui ne veut pas dire Téléphonez-moi, étant suivi de Son Excellence. Ensuite, d’une façon quasi-uniforme, les AM prénucléaires (dont la majorité respecte MatchStress) sont dotés d’un contour montant, et comme tels répondent à la différenciation de pentes mélodiques. En revanche, le tout dernier contour de la chanson (omniprésence) ne diffère en rien des CN précédents ; aucun trait formel ne vient renforcer sa position de fin d’énoncé. Enfin, cette intonation plutôt canonique est redondante dans son rôle de linéation par rapport à la rime, dont le schéma complexe est donné au-dessous de cette figure (p. 169).

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1 2 3 4

Ø Ø Ø [Est-cequeje peux

. −→

ki-cker ça ? ØTu co- nnaisma réponse] Ø [Donne-moi

−→ −→ −→ %

n’im-porte quel sonet mon flowle dé- fonce] [Les M.

−→ −→ % % %

Csont le nerf chaque se- mainej’les en- fonce][Parce que j’ai

% % % %

vula lu- mièreet que ja-maisje n’pionce] [Je n’co-

% % % % %

mmetsaucun dé-lit mais je créeun dé- luge] [Jusqu’ici il

−→ −→% −→ &

n’y avait qu’E- limais je suisl’au-tr’é- lu] [Je

−→ −→ % −→ &

taffetelle- mentque le rapme manque] [Et la

% % % %

mailleme hanteet j’vais pasme plan-quer]

% % % % &

Ø[C’est vrai je penseque j’ai le feusa-cré Ø]

% % &

[J’aimon exi- genceje laisse les autresbâ-cler Ø] [Au-

% % &

cunede leurs nui- sancesne peut meta- cler]

% −→ −→ −→

[Detoute évi- dence ma place jeme la Øcrée]

% −→ −→ &

[Pasde longs dis- coursseule l’ac- tionendit Ølong]

% % % &

Ø[J’ai pris ma piocheet je creuselefi- Ølon] [Je

% % % &

kickejusqu’à la morten atten- dantlemi- Ø llion] [Je

% % % % &

rappetoujours plus fortavec la ragededix Ølions]

% % % % &

Ø [A-ppe-lez-moi SonEx- ce-llence]

. & % % &

[FauxM.C. faites Øplace quandje m’é-lance]

. −→ % % % &

Ø[J’ai la pui- ssancede feu etl’é- lé-gance] [Je

−→ −→ % % &

kickedefou su-bissezmon o-mni- pré-sence]

−→ amp% −→ % % % &

asf f aasn br ch aasn cr ch asf f basn cr ch asf f basn cr ch aasn br ch

ar ch aasn br ch aasn cr ch asf f basn dr ch asf f basn cr ch aasn br ch

ar ch dasn dasn asf f basn dr ch asf f basn dr ch aasn br ch

asf f dasn dasn asf f basn cr ch asf f basn dr ch aasn bsf f

Figure 5.7 – Intonation et rime dans la chanson entière de Greg Frite :Kicker (FrRapE- 10), la plus courte du corpus. En fin de vers se trouvent des CNconclusifs &,continuatifs

%; à l’intérieur des vers se trouvent des AM aux contoursmontants %. Les CN et les AM peuvent être plats −→. En bas, les cinq colonnes à 4 lignes précisent le schéma rimique des 20 vers (5 quatrains). Les homophonies finales et internes sont notées comme suit : les domaines rimés a, b, c, d, rime riche rch, suffisante sff, assonance asn.

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Pour conclure ce chapitre, voici une interprétation globale de l’accentuation, du