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Pérez-Morales et al. ont analysé, dans une revue systématique de 2012, des interventions axées sur la prévention du surpoids et de l'obésité infantile hispano- américaine. 10 études ont été inclues. Dans l'ensemble, les améliorations de l'IMC entre les études étaient incohérentes avec des améliorations inconstantes. Une étude menée

augmentation de la prévalence du surpoids et d’obésité. Dans une autre étude de 24 mois, il n'a pas été montré de différence de l'IMC entre les groupes d'intervention et témoin. 4 études ont montré une amélioration de l'IMC dans les groupes d'intervention mais elles présentaient des limitations importantes. 4 des études de haute qualité, ont montré une réduction positive de l'IMC et dans une autre étude, après trois ans d'intervention, une réduction de l'incidence du surpoids et de l’obésité était retrouvée par rapport au groupe témoin. (170)

Une autre revue systématique de 23 études, publiée en 2014, a testé l’efficacité de différentes interventions pour la prise en charge de la réduction des inégalités dans le contexte de l’obésité infantile. Hillier-Brown et al. ont conclu que 3 des 4 interventions opérant au niveau individuel, visaient à prévenir la prise de poids chez les enfants obèses dont un essai contrôlé randomisé américain qui retrouvait des réductions plus importantes des Z-scores de l'IMC au bout de 24 mois dans le groupe d'intervention comparativement au groupe témoin (p < 0,05). Dans le groupe à faible statut socio économique il y avait une différence statistiquement significative entre les groupes pour le changement du Z-score à 6 mois (p = 0,002) non retrouvé dans le groupe avec un statut socio économique élevé. (214)

L’essai contrôlé et randomisé « challenge » était un programme de promotion de la santé de 11 semaines basé sur 12 sessions de thérapie cognitivo-sociale et des entrevues motivationnelles. Il a inclus 179 adolescents noirs-américains de 11-16 ans issus de communautés à faible revenu entre 2002 et 2004. Au bout de deux ans il n'y avait pas de différence entre les groupes pour le Z-score de l'IMC par rapport au départ selon Black et al. Mais le taux de surpoids et d’obésité a diminué de 5,3 % chez les adolescents du groupe intervention et a augmenté de 11,3 % dans le groupe témoin (p = 0,02). (215) Un autre essai contrôlé et randomisé de 2012 a évalué l'efficacité d'une intervention comportementale basée sur la théorie de l'affirmation de soi et les intentions de mise en œuvre de 736 nouveaux étudiants par rapport à un groupe contrôle (n = 709) de l'université de Sheffield. Un questionnaire portant, entre autres, sur la consommation de fruits et légumes et l'équivalent métabolique d’activité physique a été distribué. Selon Epton et al. il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour les mesures de l’activité physique (p = 0,914) et de l’IMC après 6 mois (p = 0,870). (216)

Waters et al. dans une revue systématique Cochrane de 2011 comprenant 55 articles sur la prévention de l'obésité chez les enfants, ont retrouvé que les programmes étaient efficaces pour réduire l'adiposité, bien que toutes les interventions individuelles ne le soient pas. Il y avait un niveau élevé d'hétérogénéité. Les effets d'intervention par sous- groupe d'âge étaient de -0,15 kg / m2 pour les 6-12 ans et -0,09 kg / m2 pour les 13-18 ans. Les auteurs ont trouvé des preuves solides pour corroborer les effets bénéfiques des programmes de prévention de l’obésité infantile sur l’IMC, plus particulièrement les programmes ciblant les enfants de 6 à 12 ans. (200)

b)

Au niveau communautaire :

Seidell et Halberstadt recommandaient, pour atteindre un plus large public, de réaliser des interventions modifiant l’environnement et les normes sociétales. (27) D’après l‘expertise collective de l’INSERM sur l’obésité, les interventions fondées uniquement sur l’information et l’éducation amélioraient les connaissances et encourageaient à long terme les comportements sains des populations visées. (1)

(1) Non scolaire

Activité physique

(a)

2 études de la revue de littérature de 2012 d'Hiller-Brown et al. ont examiné des programmes de perte de poids basés sur l'exercice et ont trouvé des résultats prometteurs à court terme (< 6 mois). Un essai contrôlé et randomisé a retrouvé, après 6 mois, que le gain de poids était inférieur dans le groupe d'intervention par rapport au groupe témoin (p < 0,001) et une diminution significative de l'IMC dans le groupe d'intervention par rapport au groupe témoin (p = 0,049). La deuxième, une étude pilote contrôlée randomisée, n'a pas mis en évidence de différences significatives pour les variations de l'IMC et du TT. (214) Une étude prospective danoise de 2 ans a étudié l’effet de 4 séances d’éducation physique supplémentaires par semaine sur la composition corporelle et le poids d’enfants

significatif sur la prévalence du surpoids et de l’obésité avec un risque réduit de devenir obèses ou en surpoids (OR 0,29, p = 0,01) après 2 ans par rapport aux enfants des écoles témoins. L'effet d'intervention sur la prévalence de l'adiposité était plus petit et plus limité (OR 0,64, p = 0,08) et la différence d’IMC moyen entre les deux groupes n'était pas significative. (217)

Une cohorte longitudinale californienne, de 2006 à 2009, a examiné si les programmes d’activité physique parascolaires amélioraient la condition physique des étudiants et abaissaient les taux d'obésité. 36 % des élèves ont participé à ces programmes axés sur le conditionnement physique. En contrôlant l'état de base, cette participation a été associée à une augmentation de 10 % de la probabilité d'être en bonne forme physique après 2 ans selon London et Gurantz, mais n'a eu aucun effet sur le surpoids. (168)

Intervention mixte

(b)

2 études visant à prévenir l'obésité ont été retenues par Hiller-Brown et al. dans une revue de la littérature de 2012. Elles ont évalué les interventions éducatives ciblées sur la prévention du gain de poids en groupe chez les enfants à faible statut socio-économique et n'ont pas retrouvé d'effets bénéfiques au bout d’un an. (214)

14 des 18 études de prévention évaluant l’activité physique, de la revue de littérature de Whittemore et al. en 2013 et 15 études évaluant l'apport alimentaire, étaient capables d'influencer positivement les comportements. 4 des études sur la prévention ont également rapporté des résultats nuls ou opposés aux résultats attendus pour l’activité physique et l'apport alimentaire. 6 ont évalué un résultat lié au poids et 4 ont signalé des effets positifs sur celui ci. Les 2 signalant des effets négatifs ou nuls sur le poids avaient le plus haut niveau de qualité méthodologique des études de prévention. (207)

(2) Scolaire

de l'obésité rappelaient que 95 % des jeunes américains âgés de 5 à 17 ans étaient inscrits à l'école et y consommaient jusqu'à la moitié de leurs calories quotidiennes. De plus, l’école a une mission éducative et permet d’éviter les obstacles financiers familiaux. Elle peut donc aider à façonner les comportements alimentaires. (220)(38)

Esposito et al. ont conclu que les interventions visant à prévenir l'obésité chez les adolescents devraient se concentrer sur plusieurs paramètres dont la maison et l'école. (57) De même, Nihiser et al. ont décrit les actions clefs du programme de prévention scolaire Weight of the Nation 2012. Les stratégies visant à accroître l’activité physique chez les jeunes identifiaient les écoles comme un lieu d’intervention intéressant et recommandaient un programme complet d’activité physique scolaire, avec d'autres stratégies politiques et programmatiques. (221)

Plusieurs actions de prévention en milieu scolaire ont été reconnues comme prometteurs par la communauté scientifique selon le document franco québécois : l’amélioration de l’offre alimentaire des cantines et des distributeurs, l’instauration de circuits d’approvisionnement courts, la mise en place d’ateliers de cuisine pour les jeunes et leurs parents lors d’activités parascolaires, de stratégies anti-gaspillage alimentaire, l’augmentation de l’activité physique scolaire, promotion des transports actifs sécuritaires des écoliers, etc. (38)

Nutrition

(a)

Borys et al. rappelaient dans leur article le programme d'éducation nutritionnelle à long terme en milieu scolaire : l'étude Fleurbaix Laventie Ville Santé. Une population de comparaison a été sélectionnée dans 2 autres villes, également situées dans le nord de la France et présentant des caractéristiques démographiques et socio-économiques similaires. L'étude a montré une diminution de la prévalence du surpoids chez les enfants : elle était de 11,4 % en 1992 dans les villes de Fleurbaix et Laventie et 12,6 % dans les 2 villes de comparaison (p = 0,6) et réciproquement en 2004 : 8,8 % et 17,8 % (p ≤ 0,0001). Il a fallu 8 ans avant que le déclin de la prévalence ne devienne significatif. (86)

Le programme « Healthy Eating Food Dudes » était une intervention en milieu scolaire, visant à augmenter la consommation de légumes et de fruits chez les enfants de 4-

période de 16 jours. Le programme a prouvé son efficacité dans les écoles de tous les niveaux socio-économiques et les effets étaient les plus grands chez les enfants consommant peu de fruits et légumes avant l'intervention selon l’OMS. (90)

Les aliments compétitifs, vendus en dehors des repas scolaires remboursés par le gouvernement fédéral américain, étaient largement disponibles dans les écoles, en particulier au secondaire selon Story et al. Leur disponibilité était liée à l'apport élevé en calories totales, en graisses et à une consommation plus faible de fruits et de légumes. (220)

Bogart et al. ont réalisé une étude randomisée de 2009 à 2012 sur la prévention de l'obésité combinant des changements environnementaux scolaire, des encouragements à manger sainement et une éducation dirigée par des pairs chez 2997 étudiants de 7e année à Los Angeles. Ils ont retrouvé une augmentation significative de la proportion d'élèves qui se sont servis des fruits au déjeuner (+15,3 % p = 0,006) et une diminution significative pour l’achat de collations dans les écoles d'intervention (-11,9 % p < 0,001) par rapport aux écoles contrôles. Les élèves des écoles d’intervention avaient une plus grande connaissance de la prévention de l'obésité (p = 0,006) et buvaient plus d'eau du robinet (p = 0,04) par rapport aux élèves des écoles témoins. (222)

L'étude CHANGE est une intervention scolaire randomisée et contrôlée entre 2007 et 2009 ayant inclus 8 communautés rurales. Son but était de prévenir les mauvaises habitudes et le gain de poids chez les enfants d'âge scolaire. Cohen et al. ont examiné les changements alimentaires chez les élèves exposés à l'intervention comparativement aux élèves des écoles témoins. Au bout d'un an, les élèves inscrits dans les écoles d'intervention CHANGE ont consommé significativement plus de légumes (0,08 portion par jour p = 0,03) et de fruits et légumes combinés (0,22 portion par jour ; p < 0,05) par rapport aux élèves des écoles témoins. L‘intervention à composantes multiples ciblant les enfants à faible revenu vivant dans des communautés rurales en Amérique peut améliorer la qualité de leur alimentation. (223)

Une revue systématique de la littérature de Story et al. en 2009 a examiné sept études, et a conclu que les preuves à ce jour suggéraient que la majorité des écoles étaient en mesure d'améliorer la valeur nutritionnelle des aliments compétitifs sans changer leur chiffre

Activité physique