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(2) Influence sur la pratique sportive

Les caractéristiques sociodémographiques comme l'âge, l’origine / ethnicité et l'éducation parentale expliquaient 2 % des différences de l'activité physique totale des 253 adolescentes de l’étude de Bauer et al. de 2011. (112)

Les données françaises de l’enquête HBSC 2010 montraient que la pratique d'activité physique et l’accès à un sport extrascolaire étaient déterminés par le niveau socio- économique des familles et plus encore par le niveau de diplôme des parents. (108)

Raiah et al. ont montré que les enfants qui vivaient dans des quartiers avec des conditions sociales les plus défavorables étaient plus susceptibles d'être physiquement inactifs (50 %), de regarder la télévision > 2 heures / jour (52 %) et d’utiliser des ordinateurs pour le loisir pendant > 2 heures / jour (65 %) par rapport aux enfants vivant dans des conditions sociales plus favorables. (70)

(3) Influence sur le poids

La prévalence de l’obésité était fortement corrélée au statut socio économique de l’individu et de son foyer selon la HAS. (12) Une catégorie socio-professionnelle faible multipliait par 2,9 fois le risque d’être obèse selon Raj et Kumar. (26)(56)

En France, entre 1997 et 2012, la tranche de population avec les plus faibles revenus est devenue obèse trois fois plus vite que ceux des groupes de revenus les plus élevés selon

autres, d’après le baromètre de santé pays de la Loire 2010. (46) De même, un enfant avait plus de risque d’être en surpoids ou obèse s’il venait d’un milieu ouvrier : respectivement 13,9 % et 4,3 % contre 8,6 % en surpoids et 1,2 % obèse chez les enfants de cadre selon la thèse de L. Bonato en 2012. (142) Cette distinction était retrouvée dans l ‘enquête DREES de 2014. La prévalence de l’obésité en CM2 était < 1 % pour les enfants de cadres et de près de 7 % pour les enfants d’ouvriers et respectivement 2 % et 6 % pour les élèves de 3ème. (127) Ces différences entres les catégories socio-professionnelles étaient également retrouvées dans les résultats de l’ORS Rhône Alpes de 2013 et l ‘expertise collective de l’INSERM sur l’obésité en 2006. (1)(138)

Le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’InVS 2011, sur les inégalités sociales de santé, citait la cohorte de SIRS 2005, en agglomération parisienne, dont l’objectif était d’estimer l’association entre des caractéristiques du contexte de résidence et l’obésité. Après ajustement sur l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et le niveau de revenus, il existait une association forte et significative entre le risque d’obésité et le niveau de revenus moyen des ménages. (136)

Le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’InVS 2011 retrouvait que 13,6 % des personnes interrogées résidant dans des quartiers situés en zone urbaine sensible ou de type ouvrier, étaient obèses contre seulement 6,6 % de celles résidant dans des quartiers de type moyen ou supérieur (p < 0,001). Le fait de résider dans un quartier pauvre était associé à un risque d’obésité 2,3 fois plus grand que lorsqu’on habitait dans un quartier dont le revenu moyen appartenait au 4ème quartile. (143)

Aux Etats unis, 23 % des adolescents venant de familles pauvres étaient obèses contre 14 % dans les autres familles d’après le rapport hebdomadaire des CDC 2011 sur lignes directrices de la santé à l'école. (144) Ils étaient 25 % au Colorado en 2010, venant de ménages à faible revenu, contre 8 % chez ceux gagnant > 75000 $ par an d’après l’article de Moran JP sur la loi « Healthy kids ». (126)

Une étude transversale publiée en 2009 de 2630 étudiants américains visait à déterminer les facteurs sociodémographiques et de comorbidités associés au statut d'obésité. Les auteurs, Trent et al. ont mis en évidence que le revenu médian des ménages (p = 0,09) et le pourcentage sous le seuil de pauvreté fédéral (p = 0,07) étaient associés à un surpoids. (63)

de surpoids chez les 5-18 ans. Les données provenaient des enquêtes nationales de nutrition en 2005 (n = 9119) et 2010 (n = 21520). Le niveau des ménages expliquait 40 %, en 2005, et 31 %, en 2010, de la variabilité du Z-score. La richesse était positivement associée à l'IMC en 2005 et en 2010 avec respectivement une augmentation de 0,09 et 0,13 du Z-score par quintile de richesse (P < 0,01). (145)

Les femmes semblaient être plus impactées par les différences de catégorie socio professionnelle. D’après le rapport de l’agence de la santé publique du Canada et l’institut canadien d’information sur la santé en 2011, l'association entre le revenu et l'obésité semblait être spécifique au sexe, avec une association inverse observée chez les femmes : elles étaient, en 2006, 26,8 % d’obèses dans le sous groupe gagnant < 20000 $ par an contre 16,3 % pour celles gagnant > 100000 $ par an. Les mêmes résultats ont été mis en évidence par l’OMS. Mais ces résultats n’ont pas été retrouvés pour les hommes. (90)(100) Devaux et al. en utilisant les données des enquêtes nationales sur la santé de 11 pays de l'OCDE, retrouvaient que les femmes dans les groupes socioéconomiques défavorisés étaient plus susceptibles d'être obèses ou en surpoids que celles plus instruites et fortunées. (146)

b)

Niveau d’éducation et d’instruction

(1) Education

L’obésité infantile semblait être associée aux niveaux d’éducation des parents selon l’INPES. (127)

L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire en 2012 a publié, avec Yaëlle Amsellem-Mainguy, un article sur « bien manger, manger bien ». Chez les adolescents comme chez les jeunes adultes, les enquêtes ont montré que le surpoids et l’insuffisance pondérale ont été nettement plus répandus parmi les jeunes sortis précocement du système scolaire. (147)

Selon l’étude INCA 3 de 2014-2015, le fait d’avoir un niveau d’éducation élevé divisait par 3 le taux d’obésité chez l’enfant en comparaison des participants ayant une scolarité primaire et plus particulièrement chez les femmes. (51)

Dans l’UE, les femmes ayant un faible niveau d'éducation étaient jusqu'à cinq fois plus à risque d'être obèse que celles ayant un enseignement supérieur selon l’OMS en 2014. (90) Une étude réalisée d’après les données italiennes de l’HBSC 2010, chez des élèves de 11 à 15 ans a retrouvé que ceux qui avaient leur deux parents avec un niveau d'éducation inférieur étaient plus susceptibles d'être en surpoids que ceux ayant au moins un parent avec un niveau d'éducation le plus élevé (OR = 1,63 chez les garçons, OR = 2,07 chez les filles). (68)

Prince et al. dans une étude transversale canadienne publiée en 2012, ont retrouvé que, pour les femmes, l'enseignement supérieur a diminué la probabilité d'être physiquement actif (OR = 1,52) et a augmenté la probabilité d'être en surpoids ou obèse (OR = 0,55). Chez les hommes, un revenu plus élevé (≥ 30000 $) a augmenté leur risques d'être en surpoids ou obèses (OR = 1,39). (148)

Les adolescents qui vivaient dans des ménages où le plus haut niveau de scolarité était un diplôme d'études secondaires, couraient environ deux fois plus de risques d’avoir un comportement malsain que ceux des ménages ayant un diplôme d'étude post-secondaire (12-14 ans : OR = 1,93; 15-17 ans : OR = 1,46) selon l’échantillon national représentatif d’adolescents canadiens en 2000-2001 et en 2007-2008. (140)

Dans une étude randomisée canadienne de 2015 chez des adolescents obèses de 11-18 ans les chercheurs ont retrouvé que l'éducation des parents était positivement associée à l'adhérence globale au traitement à 3 (r = 0,24; p = 0,014) et 6 mois (r = 0,27; p = 0,004). (149)

Dans le New jersey, Ohri-Vachaspati et al. ont mis en évidence, dans une étude transversale de 2015, que le niveau d'éducation de la mère (p < 0,05) était significativement et inversement associé à la probabilité que l'enfant soit en surpoids ou obèse après ajustement des autres variables. L’étude concernait les foyers à faible revenu avec un enfant de moins de 18 ans. (84)

(2) Instruction

Le niveau d’instruction était plus fortement associé à l’IMC et au TT que les caractéristiques socioéconomiques (profession, revenus...) selon les données du colloque franco-québécois de 2011. (20)

Dans le rapport de l’office parlementaire de Bout B. et al. qui citait l’étude ObEpi 2009, 24 % des personnes avec un niveau d’instruction équivalent à l‘école primaire étaient obèses contre 7 % chez celles avec un diplôme d’un 3eme cycle d’études supérieures en France. (32)

En UE, 26 % de l'obésité chez les hommes et 50 % chez les femmes pouvait être attribuée à des inégalités liées au niveau d'instruction d’après les données de l’OMS de 2007. (90) Devaux et al. retrouvaient qu’en France et en Suède en 2011 les hommes peu instruits étaient 3,2 et 2,8 fois plus susceptibles d'être obèses que ceux plus scolarisés et respectivement 18 et 17 fois plus pour les femmes en Espagne et en Corée. Ils ont également mis en évidence que les niveaux les plus élevés d'IMC étaient souvent observés chez les personnes peu instruites. (146)

Les enfants américains de parents sans diplôme d'études secondaires avaient 169 % de risque d'être obèses et 123 % d'être en surpoids par rapport aux enfants de parents ayant un diplôme d'études supérieures selon Singh et al. qui ont utilisé les données de l'enquête nationale sur la santé des enfants de 2007. (120)

Albaladejo et al. dans une étude transversale américaine de 2014, dont les données ont été tirées de l’étude New moves (filles à risque ou en surpoids), ont examiné les facteurs de l'environnement familial lié au poids des adolescentes selon leur appartenance ethnique et le niveau de scolarité des parents. Ceux qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires déclaraient prendre moins de repas en famille : 3,8 fois par semaine, comparativement à 5,4 fois chez les familles dont les parents avaient un diplôme d'études collégiale ou supérieur. (150)

Cohen et al. retrouvaient, dans une étude transversale américaine de 2004-2005 sur la consommation de calories discrétionnaires, qu’elles étaient moins consommées dans les populations ayant un enseignement supérieur (- 112 calories ; p < 0.001). (102)

représentatif des adolescents de la 7eme à la 12eme année de 1995, a été suivi pour évaluer la relation entre l'obésité à l'adolescence et à l'âge adulte avec les facteurs de risque familiaux, scolaires et de l’environnement en utilisant une régression logistique. Les auteurs montraient que les écoles avec plus de 20 % d’élèves ayant un parent avec un diplôme d'études secondaires étaient significativement associées à un risque d'obésité à l'adolescence. (151)

Une étude transversale américaine avec régression linéaire a permis d’évaluer les connaissances des adolescents et des parents sur l'apport et les dépenses énergétiques comme prédicteurs du poids des adolescents. 349 couples adolescents-soignants, entre 2006-2007, ont été inclus. Nelson et al. ont retrouvé que les connaissances des adolescents étaient positivement associées à une activité physique modérée et négativement associée à l'écoute de la télévision (P <0,05). Cette association n’était pas mise en évidence pour la consommation de boissons sucrés, des fast food et le statut pondéral. (152)

Raiah et al. retrouvaient que les mères qui avaient une éducation de niveau du secondaire (OR = 2,6) ou fait une formation professionnelle (OR = 4,3) étaient significativement associé au surpoids de leurs enfants en Algérie en 2010-2011. 14,6 % des enfants avec une mère possédant un diplôme du secondaire étaient en surpoids contre 10,6 % pour ceux de poids normal (p < 0,05) ; la même constatation était faite pour les enfants dont les mères avaient fait une formation professionnelle : 7,3 % vs 3,9 % (p < 10–3). Aucun lien significatif n’était retrouvé entre le niveau d’étude du père et le statut pondéral des enfants. (65) Les études retrouvaient que l’éducation, l’instruction et la catégorie professionnelle des parents avait un impact sur le risque du surpoids et de l’obésité de leur enfant principalement pour les mères.

Déterminants socio-culturels