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Les interventions sur l’activité physique étaient l'un des piliers du traitement de l'obésité selon la revue de la littérature de Güngör. Elles devaient être adaptées au développement de l’enfant, amusantes, variées et dotées d'une composante sociale. (11)(56)(30) Raj et Kumar recommandaient une activité d'intensité modérée, comme la marche soutenue, 30 à 45 minutes 5 à 7 jours / semaine contre une activité physique modérée à vigoureuse pendant au moins 60 min / jour selon Fitch et al. (56)(23)(17) Les

atteindre ces recommandations, selon Bennett et Sothern, et ils devraient alterner entre des activités de maintien de poids et des activités telles que la natation, le vélo et l'entraînement en circuit couché. De plus, il faudrait identifier les obstacles à la pratique de l’activité physique. (17)(30)

Conn et al. ont étudié, dans une méta analyse de 2014, les effets des interventions d’activité physique pour traiter le surpoids et l'obésité. Ils ont retrouvé que les exercices supervisés amélioraient les données anthropométriques par rapport au groupe contrôle. Les interventions ciblant à la fois l'exercice et le comportement alimentaire n'ont pas signalé d'effets significativement différents (μδ = 0,29) par rapport aux études ciblant uniquement le comportement d’activité physique (μδ = 0,22). Les études avec plus de séances et un système de motivation ont signalé des améliorations plus importantes de l'IMC. (244)

Sola et al. ont mis en place une intervention longitudinale prospective de 2004 à 2007 basée sur la pratique d’activité physique 2 heures 2 fois/ semaine pendant 20 semaines, suivi d'une session d’une fois / semaine pendant 20 semaines et d’une prise en charge diététique. 62 enfants norvégiens de 6 à 14 ans avec un IMC ≥ 30 et physiquement inactifs, ainsi qu’un de leur parent, ont été inclus. L’IMC moyen était de 27,7 à l’inclusion et de 25,5 à 12 mois (p = 0,01). La condition physique a augmenté de façon significative après 12 mois (endurance, vitesse, agilité, coordination, équilibre, force). Seulement 57 % des enfants avaient terminé l’intervention. (245)

En 2013, Kelley GA et Kelley KS ont réalisé une revue systématique de méta- analyses antérieures portant sur les effets de l'exercice (entraînement aérobie, musculation ou les deux) dans le traitement du surpoids et de l'obésité chez les 5-18 ans. Dans les deux méta analyses retenues, l'exercice réduisait significativement le pourcentage de graisse corporelle chez les enfants et les adolescents en surpoids et obèses (p = 0,006 et p < 0,00001). Aucun changement statistiquement significatif dans les résultats liés à l'IMC n'a été trouvé (p = 0,11 et p = 0,86). Pour la dose-réponse, aucune association statistiquement significative n'a été observée. L'exercice était efficace pour réduire le pourcentage de graisse corporelle mais il existait des preuves insuffisantes pour suggérer qu’il réduisait d'autres mesures de l'adiposité. (246)

Une revue systématique de la littérature et méta analyse de 30 études publiées entre 1990 et 2012 a analysé l’impact des interventions d’activité physique. Metcalf et al. ont révélé qu’elles ont permis d'augmenter le volume total d'activité des enfants, avec 4 minutes de marche ou de course en plus par jour. Bien que les essais incluant des participants en surpoids / obèses aient tendance à être légèrement plus efficaces pour augmenter l'activité totale, l'effet d'intervention combiné pour ce groupe d'études était encore faible. L'effet combiné de l'intervention dans toutes les études était faible ou négligeable pour l’activité physique totale (p < 0,01) et faible pour une activité modérée ou vigoureuse (p < 0,001) et l'effet d'intervention groupé ne différait pas significativement entre les sous-groupes. (247)

(5) Intervention mixte

Les actions à la fois diététiques et physiques ont entraîné une perte de poids et une amélioration du profil métabolique d’après Güngör. Il était important de les combiner dans les interventions d’après plusieurs études. (11)(173)(137) Un article de la revue Prescrire de 2014 notait que, pour perdre du poids sur du long terme et réduire le risque cardiovasculaire, le régime dit méditerranéen associé à la baisse de l'apport calorique et à une activité physique régulière étaient essentiels. (248)

L’efficacité de certaines approches thérapeutiques a été analysée dans une revue systématique Cochrane portant sur 64 études impliquant plus de 5000 enfants d’âge scolaire. Aucune stratégie prise isolément n’était particulièrement efficace. L’efficacité des interventions était due à la combinaison de plusieurs approches thérapeutiques. Le traitement le plus prometteur combinait la modification du comportement alimentaire, du style de vie et l’augmentation de l’activité d’après Molinari-Büchi et al. (88)

Un ensemble de littérature sur les programmes de perte de poids basé sur le mode de vie a montré de petites réductions de l'excès de poids par rapport aux soins habituels ou aux groupes témoins chez les enfants et adolescents en surpoids ou obèses selon O’Connor et al. Les interventions comportementales étaient associées à une réduction faible de l'IMC : DM -1,15. Les différences dans le changement de l'IMC étaient généralement > 1

et les adolescents étaient susceptibles d’obtenir en participant aux interventions devant leur grande variabilité. (171)

Bartelink et al. ont cherché a évaluer les effets à long terme de l’intervention RealFit, une étude cas-témoin de réduction de poids de 13 semaines en 2011, mettant l'accent sur la nutrition, l'activité physique, la psychologie et la participation parentale. 86 adolescents ont participé à l’intervention et 32 ont été inclus dans le groupe témoin. Un an après l'intervention, la comparaison entre les groupes, après contrôle des facteurs confusionnels, a mis en évidence une différence significative du Z-score : -0,41 et du TT : -8,07. Les résultats pour le régime alimentaire et le comportement de l’activité physique ont systématiquement montré des changements favorables dans le groupe d'intervention. (249)

Un essai contrôlé, randomisé de 16 semaines publié en 2009, a inclus 41 filles d’origine latine en surpoids qui ont été assignées au hasard dans un groupe contrôle (n = 7), nutrition (n = 10), N + ST nutrition et entrainement musculaire (n = 9) ou N + CAST nutrition et une combinaison d'entraînement aérobie et musculaire (n = 15). Davis et al. ont analysé les effets d'intervention globaux significatifs pour toutes les mesures d'adiposité (poids, IMC, Z-score de l’IMC et DEXA). Il y avait une diminution de 3 % des mesures de l’adiposité dans le groupe N + CAST contre + 3 % dans le groupe N + ST (p ≤ 0,05). La combinaison d’intervention N + CAST entrainait une amélioration de l’adiposité par rapport aux autres chez les adolescentes latinos en surpoids. (250)

Hillier-Brown et al. ont analysé en 2014, dans une revue systématique de 23 études, l'efficacité des interventions individuelles, communautaires et sociétales visant à réduire les inégalités économiques pour l'obésité des moins de 18 ans. Au niveau individuel, 2 études ont examiné des programmes d'amaigrissement sur la base de conseils sur l'alimentation saine et l’activité physique. L'une était un essai randomisé par grappes de 445 enfants de 2 à 6 ans mené aux Etats-Unis qui n’a pas trouvé de changements de l'IMC dans son ensemble après une intervention d'un an. Cependant, l'IMC a augmenté dans une moindre mesure dans le groupe d'intervention comparativement aux témoins chez les enfants dont le revenu du ménage ≤ 50 000 $. L’autre étude randomisée australienne a inclus 245 enfants âgés de 5-10 ans et a montré qu'une intervention de 12 semaines n'entrainait aucune différence significative entre les groupes pour l'IMC, le TT, le surpoids

Louradour et al. ont étudié, par la réalisation d’une étude quantitative prospective observationnelle, l’efficacité de la prise en charge d’adolescents de 10 à 18 ans en surcharge pondérale par 3 ateliers d’éducation thérapeutique en 2014. Ils retrouvaient une amélioration du comportement alimentaire après les ateliers avec une diminution des grignotages, des boissons sucrées, de la consommation de matières grasses, une diminution des écrans pendant les repas et une augmentation du temps à table. (26) Les interventions ciblées, selon l ‘expertise collective de l’INSERM, permettaient de limiter la prise de poids et le risque de diabète de type 2 chez les sujets présentant un excès de poids et une intolérance au glucose. Dans deux études, menées chez 522 finlandais et 3234 nord-américains, reposant sur la promotion d’une activité physique régulière et d’une alimentation saine, une perte de poids de 7 % et d’une réduction de 40 à 60 % du risque d’évolution vers un diabète de type 2 ont été retrouvées. Mais les résultats n’étaient pas pérennes. (1)

Dans une revue de la littérature Cochrane de 2017, Al-Khudairy et al. ont analysé des essais contrôlés randomisés portant sur l'alimentation, l'activité physique et les comportements pour le traitement de l'obésité ou du surpoids chez les 12 à 17 ans. Les interventions multidisciplinaires combinant le régime alimentaire, l'activité physique et les changements de comportement réduisaient les mesures de l'IMC de -1,18 kg/m2 mais avec des données de mauvaise qualité. Les données pour le poids des adolescents étaient de qualité moyenne et indiquaient une baisse de poids -3,67 kg chez adolescents obèses ou en surpoids. (251)