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l’apprentissage des langues par ordinateur

2.7 Types d’ALAO et outils

2.7.5 Internet et ALAO

Internet est le réseau informatique qui lie les ordinateurs du monde entier et permet d’échanger des données, notamment à travers le courrier électro-nique et le World Wide Web dont nous parlerons dans la suite de ce para-graphe. C’est un réseau qui relie des millions de réseaux informatiques, de taille variable, dans le domaine privé, public, académique, gouvernemental ou des affaires.

En parallèle, né en 1969 mais connaissant son apogée dans les années 1980, le serviceCompuserve est le premier fournisseur d’accès à des services en ligne (courrier électronique, forums, etc.) à large échelle aux Etats-Unis, à travers une ligne téléphonique et un modem12. En 1982, la France lance le système télématique Minitel. Rézeau (1994) décrit une application utilisant des resources deCompuserveet duMinitelpour construire un concordancier (§3.1.7).

Entre 1989 et 1991 naît le World Wide Web (WWW, web ou toile en français), un système multimédia d’échange d’informations proposé par Tim Berners Lee et Robert Caillau. Ce système basé sur des serveurs décentrali-sés à travers des documents hypertextes13est basé sur un langage de balises

12. MODulateur-DEModulateur, appareil servant à deux ordinateurs d’échanger des don-nées à distance à travers une ligne téléphonique, en transformant les dondon-nées en un signal sonore et en le convertissant à nouveau en données informatiques à l’autre bout de la ligne.

13. Inventée par Bush (1945) et perfectionné par Nelson (1965), les hypertextes sont un système non séquentiel et non linéaire de textes reliés entre eux par un réseau conceptuel de nœuds et de liens. Lorsque les documents sont également non-textuels (vidéos, sons, animations, images), on parle d’hypermédias. Le logicielHypercard sous MacIntosh, basé sur les hypertextes, a permis la naissance de nombreux didacticiels (Svenconis et Kerst, 1995).

simple, nomméHTML (HyperText Markup Langage)14, qui permet de for-mater les documents du web15.

Lewebconstitue en soi une ressource éducative (Allodiet al., 1998; Debski et Levy, 1999). On y trouve des informations sur des sujets infiniment variés et de qualité ou de degré d’approfondissement variables, pour tous les ni-veaux d’enseignement. Grâce à la facilité de création de documents, les ensei-gnants se servent duwebcomme d’un outil : ils exposent les travaux de leurs élèves, ils publient des journaux de classe etc. Ils ont également accès à des documents authentiques pour leurs propres enseignements, dans leur propre langue ou dans la langue qu’ils enseignent. Ils peuvent également échanger leurs outils et supports pédagogiques. Les moteurs de recherche sont éga-lement un formidable concordancier (§3.1.7, Chinnery, 2008). Quant aux apprenants, ils trouvent aussi une ressource d’informations indispensables.

Malheureusement, le web fourmille de documents non vérifiés et non vali-dés ; il n’est donc pas rare que les documents contiennent des erreurs, tant au niveau du fond que de la forme (orthographe, syntaxe. . . ).

Depuis sa naissance, le web est devenu de plus en plus riche en contenu et de plus en plus accessible. Les écoles de tous niveaux sont de plus en plus reliées à Internet, ainsi que les ménages privés. Les pageswebdeviennent de plus en plus complexes et interactives. Du côté des serveurs, de nombreux langages de programmation (Perl, PHP, ASP, JSP, Cold Fusion,etc.) per-mettent notamment de gérer l’interaction avec des bases de données et de créer des applications informatiques complexes16.

Du côté du navigateur17, les pages utilisent le langage Javascript, no-tamment pour manipuler le contenu des documents18 et contrôler les

in-14.http://www.w3.org/standards/webdesign/htmlcss, dernier accès le 6.12.10.

15.XML(eXtensible Markup Langage) est un langage de balise semblable auHTMLmais qui est ouvert et extensible. Il permet une structuration plus ou moins stricte de documents à travers une définition des balises et des imbrications licites d’éléments nommée DTD (Document Type Definition). De nombreux standards basés sur XML existent :MathML pour les mathématiques, laTEI (Text Encoding Initiative) dans le domaine de l’édition, SVGdans le domaine des graphiques vectoriels, etc. Dans cet ouvrage, nous utilisonsXML pour coder des analyses syntaxiques (§5.3.1) et pour le codage de la sortie d’un correcteur orthographique et un corpus d’erreurs (§6.2).

16. La technologie qui permet de transmettre des données nécessaires pour l’exécution d’un programme sur lewebest appeléeCommon Gateway Interface(CGI), qui gère l’en-codage des paramètres. A côté des langages de scripts, il est aussi possible d’appeler des programmes compilés.

17. Un navigateur (client, butineur ou browser) est un programme qui tourne sur l’ordi-nateur de l’utilisateur, gère la communication avec les serveurs web et affiche les pages web.

18. Une pagewebchargée dans un navigateur est traduite en mémoire par une représenta-tion hiérarchique appeléeDocument Object Model (DOM). LeDOM est manipulable par

formations envoyées aux serveurs. Afin d’alléger le chargement des pages en ne mettant à jour qu’une petite part du contenu lorsqu’une action est déclenchée ou un formulaire est envoyé est apparu dès 2003 un ensemble de technologies nomméAjax (asynchronous Javascript and XML,Javascript et XML asynchrones) qui envoie une requête en tâche de fonds sans empêcher la lecture d’une page ni le déclenchement d’autres actions, d’où le terme d’asynchrone, et met à jour des conteneurs, à savoir le contenu de balises qu’il faut remplacer, grâce àJavascript.

HotPotatoes 19 (Arneil et Holmes, 1999) est une suite de programmes sous Windows qui permettent à des enseignants de réaliser facilement des exercices interactifs enJavascript sur la toile sans connaissances préalables de programmation. Les exercices disponibles sont des questionnaires à choix multiples, exercices à réponse courte, textes à trous etc. Les possibilités de rétroaction sont nombreuses. Les interfaces d’exercices sont disponibles en de nombreuses langues. Dans un sens, HotPotatoes est assimilable à un langage-auteur (§2.7.2).

Flash est une plateforme multimédia destinée à la production d’anima-tions et à l’intégration de vidéos et de sons dans une page web. Les anima-tions et applicaanima-tions sont programmées dans le langage ActionScript. Pour que les animations fonctionnent correctement, les navigateurs web doivent être dotés d’un programme complémentaire (plug-in) gratuit. Par contre, les logiciels permettant de développer les applications sont payants. Brett (2004, 2006) présente l’outil de création d’exercicesConductor, qui consiste en un seul programme en Flash qui permet de créer une variété d’exercices multimédias.Conductor se base sur un fichier externe enXMLqui peut être facilement édité. Le contenu peut être sauvé dans une base de données et/ou être envoyé par courriel aux enseignants au moyen de scriptsPHP.ESPADA (B.4.19, Koller, 2003, 2004) est un système d’apprentissage multiligue pour les langues romanes, qui utilise la technologie Flash et ActionScript pour des animations montrant les règles de grammaire.

Pour bâtir un site web d’une certaine complexité, il existe de nombreux outils de gestion de contenu (Web Content Management Systems, CMS),

une interface standard de programmation (Application Programming Interface, API) im-plémentée par de nombreux langages de programmation, dontJavascriptetPHP. Vers la fin des années 1990, les principaux navigateurs de l’époque,Internet Explorer etNetscape, se livraient à une guerre commerciale et implémentaient chacun des balises propriétaire non standard et des langages de scriptJScript etJavascript. A l’époque, on parlait d’HTML dynamique (Dynamic HTML, DHTML) plutôt que deDOM. Certaines applicationsweb ne fonctionnaient que pour un navigateur. En l’an 2000, le consortium W3C a publié la version 2.0 duDOM, ce qui a mis fin à une situation absurde. Depuis, les incompatibilités entre navigateurs sont moindres.

19. Disponible soushttp://hotpot.uvic.ca/, dernier accès le 20 août 2006.

dont certains logiciels libres. On citera notamment Spip, Typo3 et Joomla.

L’intérêt principal desCMSest de pouvoir mettre à jour rapidement et faci-lement un siteweb, sans besoin de beaucoup de connaissances. Par ailleurs, l’indexation des articles est automatique. En 1995 est apparu un type de CMS particulier appelé Wiki, d’après un mot hawaïen signifiant rapide ou vite. Il s’agit d’un site web dont le contenu est très facilement modifiable par les utilisateurs du site, avec ou sans authentification préalable. Le but est de faciliter la rédaction collaborative d’un contenu. De nombreux ensei-gnants utilisent lesWikispour leurs projets de classe (Godwin-Jones, 2003).

L’encyclopédie en ligne collaborative Wikipedia est basée sur ce principe.

De nombreuses personnes dans le monde écrivent des blogs 20 (abrégé de Web Log, littéralement calepin ou carnet web), qui consistent en des ar-ticles généralement courts, sur un sujet précis (art, informatique, politique, etc.) ou sur la vie de son auteur (sorte de journal intime). Généralement les articles sont classés par ordre chronologique inverse et peuvent être com-mentés par les lecteurs. On trouve de nombreux sites permettant d’ouvrir son blog gratuitement et également des logiciels à installer sur son propre siteweb. Lesblogssont beaucoup utilisés par les enseignants de langues, tant pour rechercher du contenu authentique que pour faire écrire les apprenants (Godwin-Jones, 2003).

Par ailleurs, comme le principe du webest de relier des documents entre eux, il est parfois utile de pouvoir reprendre le contenu – ou une liste des derniers articles – d’un site sur un autre qui traite du même sujet ou d’in-térêts analogues. Ce principe est appelésyndication: il s’agit de mettre à la disposition une liste d’articles (avec parfois leur contenu) dans des formats XML simples appelésRSS (Really Simple Syndication) ou Atom. Ces listes sont appelées flux et sont généralement créées automatiquement à partir des bases de données desCMS. Les flux peuvent être une liste des derniers articles dans l’ordre chronologique, ou une liste regroupant les derniers ar-ticles d’un même auteur ou d’une même rubrique. Ils permettent aussi de détecter la mise à jour d’un site. Les CMS sont également généralement dotés de lecteurs de flux qui permettent de reprendre le contenu d’autres sites. Par ailleurs, il existe des programmes spécialisés appelés agrégateurs de flux – parfois ce sont des pagesInternet – qui permettent à un utilisateur de s’abonner aux flux de son choix et de les organiser à sa guise, afin de composer par exemple un journal personnalisé. Les enseignants tirent éga-lement grand parti des fluxRSS, qui leur permettent de créer des activités pédagogiques et des exercices en lien avec l’actualité, avec des documents authentiques.

20. On trouve aussi le terme deblogue.

Terminons par mentionner qu’il existe des outils de gestion de contenu spécialisés dans l’enseignement. On parle alors de plateformes d’enseigne-ment (Learning Managed’enseigne-ment System, LMS) ou de plate-formes de téléap-prentissage (Chanier et Vetter, 2006). Citons Moodle, Dokeos, Manhattan Virtual Classroom, Plone, WebCT, TopClass, Lenya etc. Ces plateformes permettent de gérer l’inscription des apprenants, le calendrier des cours, l’évaluation automatique des connaissances etc. Il existe différents standards qui permettent aux enseignants de formater un parcours pédagogique dé-fini et de partager des ressources pédagogiques avec d’autres enseignants.

LesLearning Objects Metadata ouLearning Objects Models(LOM, Godwin-Jones, 2004b; Armitage et Bowerman, 2005) sont des unités indépendantes qui peuvent être utilisées pour l’éducation ou l’enseignement. Les LOM peuvent être assemblées pour créer un cours. Le contenu de chaque LOM est décrit à l’aide de métadonnées qui permettent de retrouver dans une banque de données le contenu adéquat pour un besoin précis (titre, descrip-tion, mots-clés, auteur, coût d’utilisadescrip-tion, spécifications techniques et objec-tifs d’enseignement). Les contenus peuvent être des animations, des textes, d’autres objets multimédias, ou des combinaisons de ces éléments. LesLOM permettent de réutiliser des ressources et peuvent faciliter la mise à jour au-tomatique de contenus de cours si unLOM est révisé ou de nouveauxLOM sont ajoutés à la base de données. SCORM (Sharable Content Object Re-ference Model) est une implémentation du standard LOM (Godwin-Jones, 2004b).

Poursuivons ce tour d’horizon par d’autres outils disponibles surInternet.

Le courrier électronique (que l’on nomme aussi email, courriel ou mél) est un moyen de communication extrêmement répandu qui permet un échange asynchrone entre personnes. Donaldson et Kötter (1999) soulignent que les échanges de mails entre apprenants est utile car ils doivent apprendre à manier la langue ou à utiliser des stratégies de substitution ou de para-phrases pour combler leurs lacunes, quitte à utiliser un mot de leur propre langue.International Email Tandem Network (Levy, 1997, p. 32) est un ré-seau de correspondance entre apprenants qui correspondent dans la langue de l’autre. Les discussions ont lieu par liste de discussion ou par un forum avec des modérateurs. Le projet a été initié en 1993. Un échange est plus bé-néfique si l’apprenant dialogue dans la langue de son interlocuteur (Woodin, 1997). Par contre, en utilisant sa propre langue, un apprenant peut aussi bénéficier de l’échange, en soignant sa propre expression et en jouant un rôle de tuteur en corrigeant les erreurs de son partenaire (Ware et O’Dowd, 2008).

S’apparentant au courrier électronique, les forums sont des outils où les utilisateurs participent à une discussion en publiant des messages lisibles

par tous, ou du moins par les personnes autorisées à participer à la discus-sion. Les discussions sont généralement organisées en thèmes généraux. Un utilisateur publie un message et les autres utilisateurs y répondent et com-mencent un échange. Un message s’inscrit dans un historique de discussion si il répond à un message ; ce message "parent" est peut-être lui-même une réponse à un autre message et ainsi de suite ; il est alors possible de retracer la généalogie d’un message. Cette généalogie des messages est plus connue sous le nom defil de discussion outhread en anglais. Les forums permettent des échanges entre apprenants, notamment la négociation de sens (Lamy et Goodfellow, 1998). Caws (2005) utilise les forums pour faciliter la rédaction de textes par petits groupes d’apprenants.

Les outils de conférence écrite, orale et vidéo présent les avantages et les inconvénients d’une communication synchrone. Pour l’écrit, il existe les Internet Relay Client (IRC) ou chat21, où les utilisateurs se connectent à un serveur et s’identifient par un pseudonyme. Un serveur donne accès gé-néralement à de nombreux salons ou salles de discussion et l’utilisateur doit se connecter à l’un ou plusieurs d’entre eux pour dialoguer. L’utilisateur peut envoyer des messages vus par tout le salon ou dialoguer individuelle-ment en privé avec d’autres utilisateurs. Aujourd’hui, de nombreux logiciels permettent de se connecter à des salons de discussion.

Le rythme d’un tel échange doit être rapide. Les messages défilent et l’utilisateur a peu de temps pour les lire (ou doit revenir en arrière avec les barres de défilement). Les phrases sont courtes et la syntaxe, l’orthographe et la ponctuation sont peu soignés (Véronis et Guimier de Neef, 2006; Cha-pelle, 2003; Lotherington et Xu, 2004). Du point de vue de l’enseignant, la méthode présente l’inconvénient du manque de contrôle : l’échange est trop rapide pour espérer une régulation (Paramskas, 1999). Certains appre-nants connaissant bien les abréviations et ayant une bonne vitesse de frappe peuvent accaparer la conversation. Mangenot (1998a,b) propose l’utilisation d’outils de conférence pour l’écriture en commun d’une histoire. L’enseignant doit alors animer le débat pour relancer le dialogue et proposer de trancher entre plusieurs scénarios.

La technologie émergente de téléphonie surInternet,Voice over IP, per-met de se servir de son ordinateur personnel pour téléphoner partout dans le monde. Il suffit de s’inscrire auprès d’un fournisseur de logiciel (généra-lement gratuit) pour pouvoir communiquer ora(généra-lement avec les utilisateurs d’Internetutilisant le même logiciel qui sont connecté au même moment à

In-21. Anglicisme qui signifie bavarder. Les francophones connaissent aussi le terme de cla-vardage, composé declavieretbavardage.

ternetet au serveur de communication. Le logiciel le plus répandu,Skype 22, permet de connecter cinq ordinateurs pour la même conférence téléphonique.

Une version récente permet aussi de faire une conversation vidéo à l’aide de camérasweb(webcams). Ce logiciel est utile pour des échanges entre classes et peut être intégré à des plateformes d’enseignement (Godwin-Jones, 2005).

Enfin, les téléphones mobiles permettent de plus en plus souvent de se connecter àInternet, à des vitesses qui vont considérablement s’améliorer les prochaines années. Des enseignants commencent à développer des applica-tions d’ALAO sur téléphone mobile, comme un programme d’apprentissage de vocabulaire parSMS 23(Chinnery, 2006) ou du contenu didactique (Hou-ser, 2006; Houser et Thornton, 2006). Daniels (2006) prône l’utilisation du téléphone mobile qui permet à l’apprenant de trouver des matériaux en de-hors de la classe. Le projetSigmaStar (§B.2.31) vise à développer des jeux sur téléphones mobiles en Java pour l’apprentissage des langues. On men-tionnera encore les assistants personnels (Personal Data Assistant, PDA), les tablettes tactiles ou les livres électroniques qui peuvent avoir une utili-sation pédagogique (Chen et Chen, 2004; Schulze, 2004; Chinnery, 2006).

La technique duPodcasting 24 commence à être utilisée pour l’enseigne-ment des langues (Godwin-Jones, 2005; Scinicariello, 2006). Elle consiste à télécharger automatiquement des fichiers audioMP3 sur un baladeur numé-rique ou un ordinateur personnel, pour une écoute immédiate ou ultérieure, grâce à un abonnement à un service de diffusion qui permet de personnaliser les choix. Pour l’enseignement des langues, lePodcasting permet aux appre-nants d’écouter divers documents, comme un journal radiodiffusé ou télévisé ou une émission de radio, créée par et pour des locuteurs natifs. Cette tech-nologie permet d’écouter et de répéter les documents à l’envi, parfois en faisant d’autres choses.

Actuellement encore, deux obstacles importants empêchent l’essor de ces appareils : le coût de connexion et de transfert est encore prohibitif pour transférer un volume important de données ; de plus, les fabricants de ces appareils se livrent à une guerre commerciale et aucun standard n’appa-rait. L’apparition de nouvelles normes pour les réseaux sans fils promet un bel avenir aux applications utilisant des appareils mobiles (Godwin-Jones, 2004a).

22.http://www.skype.com/, consulté le 2 août 2006.

23.Short Message Service, message de 160 caractères maximum transmis sur les téléphones mobiles.

24. Chanier et Vetter (2006) utilisent le terme de baladodiffusion.

2.8 Discussion

Nous avons vu que l’ALAO est un domaine encore jeune mais qui est appelé à se développer énormément, tant grâce aux avancées technologiques qu’à travers les besoins énormes d’outils d’apprentissage. Les coûts de pro-duction de ces logiciels sont très variables. On trouve des logiciels produits par des enseignants pour leurs propres besoins, souvent à l’aide de logiciels-auteurs, qui utilisent quelque types d’exercices et n’offrent que quelques heures d’activités. D’autre part, il existe des logiciels produits par des édi-teurs, avec des moyens considérables, qui représentent de nombreuses heures d’utilisation. Parfois même, ces logiciels sont dotés d’outils technologiques pointus, notamment la reconnaissance vocale (§3.1.3). Néanmoins, ces logi-ciels manquent quelques fois de pertinence pédagogique.

Au niveau intermédiaire, on trouvera des prototypes de logiciels, construits par des équipes de recherche. Ces produits offrent souvent une technologie avancée, comme nous le verrons au chapitre 3. Toutefois, les matériaux pé-dagogiques et les exercices ne sont parfois pas très nombreux. La couverture de la langue est souvent limitée et le taux de détection des erreurs d’ap-prenants, ainsi que le taux de diagnostic erroné sont trop élevé pour être utilisables à grande échelle. Nous aurons amplement l’occasion d’y revenir au chapitre suivant.

Traitement Automatique des