Comment des intermédiaires transparents peuvent-ils faciliter la négociation entre les autres acteurs du système ?

Étant donné que des intermédiaires transparents sont souvent nécessaires pour relier les producteurs et les consommateurs, ils doivent fixer des prix satisfaisants pour tous les acteurs dans la chaîne de valeur.

D’abord, ils doivent bien connaitre la structure de coûts des producteurs ainsi que les prix fixés par les concurrents sur leur marché (ou même les prix projetés des marchés futurs).

Ensuite, afin de fixer des prix durables, ils peuvent faciliter la négociation entre producteurs et consommateurs (ou autres acteurs du système alimentaire) au moyen de diverses méthodes:

Comités de fixation des prix

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Les comités et les mécanismes de fixation des prix au sein de l’AMAP

L’établissement de prix justes et équitables est au cœur d’une initiative d’AMAP. Bien que la tarification puisse varier en fonction de l’adhésion à un groupe, du lieu géographique ou des fondements philosophiques, trois exemples stratégiques de divers membres de l’URGENCI démontrent quelques possibilités:

a. Coûts réels de la fixation des prix agricoles:

Évaluez le budget agricole de l’AMAP pour la saison de production. Incluez tous les coûts de production (c.-à-d. semences, outils et intrants), les coûts de main-d’œuvre, les coûts d’amortissement des machines, etc. Divisez ce coût total par le nombre de membres de l’AMAP (par exemple, si le coût total pour la saison de production est de 1 000 USD et que vous avez 20 membres, chaque membre payera 50 USD par action). De ce fait, le prix de chaque action spécifique est fixé.

b. Contributions volontaires: Dans ce modèle

de tarification, les prix sont déterminés directement par les membres du groupe. L’agriculteur évalue le budget de l’AMAP et le présente aux membres. Ensuite, les

membres notent secrètement le montant que chacun peut payer pour la saison et l’agriculteur additionne tous ces montants. Si la somme respecte le budget, les prix sont fixés. Si elle ne le respecte pas, les membres proposent des prix à nouveau, jusqu’à ce que le budget soit satisfait.

c. Le prix en fonction de la valeur marchande:

La troisième méthode – peut-être la plus courante – d’établir un prix se base sur les prix du marché agricole. Informez-vous du prix que les consommateurs sont prêts à payer pour des programmes de paniers à légumes et ciblez ce prix. Ensuite, délimitez la valeur du panier en fonction du prix des articles individuels, sur les marchés de producteurs locaux ou dans des chaînes de vente directe similaires ou d’approvisionnement courtes, jusqu’à ce que le prix cible soit atteint. Par exemple, vous avez déterminé que les consommateurs sont prêts à payer jusqu’à 15 USD pour une livraison hebdomadaire; vous pouvez calculer ensuite le prix du panier en fonction des prix du marché.

Source: 2016 Faites partie du livret de l’AMAP

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Étude de marché participative

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Une étude de marché participative (EMP) (Ouganda)

Dans le cadre de son programme MAIL (Market access improved livelihoods), le SPG FreshVeggie, basé en Ouganda, relie directement les producteurs et les consommateurs dans leur programme d’études de marché participatives (EMP) ciblées, ce qui conduit à des résultats concrets dans la modélisation des prix. Les membres du SPG FreshVeggie interrogent les consommateurs potentiels dans les marchés locaux, à leur domicile et sur leur lieu de travail. Ils recueillent aussi des informations sur les produits «préférés» et sollicitent des futurs acheteurs de ces produits. Selon le nombre de participants à SPG FreshVeggie et les distances à parcourir pour évaluer les consommateurs potentiels, l‘EMP dure entre deux et cinq jours.

▶Premier jour: Présenter aux participants le processus d’EMP, développer des questions pour l’EMP, répondre aux questions sur le processus.

▶Jour 2 et 3: Exécuter l’EMP sur place dans les marchés, les résidences et les lieux de travail locaux; recueillir et noter l’information.

▶Jour 4 et 5: Collecter et synthétiser l’information recueillie, organiser un exercice d‘évaluation et de partage d’opinions avec les clients éventuels, discuter les prix et conclure les ententes d’achat.

De cette façon, les producteurs peuvent établir des relations directes avec les consommateurs potentiels et, ce faisant, discuter concrètement les coûts associés aux produits agricoles de haute qualité. De leur côté, les consommateurs se sont familiarisés avec l’intensité de main d’œuvre requise dans un projet agricole. Des lors, ils ont souvent plus tendance à soutenir les besoins financiers de ces producteurs.

Source: Julie Matovu, SPG FreshVeggie, Ouganda

Figure 3: Exemple d’un modèle des résultats d’une étude de marché participative (EMP) sur les SPG

Résumé de l’information générée à partir de l’étude de marché des SPG dans le cadre de l’activité PMR.

Produit: p. ex. tomates biologiques Emplacement de la propriété/ lieu de travail /point de vente du marché Qualité/ Type/ Taille souhaitée Quantité requise ^Fréquence de livraison et emballage spécial requis Autres sources connues de produit requis Prix/ Fourchette de prix Conditions de paiement Le répondant accepte les ventes de SPG (Oui/Non)

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TROUVER LE «BON» PRIX

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Le taux de partage des prix dans le secteur du thé (Tanzanie)

En Tanzanie, le thé est produit à la fois par les grands domaines et par les petits paysans. Le secteur immobilier possède la majorité des usines de transformation, tandis que les petits exploitants sont traités comme des agriculteurs sous-traitant (sous contrat) qui ne possèdent que leurs petits jardins familiaux. Après un long débat sur la structure de prix pour les agriculteurs sous-traitants, il a été décidé d’utiliser le coût de production tout au long de la chaîne d’approvisionnement pour partager les portions (sur la base de la théorie économique de la productivité marginale). Elle analyse le profit en maximisant la quantité d’intrants (c’est-à-dire les services en fonction de la production) achetés par une entreprise dans la production des extrants.

Le modèle du coût de production (CDP) est une approche équitable et viable à utiliser dans le secteur du thé tanzanien. Fondamentalement, tous les coûts de production pertinents sont utilisés pour déterminer le taux de partage du prix du marché du thé vendu. La méthode

est résumée dans la figure ci-dessous: il s’agit d’une formule simple qui combine le coût de production des petits producteurs et des usines pour obtenir le coût total de la production, de la transformation et de la vente du thé. Ce modèle est envisageable du côté de l’entrée (les feuilles vertes) ou celui de la sortie (le thé noir). Toutefois, pour avoir un calcul commun, les mesures des feuilles vertes sont utilisées. Basé sur les résultats de cette formule, un accord est conclu sur le partage entre les cultivateurs sous-traitants et les

transformateurs à partir des prix finaux réalisés aux enchères. Ces prix incluent tout bénéfice réalisé de sorte qu’il soit également partagé entre les producteurs et les transformateurs. Comme les prix finaux du thé sont fortement déterminés par les attributs de qualité, cette formule et cette approche obligent tous les acteurs de la chaîne de valeur à travailler fort pour s’assurer que le produit final envoyé aux enchères atteigne le plus haut niveau de qualité possible et donc le meilleur prix.

Source: Institut tanzanien de recherche

sur le thé (TRIT), 2017

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2.3.3. Comment les intermédiaires transparents peuvent-ils fixer une marge équitable