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Implémentation et développements logiciels

Chapitre 6 Première étude 75

6.1.6 Implémentation et développements logiciels

L’implémentation des vues, ainsi que l’application permettant le déroulement de l’expéri-mentation (passage d’une recherche et d’une tâche à l’autre), a été réalisée en C++, en utilisant l’atelier de réalité virtuelle AReVi [Harrouet et al., 2006]. D’un point de vue pratique, cela s’est traduit par une augmentation des performances brutes (fréquence de rafraîchissement des affi-chages), ainsi que des possibilités offertes. D’une part, nous n’étions plus limités pour la qualité des photographies : ainsi les photographies plaquées sur le cylindre sont toutes d’une définition de 256x192 pixels, utilisée également pour le zoom. D’autre part, AReVi permet l’importation de modèles 3dsMax, ce qui permet d’utiliser des objets 3D complexes et offre, de ce fait, une plus grande liberté pour la conception des interacteurs. Le cylindre miniature ainsi que les flèches ont été réalisés avec le logiciel SketchUp, puis exportés au format 3dsMax pour être utilisés dans l’application.

Nous avons utilisé un affichage mural d’une diagonale de 1,25 m (vidéo-projection), afin d’accroître les effets éventuels des métaphores d’interaction utilisées, manipulation d’un objet virtuel d’une part, et immersion dans un espace virtuel d’autre part. Les participants étaient situés à 2,20 m du mur. L’ordinateur utilisé était un Dell Precision 370, doté d’un processeur Intel Pentium 4 à 3 Ghz, de 2 giga-octets de mémoire vive et d’une carte graphique NVidia Quadro FX 3000. La résolution d’affichage était de 1280x1024 pixels.

6.2. Protocole expérimental 83

Fig. 6.3 – Vue intérieure du cylindre vertical

6.2 Protocole expérimental

6.2.1 Généralités

Nous utilisons les tâches de sélection de cibles visuelles en temps borné de l’étude préliminaire. La première tâche (T1) correspond à la recherche de cibles d’après une description textuelle, tandis que la seconde correspond à la recherche de ces mêmes cibles après une présentation visuelle de 3 secondes.

Nous avons retenu un total de 24 photographies pour servir de cibles, composées d’un nombre identique d’objets et de paysages. Nous avons conservé le principe des cibles d’entraînement pour permettre aux participants d’assimiler à la fois les tâches à réaliser et l’interaction avec chaque vue de la représentation cylindrique. Dans T1, les participants avaient à chercher 10 cibles plus 2 cibles d’entraînement par vue. Les mêmes cibles ont été utilisées à nouveau dans T2, placées de manière identique dans la même collection. Seul l’ordre de présentation des cibles était différent d’une tâche à l’autre, pour une même vue.

6.2.2 Choix des cibles et descriptions textuelles

La figure 6.5 présente les 10 cibles utilisées pour chaque vue. Les 4 cibles d’entraînement ne sont pas présentées, car elles n’ont pas été prises en compte dans l’analyse des données recueillies. Par rapport à l’étude préliminaire, certaines photographies, qui avaient engendré beaucoup d’échecs (comme par exemple le sentier s’enfonçant dans la forêt, ou l’éclair derrière le

Fig. 6.4 – Vue extérieure du cylindre vertical

poteau télégraphique), n’ont pas été réutilisées. Elles ont été remplacées par d’autres, puis nous avons complété cette sélection pour atteindre le nombre de 24 cibles (contre 16 précédemment). Une fois encore, les cibles ont été choisies pour leur saillance et leur facilité à être décrites verbalement.

La structuration des descriptions a également été légèrement revue, pour gagner en clarté et simplifier le « travail » du sujet. Ainsi, la description est maintenant décomposée en 4 parties, au lieu de 2 dans l’étude préliminaire :

1. indication du thème général de la photographie et de ses caractéristiques visuelles globales ; 2. informations sur le cadrage et le thème général de la photographie ;

3. informations sur la composition (arrière-plan, objets secondaires) ; 4. précisions complémentaires.

La première partie permet un pré-filtrage de la recherche, et ramène la décision à quelques photographies au maximum. Les trois parties suivantes détaillent et complètent la première. Elles sont destinées essentiellement à faciliter la construction d’une représentation mentale fidèle de la cible et, plus rarement, à la caractériser de manière unique afin de la distinguer des autres photographies avec lesquelles elle pourrait être confondue sans de telles informations (thème, couleurs, formes). La quatrième partie n’est pas systématiquement présente ; sa présence est fonction de la complexité de la cible. La figure 6.6 présente la description de la cible correspondant à la tête d’autruche.

6.2. Protocole expérimental 85

(a) Vue intérieure

(b) Vue extérieure

Fig. 6.5 – Cibles

Fig. 6.6 – Exemple de description

6.2.3 Constitution des collections

Comme pour l’étude préliminaire, nous disposions de 4 séries composées de 920 photographies (40 thèmes illustrés chacun par 23 photographies), comprenant autant d’objets que de paysages. Une série a été réservée aux recherches d’entraînement et nous avons divisé les 3 séries restantes en deux, de façon à disposer de bases de photographies différentes pour la vue interne et la vue externe. Soit potentiellement 1380 photographies par vue, avec lesquelles nous avons constitué les 10 collections, ce qui a donc imposé un renouvellement partiel d’une collection à l’autre. Un renouvellement intégral aurait nécessité de disposer d’un nombre de photographies trop important (i.e., plus de 20 000). En plus du renouvellement partiel, la disposition des photographies est modifiée d’une collection à l’autre.

Chaque cible apparaît seulement dans la collection où elle est l’objet de la recherche, de même pour toutes les photographies du même thème. Ce qui implique que nous ne pouvons utiliser

effectivement que 1173 photographies pour constituer les 10 collections d’une vue auxquelles s’ajoutent, pour chaque collection, la cible et les 22 autres photographies du thème dont elle relève. Ainsi, pour constituer une collection particulière d’une des deux vues, nous avons opéré de la manière suivante :

1. utilisation des 23 photographies du thème de la cible (dont la cible) ;

2. tirage aléatoire de 423 photographies parmi les 575 photographies représentant des pay-sages ;

3. tirage aléatoire de 423 photographies parmi les 575 photographies représentant des objets. Nous sommes sûrs ainsi que le sujet n’a vu aucune des photographies correspondant aux cibles, ni aucune des photographies thématiquement proches, avant de les rechercher dans la visualisation.