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Le risque existe que l’habitude de lire sur écran fasse perdre la capacité de lecture linéaire, statique, longue, attentive. Le goût de la lecture classique doit être donnée aux jeunes lecteurs afin qu’ils en prennent l’habitude.

III.N.3

Accoutumance

En raison de sa nature interactive, Internet est susceptible d’être utilisé pendant de trop longues périodes. Des phénomènes d’accoutumance ont été définis chez les adultes mais aussi chez les enfants qui peuvent en faire un usage illimité. (136) Il est nécessaire de définir avec l’enfant un calendrier avec des horaires définis avec lui au préalable.

III.O

Radio

Les jeunes américains de 8 à 18 ans écoutaient en 2009 2h31 de musique par jour sur différents supports. (83)

La radio est bien plus ouverte à son public que la télévision. Les émissions de libre antenne diffusées par Skyrock et Fun radio auprès des jeunes touchent à des sujets tels que la sexualité, la famille, la discrimination. Les réponses données à l’antenne doivent correspondre aux valeurs éducatives de la société. Mais le fait que ces émissions soient réalisées en direct peut mettre les animateurs en difficulté devant des situations déstabilisantes.

La radio échappe à toute règlementation en termes de tranches d’âge ou d’horaires de diffusion. (82) Le CSA a cependant constaté la diffusion de programmes attentatoires à la dignité de la personne et à la protection des mineurs diffusées avant 22h30. (82)

Les parents doivent donc être conscients qu’ils sont les seuls à contrôler ce que leurs enfants écoutent à la radio.

III.P

Prévention

III.P.1

Informer les parents

Toute tentative de protéger les enfants sans faire appel aux parents est vouée à l’échec. Il est donc nécessaire d’informer les parents sur les effets de la télévision, de les mettre en garde contre certains programmes qui ne sont pas destinés à l’âge de leur enfant, de les informer sur les effets négatifs d’une surexposition à la télévision, des risques de la sédentarité inhérente à tout ce qui est usage d’écrans, du caractère non éducatif des programmes destinés aux enfants, de la nécessité de discuter avec les enfants des programmes qu’ils ont vus et d’éventuels heurts qu’ils auraient reçus, de la violence qui peut être provoquée par la vision de certains programmes, des troubles du langage et de l’attention qui peuvent apparaitre.

III.P.2

Approche éducative

La censure a prouvé son inefficacité, les interdictions de films pour certaines catégories d’âge sont très peu suivies par la population. Une approche éducative est bien plus adaptée, l’information et l’éducation parentales risquent d’être mieux suivies. (88)

Il est indispensable que les parents puissent discuter du programme visionné par l’enfant afin de lui apprendre à raconter, critiquer, argumenter, afin qu’il enrichisse sa pensée et ne soit pas seul dans la compréhension du programme. Les interventions de type discussion en aval peuvent réduire la consommation et les méfaits sur les enfants et les adolescents de la violence dans les médias.

Les jeunes n’ont pas les capacités de réguler eux-mêmes leurs impulsions. Les parents doivent donc réguler le temps qu’ils passent dans leurs différentes activités.

Il est nécessaire de laisser les enfants et les aider à exprimer ce qu’ils ressentent, ce qu’ils ont vu, ce qui leur fait peur, dans un langage verbal ou non verbal. Il faudrait ensuite leur apprendre à prendre du recul par rapport à ce qu’ils voient, à développer leur sens critique.

III.P.3

Rôle des médecins

L’exposition à la violence dans les médias n’est pas le seul facteur responsable des agressions, des attitudes antisociales, de la violence envers les enfants et adolescents, mais c’est un important facteur de risque sur lequel les parents, les éducateurs, les médecins, les politiques peuvent intervenir de façon concertée.

L’American Academy of Pediatrics a émis des recommendations en 2009 (86) :

- les pédiatres doivent poser au moins deux questions relatives aux médias à chaque visite de contrôle :

è Combien de temps par jour l’enfant passe-t-il devant un écran ? è L’enfant a-t-il une télévision ou un accès à Internet dans sa chambre ?

Si l’enfant abuse des médias, le médecin doit évaluer la présence de comportements agressifs, de peurs, de troubles de sommeil et intervenir de façon appropriée.

- les pédiatres doivent encourager les parents à adhérer aux recommandations : retirer télévision, connexion à internet, jeux vidéo de la chambre des enfants

faire des choix télévisés judicieux et regarder les programmes choisis avec les enfants, ce qui inclut une discussion sur les comportements violents inappropriés, et génère des alternatives non violentes, limiter les émissions à contenu sexuel

limiter le temps passé devant les écrans à une à deux heures par jour, en utilisant le contrôle parental et en évitant les jeux vidéos violents. Il faut redire aux parents qu’ils sont un modèle pour leurs enfants dans leur consommation propre des médias

éviter de mettre les enfants de moins de deux ans devant les écrans.

Le médecin doit informer qu’il n’existe pas d’inconvénient à ne pas avoir de télévision. Tout le monde sait qu’elle n’est pas un « plus », mais très peu savent que c’est un gros « moins ». Il en va de même des jeux vidéo et en particulier des smartphones.