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III. Partie résultats

3.3 Hypothèses HA

3.3.1 Hypothèses HA1 et HA2 (ACC3 – intergroupe)

Selon HA1, les pourcentages moyens de réponses correctes obtenus pour les tâches testant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne par le groupe DYS sont inférieurs à ceux obtenus par leurs groupes contrôles. Selon HA2, les pourcentages moyens de réponses correctes obtenus pour les tâches testant les pronoms clitiques accusatifs par le groupe AUT sont inférieurs à ceux obtenus par leurs groupes contrôles.

3.3.1.1 Versant productif

Afin de tester nos hypothèses HA1 et HA2 au niveau productif, nous avons réalisé des analyses intergroupes (test non-paramétrique de Mann Whitney). Le pourcentage moyen de réponses correctes retenu dans cette tâche correspond au pourcentage moyen de clitiques accusatifs 3ème personne (ACC3) produits correctement (ce score inclut également les pronoms datifs le/la grammaticaux). Les résultats sont présentés dans la Figure 214.

14 Nous utilisons les seuils de significativité statistique : p <.05 ; p <.01 ; p <.001, notés respectivement : *, **

ou ***.

Figure 2

Moyennes et écarts-types des pourcentages moyens de réponses correctes lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant productif pour les différents groupes d’étude

Tout d’abord, nous retrouvons une différence significative (z = -2.65, p <.01) entre les groupe DYS et CTD-9;815. Le groupe DYS obtient des résultats significativement inférieurs au groupe contrôle de même âge chronologique pour la production de ACC3. HA1 est donc confirmée au niveau productif. D’autre part, nous retrouvons une différence significative (z

= -2.84, p <.01) entre les groupes AUT et CTA-8;316. Le groupe AUT obtient des résultats significativement inférieurs à son groupe contrôle équivalent en âge chronologique pour la production de ACC3. HA2 est donc confirmée au niveau productif. Enfin, nous retrouvons également une différence significative (z = -2.01, p <.05) entre les groupes AUT et DYS17, avec un avantage pour le second groupe.

Les enfants atteints d'autisme et les enfants atteints de dyslexie ayant obtenu des scores significativement inférieurs à ceux de leurs groupes contrôles, nous avons comparé leurs performances à celles d’un groupe d'enfants neurotypiques plus jeunes, âgés de 4;6 à 5;6 ans (CT-5;3). Nous ne retrouvons pas de différence significative entre les groupes AUT et CT-5;3 (Figure 3). Néanmoins, nous retrouvons une différence significative entre les groupes

15 Avec le pourcentage moyen de clitiques produits (incluant les clitiques avec des erreurs de genre ou de personne), nous retrouvons également une différence significative entre les groupes DYS et CTD-9;8 (z = -2.44, p <.05).

16 Avec le pourcentage moyen de clitiques produits (incluant les clitiques avec des erreurs de genre ou de personne), nous retrouvons également une différence significative entre les groupes AUT et CTA-8;3 (z = -3.60, p <.001)

17 Avec le pourcentage moyen de clitiques produits (incluant les clitiques avec des erreurs de genre ou de personne), nous retrouvons également une différence significative entre les groupes AUT et DYS (z = 2.43, p

<.05)

0 20 40 60 80 100

AUT CTA-8;3 DYS CTD-9;8

Pourcentage moyen de réponses correctes

moyenne

**

DYS et CT-5;3 (z = 2.86, p <.01). Le groupe CT-5;3 obtenant des résultats significativement inférieurs comparativement au groupe DYS.

Figure 3

Moyennes et écarts-types des pourcentages moyens de réponses correctes lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant productif pour les groupes cliniques comparés au groupe CT-5;3.

Suite à cette analyse quantitative, nous nous sommes intéressées à la nature des erreurs lorsqu'ACC3 n'est pas produit. Parmi les erreurs relevées dans le groupe DYS (Figure 4), nous observons: des erreurs de genre (ex: « *elle la coupe » pour « il le coupe »), des omissions (ex: « il 0*le cache »), des productions de groupes nominaux (ex: « elle lave le chien » pour « elle le lave ») et des clitiques agrammaticaux (« il se coiffe » pour « il la coiffe »). La principale erreur commise est la production d'un groupe nominal. Les recherches précédentes (Delage, 2008; Kritzinger, 2012) avaient fait la même constatation chez les enfants neurotypiques.

Figure 4

Nature des erreurs lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant productif pour le groupe DYS.

0 20 40 60 80 100

AUT CT-5;3 DYS

Pourcentage moyen de ponses correctes

* **

7%

31%

40%

22%

clitiques agramaticaux erreurs de genre Groupes nominaux omissions

Pour le groupe AUT, nous observons une plus grande diversité dans la nature des erreurs. En plus de celles relevées pour le groupe DYS, nous observons des non-réponses, des réponses non-cibles (« il soigne les dents » pour « il le pèse ») ainsi que des inversions de rôles (« je me réveille » pour « il la réveille »). Contrairement aux enfants neurotypiques et aux enfants avec dyslexie, le groupe AUT réalise principalement des omissions (Figure 5).

Figure 5

Nature des erreurs lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant productif pour le groupe AUT.

3.3.1.2 Versant réceptif

Afin de tester nos hypothèses HA1 et HA2 au niveau réceptif, nous avons réalisé des analyses intergroupes (test non-paramétrique de Mann Whitney). Les résultats sont présentés dans la Figure 6.

7%

10%

23%

51%

5% 1% 3%

Types d'erreurs pour ACC3 - AUT

clitiques agramaticaux erreurs de genre Groupes nominaux omissions

inversions de rôle réponses non cible non réponse

Figure 6

Moyennes et écarts-types des pourcentages moyens de réponses correctes lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant réceptif pour les différents groupes d’étude

Tout d’abord, nous ne retrouvons pas de différence significative (z = -1.37, p = 0.16) entre les groupes DYS et CTD-10;1 pour ACC3 en réception. HA1 est donc infirmée au niveau réceptif. Cependant, nous retrouvons une différence significative (z = -2.54, p <.05) entre les groupes AUT et CTA-9;0, le groupe AUT présentant des résultats significativement inférieurs à ceux du groupe CTA-9;0 pour ACC3 en réception. HA2 est donc confirmée au niveau réceptif. Enfin, nous retrouvons une différence significative (z = -2.55, p <.05) entre les groupes AUT et DYS, avec un avantage pour le second groupe. Les enfants atteints d'autisme ayant obtenu des scores significativement inférieurs à ceux du groupe CTA-9;0, nous avons décidé de les comparer à un groupe d'enfants inférieurs en âge chronologique (CT-5;2). Les résultats obtenus pour les groupes AUT et CTA-5;2 ne sont pas significativement différents (Figure 7).

Figure 7

Moyennes et écarts-types des pourcentages moyens de réponses correctes lors de la tâche évaluant les pronoms clitiques accusatifs 3ème personne sur le versant réceptif pour les groupes AUT et CT-5;2.

0 20 40 60 80 100

AUT CTA-9;0 DYS CTD-10;1

Pourcentage moyen de réponses correctes

ACC3 - versant réceptif

* *

0 20 40 60 80 100

AUT CT-5;2

Pourcentage moyen de ponses correctes

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