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Habitats « secondaires » sur sable et galets

Dans le document Dossier de demande (Page 118-121)

Unité de floculation en ligne Décantation dans le second sous bassin

Carte 11 : Localisation de la zone de dragage (20 ha) sur fond d’orthophoto datant de 1959 (source IGN) datant de 1959 (source IGN)

6.2. Habitats naturels

6.2.3. Habitats « secondaires » sur sable et galets

6.2.3.1. Formation secondaire de pelouse et garrigue sur remblais sableux ou caillouteux (code CORINE Biotopes : 34.8 x 324A, code EUR27 : néant)

Les plus vastes surfaces de la zone d’étude sont occupées par des formations difficiles à identifier, composées à la fois de chaméphytes en populations plus ou moins denses et d’un cortège assez hétéroclite de plantes herbacées rapprochant tantôt l’habitat des pelouses à bromes annuels (décrites au paragraphe suivant), tantôt à des friches plus secondaires avec la présence d’espèces rudérales et/ou invasives.

En raison de son étendue et de la multiplicité de faciès existants, cet habitat développé sur le remblai du môle central il y a plus de quarante ans présente une très grande diversité spécifique.

Deux faciès principaux ont été identifiés :

- un faciès sur sables consolidés, avec l’omniprésence de l’Armoise poisseuse et la présence de la Dorycnie herbacée (Dorycnium herbaceum) ;

- un faciès sur galets consolidés, avec cette fois-ci la grande abondance de l’Immortelle (Helichrysum stoechas).

Quelques espèces à enjeu local de conservation ont été trouvées au sein de cet habitat : le Liseron rayé (Convolvulus lineatus), la Canne de Ravenne (Erianthus ravennae), l’Euphragie visqueuse (Parentucellia viscosa), l’Orobanche de l’Armoise des champs (Orobanche artemisii-campestris), le Sérapias à petites fleurs (Serapias parviflora) et la Renoncule à petites fleurs (Ranunculus parviflorus).

Des espèces rudérales pionnières, dont certaines introduites et invasives, ont aussi trouvé naturellement leur place au sein de cet habitat, à l’image de l’Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), du Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), de l’Herbe-aux-ânes (Oenothera biennis) et de l’Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana).

Entre pelouses de Thero-brachypodietea et friches rudérales, cet habitat peu typique est considéré d’enjeu local de conservation faible.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat occupe la plus grande partie ouest de la zone d’étude, sur environ 28 hectares.

Les deux faciès principaux dans leur forme la plus représentative : à Armoise poisseuse (à gauche) et à Immortelle (à droite)

L. MICHEL, 13/09 et 29/04/2011 Fos-sur-Mer (13) Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat est largement majoritaire dans la moitié nord de la zone d’étude, sur une surface d’environ 18 hectares.

Zone d’étude « GRTgaz »

Dans la partie sud du fuseau d’étude (secteur de Caban Sud), de vastes surfaces d’origine anthropique (remblai datant des années soixante) au sol sableux et caillouteux compact voient se développer une garrigue clairsemée à astéracées où domine l’Armoise poisseuse (Artemisia campestris subsp. glutinosa), accompagnée d’Immortelle (Helichrysum stoechas) et d’Inule visqueuse (Dittrichia viscosa). Cette garrigue secondaire, proche des pelouses à annuelles sur sable, présente un cortège floristique très diversifié et à développement printanier ; une faible halophilie se fait par endroits ressentir avec la présence par places de Saladelle en baguettes (Limonium virgatum) et de spergulaires comme le Spergulaire de Boccone (Spergularia bocconi).

Avec le temps, cet habitat ouvert évolue localement vers le faciès « sec » de peupleraie noire.

Formation à Armoise poisseuse L. MICHEL, 13/09/2011, Fos-sur-Mer (13) Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est absent des zones d’étude du GPMM.

6.2.3.2. Pelouse secondaire sur sable (code CORINE Biotopes : 34.8, code EUR27 : néant)

Formant souvent transition entre les pelouses à annuelles sur sables et les formations secondaires de garrigue décrites précédemment, mais aussi en situation de clairière de tamariçaie, certaines pelouses rases se développent sur sol sableux.

Bien qu’issues pour la plupart de remaniements du sol originellement occasionnés par la création du remblai du môle central de Caban Sud, ces pelouses sur sables plus ou moins

consolidés présentent souvent une physionomie relativement « naturelle » et sont ainsi proches et parfois difficiles à séparer de l’habitat d’intérêt prioritaire des « Pelouses à annuelles sur sable » (code EUR27 = 6220*), décrit précédemment.

Même si elles leur ressemblent quelque peu visuellement, ces pelouses n’en ont pas la richesse spécifique puisqu’elles sont largement dominées par deux espèces de bromes, le Brome rouge (Bromus rubens) et le Brome de Madrid (Bromus madritensis), auxquels viennent s’ajouter quelques psammophiles telles que le Pied-de-lièvre (Plantago lagopus),le Plantain des sables (Plantago scabra), la Saladelle annuelle (Limonium echioides), diverses cotonnières comme la Cotonnière naine (Filago pygmaea) ou la Cotonnière de France (Logfia gallica) ou encore la Bugrane à fleurs pendantes (Ononis reclinata).

Quatre espèces jugées d’enjeu local de conservation ont été observées dans ces pelouses : l’Avellinie (Avellinia michelii), la Linaire de Pélissier (Linaria pelisseriana), la Canne de Ravenne (Erianthus ravennae) et la Saladelle dure (Limonium duriusculum) dans un faciès un peu plus halophile annonçant les habitats réellement « salés » qu’elle côtoie parfois.

Rattachées à l’intitulé 34.8 « Pelouse secondaire sur sable » du code CORINE Biotopes habituellement réservé à un habitat légèrement nitrophile (pâturé), ces pelouses à bromes sont ici jugées d’enjeu local de conservation modéré en raison de leur bon état de conservation (peu de faciès rudéraux) et de leur vulnérabilité face au développement des fourrés de Tamaris.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat occupe une quinzaine d’hectares de la partie centrale de la zone d’étude, le plus souvent en mosaïque spatiale avec les fourrés de Tamaris. Il est à noter que ces pelouses tendent à se réduire dans la zone d’étude en raison de la dynamique du Tamaris.

Aspect uniforme des pelouses secondaires sur sable L. MICHEL, 21/04/2011, Fos-sur-Mer (13)

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat semble absent de la zone d’étude dont les formations basses sont passablement rudérales et appartiennent à l’habitat de « Friche rudérale herbacée » décrit plus loin.

Zone d’étude « GRTgaz »

Le fuseau d’étude longe et traverse, sur de vastes surfaces, des pelouses rases sur sol sableux.

De nombreuses plantes jugées d’enjeu local de conservation ont été observées dans ces pelouses : Avellinie (Avellinia michelii), Canne de Ravenne (Erianthus ravennae), Orcanette des teinturiers (Alkanna matthioli), Sérapias à petites fleurs (Serapias parviflora), Sérapias à languette (Serapias lingua) et Buplèvre glauque (Bupleurum semicompositum).

Cette grande diversité spécifique s’explique dans le détail par une grande diversité de faciès de l’habitat, parfois un peu caillouteux, parfois plus rudéraux ou plus mésophiles, etc. Ces pelouses sont souvent associées spatialement au Tamaris de France (Tamarix gallica) dont les fourrés tendent par endroits à l’envahir.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est présent sur une surface d’environ 2,3 hectares sur le site de dragage (80 ha). Cet habitat est absent du site de dragage (20 ha).

Cette pelouse est riche en espèces annuelles des milieux secs : Brome rouge (Bromus rubens), Statice fausse Vipérine (Limonium echioides), Grémil d'Apulie (Neatostema apulum), Queue de lièvre (Lagurus ovatus), Campanule Erinus (Campanula erinus), Linaire simple (Linaria simplex), Euphorbe exiguë (Euphorbia exigua) par exemple.

On retrouve toutefois de nombreuses espèces rudérales : Vipérine commune (Echium vulgare), Crépide fétide (Crepis foetida), Trèfle champêtre (Trifolium campestre), Véronique des champs (Veronica arvensis), Rubéole des champs (Sherardia arvensis) par exemple.

6.2.4. Habitats liés à un contexte humide peu ou pas halophile

Dans le document Dossier de demande (Page 118-121)