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Espèces protégées à enjeu local de conservation fort

Dans le document Dossier de demande (Page 187-191)

Unité de floculation en ligne Décantation dans le second sous bassin

Carte 15 : Localisation des enjeux entomologiques (vue générale)

6.5.1. Espèces protégées à enjeu local de conservation fort

Espèces avérées

Pélobate cultripède (Pelobates cultripes), PN2, DH4, BE2, Habitat terrestre, Transit

Pélobate cultripède dans la zone d’étude

S. ROINARD, 30/03/2011, Fos-sur-Mer (13)

Répartition du Pélobate cultripède en France

Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Pélobate cultripède, est une espèce présente sur la péninsule ibérique et en France.

L’aire de répartition française du Pélobate cultripède est disjointe, constituée d’un noyau atlantique et d’un noyau méditerranéen. Les sites de reproduction du Pélobate cultripède sont très diversifiés mais il semblerait néanmoins que l’espèce ait une prédilection pour les points d’eau dégagés avec une végétation peu développée, permettant un ensoleillement suffisant.

Actuellement moins de 150 stations sont recensées en France avec seulement 30 populations connues pour la Provence, et 70 en Languedoc-Roussillon. La plupart des populations encore présentes sont isolées et de petite taille. Outre l’urbanisation et les divers aménagements, qui semblent être la cause principale de déclin sur le littoral, il convient de mentionner la réduction des habitats ouverts (reforestation liée à la déprise rurale) et l’empoissonnement des pièces d’eau comme deux facteurs qui contribuent fortement à la raréfaction de l’espèce.

Contexte local :

Le golfe de Fos-sur-Mer est connu pour abriter une des dernières populations les plus importantes de la région. Le noyau central de cette population est situé vers le carrefour du Tonkin, plusieurs dizaines d’individus ont pu y être recensées au cours de ces cinq dernières années (données ECO-MED). Le reste des observations est dispersé dans le secteur de Caban, où les densités rencontrées sont beaucoup plus faibles. Les stations locales de l’espèce se retrouvent souvent déconnectées les unes des autres. Les aménagements croissants du golfe de Fos, au cours de ces cinquante dernières années, ont joué un rôle néfaste pour les populations locales par la fragmentation du territoire et la perte non seulement d’habitats terrestres caractéristiques (substrat sableux en l’occurrence dans lequel l’espèce peut trouver refuge), mais également des points d’eau plus ou moins temporaires, freinant ainsi toute possibilité de se reproduire.

Zone d’étude « terminal »

Concernant cette zone d’étude, les prospections engagées en 2011 ont permis l’observation d’un individu, dans un secteur ou l’espèce n’était pas encore connue. Cet adulte se trouvait en phase terrestre aux abords d’un fossé en eau, potentiellement utilisable pour sa reproduction. La zone d’étude comporte un autre site de reproduction potentiellement favorable à la reproduction de l’espèce. Il s’agit d’une mare, située au nord de la zone d’étude, qui demeure en eau tout le long de l’année. La zone d’étude présente de grandes étendues de sol meuble et sableux. Ces dernières sont favorables à la phase terrestre du Pélobate cultripède qui va plus facilement s’y enfouir.

Habitats favorables à la reproduction (à gauche) et à la phase terrestre (à droite) du Pélobate cultripède

F. PAWLOWSKI, 24/03/2011, et S. ROINARD, 29/03/2011, Fos-sur-Mer (13)

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Trois juvéniles de Pélobate cultripède ont été contactés, en phase terrestre, au sud de ce fuseau. Ceci atteste l’existence d’un noyau de population local. Toutefois, les zones de reproduction de l’espèce n’ont pu être mises en évidence dans ce secteur. Ces zones de reproduction ne sont toutefois pas situées au sein de la zone d’étude, dont le substrat est totalement inadapté à la reproduction de l’espèce (aucune mare naturelle de suffisamment grande profondeur n’est présente).

Zone d’étude « GRTgaz »

Concernant cette zone d’étude, les prospections engagées en 2011 ont permis l’observation de deux jeunes individus, dans un secteur ou l’espèce n’était pas encore connue. Le 1er

Le fuseau d’étude traverse ainsi de nombreux habitats plus ou moins favorable à l’espèce, mais uniquement pour sa phase terrestre. Ainsi aucune zone de reproduction avérée ou potentielle n’est concernée. Comme évoqué supra, le Pélobate cultripède va utiliser préférentiellement lors de sa phase terrestre des milieux présentant un substrat sableux où il pourra s’enterrer facilement.

Zone d’étude « GPMM »

Le Pelobate cultripède est considéré comme fortement potentiel sur le site de stockage (80 ha). Il est considéré comme absent sur le site de dragage (20 ha).

Espèces fortement potentielles

Aucune autre espèce d’amphibien à enjeu local de conservation fort n’est jugée potentielle dans la zone d’étude.

6.5.2. Espèces protégées à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), PN3, BE3, Reproduction, Habitat terrestre, Transit

Pélodyte ponctué

S. ROINARD, le 31/03/2010. Fos-sur-Mer (13)

Répartition du Pélodyte ponctué en France

Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Pélodyte ponctué est une espèce ibéro-française. Il est répandu sur une large partie du territoire, mais peu présent dans l’est de la France. Espèce de plaines et de plateaux, elle est inféodée aux milieux ouverts à semi-ouverts. C’est une espèce pionnière qui colonise les milieux créés ou modifiés par l’homme. Les milieux de prédilection pour la ponte sont essentiellement des milieux temporaires de faible profondeur.

Contexte local :

Le Pélodyte ponctué est relativement bien répandu dans le secteur de Caban. L’espèce utilise pour sa reproduction les différentes mares, fossés ou ornières temporaires qui ponctuent le secteur. Néanmoins, ces stations locales ont également pâti des aménagements croissants du golfe de Fos, au cours des cinquante dernières années, suite à la perte croissante des zones de reproduction telles que les mares temporaires d’eau douce.

Zone d’étude « terminal »

Plus d’une dizaine d’individus de Pélodyte ponctué ont été observés au sein de cette zone d’étude et de ses abords proches. L’espèce a été rencontrée au niveau d’ornières (le long du chemin au nord de la zone d’étude) et de fossés (au sud), en pleine activité de reproduction. Plusieurs mâles chanteurs y ont été entendus et observés. A noter qu’en 2011, les ornières ne sont pas restées en eaux suffisamment longtemps, pour permettre le développement des têtards, la reproduction y fut donc un échec. Plusieurs individus ont également été rencontrés lors de leur phase terrestre (recherche alimentaire et/ou migration vers des sites de reproduction). Ainsi, l’ensemble de la zone d’étude semble être favorable à la phase terrestre de l’espèce.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Seuls des individus en phase terrestre ont été rencontrés à proximité du fuseau d’étude.

Néanmoins, plusieurs fossés apparaissent comme potentiellement favorables pour la reproduction de l’espèce. De plus, une zone de reproduction est présente à proximité du fuseau au niveau du terminal minéralier. Le Pélodyte ponctué est à même d’exploiter tous les milieux terrestres à disposition, en particulier les zones ouvertes bien garnies en gîtes, qu’ils soient rupestres ou végétalisés.

Zone d’étude « GRTgaz »

Au sein de cette zone d’étude, seuls des individus en phase terrestre ont été rencontrés, aucun milieu favorable à la reproduction de l’espèce n’y étant présent. Le Pélodyte ponctué est à même d’exploiter tous les milieux terrestres à disposition, en particulier les zones ouvertes bien garnies en gîtes, qu’ils soient rupestres ou végétalisés.

Zone d’étude « GPMM »

L’espèce est considérée absente du site de dragage (20 ha).

Sur la zone de stockage (80 ha), une forte population de Pélodyte ponctué a été observée au niveau du canal au nord. De très nombreux mâles chanteurs ont d’abord été entendus, et environ 100 individus ont ensuite été observés. Comme cela a déjà été mentionné, le Pélodyte ponctué est très peu représenté au niveau local, et l’identification de zones de reproduction avec des individus en abondance dans ce secteur est particulièrement intéressante. C’est d’ailleurs une espèce considérée remarquable dans la constitution des nouvelles ZNIEFF de PACA.

Espèces fortement potentielles

Aucune autre espèce d’amphibien à enjeu local de conservation modéré n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

Espèces non contactées malgré des prospections ciblées

Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) est présent dans divers canaux du golfe de Fos.

L’espèce, a enjeu local de conservation modéré, a donc été recherchée attentivement dans les différents canaux bordant et coupant les différentes zones d’étude. Néanmoins aucun individu n’a été observé, les milieux rencontrés semblent peu favorables à l’espèce. Ainsi le Triton palmé est jugé faiblement potentiel dans la zone d’étude.

Dans le document Dossier de demande (Page 187-191)