• Aucun résultat trouvé

Espèces protégées à faible enjeu local de conservation

Dans le document Dossier de demande (Page 191-195)

Unité de floculation en ligne Décantation dans le second sous bassin

Carte 15 : Localisation des enjeux entomologiques (vue générale)

6.5.3. Espèces protégées à faible enjeu local de conservation

Espèces avérées

Crapaud calamite (Bufo calamita), PN2, DH4, BE2, Habitat terrestre, Transit

Crapaud calamite adulte S. ROINARD, 29/11/2012, Fos-sur-Mer (83)

Répartition du Crapaud calamite en France

Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Crapaud calamite est une espèce européenne répartie du Portugal aux pays Baltes.

Largement répandu sur l’ensemble du territoire français, il affectionne particulièrement les milieux pionniers.

Des facteurs naturels menacent localement la conservation de l’espèce : la compétition interspécifique avec le Crapaud commun et la Grenouille rieuse et la fermeture du milieu par successions végétales. L’espèce est abondante en région méditerranéenne et n’est pas menacée.

Contexte local :

Le Crapaud calamite présente dans le golfe de Fos une des populations les plus importantes de la région PACA. Le secteur de Caban concentre une grande partie des observations faîtes. GOMILA et al. (2009) parle de plusieurs milliers d’individus chantant en cœur dans les sansouïres inondées du Caban, du Relais et de l’Oiseau. Les prospections menées par ECO-MED dans ces secteurs confirment ces observations.

Zone d’étude « terminal »

Plusieurs centaines d’individus ont été observés dans cette zone d’étude. La grande majorité était alors en phase terrestre. En effet, la zone d’étude présente des habitats très favorables à la vie terrestre de l’espèce, avec notamment de grandes étendues de sol meuble. Ce secteur d’étude est également marqué par la présence de sites de reproduction de l’espèce, formés majoritairement par de grandes flaques. Plusieurs dizaines d’individus y ont été observés en actions de reproduction (amplexus, mâles chanteurs). Tout comme le Pélodyte et pour les mêmes raisons, la reproduction effectuée dans les ornières du nord de la zone d’étude s’est soldée par un échec.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

L’espèce est également bien représentée dans ce secteur d’étude. Plusieurs dizaines d’individus ont été rencontrés principalement en phase terrestre. Des indices de reproductions (pontes), ont également été observés au sein des fossés et ornières présents le long du fuseau d’étude.

Zone d’étude « GRTgaz »

Plusieurs centaines d’individus ont été observés dans cette zone d’étude, exclusivement en phase terrestre, aucune zone de reproduction n’ayant été rencontrée. Une majorité de la zone d’étude est favorable en tant qu’habitat terrestre de l’espèce en particulier les zones ouvertes bien garnies en gîtes, qu’ils soient rupestres ou végétalisés.

Zone d’étude « GPMM »

L’espèce est considérée absente du site de dragage (20 ha).

Sur la zone de stockage (80 ha), une grande quantité de juvéniles ont été observés en déplacement, disséminés un peu partout, notamment à proximité du canal au nord. Les fortes populations de Crapaud calamite identifiées indiquent que la zone d’étude est intéressante pour l’accomplissement d’une partie de son cycle biologique, notamment lors de la phase terrestre (déplacement, chasse et hivernage). La reproduction sur site a été attestée en 2009-2010 (TERÉO, 2010).

Crapaud commun (Bufo bufo spinosus), PN3, BE3, Habitat terrestre, Transit, PAM : enjeu moyen

Crapaud commun A. CLUCHIER, 27/06/2006, Lavillate (07)

Répartition du Crapaud commun en France

Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

Le Crapaud commun est une espèce eurasiatique à très large répartition (de l’Afrique du nord à l’ensemble de l’Eurasie). L’espèce est particulièrement abondante dans les plans d’eau permanents de grande dimension, souvent riches en poissons. De tels milieux, en périphérie de zones boisées, concentrent les plus fortes densités d’individus en période de reproduction.

Du fait de ses migrations massives, le Crapaud commun est un des amphibiens qui pâtit le plus de la circulation routière.

Contexte local :

Zones d’étude « terminal », « canalisation synergétique » et « GPMM »

Les habitats de ces trois zones d’étude, relativement halophiles, ne sont que peut attractifs pour cette espèce, qui n’y a pas été observée. Elle est ainsi jugée faiblement potentielle au sein de ces deux secteurs.

Zone d’étude « GRTgaz »

Au sein de cette zone d’étude, plusieurs individus ont été rencontrés, mais uniquement en phase terrestre. Ces derniers étaient alors en chasse et/ou en transit. Aucune zone de reproduction de l’espèce n’est concernée par le projet.

Rainette méridionale (Hyla meridionalis), PN2, DH4, BE2, Reproduction, Habitat terrestre, Transit

Rainette méridionale adulte dans la zone d’étude

S. ROINARD, 29/03/2011, Fos-sur-Mer (13)

Répartition de la Rainette méridionale en France

Source : GENIEZ & CHEYLAN, 2005

La Rainette méridionale est une espèce présente dans la péninsule ibérique, le sud de la France et le nord de l’Afrique. Anthropophile, elle est commune dans le midi de la France où elle peut former de grandes populations. On la trouve principalement dans la végétation à proximité de points d’eau stagnante naturels, avec une végétation suffisamment riche (marais, roselières, mares, etc.). Elle dépasse rarement les 1 000 mètres d’altitude. Elle pond dans les mares, sources, fossés d’irrigation, mares temporaires et prairies inondées.

Elle reste commune et non menacée sur une grande partie de son aire de répartition.

Contexte local :

Au sein du golfe de Fos, les populations de Rainette méridionale atteignent dans certains secteurs des densités importantes. Néanmoins les densités de l’espèce se révèlent beaucoup moins importantes dans ce secteur de Caban Sud du fait d’une présence de zones humides moins marquée.

Zone d’étude « terminal »

Seuls deux individus ont été observés en phase terrestre dans ce secteur d’étude. L’espèce utilise pour sa reproduction les quelques fossés en eau présents dans la zone d’étude.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

L’espèce a été rencontrée au sein de fossés présents dans la zone d’étude, et s’y reproduit probablement. Toutefois aucun signe de marquant sa reproduction n’a été observé. La Rainette méridionale utilise également les différents habitats terrestres de la zone d’étude, en particulier les zones ouvertes bien garnies en gîtes, qu’ils soient rupestres ou végétalisés.

Zone d’étude « GRTgaz »

Quelques individus ont été rencontrés, dans cette zone d’étude, en phase terrestre et également en phase aquatique. En effet, plusieurs individus chanteurs ont été entendus au sein d’une pièce d’eaux présente au nord du carrefour du Tonkin.

Zone d’étude « GPMM »

L’espèce est considérée absente du site de dragage (20 ha) mais a été notée à proximité de son périmètre.

Sur la zone de stockage (80 ha), une forte population a été entendue au niveau du canal au nord.

6.5.4. Cas particuliers

Grenouille rieuse (Rana (Pelophylax) ridibunda)

La Grenouille rieuse est une grenouille verte introduite en France. Cette espèce pourrait être la cause du déclin, lié à sa forte compétitivité, des populations des deux autres espèces de grenouilles vertes méditerranéennes, la Grenouille de Perez (Pelophylax perezi) et la Grenouille de Graf (Pelophylax grafi). Les Grenouilles rieuses sont avant tout des grenouilles de plaine, qui dépassent rarement les 800 m d’altitude. C’est souvent le seul amphibien présent dans les grands plans d’eau riches en poissons. On l’observe dans différents biotopes bénéficiant d’un bon ensoleillement comme les rivières, les gravières, les mares de prairies, les bassins d’agréments, les fossés de drainage, etc. Cette espèce présente un enjeu local de conservation très faible.

Contexte local :

Zones d’étude « terminal » et « canalisation synergétique »

Hôte des milieux peu salés, elle n’est que faiblement potentielle dans ces deux zones

Sur la zone de stockage (80 ha), un individu adulte a été contacté.

6.5.5. Bilan cartographique des enjeux

Les enjeux identifiés dans le cadre de cette étude sont en droite ligne de ceux connus dans ce secteur du golf de Fos. Outre le fait d’avoir localement de forts effectifs d’espèces communes, la présence d’un noyau de population de Pélobate cultripède dans le secteur à l’étude génère un enjeu important à prendre en compte.

Pour plus de précisions, se référer à l’atlas cartographique annexé à ce rapport.

Dans le document Dossier de demande (Page 191-195)