• Aucun résultat trouvé

Habitats rudéraux

Dans le document Dossier de demande (Page 128-135)

Unité de floculation en ligne Décantation dans le second sous bassin

Carte 11 : Localisation de la zone de dragage (20 ha) sur fond d’orthophoto datant de 1959 (source IGN) datant de 1959 (source IGN)

6.2. Habitats naturels

6.2.5. Habitats rudéraux

Ces habitats sont très développés dans le contexte artificiel et industriel de Fos-sur-Mer.

C’est surtout le cas des deux zones d’étude linéaires qui longent les axes de circulation et d’enfouissement desservant le môle central de Caban Sud.

6.2.5.1. Surface nue ou artificielle (code CORINE Biotopes : 86.1, code EUR27 : néant)

Ce sont essentiellement les routes et voies ferrées, qui peuvent accueillir sur leurs marges une flore rudérale très résistante au piétinement. Certaines stations de Liseron rayé (Convolvulus lineatus) et de Canne de Ravenne (Erianthus ravennae) parviennent à coloniser certaines bordures de linéaires.

Cet habitat représente, en dépit de la présence ponctuelle de ces plantes à enjeu, un très faible enjeu local de conservation.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat représente une surface d’environ 4 hectares dans la zone d’étude. Il s’agit des routes bordant celle-ci à l’ouest et des pistes carrossables desservant la darse.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat représente une surface d’environ 15 hectares. Ce sont essentiellement les routes et voies ferrées qui traversent la zone d’étude du nord au sud.

Zone d’étude « GRTgaz »

Cet habitat représente une surface d’un peu plus de 16 hectares et correspond aux routes et voies ferrées qui traversent la partie centrale et sud de la zone d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est absent des zones d’étude du GPMM.

6.2.5.2. Friche rudérale herbacée (code CORINE Biotopes : 87.2, code EUR27 : néant, ZH ou non selon faciès et pédologie)

En surface, cet habitat est assez important, surtout près des axes de circulation et des terres récemment et/ou fréquemment remaniées. Facilement identifiable par son caractère artificiel et perturbé, il correspond à des formations plus ou moins denses où prédominent des espèces ubiquistes, voire invasives, comme l’Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), le Faux Millet (Piptatherum miliaceum), le Chardon d’Espagne (Scolymus hispanicus), la Molène sinuée (Verbascum sinuatum), l’Oenothère à grandes fleurs (Oenothera glazioviana), etc.

Avec le temps, cet habitat peut éventuellement évoluer vers des « formations secondaires de pelouses et garrigues sur substrats sableux ou caillouteux » en conditions sèches ou vers des « fourrés rudéraux à ronces et Olivier de Bohême » en situation un peu plus humide.

Ces friches représentent un enjeu local de conservation très faible.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat représente une surface d’environ 3 hectares à l’ouest de la zone d’étude. Il s’agit des secteurs fréquemment remaniés à proximité des axes de circulation.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat représente une surface d’environ 9 hectares située le long des axes de circulation et dans les terrains récemment remaniés situés à l’extrémité sud.

Zone d’étude « GRTgaz »

En surface, cet habitat représente la majorité de la zone d’étude. Facilement identifiable par son caractère artificiel et perturbé, il est en revanche très complexe dans le détail car décomposable en de multiples déclinaisons, dont nous proposons ici une typologie sommaire :

- friches herbacées : à Brachypode de Phénicie (Brachypodium phoenicoides), Fenouil (Foeniculum vulgare), Queue-de-lièvre (Lagurus ovatus), bromes (Bromus ssp.) ; etc. ;

- friches arbustives : fourrés à Ronce à feuilles d’Orme (Rubus ulmifolius), Baccharis à feuilles d’Arroche (Baccharis halimifolia), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis), Tamaris commun (Tamarix gallica), Chêne vert (Quercus ilex), etc. ;

- friches xérophiles : sur sol caillouteux, à Farigoule (Thymus vulgaris), Immortelle (Helichrysum stoechas), Asphodèle d’Ayard (Asphodelus ayardii), Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), etc. ;

- hygrophiles : à Canne de Provence (Arundo donax), Epilobe à grandes fleurs (Epilobium hirsutum), Iris maritime (Iris spuria subsp. maritima), Jonc des crapauds (Juncus bufonius), Herbe aux coliques (Lythrum salicaria), etc. ;

- très rudérales : à Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), Faux Millet (Piptatherum miliaceum), Picride fausse-épervière (Picris hieracioides), Molène sinuée (Verbascum sinuatum), etc.

Au total, la diversité spécifique est très élevée au sein de cet habitat en raison de la surface concernée ainsi que de la multiplicité des conditions édaphiques existantes (plus ou moins humides, sol plus ou moins graveleux, sableux ou argileux, plus ou moins perturbé, etc.).

Il convient aussi d'observer qu'à l'approche du carrefour de la Fossette, certaines friches présentent un faciès évoquant quelque peu le coussoul voisin. Toutefois, le cortège floristique ne permet pas de rattacher les habitats en présence à celui de coussoul, fut-il dégradé. En effet, si tel fut bien le cas autrefois, ces formations ont ici subit trop de perturbations pour pouvoir être apparentées à cet habitat prioritaire ; elles ne sont de

surcroît plus pâturées aujourd'hui de ce côté-ci de la route, ce qui tend à faire évoluer l'habitat vers une formation plus haute, dense et rudérale. Pour ces raisons, il semble plus juste de rattacher ces friches "issues de coussoul" au faciès présenté ci-avant de "friches xérophiles sur sol caillouteux", de bien moindre enjeu.

Plusieurs des plantes à enjeu local de conservation ont été trouvées au sein des friches rudérales herbacées : Sérapias à languette (Serapias lingua), Uvette (Ephedra distachya), Liseron rayé (Convolvulus lineatus), Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora) et Iris maritime (Iris spuria subsp. maritima).

Zone d’étude « GPMM »

L’activité industrielle à l’est du site de dragage entraîne des zones de dépôts de matériaux quasiment exempts de végétation.

Sur le site de stockage (80 ha), une zone de dépôt sableux récemment entreposé et ne présentant pas de végétation se trouve dans le nord de la zone d’étude.

6.2.5.3. Fourré rudéral à ronces et Olivier de Bohême (code CORINE Biotopes : 31.8, code EUR27 : néant)

Cet habitat se développe dans les secteurs perturbés nitrophiles et relativement humides (souvent dans des fossés). Il s’agit de fourrés impénétrables où dominent souvent les ronces comme la Ronce à feuilles d’orme (Rubus ulmifolius), et l’Olivier de Bohême (Elaeagnus angustifolia), mais aussi où l’on trouve pêle-mêle de nombreuses grandes espèces méso-hygrophiles comme le Roseau (Phragmites australis), l’Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana), la Gesse clymène (Lathyrus clymenum)(très rare plante localement, voir dans la partie « Flore », le paragraphe « Cas particulier »), mais aussi deux plantes à enjeu de conservation : la Massette de Laxman (Typha laxmannii) et la Canne de Ravenne (Erianthus ravennae).

Avec le temps, cet habitat est suceptible d’être remplacé par une strate arborée à Peuplier noir (Populus nigra) ou blanc (P. alba). Il représente un enjeu local de conservation jugé faible.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat est présent dans les secteurs perturbés les plus humides longeant les axes de circulation, en mosaïque avec les « friches rudérales herbacées » décrites précédemment. Il avoisine les 3 hectares.

Aspect impénétrable de ces fourrés avec une forte concurrence entre végétaux à croissance rapide

L. MICHEL, 15/09/2011, Fos-sur-Mer (13)

Zone d’étude « GRTgaz »

Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est absent des zones d’étude du GPMM.

6.2.5.4. Boisement de Pin d’Alep (code CORINE Biotopes : 42.84, code EUR27 : néant)

Certains boisements voient se développer en majorité le Pin d’Alep. Ce sont, dans la zone d’étude globale, exclusivement des boisements d’origine anthropique, qui colonisent les parties « hautes » et non salées, à savoir les remplais de routes et de voies ferrées dans le secteur de Caban nord.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « canalisation synergétique » Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « GRTgaz »

Ces boisements, dont la flore associée est pauvre et proche du faciès « sec » des friches rudérales voisines, ont subi en 2011, un incendie, et leur pérennité dans la zone d’étude n’est pas assurée.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est absent des zones d’étude du GPMM.

6.2.5.5. Bassin industriel

Un bassin a été creusé à des fins industrielles, puis en partie remblayé récemment, à l’extrémité sud du môle central de Caban Sud. Il n’héberge pas de flore aquatique.

Son enjeu local de conservation est jugé très faible.

Zone d’étude « terminal »

Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « canalisation synergétique »

Cet habitat d’une surface initiale de 2,2 hectares est situé à l’extrémité sud-est de la zone d’étude, près du front de mer.

Zone d’étude « GRTgaz »

Cet habitat est absent de la zone d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est absent des zones d’étude du GPMM.

6.2.5.6. Vasières (code CORINE Biotopes : 14, code EUR27 : 1140 ; ZH) Cet habitat correspond aux plages de vase et aux bancs de sable nus sans végétation (slikke).

Cet ensemble joue principalement un rôle en tant qu’habitat d’espèces, pour des invertébrés et des oiseaux (limicoles).

Il représente un enjeu local de conservation jugé fort.

Zones d’étude « terminal », « canalisation synergétique » et « GRTgaz » Cet habitat est absent de ces trois zones d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est présent sur une petite surface sur le site de dragage (20 ha).

6.2.5.7. Dunes blanches de la Méditerranée (code CORINE Biotopes : 16.2122, code EUR27 : 2120)

Bien qu’ayant une origine totalement artificielle, certains secteurs de la zone d’étude présentent un faciès dunaire du fait de la dynamique des végétations secondaires après les aménagements portuaires initiaux ou subséquents.

Les dunes blanches mobiles possèdent une végétation ayant un très faible recouvrement et un cortège essentiellement composé d’espèces adaptées, comme par exemple l’Oyat (Ammophila arenaria), l’Euphorbe des sables (Euphorbia paralias), le Crépide bulbeux (Aetheorhiza bulbosa).

Cet habitat est très dégradé et présente une composition riche en espèces rudérales, avec par exemple : Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), Marrube commun (Marrubium vulgare), Crépide fétide (Crepis foetida). L’Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana) est très présente

et il n’est pas rare qu’elle forme des populations denses monospécifiques. Enfin, bien qu’en conditions littorales, cet habitat ne se trouve pas dans un contexte naturel typique avec ses successions de végétations (plage face à la mer avec végétation annuelle puis dune embryonnaire, dune vive, dune fixée, dépressions humides et arrière dune). C’est pour ces raisons que cet habitat n’est pas considéré comme d’intérêt communautaire dans sa configuration locale.

Il représente un enjeu local de conservation jugé modéré.

Zones d’étude « terminal », « canalisation synergétique » et « GRTgaz » Cet habitat est absent de ces trois zones d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est présent sur une petite surface (environ 1,2 hectares) sur le site de dragage (80 ha). Cet habitat est absent du site de dragage (20 ha).

6.2.5.8. Dunes grises avec fourrés (code CORINE Biotopes : 16.223 et 16.223 x 16.252, code EUR27 : 2210)

Bien qu’ayant une origine totalement artificielle, certains secteurs de la zone d’étude présentent un faciès dunaire du fait de la dynamique des végétations secondaires après les aménagements portuaires initiaux ou subséquents.

Les dunes grises fixées sont occupées principalement par des herbacées ou des petits chaméphytes. Par exemple : l’Immortelle des dunes (Helichrysum stoechas), la Minette marine (Medicago marina), la Roquette de mer (Cakile maritima).

Mosaïque de plages de sable nu et de

touffes de végétation C.B.E., 2012, Fos-sur-Mer (13)

Certains secteurs possèdent un recouvrement ligneux important dominé par des peupliers Populus nigra et moins fréquemment P. alba, ainsi que par des Tamaris et l’Olivier de Bohème (Elaeagnus angustifolia). On parle alors de fourrés dunaires. Cette formation est en mosaïque avec les dunes grises (code Corine 16.223 x 16.252).

Dune grise fortement colonisée par les ligneux C.B.E., 2012, Fos-sur-Mer (13)

Cet habitat est très dégradé et présente une composition riche en espèces rudérales, avec par exemple : Inule visqueuse (Dittrichia viscosa), Marrube commun (Marrubium vulgare), Crépide fétide (Crepis foetida). L’Herbe de la Pampa est très présente et il n’est pas rare qu’elle forme des populations denses monospécifiques. Enfin, bien qu’en conditions littorales, cet habitat ne se trouve pas dans un contexte naturel typique avec ses successions de végétations (plage face à la mer avec végétation annuelle puis dune embryonnaire, dune vive, dune fixée, dépressions humides et arrière dune). C’est pour ces raisons que cet habitat n’est pas considéré comme d’intérêt communautaire dans sa configuration locale.

Il représente un enjeu local de conservation jugé modéré.

Zones d’étude « terminal », « canalisation synergétique » et « GRTgaz » Cet habitat est absent de ces trois zones d’étude.

Zone d’étude « GPMM »

Cet habitat est présent sur une grande surface (environ 11,9 hectares) sur le site de dragage (80 ha).

Cet habitat est absent du site de dragage (20 ha).

Dans le document Dossier de demande (Page 128-135)