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PARTIE III : ETUDE DU THEME

3.3. GENERALITES

3.3.1. Les mouvements de la colonne vertébrale [1]

Considérée globalement, sur le plan de la mobilité, la colonne vertébrale est l’équivalent d’une articulation à 3 degrés de liberté : flexion-extension, inclinaison latérale et rotation. Ces différents mouvements de grande amplitude sont le résultat d’une sommation de mouvements de faible amplitude réalisés au niveau de chaque segment vertébral.

3.3.1.1. Le mouvement de flexion

Ce mouvement inverse la lordose lombaire qui devienne cyphotique.

3.3.1.2. Le mouvement d’extension

A l’inverse du précédent, ce mouvement accentue la lordose lombaire.

3.3.1.3. Le mouvement d’inclinaison latérale de la colonne vertébrale

Il s’accompagne d’une rotation automatique des vertèbres qui tend à déplacer la ligne antérieure des corps vertébraux vers la convexité.

3.3.1.4. Le mouvement de rotation

D’appréciation difficile, l’amplitude de rotation axiale est très variable d’un étage à l’autre et très limitée au niveau lombaire.

17 3.3.2. Rappel anatomique

La colonne lombaire est un assemblage de 5 vertèbres empilées en une colonne à concavité postérieure (lordose), très mobile en flexion et extension. Ces vertèbres ont plusieurs caractères morphologiques communs. L’ensemble du rachis lombaire constitue le support squelettique de la paroi abdominale postérieure [2].

Figure 1 : Vue postérieure et latérale gauche de la colonne vertébrale [3]

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Les principales caractéristiques d’une vertèbre lombaire sont les suivantes :

 Corps vertébral : volumineux, réniforme à grand axe transversal

 Les processus transversales : sont longs, aplatis, appelés processus costiformes provenant d’ébauches costales qui se sont soudés aux vertèbres.

 Processus articulaires : L’articulation est dans un plan sagittal oblique pour mieux résister aux forces de pression.

 Pédicules : volumineux, obliques en dedans et en derrière.

 Processus épineux : volumineux, épais, rectangulaire

 Foramen vertébral : triangulaire

Figure 2 : Vue supérieure et vue postérieure des vertèbres lombaires [3]

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Figure 3 : Vue latérale gauche des 5 vertèbres lombaires [3]

3.3.3. Quelques renseignements cliniques des radiographies lombaires [4] [5]

 LOMBALGIE: Douleur de la région lombaire;

 SCIATIQUE: Douleur sur le trajet du nerf sciatique, due le plus souvent à son irritation au niveau de la colonne vertébrale ;

 NEUROPATHIE: Toute affection du système nerveux ;

 OSTEOPOROSE: Fragilité diffuse des os due à une déminéralisation par raréfaction de la matrice protéique;

 LOMBOSCIATALGIE: Douleur localisée au niveau de la région lombaire et du trajet du nerf sciatique

3.3.4. Déroulement de l’examen [9]

Incidence de la face

 Le patient est en décubitus dorsal

 La tête repose sur un oreiller

 Centrer le plan médian du corps sur la ligne médiane de la table

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 Le bassin est en AP sans aucune rotation

 Les épaules sont dans le même plan transversal

 Les bras sont en extension et en abduction

 Fléchir les genoux pour réduire la lordose lombaire et obtenir un meilleur contact objet- film

 Les pieds appuient sur la table par la face plantaire

 Demander au patient d’arrêter de respirer

 Le rayon central vertical passe sur le plan médian 2,5cm supérieur au niveau des crêtes iliaques (L3) et indique le milieu du film.

Critères d’évaluation du cliché

 L3 au centre du film

 Les pédicules sont visibles latéralement à travers les corps vertébraux

 Les processus épineux sont à égale distance des pédicules (aucune rotation)

 Les espaces intervertébraux des 4 premières vertèbres lombaires sont bien visualisés.

Incidence du profil

 Le patient est en décubitus latéral droit ou gauche

 La tête repose sur un oreiller

 Fléchir les genoux et la hanche pour maintenir la position

 La colonne lombaire est parallèle au plan de la table ; placer une ou deux alèses sous la partie inférieure du thorax si nécessaire

 Placer l’axe de la colonne lombaire sur la ligne médiane de la table ; la ligne médiane de la table passe 10cm antérieur à la face postérieure de la colonne lombaire

 Superposer les extrémités inférieures ; les articulations des hanches et des genoux sont dans le même plan

 Les bras sont à angle droit de l’axe longitudinal du corps ; les scapulas sont dans le même plan vertical

 Le patient tient le bord de la table pour maintenir la position

 Le patient est en franc latéral

 Demander au patient d’arrêter de respirer

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 Le rayon central vertical passe sur l’axe de la colonne lombaire 2,5 Cm supérieur à la crête iliaque (L3) et indique le milieu du film.

Critères d’évaluation du cliché

 L3 est au centre du film

 Les bords postérieurs des corps vertébraux sont parfaitement superposés (aucune rotation)

 Les espaces intervertébraux sont bien dégagés

 Les foramens de conjugaisons sont bien délimités.

Notons que pour les examens réalisés debout sur les rachis lombaires, le patient est en antéropostérieur pour la face et pour le profil le patient appuie son côté gauche ou droit contre le Potter-mural, les deux membres thoraciques reposent sur la tête, les deux pieds joints. Le rayon central en ce moment est horizontal.

Incidence antéro-postérieure oblique

 Le patient est en décubitus dorsal

 La tête repose sur un oreiller

 Elever l’épaule et la hanche du côté opposé à radiographier

 La face postérieure du corps fait un angle de 45° avec le plan de la table

 Centrer l’axe longitudinal de la colonne parallèle à la ligne médiane de la table

 La ligne médiane de la table passe 2,5cm antérieur aux processus épineux et se trouve du côté adjacent à la table

 Vérifier la rotation du corps en plaçant l’hypoténuse d’un triangle de 45°contre la face postérieure du thorax, de la colonne lombaire et du bassin

 Le patient tient le bord de la table pour maintenir la position

 Les membres pelviens sont légèrement fléchis

 Demander au patient de suspendre sa respiration

Critères de réussite

 La 3ème vertèbre lombaire est au centre du film

 L’articulation entre le processus articulaire supérieur et le processus articulaire inférieur du côté radiographié est projeté vis-à-vis du corps vertébral

 On doit reconnaitre l’image du petit chien de la charnière

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 Les espaces intervertébraux des 4 premières vertèbres lombaires sont bien visualisés

 Le rayon central vertical passe sur l’axe de la colonne lombaire 2,5 supérieurs à la crête iliaque (L3) et le milieu du film.

3.3.5. Anatomie radiologique du rachis lombaire

Le cliché de face : permet l’appréciation des corps vertébraux, des pédicules, des processus transverses, des épineuses et de l’espace interarticulaire

.

AI : Processus articulaire inférieur de L1

AS : Processus articulaire supérieur de L1

C : Corps de L3

E : Processus épineux de L4

FS : Foramen sacral

L : Lame de L4

P : Pédicule de L3

T : Processus transverse de L3

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Figure 4 : Radiographie standard de face du rachis lombaire [3]

Le cliché de profil : l’incidence latérale permet l’appréciation des corps vertébraux (notamment leur alignement), des foramens, les éléments constitutifs de l’arc postérieur (pédicule, processus articulaire, isthme, épineuse) ; ainsi que l’analyse des espaces intervertébraux (ouverts en avant) qui s’élargissent de haut en bas jusqu’en L4-L5. En L5-S1, le disque est le plus étroit

.

Figure 5 : Radiographie standard de profil du rachis lombaire [3]

Le cliché d’oblique : Encore appelle incidence trois-quarts, elle donne une vue oblique du rachis lombaire, se montrant comme une ampliation de ¨petits chiens de

D : Espace du disque intervertébral É : Processus épineux de L3 I : Foramen intervertébral

II : Incisure vertébrale inférieure de L4 IS : Incisure vertébrale supérieure de L5 P : Pédicule de L3

SA : Sacrum

Note : les corps des vertèbres lombaires sont numérotés

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RAC¨ et ainsi permet une étude des pédicules ; des processus articulaires au niveau de chaque vertèbre et également des processus transverses adjacents au film. Dans l’étude de l’étiologie d’un sciatalgie elle est très importante car elle offre une bonne visualisation des foramens livrant passage au nerf sciatique qui peut être rétrécis.

Notons qu’elle est faite souvent des deux côtés systématiquement afin de faire une étude comparative pour mieux déceler les pathologies.

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