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CHAPITRE I : LA CONCEPTION ARCHITECTURALE ET SES PROCESSUS

III. L’OBJET (LE PROJET) ARCHITECTURAL

III.13. Genèse de la conception des objets

Dans la genèse de conception des objets architecturaux il faut reconstituer la logique géométrique qui génère la division des espaces et la création des ensembles. Une contradiction étonnante, si on considère que les maisons par exemple de la Casbah, n’étaient pas soumises à une étude préalable systématique, si ce n’est un savoir-faire qui s’est perpétué et une évolution adaptative aux besoins de l’homme, aux contraintes du site aussi et aux caprices du climat. Un point qui, sans doute, nous dira beaucoup sur la façon dont l’architecte à traité la question de transposition. (65)

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CONCLUSION :

On conclut provisoirement et en revenant sur un élément dynamique essentiel de la conception : le désir de s’aventurer dans des voies nouvelles.

« Avec Husserl, nous appelons intentionnalité ce mouvement centrifuge de la

pensée tourner vers un objet : je suis dans ce que je vois, imagine, désir et veux. L’intention première de ma pensée n’est pas de m’attester mon existence, mais de me joindre à l’objet perçu, imaginé, voulu. Si nous appelons projet au sens strict l’objet d’une décision – le voulu, ce que je décide – nous disons décider c’est se tourner vers le projet, s’oublier dans le projet, être hors de soi dans le projet, sans s’attarder à se regarder voulant ». (P. Ricœur,

Philosophie de la volonté, T1, Aubier, Paris 1988.).

Ainsi, il n’est pas possible de réduire la conception à l’apprentissage de recettes, à l’appropriation de doctrines, à la reproduction de solutions éprouvées dans les milieux professionnels des agences…..la conception de l’architecture ne saurait se restreindre à cultiver les savoirs-faires; elle embrasse l’ensemble des aptitudes humaines : acquisition des connaissances, apprentissages de l’art de la conception, formation à l’échange et à la relation aux autres, instruction comme couverture à la capacité de « normaliser » ses intentions et ses désirs d’architecture.

Et donc pour essayer d’aller plus loin, en conclusion c’est que ces pratiques prouvent être innovantes à condition d’impliquer les acteurs des compétences différentes et à mon avis aussi en tant que chercheur, formateur, étudient on est aussi partie prenante de ces objets architecturaux et qu’on veut demain, il y a un peu de projets qui seront nouvelles dans le domaine d’architecture.

Il s’agit également d’apprendre à nos collègues, de s’impliquer, se projeter et avoir cette capacité peut être d’aider les acteurs à anticiper sur leurs disciplines et peut être de leurs donner des moyens d’action et des dispositifs qui facilitent ces interactions entre les différents acteurs.

Ainsi, il me semble que l’on fait de la conception architecturale, sa distance est jamais réelle, ça n’est pas connu dans une discipline scientifique.

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En même temps on demande aux architectes de s’engager, de tenir un meeting, et d’avoir un rôle social. Chose qui va être une partie prenante de la formation d’un projet de société et d’un projet politique.

Ceci donc relève d’un engagement qui est bien évidemment à une distance de la science. On va dire oui et après on ne peut pas demander les deux, en d’autres termes être distant et au même temps d’être engagé.

Et la deuxième chose c’est que la plupart du temps ces exercices sont dans un cursus de formation représenté par les délais de projet ou de (conception) et qui ne sont concurrents d’autres approches effectivement complémentaires alors que pour l’objet architectural on est toujours dans un moment de synthèse de différents aspects conceptuels.

Je dois être très clair pour alerter qu’il y a des dangers d’être aveuglement en partenariat dans des processus complexes et qui subissent des aléas en cours de route sur lesquels l’école ou le groupe s’engage à aucune prise et donc j’ai essayé de faire comprendre qu’il y a eu un processus amont très rapide mais qui est très vite clarifié.

Les choses, pour nous, acceptables et pour les partenaires aussi, sont la façon comment aller composer ce moment de centralisation et cette relation qui est transcrite en convention abstraite non concrétisée mais qui est très claire. J’ai essayé d’être très compréhensible dans ce travail là-dessus et ceci convient à des situations que je ne peux pas les mentionner toutes, par exemple on a découvert qu’il y a deux volets qui sont maintenant en élaboration, le premier qui est la conception architecturale et le deuxième son processus tout en sachant que ces deux pour moi vont nous permettre de savoir la conduite réelle d’élaboration des objets architecturaux.

Du côté des acteurs, ils sont en décalage avec certaines choses que nous avons essayé de mettre en exergue dans le cadre du travail que nous avons fait sur les acteurs et qui fait l’objet des échanges.

Il y a des interrogations de notre part qui les interpellent sur la façon suivant laquelle ils ont compris certaines choses, et comment ils ont tenu compte lorsqu’ils travaillent à produire de schéma de cohérence architecturale avec une logique aussi incohérente et le fait d’être en contact de pouvoir débattre ce type

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de démarche, c’est pas tout le temps qu’on fait ces démarches, là il y a aussi des temps de prise en recule avant et après. Le fait que ça s’insère dans des dispositifs architecturaux ça nous permet effectivement d’avoir ces prises de recul et d’autre part peut être c’est un peu une expérience différente.

Mais moi avec ces connaissances, j’ai basé déjà sur des connaissances techniques et dont c’est le moment d’interaction un peu fort dans des partenariats dans les projets, c’est aussi pour confronter ces compétences dans une dimension plus transversale mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas réduire ces compétences techniques initiales.

Enfin, je pense qu’il faut vraiment les combiner et c’est bien pour fois, on n’a pas une seule réponse idéale mais combinée aussi dans l’ensemble des moments où on se donne le temps de prendre recule et puis des moments effectivement dans l’action, on prend aussi certains angles de choses.

Et donc deux remarques liées aussi aux thématiques, c’est ce qui se produit sur terrain comme projet architectural. De toute façon, il y a des processus d’acteurs qui sont en cours ce que nous venons le faire, institution qui dispense la formation et peut être au-delà un peu de tentatives de production de connaissance et quand je parle de production de connaissance je vais essayer d’être précis pour informer une communauté de deux manières :

1. C’est d’informer les lecteurs dès les renouvelles, les ré-questionner aussi tels qu’ils existent.

2. Et puis contribuer à enrichir l’exploration de possibles articulations avec une recherche plus formelle, plus institutionnelle et plus reconnue des partenaires interdisciplinaires.

Je pense lorsqu’on parle de processus, et lorsqu’on parle de conception architecturale, et même lorsqu’on parle d’objet architectural, c’est déjà une notion qui mérite et qu’on s’attend avec beaucoup d’attention.

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Références : Chapitre I :

- (1) P. Boudon, « Echelle (s) », Paris, 2003, Atropos, p. 195, 196.

- (2) B. Zevi, « Apprendre a voir l’architecture », Paris, 1959, les éditions de Minuit, p. 9. - (3) Ibid.p. 9, 10. - (4) Ibid.p. 10, 11. - (5) Ibid. p. 11, 12, 13. - (6) Ibid.p. 13. - (7) Ibid.p. 13, 14. - (8) Ibid.p. 15. - (9) Ibid.p. 15, 16. - (10) Ibid.p. 17.

- (11) André Sauvage et Ali Cheikhrouhou.," Conception d’architecture Le projet à l’épreuve de l’enseignement", Paris, 2002, Le harmattan, p. 18-19.

- (12) Ibid.p. 20. - (13) Ibid.p. 207. - (14) Ibid.p. 209-210.

- (15) P. Boudon, « langage singuliers et partagés de l’architecture », Paris, 2003, Le Harmattan, p. 41, 42.

- (16) P. Boudon, P. Des Hayes, F. Poussin, F. Schutz, « Enseigner la conception architecturale », Paris, 2003, La Villette, p. 39.

- (17) Ibid.p. 41. - (18) Ibid.p. 137, 138. - (19)Ibid. p. 173. - (20) Ibid.p. 19. - (21) Ibid.p. 3. - (22) Ibid.p. 4, 5. - (23) Ibid.p. 6,7. - (24) Ibid. p. 8. - (25) Ibid. p. 9. - (26) Ibid.p. 25, 26. - (27) Ibid.p. 24, 25. - (28) Ibid.p. 12. - (29) Ibid.p. 13. - (30) Ibid.p. 15. - (31) Ibid.p. 16. - (32) Ibid.p. 17.

- (33) F. Fichet, « la théorie architecturale à l’âge classique », 1979, Bruxelles, p. 335. - (34) C. Prelorenzo, A. Picon, « l’aventure du balnéaire », Marseille, 1999, Editions

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- (35) AbdenourOu Kaci, vers une lecture typologique du tissu résidentiel coloniale de la ville d’Alger, cas des immeubles d’habitation du 19eme siècle d’Alger centre, mémoire de magistère, université de Blida, Blida, 2007, p. 44.

- (36) Ibid.p. 61. - (37) Ibid.p. 63, 64. - (38) Ibid.p. 64, 65. - (39) Ibid.p. 65, 66. - (40) Ibid.p. 66, 67.

- (41) T. Olivier, « Conception et projet en architecture », Paris, 1999, Le Harmattan, p. 113, 114.

- (42) C. Norberg-Schulz « l’art du lieu », Paris, 1997, LE MONITEL, p. 9. - (43) Ibid.p. 90.

- (44) Ibid.p. 139-140.

- (45) P. Mestelan, « L’ordre et la Règle », Italie, 2005, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, p.91.

- (46) M. Bonnet, « la conduite des projets architecturaux et urbains : tendances d’évolution », Paris, 2005, la documentation française, p.102.

- (47) E. Cole, « Grammaire de l’architecture », France, 2003, Dessin et Tolar, p.6, 7. - (48) S. Azouz, « élément de conception architecturale », Alger, 2007, OPU, p. 25, 26. - (49) M. Bassano, A. Compagnon, D. Joy, « Vivre et créer l’espace public »,

Lausanne, 2001, PPUR, p. 116.

- (50) P. Boudon, « introduction à l’Architect urologie », Paris, 1992, DUNOD, p. 48, 49, 50.

- (51) Ibid.p. 80, 81, 82. - (52) Ibid.p. 24. - (53) Ibid.p. 25. - (54) Ibid.p. 91-92.

- (55) P. Von Mies, « De La Forme Au Lieu (une introduction à l’étude de l’architecture) », Paris, 1986, PPUR, p.92.

- (56) Ibid.p.95. - (57) Ibid.p.96. - (58) Ibid.p.97.

- (59) Ibid.p.98, 99, 100.

- (60) J. Cousin, « L’espace vivant », Paris, 1980, Moniteur, p.32, 33.

- (61) P. Boudon, « sur l’espace architectural », Paris, 2003, Parenthèses, p. 30. - (62) R. Venturi, « De L’ambigüité en architecture », Paris, 1995, DUNOD, p. 71, 72. - (63) B. Secchi, « Première leçon d’urbanisme », Marseille, 2006, Parenthèses, p. 91. - (64) V. Heymans, « les dimensions de l’ordinaire », Paris, 1998, Le Harmattan, p.

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- (65) Ferhat Salma, migration et interprétation des formes architectoniques et décoratives du bâti résidentiel mauresque vers l’habitat néo mauresque d’Alger, cas d’étude : la périphérie de la casbah d’Alger, mémoire de magistère, université de Blida, Blida, 2009, p. 128, 129.

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CHAPITRE II : LES SYSTEMES D’ANALYSE DES OBJETS