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LA FORME ECONOMIQUE DE L’ESPACE PUBLIC

PARTIE I. ETUDE THEORIQUE

I.4. LA FORME ECONOMIQUE DE L’ESPACE PUBLIC

La ville et ses parties vivent un certain nombre de services qui se sont accrus dans le monde moderne à cause de son étendue et de sa densité, ces services se font grâce à des

établissements localisés dans l’espace public urbain. La fréquentation des établissements commerciaux, écoles, églises, salles de spectacle contribuent à la fonction économique de la ville. L’attraction et le rayonnement de l’espace urbain public proviennent des besoins

quotidiens des habitants, des sources d’alimentation, des revenus, de services etc. Max Weber insiste sur le caractère économique de la ville, pour lui, la ville est un lieu de marché

permanent. (Weber, 1982)24.

La rue est toujours bordée de parcelles dont l’affectation joue un rôle primordial vis-à-vis de la voie, une rue bordée d’immeubles d’habitation n’aura rien de commun avec une rue en zone industrielle, ou dans un centre commerçant. Toutefois chacune de ces rues, quelque soit

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son aspect, qu’elle soit une rue bordée de commerces, ou une rue bordée de bureaux ou d’usines, ce sont les lieux où se déroule l’activité économique et les lieux où se mesure l’importance de la ville par sa fonction de lieu d’échange. Ainsi on peut dire que sur le plan économique la rue associe les micro-producteurs, habitants ou petits entrepreneurs, avec les entreprises et les instances publiques.

La rue dans le centre ville est généralement bordée de grands immeubles, abritant des activités de service telles que les banques, les administrations, les sièges de grandes sociétés…faisant de ces centres, les lieux marqués par des commerces de luxe, intégrant à la fois forme et fonction.

La ruelle peut se présenter comme un lieu de grande animation, marquée par la diversité des commerces, par sa popularité, accessible à toutes les classes, elle est le lieu où le social et l’économique s’intègre avec harmonie. Commerce de proximité, échoppe d’artisanat, de tissu, tailleurs, un grand nombre de commerce aux devantures caractéristiques de grandes ambiances urbaines.

Photo I.19 : Ruelle dans la médina de Constantine. L’animation de la ruelle est due à ses activités variées.

L’absence de l’économique dans l’impasse s’explique par son statut d’espace semi privé, espace destiné essentiellement à desservir les habitations.

La place, à travers l’histoire, est l’essence de la fondation de la ville. C’est à partir de la place que la ville prend naissance. La place a toujours été le foyer renfermant les principales activités de la ville. Lieu regroupant les édifices principaux de la ville, elle est le lieu d’un grand dynamisme économique. Bien avant la naissance de la rue commerçante, la place, lieu de marché, de commerce, d’échange, de troc, représentait l’essentielle de l’activité

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économique de la ville. Aujourd’hui, la place, marquée par son hétérogénéité architecturale, avec ses grands immeubles de verre, siège de grandes entreprises, de banques, de sociétés, espaces occupé aussi par les commerces, où l’aspect des boutiques avec la décoration et l’achalandage des vitrines, la qualité et le luxe des marchandises, chargée d’offrir à la consommation services et marchandises, devient le centre stratégique des principales activités économiques de la ville.

En effet, l’exemple de La place Ain Fouara qui commence à prendre de nouvelles formes, à travers les constructions neuves de plusieurs niveaux où prennent place de nouvelles activités comme l’hôtellerie modifie le contexte et affecte le caractère de la place. La disparition de petits commerces, des cafés qui faisaient la variété de la place et qui permettaient la rencontre et le rassemblement, Les parkings omniprésents, la circulation très dense des véhicules entrainent peu à peu la perte du caractère de la place ainsi que son image.

Photo I.20 : La place réduite à un espace de stationnement et de circulation mécanique. Le parc à l’origine dans sa conception jouait le rôle de poumon de verdure dans la ville et d’aires de jeux et de loisirs. Ces espaces conçus essentiellement dans un objectif

environnemental, ont développé avec le temps un caractère économique aussi bien par le paysage qu’il procure qu’il soit végétal ou aquatique, un paysage marqué par l’esthétique et la beauté des compositions végétales avec les jardins botaniques, les compositions florales, que par les activités qu’ils offrent, le sport solitaire comme le jogging, les activités collectives comme le sport de balle, le cyclisme, les pique-nique, les jeux d’enfants, les espaces

pédagogiques, cafés, restaurants… De nouvelles activités ludiques se sont développées dans le parc, cinémas en plein air, théâtres, bibliothèques en plein air, concerts, jeux, compétitions, autant d’activités qui régénèrent le coté économique du parc. Certains parcs présentent la particularité d’être implantés sur des noyaux urbains historiques représentatifs d’un

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patrimoine architectural, urbain et paysager, et ceci ne peut que favoriser leur degré

d’attraction. Aujourd’hui les parcs sont des lieux d’attraction d’un grand nombre de touristes, et des lieux qui affectent dynamiquement le domaine économique de la ville.

L’espace public est un nœud complexe d’activités sociales et économiques au sein de la communauté local. Il constitue en soi une raison visant à son utilisation, ainsi qu’au développement local.

Tableau I.3 : Activités et fonctions de l’espace public. Identité orientée sur

les usagers

Catégories

Activités et fonctions relatives à la physiologie humaine

Activités physiques, marcher, s’assoir, faire du sport, jouer, consommer.

Fonctions psycho-physiologiques : repos, relaxation, contact avec la nature, amusement, sentiment d’esthétique, sentiment de confort. Activités et fonctions

économiques et sociales

Fonction sociales : rencontrer du monde, participer à des activités collectives, communiquer.