• Aucun résultat trouvé

DEFINITION DU RYTHME BIOLOGIQUE

CHAPITRE III. LES CARACTERISTIQUES PHYSIOLOGIQUES DE LA LUMIERE

III.1. DEFINITION DU RYTHME BIOLOGIQUE

Les rythmes biologiques ont été observés chez l’homme, dans le monde animal et végétal, le rythme biologique se définit comme une suite de variations physiologiques statiquement

126

significatives déterminant en fonction du temps des oscillations de forme reproductible. Il s’agit donc d’un phénomène prévisible dont les résultats peuvent être représentés sur des diagrammes.

Figure III.2 : Représentation schématique du rythme circadien. Source : universalis. Représentation schématique du rythme circadien : l’alternance veille/sommeil Cet L indiquent les positions respectives du coucher et du lever par rapport à ce rythme. Max, min : maximum et minimum. 1 : période, 2 : amplitude, m : valeur moyenne du rythme. Source Jean Vallat (psychologie des comportements)

III.1.1 LE RYTHME CIRCADIEN :

Le rythme circadien (du latin circa = 24 h diem environ un jour) illustre la façon dont les mécanismes biologiques prennent en compte une régularité extérieure d’origine planétaire, le retour régulier des jours et des nuits, et synchroniser sur lui l’ensemble des fonctions des organismes.

Il règle effectivement l’activité de tous les organismes vivants, jusque chez les bactéries et les plantes, sur une période de 24 heures. Chez les animaux, les mécanismes biochimiques primordiaux sont tous d’un même modèle qui est inscrit dans les gènes, au plus profond des organismes, on parle d’un "oscillateur génétique". Chez les mammifères, cette horloge principale est logée dans les NSC (noyau supra chiasmatique) de l’hypothalamus : un gène produit une protéine (per) qui s’accumule et qui, associée à d’autres protéines dans un mécanisme complexe, réprime au bout d’un certain temps une autorégulation négative l’expression de son propre gène. La concentration en protéine (per) diminue donc permettant à la reproduction de reprendre plus tard, et ainsi de suite, suivant un cycle dont la durée à l’état libre est de 24 heures. C’est une véritable horloge biologique endogène qui peut

127

fonctionner de façon autonome mais qui, pour une personne en activité normale, se réinitialise tous les matins, à la 24ème heure, sous l’effet de la lumière.

Figure III.3 La journée de 24 heures, l’urbanisme est une clef. : Source : Le Corbusier. La voie principale de cette régulation débute par l’action de la lumière sur la rétine. L’information est transmise au NSC via le tractus rétino-hypothalamique dont les neurones réagissent en activant un certain nombre de gènes dont celui de l’horloge qui est remise à l’heure. Des signaux sont envoyés à l’épiphyse pour inhiber la synthèse de la mélatonine (hormone somnifère nocturne). C’est le début du processus circadien de régulation des hormones. Tout au long de la journée les pics hormonaux se succèdent en synchronisation avec le besoin des activités des hommes dans leur cadre traditionnel. La première à se manifester celle qui prépare l’organisme au réveil est l’ACTH dont la concentration sanguine présente un pic vers 6 heures du matin, elle stimule la sécrétion d’autres hormones dont la cortisone.

Toutes ces régulations se font par des mécanismes biochimiques rythmés par les vibrations élémentaires de particules. Il est donc important de remarquer ici la rencontre entre un ensemble de rythmes biologiques issus de vibration de particules, dont la fréquence de base est l’électron, et un autre rythme celui de la rotation de la terre sur elle-même, qui trouve son origine dans les phénomènes cosmiques.

III.1.2. LES EFFETS PSYCHOLOGIQUES DU RYTHME CIRCADIEN :

Le manque de lumière peut affecter l’être humain en provocant chez lui certaines sensations comme la baisse de vitalité, les troubles du sommeil ou encore la dépression saisonnière. La lumière du soleil entre par les yeux et atteint la rétine, ce signal nous permet de régler notre rythme biologique éveil-sommeil. Le manque de soleil provoque donc ce qu’on appelle le

128

dérèglement de l’horloge biologique interne qui peut causer une dépression un" blues hivernal", qui se produit généralement entre octobre et mars pendant les jours les plus courts de l’année, il provoque également des troubles du sommeil et de l’humeur, une perte d’énergie et de motivation de la fatigue . En moyenne les êtres humains ont besoin d’un minimum de 2500 lux de lumière pendant au moins 2h par jour pour se sentir en forme. III.1.3. LE RYTHME CIRCANNUEL :

L’activité humaine, comme celle des animaux est rythmée par des influences d’origine internes (hormonales d’une grande variété) ou externes cosmiques ou sociales qui se synchronisent constamment. L’homme a été contraint de se plier aussi à un rythme plus long que le rythme circadien, le rythme circannuel où la nature impose à l’homme un rythme lié à la révolution de la terre autour du soleil. Au début ce rythme était marqué par l’alternance du froid de l’hiver et la chaleur de l’été défini dans les saisons, ceci a imposé à l’activité humaine de se synchroniser avec ce retour des saisons, ce qui a induit non seulement la naissance de l’agriculture mais aussi d’une activité sociale synchronisée.

Depuis le cinquième millénaire avant JC. Les civilisations sumériennes et égyptiennes ont étudiées le cycle solaire pour y découvrir des régularités et essayer de faire apparaitre des rencontres entre ce cycle, celui de la lune et celui de la terre. Ce n’est qu’à l’époque romaine, avec Jules César que fut établi le calendrier moderne. Ce calendrier qui ne s’adaptait réellement à la périodicité solaire fut corrigé en 1583 par le calendrier grégorien, qui moyennant quelques ajustements périodiques s’adapte bien à la périodicité solaire. Si le souci de son créateur, le pape Grégoire XIII était de pouvoir fixer les dates de pâques, les agriculteurs bénéficièrent de repères saisonniers précis et fixes pour les travaux des champs, sous forme de dictons populaires facilement mémorisables associés aux noms et aux dates des saints. Ce travail très important de synchronisation précise entre l’activité humaine et la périodicité solaire fut déterminant pour le développement de l’agriculture et aussi des activités commerciales et financières qui ont les mêmes besoins de repères fixes. L’économie industrielle qui s’est ajoutée à l’agriculture a conservé ce rythme solaire pour permettre les transferts de main d’œuvre aux moments nécessaire et pour profiter des investissements possibles après de bonnes récoltes.

Ainsi on peut dire Les activités humaines, animales et végétales sont renfermées dans un cycle régulier et synchronisé, qu’il soit circadien ou circannuel, elles dépendent essentiellement du mouvement du soleil. Le rythme biologique constitué de composantes

129

exogènes (relatives à l’environnement) et endogènes (relative au code génétique) intervenant de façon conjointe, est l’expression d’une horloge interne de notre cerveau, une horloge régulièrement remise à l’heure par l’œil, cet œil qu’il soit ouvert ou fermé capte la lumière du jour grâce à des neurones spécifiques qui vont ensuite transmettre cette information au cerveau et ainsi affecter de nombreuses fonctions biologiques, comme le rythme cardiaque, la température corporelle, ou la synthèse d’enzymes et d’hormones. L’action de la rétine va ainsi contrôler la libération de corticoïdes ou cortisol et la synthèse par la glande pinéale d’une hormone la mélatonine. C’est elle qui renseigne notre corps sur la longueur du jour et de la nuit.