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Formation continue actuelle et future orientée sur le présentiel

IV- DISCUSSION

3- LIEN AVEC LES CONNAISSANCES ANTERIEURES

3.2 Formation continue actuelle et future orientée sur le présentiel

Internet ayant une place majeure dans notre société, il est intéressant de constater que le

premier moyen de formation continue des praticiens du 13ème et du 14ème arrondissement

est la presse, avec des taux de réponse comparables (65% dans le 13ème).

Les échanges avec les spécialistes sont plus évoqués dans la thèse de O. de Castelbajac, néanmoins les pourcentages ont une certaine cohérence par rapport aux autres propositions,

avec respectivement pour notre étude et le 13ème 14% et 10,6% de réponses.

En revanche, les praticiens de notre arrondissement utilisent plus les congrès et les séminaires, avec un taux de réponse presque deux fois plus important que dans le 13ème.

Les moyens de formation continue privilégiés par les praticiens montrent une préférence pour la rencontre avec les collègues, puisque les formations présentielles et congrès sont préférés aux formations en ligne. Parmi les résultats inattendus, nous retrouvons parmi ces formations présentielles que les amicales de MG, l’expérience pratique et échanges professionnels sont finalement bien plus évoqués que les classiques groupes Balint et groupes d’échange de pratique, alors que ces derniers étaient bien plus évoqués dans la thèse du 13ème arrondissement, avec 12% des réponses soit presque trois fois plus que dans notre étude (16).

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Les praticiens du 13ème et du 14ème arrondissement sont tout autant enthousiastes pour des

formations organisées dans le quartier ou dans les établissements hospitaliers de proximité : 66% des praticiens de l’étude d’O.de Castelbajac et P.Cohen étaient intéressés, ce

qui correspond exactement à la moyenne de nos quatre sous questions.

Il est assez inattendu de retrouver un surcroit d’intérêt pour les formations en cabinet par des praticiens hospitaliers par rapport aux libéraux.

La nature de notre étude et son effectif limité ne permet pas de conclure sur la significativité de nos résultats, néanmoins cette différence se retrouve aussi dans la majorité des analyses en sous- groupe.

Nous avons vu le débat que constitue une intervention d’un lieu hospitalier, ou d’un intervenant hospitalier. On pourrait donc imaginer que ce surcroit d’intérêt serait la visibilité d’un lien ville- hôpital par l’intervention « sur le terrain des généralistes » de praticiens avec lesquels les libéraux ne sont pas forcément amenés à échanger régulièrement.

Ce constat est d’autant plus crédible que ces formations intéressent autant les praticiens libéraux exclusifs et à activité mixte, mais il y a un surcroit d’intérêt sur les interventions au sein des cabinets si ce sont des hospitaliers beaucoup plus importante chez les mixtes (+18,2%) que les libéraux exclusifs (+2,9%).

Le déficit d’intérêt non négligeable pour les formations à l’hôpital constaté à Pernety et Mouton Duvernet par rapport aux autres secteurs pourrait s’expliquer par une variation des effectifs limitant les analyses en sous-groupe, mais nous pouvons aussi faire la remarque qu’il s’agit des deux quartiers ne comportant aucun hôpital de proximité immédiate…Le déficit d’intérêt pourrait être lié à l’absence de grand hôpital de proximité limitant les interactions, ou la nécessité d’un déplacement plus lointain que leurs voisins.

Il est à noter qu’à l’inverse ces mêmes quartiers sont ceux qui marquent un surcroit d’intérêt si ce sont des hospitaliers qui viennent dans les cabinets et pas des libéraux, alors que pour tous les autres quartiers l’intérêt est le même quel que soit l’intervenant en cabinet : ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une défiance vis-à-vis d’une intervention hospitalière dans leur formation, bien au contraire.

Le taux brut de formation au sein des cabinets par les praticiens hospitaliers est moins important au sud de l’arrondissement qu’au nord, alors que le secteur Didot Porte de Vanves bénéficie de structures hospitalières comme le GHPSJ, et Jean Moulin-Porte d’Orléans de deux structures moins générales : l’hôpital Saint Joseph proposant déjà des formations dans ses locaux, cela pourrait expliquer que les MG ne souhaitent pas rajouter d’autres formations.

Les formations au sein des cabinets par les praticiens libéraux intéressent surtout le secteur nord nord-est et le centre, sans explication évidente avec nos données.

Concernant les formations à l’hôpital et à la faculté de médecine, les praticiens non intéressés ont un temps hebdomadaire consacré aux tâches administratives et un temps médian d’activité clinique plus important. Nous pouvons émettre des doutes sur cet impact du temps tel que calculé dans notre étude, puisque cette relation n’est pas retrouvée dans les formats en cabinet. Ce sont même les praticiens ayant moins de temps clinique/administratif qui ne sont pas intéressés.

104 La problématique du temps étant majeure dans notre étude, il est tout de même assez inattendu de ne pas voir de différence chiffrée plus nette. Une autre limite commune à nos analyses, qui est plus évoquée dans la thèse de Raphaël Pecqueur, est justement cette difficulté à estimer le temps de travail des généralistes : les entretiens nous apprennent que les réels horaires des praticiens sont souvent bien différents de ceux affichés sur leur plaque, et l’estimation administrative est parfois complexe. Il serait donc intéressant de réévaluer cette hypothèse avec des études complémentaires permettant de préciser le temps réel de travail.

Nous pouvons en déduire que ces formations diverses intéresseraient la majorité des praticiens du quartier, quel que soit leur profil, en particulier la formation au sein des cabinets par des praticiens hospitaliers semble être une piste particulièrement intéressante dans cette démarche de renforcement du lien ville-hôpital.

Reste la question de la recherche de formations intéressantes avec des possibilités d’application pratique aidant à l’activité professionnelle du quotidien, également évoqué dans la thèse du 13ème arrondissement, sujet commun à toute formation post deuxième cycle des études

médicales, quel que soit notre spécialité…

3.3 Exercer en groupe : travailler sous le même toit, mais pas forcément en