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III- RESULTATS

2- CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION REPONDANTE

2.3 Formation continue

2.3.2 Proposition de formats variés

2.3.2.1 Analyse globale

Seriez-vous intéressé(e) par des formations ou des programmes de DPC organisés dans l’arrondissement

Variable Modalités n n(%) N Formation à l’hôpital 46 Oui 31 67,39% Non 15 32,61% Formation à la Faculté de médecine 46 Oui 26 56,52% Non 20 43,48%

Formation au sein des cabinets

par des praticiens libéraux 46

Oui 31 67,39%

Non 15 32,61%

Formation au sein des cabinets

par des praticiens hospitaliers 46

Oui 34 73,91%

Non 12 26,09%

Tableau 6 Intérêt des médecins généralistes pour certaines formations ou programmes

de DPC

Nous avons demandé aux médecins interrogés s’ils seraient intéressés par des formations ou programmes de DPC organisées au sein de l’arrondissement avec différents formats et intervenants : une localité hospitalière, universitaire, ou au sein des cabinets, par des praticiens hospitaliers ou libéraux. Les résultats sont présentés dans le Tableau 6, certains étant déjà évoqués dans les moyens de formation continue actuels, comme les soirées de formation en cabinet et à l’hôpital.

De façon générale, la grande majorité des praticiens est ouverte à toutes les formations proposées, quel que soit le lieu ou le formateur.

Les formations par des praticiens hospitaliers au sein des cabinets des médecins généralistes sont celles qui suscitent le plus d’intérêt (34 réponses positives soit 73,9%),

recueillant même plus de réponses positives que les formations au sein des cabinets faites par les praticiens libéraux (31 soit 67,4%).

Le format qui intéresse le moins les praticiens est celle à la faculté de médecine qui ne recueille que 56,5% des effectifs.

Durant les entretiens, nous pouvions distinguer deux réactions possibles : un premier groupe de praticiens était fermement opposé au principe de formations se déroulant à l’hôpital ou par des médecins hospitaliers, l’argument principal étant que leur pratique serait trop éloignée de la médecine de ville (« Pour faire quoi ? Pas du tout. A priori ce n’est pas du tout adapté à ce qu’on a en médecine générale et je préfère des ‘trucs’ faits par des médecins généralistes »,

43 « Même symboliquement il vaut mieux être en dehors de l’hôpital ») ; pour le second groupe de praticiens, seule la qualité de l’intervention compte, il était assez étonnant pour eux que nous leur proposions autant de ‘combinaisons’ possibles de lieu et d’intervenant, la notion de déplacement à l’hôpital ou d’un intervenant hospitalier n’entrant pas en considération, ce groupe étant même plutôt ouvert à ces formats moins habituels (« Tout est intéressant, ça dépend de l’organisation et du sujet », « Je ne trouve ça pas très gênant de se déplacer pour aller en formation, et puis ça fait du bien des fois de sortir un peu de son quartier, de rencontrer d’autres gens », « Moi le lieu peu importe, c’est juste la qualité du programme. Je suis assez

exigeant »). Le tableau de résultats montre que ce second groupe est majoritaire.

A l’inverse, certains praticiens nous indiquaient limiter leurs formations par méfiance vis-à-vis des sujets abordés et leur qualité. (« Si c’est le 25ème ‘truc’ sur l’hypertension ça ne m’intéresse absolument pas. », « Globalement j’ai surtout l’impression de perdre mon temps dans ces formations »).

La possibilité que des praticiens hospitaliers se déplacent dans les cabinets était donc majoritairement appréciée par les généralistes, puisque 34 médecins (73,9%) y sont favorables : certains praticiens y étaient au contraire opposés, dans la continuité des arguments évoqués précédemment, mais pour la plupart il s’agirait au contraire d’un format intéressant, voire de l’occasion d’un contact enrichissant entre la ville et l’hôpital (« Si les hospitaliers pouvaient venir dans les cabinets ce serait une grande avancée, ça les ferai sortir un peu pour venir nous voir »).

Les interventions de médecins libéraux ont fait l’objet de moins de remarques des

généralistes, mais l’accueil était également favorable avec 31 médecins intéressés (67,4%).

Le principal autre facteur limitant évoqué lors des entretiens était le manque de temps.

En effet, lors des entretiens, certaines réponses « non » n’étaient pas tellement liées à un problème de lieu, de formateur, ou de méfiance concernant la qualité, mais au manque de temps pour s’y rendre (« Pourquoi pas… la question c’est quand », « Mon problème c’est de dégager du temps (…) On ne sait jamais à quelle heure on finit… »), auquel pouvait s’ajouter le manque d’énergie en regard d’un emploi du temps déjà chargé (« Je suis fatigué, je n’ai plus envie de faire de médecine le soir après 20h », « Dans quelques années je vais arrêter donc je ne m’en rajouterai pas actuellement compte tenu de ma ‘maturité’ »).

L’analyse Tableau 7 montre effectivement une différence pour les propositions de formation

à l’hôpital et à la faculté de médecine, portant :

- Sur le temps administratif hebdomadaire : les praticiens n’étant pas intéressés par ce type de formation avaient un temps moyen hebdomadaire consacré aux tâches administratives plus important que ceux qui étaient intéressés, particulièrement marqué pour la proposition de formation à la faculté de médecine, avec un temps moyen de 6,3 heures pour les non intéressés (médiane 5 heures), contre 4,4 heures pour les praticiens intéressés (médiane 3,8 heures).

44 - Sur le temps médian d’activité clinique hebdomadaire : ce temps était plus élevé chez les praticiens non intéressés par ces formations (40 heures pour les deux catégories) que chez les praticiens intéressés (respectivement 38 et 35,5 heures).

Variable Modalités n n(%) N Temps clinique moyen hebdomadaire (h) [médiane] Temps administratif moyen hebdomadaire (h) [médiane] Formation à l’hôpital 46 Oui 31 67,39% 39,84 [38] 4,78 [4] Non 15 32,61% 39,27 [40] 6,16 [5] Formation à la Faculté de médecine 46 Oui 26 56,52% 39,52 [35,5] 4,41 [3,8] Non 20 43,48% 39,82 [40] 6,30 [5] Formation au sein des

cabinets par des praticiens libéraux

46

Oui 31 67,39% 40,74 [40] 4,98 [4,25] Non 15 32,61% 37,4 [35] 5,69 [4,5] Formation au sein des

cabinets par des praticiens hospitaliers

46

Oui 34 73,91% 40,6 [40] 5,23 [5] Non 12 26,09% 36,91 [34] 5,16 [3]

Tableau 7 Intérêt pour différents formats de formation continue – étude du temps de

travail clinique et administratif

Cependant, cette différence n’est pas retrouvée dans toutes les propositions, et le rapport inverse est même observé pour la proposition de formations au sein des cabinets par les praticiens hospitaliers, avec des moyennes de temps administratif comparables (5,2 heures arrondi à une décimale) mais une médiane de 5 heures pour les praticiens intéressés, contre 3 heures pour les praticiens non intéressés . De la même manière, le rapport inverse concernant les temps médians d’activité clinique hebdomadaire est observé pour les formations en cabinet : 34 heures pour les non intéressés, 40 heures pour les intéressés.