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B.3 Lorentzienne

Nous sommes oblig´es d’utiliser une moins bonne approximation de la fonction delta, une Lorentzienne, pour le calcul de (

Tf(2))2

. Ce type de fonction s’´etend jusqu’`a ±∞

et donne des r´esultats douteux pour les bords de bande et au-del`a. Mais, nous nous attendons `a obtenir des r´esultats qualitativement corrects `a l’int´erieur de la bande. Nous rempla¸cons δ(ω−εk) εkγ)22, o`uγ est un nombre petit. L’int´egrale en 3d surk est r´esolue en utilisant la m´ethode adaptative d´ecrite dans l’Annexe A du Chapitre 2. Nous pouvons calculerN0(ε),X(ε) etX(ε). Les fonctions restantesN0(ε),X′′(ε) etX′′′(ε) sont obtenues en prenant la diff´erence finie deN0(ε) etX(ε). Tel qu’attendu, les r´esultats sont mauvais pour les bords de bande et au-del`a, mais nous ne sommes pas int´eress´es par ces r´egions puisque l`a les fonctions sont nulles. Les r´esultats sont montr´es dans les Figs B.1 et B.2. L’utilisation des diff´erences finies introduit des erreurs num´eriques visibles, mais cela n’est pas probl´ematique puisque nous voulons seulement avoir une id´ee des valeurs et celles-ci sont bien visibles dans les deux figures.

Annexe C

Prolongement analytique par approximants de Pad´ e

Nous suivons l’algorithme pr´esent´e dans l’article de Vidberg et Serene [49]. De fa¸con g´en´erale, un approximant de Pad´e sur N points est donn´e par un ratio de polynˆomes

PN(z) = AN(z)

BN(z), (C.1)

o`u z est une variable complexe. Si N est pair, AN(z) et BN(z) sont des polynˆomes de degr´es N2 1 et N2 alors qu’ils sont de degr´es N21 et N21 siN est impair. La forme donn´ee par l’Eq. (C.1) peut aussi ˆetre ´ecrite comme une fraction continue

PN(z) = a1 1 + a2(zz1)

1+ a3(zz2)

1+ ···

1+aN(z−zN1)

. (C.2)

Nous d´esirons utiliser l’approximant pour prolonger une fonctionf(iωn) en fr´equences de Matsubara vers des fr´equences r´eelles. Nous identifions les coefficients de telle sorte que nous satisfaisons

PN(iωn) =f(iωn) n = 1. . . N. (C.3)

La forme de l’Eq. (C.2) permet de trouver les coefficients qui satisfont l’Eq. (C.3). Nous pouvons ´ecrire une proc´edure r´ecursive d´ebutant `a i= 1. La forme g´en´erale est

an=gn,n, g1,n =f(iωn), n= 1, . . . , N gi,j = gi1,i1−gi1,j

(iωj −iωi1)gi1,j. (C.4)

Pour connaˆıtre l’approximant `a unzquelconque (en fr´equences r´eelles pour nousω+i0+), il est efficace d’utiliser la forme donn´ee par l’Eq. (C.1), ce qui permet d’obtenir

An+1(z) =An(z) +an+1(z−zn)An1(z)

Bn+1(z) =Bn(z) +an+1(z−zn)Bn1(z), (C.5) o`uA0 = 0, A1 =a1 etB0 =B1 = 1.

Nous pourrions aussi y aller de mani`ere matricielle au lieu de r´ecursive comme Beach, Gooding et Marsiglio [50]. Mais, comme mentionn´e dans la Section 1.4.2, la matrice obtenue est extrˆemement mal conditionn´ee et pour obtenir de meilleurs r´esultats que la m´ethode r´ecursive, nous devons ˆetre en mesure de consid´erer plusieurs dizaines de d´ecimales.

Annexe D

Introduction ` a la m´ ethode de l’entropie maximale

Nous d´esirons obtenir les valeurs en fr´equences r´eelles d’une fonction en fr´equence de Matsubaraf(iωn) quand le bruit num´erique rend la m´ethode par approximants de Pad´e inutile. Nous regardons comme exemple la fonction de Green en fr´equences fermioniques et la conductivit´e optique en fr´equences bosoniques. Nous suivons de pr`es les approches et notations d´evelopp´ees par Bergeronet al. [48, 93].

La fonction de Green a la forme spectrale G(iωn) =

A(ω)

n−ω, (D.1)

o`u A(ω) est la fonction spectrale. Nous pouvons approximer cette int´egrale comme une int´egrale num´erique soit

G(iωn)

j

KnjAj, (D.2)

o`uAj est une fonction strictement positive.

Si nous avons des d´eviations moyennes diff´erentes pour chacune des fr´equences n, ϵRen etϵImn , l’´ecart quadratique est donn´e par

χ2 =

Nn1 n=0

[(Re{G(iωn)

jKnjAj} ϵRen

)2

+

(Im{G(iωn)

jKnjAj} ϵImn

)2]

. (D.3)

Nous pouvons de plus d´efinir l’entropie d’information comme s=

j

pjln(pj). (D.4)

Dans un cas o`u les intervalles de fr´equences ∆ωj ne seraient pas ´egaux, la fonction de probabilit´epj peut ˆetre d´efinie de deux fa¸conspj =Ajj+1−ωj) oupj =Ajj−ωj1) ce qui permet d’obtenir deux formes pour l’entropie

Sg =

N2 j=0

Ajj+1−ωj) ln(Ajj+1−ωj)) (D.5) et

Sd=

N2 j=0

Ajj −ωj1) ln(Ajj −ωj1)). (D.6) Nous pouvons finalement d´efinir une entropie moyenne

s= sg+sd

2 . (D.7)

La m´ethode de l’entropie maximale consiste `a minimiser une fonction Q, mixant l’´ecart quadratique et l’entropie d’information

Q=χ2−αs, (D.8)

o`uαest une constante qui d´etermine l’influence de l’entropie. Dans la pr´esente m´ethode, la minimisation est effectu´ee `a α constante, d´ebutant avec une grande valeur tout en diminuant celle-ci en effectuant plusieurs it´erations. Cela permet de trouver le meilleur Aj possible.

La m´ethode peut aussi ˆetre adapt´ee pour le prolongement de fonctions bosoniques, par exemple la conductivit´e optique. La m´ethode est pr´esent´ee en grands d´etails dans [48].

Dans ce cas, nous utilisons la repr´esentation spectrale de la susceptibilit´e χ11(iΩn) = 2

0

π

ω2

ω2+ Ω2nσr(ω), (D.9)

o`uσr(ω) est la partie r´eelle de la conductivit´e optique.

Comme pour la fonction de Green, nous approximons l’int´egrale comme une int´egrale num´erique soit

χ11(iωn)

j

Knjσjr. (D.10)

Puisque les susceptibilit´esχab(iΩn) ont une partie imaginaire nulle χ2 =∑

n

(χ11(iΩn)

jKnjσjr ϵn

)2

. (D.11)

L’entropie d’information est d´efinie comme s=

0

dωσr(ω) ln

(σr(ω) m(ω)

)

, (D.12)

o`u, contrairement au cas du calcul de la fonction spectrale pr´esent´e plus haut, nous avons ajout´e une fonction mod`ele par d´efaut m(ω). Encore une fois, la m´ethode consiste `a mi-nimiser la fonction Q d´efinie par l’Eq. (D.8).

Il est important de noter que la m´ethode de l’entropie maximale ne peut ˆetre appliqu´ee au prolongement de la susceptibilit´e sp´ecifique au pouvoir thermo´electrique χ12. La raison

´

etant que χ12(ω) n’est pas strictement positive.

Annexe E

Comportement asymptotique de la fonction d’hybridation

E.1 Comportement asymptotique ` a B = 0

L’impl´ementation de IPT en g´en´eral est discut´ee dans l’Annexe B du Chapitre 2. La seule d´erivation manquante est celle de montrer que le r´esultat asymptotique pour la fonction d’hybridation que nous donnons est bien le bon soit ∆(iωn)n→∞ cn. Koch et al. pr´esente ce r´esultat dans [94] pour le contexte de la diagonalisation exacte,

c’est-`

a-dire avec un nombre fini de sites de bain. Nous obtenons ici le r´esultat ´equivalent en consid´erant un bain infini. Nous d´erivons le comportement asymptotique de la fonc-tion d’hybridafonc-tion ∆(iωn). Son utilit´e n’est pas limit´ee au solutionneur IPT, mais peut ˆ

etre n´ecessaire pour la plupart des calculs demandant une somme sur les fr´equences de Matsubara en DMFT. En DMFT, la fonction de Green locale est reli´ee `a la fonction d’hybridation au travers de la relation d’auto-coh´erence. Nous allons donc d´evelopper la fonction de Green locale asymptotiquement.

Gmm =∑

k

1

nk−µ)−Σ(iωn)

=∑

k

1 n

1

1kµ)+Σ(iωn n).

(E.1)

Si Σ(iωn) est de puissance moindre que lin´eaire en n quand ωn → ∞, nous avons la relation 1/(1−x) avecx <1 et donc nous pouvons utiliser 1/(1−x) = 1+x+x2+x3+· · ·.

Cons´equemment, Gmm = 1

n

k

[

1 + (εk−µ) + Σ(iωn)

n +

((εk−µ) + Σ(iωn) n

)2

+

((εk−µ) + Σ(iωn) n

)3

+· · ·] .

(E.2)

Pour ∆(iωn), nous avons besoin deG−1mm. Nous appelons X k−µ)+Σ(iωn n) Gmm1 =n[

1 +⟨X⟩+⟨X2+⟨X3+· · ·]1

≡iωn[1−X]1,

(E.3)

o`u⟨⟩est pour ∑

k etX =(⟨X⟩+⟨X2+⟨X3+· · ·).X est plus petit que un `a haute fr´equence puisque Gmm va comme 1/iωn `a l’infini. Ainsi, une fois encore, nous pouvons utiliser 1/(1−X) = 1 +X+X2+X3+· · ·.

Gmm1 =n[

1 +X+X2+X3+· · ·]

≡iωn[

1 + (−⟨X⟩ − ⟨X2⟩ − ⟨X3⟩ − · · ·) + (−⟨X⟩ − ⟨X2⟩ − ⟨X3⟩ − · · ·)2+· · ·]

=n[

1− ⟨X⟩ − ⟨X2⟩ − ⟨X3⟩ −O(⟨X4) + (· · ·)2+ (· · ·)3+· · ·]

=n

k

εk+µ−Σ(iωn) +n[

−⟨X2⟩ − ⟨X3⟩ −O(⟨X4) + (· · ·)2+ (· · ·)3+· · ·] .

(E.4) Nous nous attardons maintenant `a ∆(iωn). La th´eorie de la DMFT nous dit que la relation d’auto-coh´erence est

∆(iωn) = Σ(iωn)−Gmm1 (iωn) +n+µ

=n+µ−Σ(iωn)−iωn+∑

k

εk−µ+ Σ(iωn)

−iωn[

−⟨X2⟩ − ⟨X3⟩ −O(⟨X4) + (· · ·)2· · ·]

=∑

k

εk+ 1 n

k

((εk−µ) + Σ(iωn))2−iωn[

−⟨X3⟩ −O(⟨X4) + (· · ·)2· · ·] . (E.5)

Mais, dans le terme en (· · ·)2, il y a⟨X⟩2 qui est du mˆeme ordre que ⟨X2et donc nous En utilisant le fait que ∑

k1 = 1 et∑

Nous pouvons calculer le r´esultat pour n’importe quel r´eseau.

E.2 Comportement asymptotique ` a B fini

Nous avons montr´e dans le Chapitre 5 que le syst`eme effectif d’impuret´es `a r´esoudre reste le mˆeme en pr´esence d’un champ magn´etique. L’effet de B pour le mod`ele d’An-derson est inclus dans la fonction d’hybridation 01 (ou ∆ tel que pr´esent´e dans le Chapitre 2) au travers de Gmm. Nous pouvons ainsi utiliser les solutionneurs d’impu-ret´es d´ej`a existants sans rien changer. Mais, les plus puissants sont en fr´equences de Matsubara. Dans ce cas, il est n´ecessaire de bien connaˆıtre les comportements asympto-tiques des diff´erentes fonctions pour ˆetre en mesure d’effectuer num´eriquement les sommes n´ecessaires dans l’espace de Matsubara. PuisqueG, Σ et ∆ d´ependent deB, nous devons savoir si leurs comportements asymptotiques sont des fonctions de B pour ˆetre en me-sure d’effectuer l’impl´ementation. Nous allons montrer que les trois premiers moments de la fonction de Green locale et les deux premiers de la self-energy sont ind´ependants

du champ magn´etique. Cela implique que le comportement asymptotique de la fonction d’hybridation est celle habituelle tel que donn´e par l’Eq. (E.7).

A partir de l’Hamiltonien contenant le champ magn´` etique dans l’ensemble grand-ca-nonique la fonction Green locale est d´efinie comme

Gσ(τ) = 1

Celle-ci, une fois exprim´ee en fr´equences de Matsubara, peut ˆetre d´evelopp´ee en terme de moments l’op´erateurc(τ) et nous savons que l’´equation du mouvement d’un op´erateur quantique est donn´ee par le commutateur avec K. Nous pouvons ainsi obtenir

Gσ(iωn) = Les calculs des commutateurs donnent

{

etant donn´e queetiletli =tiltli, les phases s’´eliminent. C’est seulement lorsque nous aurons des termes du typeetijetjletli que le champ magn´etique sera pr´esent puisque le chemin ferm´e

forme une boucle. Cela montre que les trois premiers moments de la fonction de Green sont ind´ependants du champ magn´etique et sont les mˆemes qu’usuellement.

Gσ(iωn, B) = 1

n +U⟨nσ⟩ −µ (iωn)2 +

kε2k+µ2+U2⟨nσ⟩ −2µU⟨nσ

(iωn)3 +O

( f(B) (iωn)4

) . (E.16) Nous devons maintenant nous pr´eoccuper de la self-energy. Pour ce faire, nous utilisons premi`erement l’Eq. (5.38) et la r´e´ecrivons en terme matricielle. Soit

Gˆ = (

zI+etΣ )1

. (E.17)

Nous consid´erons la pr´esence du potentiel chimique et nous l’incluons dans la matriceet c’est-`a-dire que les ´el´ements de matrice serontetij ≡tijeifij+µδij. Nous utilisons l’identit´e matricielle, avec X et Y deux matrices

(X+Y)1 =X1−X1Y X1 +X1Y X1Y X1+. . . ,

en consid´erant X =zI etY =etΣ. La matrice de la fonction de Green va s’´ecrire G= I

z I

z(etΣ)I z + I

z(etΣ)I

z(etΣ)I

z +. . . (E.18) Si nous consid´erons que la self-energy peut toujours ˆetre exprim´ee comme une s´erie de Laurent, nous avons

Σ=Σ(0)+ I

zΣ(1)+. . . (E.19)

et nous pouvons ´ecrire l’Eq. (E.18) comme G= I

z + I

z(et+Σ(0))I z + I

z I

zΣ(1)+ I

z(etΣ(0))I

z(etΣ(0))I z +. . .

I z + 1

z2G(2)+ 1

z3G(3)+. . . ,

(E.20)

o`u nous avons d´efini

G(2) =et+Σ(0) (E.21)

et

G(3) =Σ(1)+ (etΣ(0))(etΣ(0)). (E.22)

L’existence de l’Eq. (E.17) repose sur le fait que la self-energy est locale et donc la matrice Σ est diagonale. De plus, nous sommes int´eress´es `a la fonction de Green locale (Eq. (E.16)). Par cons´equent, nous d´esirons obtenir la partie diagonale de l’Eq. (E.20).

Dans ce cas, nous avons besoin de (

G(2) )

ii

=(et)ii+ Σ(0) =−µ+ Σ(0) (E.23) et

( G(3)

)

ii = Σ(1)+ (etet

)

ii(0)et+( Σ(0))2

= Σ(1)+( Σ(0))2

(0)µ+∑

k

ε2k+µ2, (E.24) car il ne faut pas oublier que nous avons int´egr´e le potentiel chimique dans la d´efinition de la matriceet.

En comparant l’Eq. (E.23) avec le deuxi`eme terme de l’Eq. (E.16), nous trouvons

Σ(0) =U⟨nσ⟩. (E.25)

En rempla¸cant ce r´esultat dans l’Eq.(E.24) et en comparant avec le troisi`eme terme de l’Eq. (E.16) nous obtenons

Σ(1) =U2⟨nσ(1− ⟨nσ). (E.26) Ces deux r´esultats sont aussi identiques aux comportements asymptotiques en l’absence du champ magn´etique. Ainsi, la self-energy `a large fr´equence s’´ecrit comme

Σσ(iωn, B) =U⟨nσ+ U2⟨nσ(1− ⟨nσ) n

+O

( g(B) (iωn)2

)

. (E.27)

Puisque la fonction de Green et la self-energy ont le mˆeme comportement asymptotique qu’en absence d’un champ magn´etique, le comportement asymptotique de la fonction d’hybridation sera celui donn´e par l’Eq. (E.7)

∆(iωn)n→∞ 1 n

k

ε2k. (E.28)