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FLUX DE FINANCEMENT

Dans le document 4 PRODUCTION, DEMANDE ET MARCHÉ DU TRAVAIL (Page 48-51)

Entre décembre 2013 et mars 2014, la faiblesse de l’activité économique et de l’inflation, combinée à la relative vigueur de l’émission d’actions par les sociétés non financières, a conduit à un nouveau recul des bénéfices par action des sociétés non financières de la zone euro. En particulier, le taux de variation annuel des bénéfices par action des sociétés cotées de la zone euro s’est établi à – 6,7 % en mai 2014,

Graphique 30 Écarts de rendement des obligations des sociétés non financières

(en points de base ; moyennes mensuelles)

Obligations de sociétés non financières notées AA libellées en euros (échelle de gauche)

Obligations de sociétés non financières notées A libellées en euros (échelle de gauche)

Obligations de sociétés non financières notées BBB libellées en euros (échelle de gauche)

Obligations à haut rendement libellées en euros (échelle de droite)

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Notes : Les écarts de rendement sont calculés par rapport aux emprunts d’État notés AAA.

3 Pour de plus amples détails, cf. l’encadré intitulé Résultats de l’enquête sur la distribution du crédit bancaire pour le premier trimestre 2014 du Bulletin mensuel de mai 2014.

contre – 7,7 % en décembre 2013 (cf. graphique 31). Sur un horizon futur, les intervenants de marché s’attendent, sur la base d’indicateurs extraits de sources de marché, à un ralentissement graduel du rythme de contraction des bénéfices par action, jusqu’à son retour en territoire positif au quatrième trimestre de cette année.

Au premier trimestre 2014, la dynamique du financement externe des sociétés est restée relativement faible. Cette évolution tient d’une part à des facteurs liés à la demande, inhérents à la reprise encore fragile des investissements des entreprises, et d’autre part à certaines contraintes persistantes sur l’offre de financement, en particulier aux petites et moyennes entreprises (PME). Corrigés des cessions et de l’activité de titrisation, les prêts accordés par les  IFM ont diminué de 3,1 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, s’établissant à un niveau inchangé par rapport à celui relevé au quatrième trimestre 2013. En avril 2014, le rythme de contraction s’est légèrement ralenti, le taux de croissance annuel s’élevant à – 2,7 % (cf. également l’encadré 1). La poursuite de la baisse des prêts consentis par les  IFM aux grandes sociétés non financières a été partiellement compensée par leur capacité de recourir à d’autres sources de financement externe. Même si la croissance annuelle de l’émission nette de titres de créance des entreprises a été inférieure au taux de 8,1 % enregistré au quatrième trimestre 2013 (cf. graphique 32), elle est demeurée élevée, à 7,6 %, au premier trimestre 2014, pourcentage qui est donc nettement supérieur au taux de croissance de l’émission d’actions. Ce dernier a atteint 1,2 %, contre 0,7 % au quatrième trimestre 2013 (cf. tableau 8).

Traditionnellement, le marché de la dette des entreprises de la zone euro se concentre sur les grandes entreprises bien notées d’un nombre relativement limité de pays. Les données mensuelles sur l’émission nette de titres de créance, disponibles jusqu’en mars 2014, confirment ce profil, si bien que les PME n’ont qu’indirectement bénéficié de la vigueur de l’émission de titres de dette par les entreprises. De plus, l’émission de titres de créance par les sociétés non financières a, depuis 2007, tendance à privilégier des instruments assortis d’échéances plus longues. Cette évolution s’est poursuivie en mars 2014, la part des titres de créance à long terme émis par les sociétés non financières grimpant à 92 % (contre 84 % en 2007).

Graphique 31 Bénéfices par action des sociétés non financières cotées de la zone euro

Graphique 32 Financement externe des sociétés non financières par instruments

(variations annuelles en pourcentage ; données mensuelles) (variations annuelles en pourcentage)

- 50

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Prêts des IFM

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE Source : BCE

Note : Les actions cotées sont libellées en euros.

Au premier trimestre 2014, le recul le plus marqué des prêts des  IFM aux sociétés non financières a été observé pour ceux dont la période de fixation initiale du taux est inférieure ou égale à un an.

Cependant, le rythme de contraction s’est ralenti, tout en restant relativement soutenu, dans le cas des prêts dont la période de fixation initiale du taux est comprise entre un et cinq ans, alors qu’il est demeuré stable pour les prêts dont la période de fixation initiale du taux est supérieure à cinq ans (cf. tableau 8).

L’enquête d’avril 2014 sur la distribution du crédit bancaire portant sur le premier trimestre 2014 a montré que la demande nette de prêts des sociétés non financières (à savoir l’écart entre la somme des pourcentages des banques indiquant une hausse de la demande et la somme des pourcentages des banques faisant état d’un repli de la demande) est redevenue positive, et ce pour l’ensemble des catégories de prêts. La demande nette de prêts par les entreprises est passée à 2 % au premier trimestre 2014, contre – 11 % au trimestre précédent, devenant positive pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2011, et atteignant un niveau supérieur à sa moyenne historique. Ce sont surtout les stocks et les fonds de roulement, ainsi que la restructuration de la dette, qui ont contribué à la demande de prêts par les entreprises au premier trimestre 2014.

La FBCF a continué de peser sur la demande de prêts, quoique dans une moindre mesure que lors du trimestre précédent. En raison de l’accumulation d’importants volants de liquidité, le financement interne a apporté une contribution plus négative à la demande de prêts au premier trimestre 2014 qu’au trimestre précédent (cf. graphique 33).

L’écart de financement des sociétés non financières, c’est‑à‑dire la différence entre les ressources internes (épargne brute) et leur FBCF rapportée à la valeur ajoutée brute qu’elles ont générée, est resté positif et a augmenté pour s’établir à 0,9 % au dernier trimestre 2013, contre 0,7 % au trimestre précédent (cf. graphique 34). Cette progression résulte à la fois d’une légère hausse

Tableau 8 Financement des sociétés non financières

(variations en pourcentage ; données de fin de trimestre)

Taux de croissance annuels

2013 2013 2013 2013 2014

T1 T2 T3 T4 T1

Prêts des IFM d’une durée ‑ 2,5 ‑ 3,4 ‑ 3,6 ‑ 3,0 ‑ 3,0

≤ 1 an 1,5 - 2,1 - 3,1 - 4,0 - 4,9

> 1 an et ≤ 5 ans - 6,3 - 6,2 - 5,6 - 5,7 - 4,7

> 5 ans - 2,9 - 3,0 - 3,2 - 1,7 - 1,7

Titres de créance émis 13,1 10,3 10,2 8,2 7,6

court terme 7,9 - 9,3 0,6 - 8,7 - 8,6

long terme, dont : 1) 13,7 12,6 11,2 9,7 9,2

taux fixe 15,1 13,7 11,3 9,5 8,8

taux variable - 0,2 4,9 11,1 11,1 12,9

Actions cotées émises 0,1 0,4 0,3 0,7 1,2

Pour mémoire 2)

Financement total 1,2 0,7 0,7 0,7

Prêts aux sociétés non financières 0,2 - 0,7 - 1,3 - 1,1

Provisions techniques d’assurance 3) 1,2 1,1 1,0 1,0

Sources : BCE, Eurostat et calculs de la BCE

Notes : Les données figurant dans ce tableau (à l’exception de la rubrique « Pour mémoire ») sont recensées dans les statistiques monétaires et bancaires ainsi que dans les statistiques relatives aux émissions de titres. Elles peuvent présenter de légères différences avec les données recensées dans les statistiques relatives aux comptes financiers, principalement en raison des méthodes de valorisation utilisées.

1) La somme des données des rubriques « taux fixe » et « taux variable » peut ne pas correspondre au total de la rubrique « long terme », dans la mesure où les titres de créance à long terme zéro coupon, qui contiennent des effets de valorisation, ne sont pas présentés séparément dans ce tableau.

2) Les données sont tirées des comptes trimestriels européens par secteurs. Le financement total des sociétés non financières comprend les prêts, les titres de créance émis, les actions et autres participations émises, les provisions techniques d’assurance, les autres comptes à payer et les produits financiers dérivés.

3) Comprend les provisions de fonds de pension.

des fonds générés en interne et d’un faible fléchissement de la FBCF. Sur le plan financier, les sociétés non financières ont encore accru considérablement leurs avoirs en dépôt par rapport au troisième trimestre 2013.

Dans le document 4 PRODUCTION, DEMANDE ET MARCHÉ DU TRAVAIL (Page 48-51)