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AGENTS NON FINANCIERS

Dans le document 4 PRODUCTION, DEMANDE ET MARCHÉ DU TRAVAIL (Page 31-36)

Au quatrième trimestre 2013, trimestre le plus récent pour lequel les données des comptes intégrés de la zone euro sont disponibles, le taux de croissance annuel du total des placements financiers des agents non financiers a légèrement diminué pour ressortir à 1,6 %, contre 1,7 % au troisième trimestre (cf. tableau 5). Cette évolution prolonge la tendance baissière observée depuis début 2011 sous l’effet de la morosité du climat économique et des faibles évolutions du revenu disponible. La ventilation par instruments financiers montre que le taux de croissance du numéraire et des dépôts, des actions et autres participations (hors titres d’OPCVM) et des titres d’OPCVM a reculé au quatrième trimestre 2013. Ces évolutions n’ont été que partiellement contrebalancées par un taux de variation annuel moins négatif pour les placements en titres de créance (– 7,3 %, après – 7,8 % au trimestre précédent) et par une hausse marginale du taux de croissance annuel des placements en provisions techniques d’assurance.

La ventilation sectorielle (cf. graphique 13) indique que le taux de croissance annuel des placements des ménages en actifs financiers est demeuré inchangé au quatrième trimestre 2013. La principale évolution observée pour ce secteur a été un ralentissement du rythme de l’investissement par les ménages en actions et autres participations (hors titres d’OPCVM) et en titres d’OPCVM. Cette baisse des taux de croissance annuels des actifs les plus risqués a été compensée par un taux de variation annuel moins négatif des investissements en titres de créance (indiquant un ralentissement du rythme auquel les ménages ont cédé leurs titres de créance au quatrième trimestre 2013) et une légère hausse du taux de croissance annuel des provisions techniques d’assurance. Considérée conjointement avec la hausse marginale des acquisitions effectuées par les ménages au titre des provisions techniques d’assurance (qui correspondent aux placements en assurance‑vie et aux produits de retraite), la diminution du taux de croissance annuel des placements en actions et en OPCVM semble indiquer que l’appétence pour le risque du secteur des ménages s’est modérée au quatrième trimestre.

Tableau 5 Placements financiers des agents non financiers de la zone euro

Encours exprimés en pourcentage

des actifs financiers 1)

Taux de croissance annuels

2011 2011 2011 2012 2012 2012 2012 2013 2013 2013 2013

T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

Placements financiers 100 3,4 3,0 2,2 2,4 2,3 2,4 2,5 2,4 1,9 1,7 1,6

Numéraire et dépôts 23 3,9 3,3 3,1 4,1 3,5 3,6 3,5 2,7 3,0 2,9 2,5

Titres de créance, hors produits financiers dérivés 5 7,1 8,5 2,1 1,5 1,1 - 0,4 - 4,5 - 6,4 - 7,5 - 7,8 - 7,3

dont : court terme 0 5,8 1,7 19,6 18,3 21,5 20,5 - 3,6 - 18,4 - 26,4 - 31,4 - 26,0

dont : long terme 5 7,2 9,0 0,7 0,2 - 0,5 - 1,9 - 4,6 - 5,3 - 5,8 - 5,7 - 5,7

Actions et autres participations, hors titres

d’OPCVM 30 3,0 2,6 2,8 3,0 2,6 2,4 2,1 2,5 1,8 1,9 1,6

dont : actions cotées 5 0,4 2,4 2,0 2,6 3,1 0,8 0,9 0,9 1,9 1,7 0,7

dont : actions non cotées et autres participations 25 3,5 2,7 2,9 3,1 2,5 2,8 2,4 2,8 1,8 2,0 1,7

Titres d’OPCVM 5 - 2,9 - 4,9 - 5,1 - 3,9 - 3,4 - 1,5 0,7 3,2 2,9 2,4 2,0

Provisions techniques d’assurance 15 3,1 2,6 2,0 1,8 1,9 2,0 2,3 2,6 2,7 2,8 2,9

Autres 2) 21 4,0 3,8 2,5 1,5 2,5 2,9 4,0 4,0 2,6 1,7 1,7

M3 3) 1,3 1,7 1,6 2,8 3,0 2,8 3,5 2,5 2,4 2,0 1,0

Source : BCE

1) À la fin du dernier trimestre disponible. La somme des composantes peut ne pas être égale à 100, en raison des arrondis.

2) Les autres actifs financiers comprennent les prêts et les autres comptes à recevoir, lesquels comprennent les crédits commerciaux octroyés par les sociétés non financières.

3) Fin de trimestre, L’agrégat monétaire M3 inclut les instruments monétaires détenus par les non ‑IFM de la zone euro (c’est‑à‑dire les agents non financiers et les intermédiaires financiers non monétaires) auprès des IFM et des administrations centrales de la zone euro.

S’agissant des sociétés non financières, le taux de croissance annuel de leurs placements financiers a légèrement progressé au quatrième trimestre 2013, pour s’établir à 1,4 % (après 1,3 % au trimestre précédent). Cette évolution résulte essentiellement de la hausse du taux de croissance annuel du numéraire et des dépôts et des actions et autres participations, qui n’a été que partiellement contrebalancée par le fléchissement du taux de croissance annuel des autres actifs financiers.

Des informations plus détaillées concernant les évolutions des flux financiers et des bilans du secteur privé non financier sont fournies dans les sections 2.6 et 2.7.

Le taux de croissance annuel des placements financiers des administrations publiques a continué de reculer au quatrième  trimestre  2013. Cette réduction du rythme de l’accumulation d’actifs reflète la poursuite du fléchissement du taux de croissance annuel du numéraire et des dépôts ainsi qu’une baisse du taux de variation annuel

des actions et autres participations (hors OPCVM). Le taux de variation annuel des placements au titre des autres actifs financiers, qui comprennent les prêts et autres comptes à recevoir, s’est également inscrit en recul au quatrième trimestre.

INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS

Le taux de croissance annuel des placements financiers des sociétés d’assurance et des fonds de pension s’est accéléré pour s’établir à 3,4 % au quatrième trimestre 2013, contre 3,0 % au trimestre précédent (cf. graphique 14). La ventilation par instruments financiers montre que cette évolution résulte essentiellement des placements en titres de créance et en titres d’OPCVM.

Les données relatives aux OPCVM, qui sont déjà disponibles pour le premier trimestre 2014, font apparaître une entrée à hauteur de 170 milliards d’euros pour les OPCVM non monétaires de la zone euro, soit 59 milliards d’euros de plus qu’au trimestre précédent. En rythme annuel, l’entrée nette s’est établie à 478 milliards d’euros. La ventilation des transactions par instruments de placement montre que les entrées enregistrées par les OPCVM «  obligations », qui étaient supérieures de près de 50 milliards d’euros à celles du trimestre précédent, expliquent l’essentiel du flux d’entrée total pour les OPCVM non monétaires de la zone euro. Les placements en OPCVM «  mixtes » sont ressortis à 60 milliards d’euros, après 31 milliards au quatrième trimestre 2013, tandis que les entrées sur OPCVM «  actions » ont diminué de 12,5 milliards d’euros par rapport au quatrième trimestre. En conséquence, les entrées annuelles enregistrées par les OPCVM «  actions » se sont inscrites en baisse pour la première fois depuis mi‑2012, s’établissant à 123 milliards d’euros au premier trimestre 2014, contre 129 milliards au quatrième trimestre 2013. En raison de la forte augmentation observée au premier trimestre 2014, les entrées annuelles au titre des OPCVM «  obligations » ont légèrement progressé (cf. graphique 15).

S’agissant des OPCVM monétaires, les évolutions les plus récentes indiquent que la réduction des cessions nettes qui a débuté au deuxième trimestre 2012 s’est poursuivie au premier trimestre 2014. En rythme annuel, les cessions nettes de titres d’OPCVM monétaires par les investisseurs institutionnels sont ressorties à 60 milliards d’euros, contre 77 milliards au trimestre précédent.

Graphique 13 Placements financiers des agents non financiers

(variations annuelles en pourcentage ; contributions en points de pourcentage)

Administrations publiques Sociétés non financières Ménages

Agents non financiers

- 1 0 1 2 3 4 5 6

- 1 0 1 2 3 4 5 6

2004 2006 2008 2010 2012

Source : BCE

2.3 TAUX D’INTÉRÊT DU MARCHÉ MONÉTAIRE

Entre fin février et début juin 2014, les taux d’intérêt du marché monétaire ont très légèrement augmenté et affiché une certaine volatilité, reflétant principalement les fluctuations de l’excédent de liquidité et des effets de fin de mois. Du fait des remboursements anticipés, les contreparties ont à présent remboursé 557 milliards d’euros sur les 1 018,7 milliards de liquidités nettes initialement fournis en décembre 2011 et février 2012 par les deux opérations de refinancement à long terme d’une durée de trois ans.

Les taux des prêts en blanc du marché monétaire ont très légèrement augmenté entre fin février et début juin 2014. Le 4 juin, les taux Euribor 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois s’établissaient à 0,24 %, 0,30 %, 0,39 % et 0,56 %, respectivement, soit une hausse de 1 point de base en moyenne. Par conséquent, l’écart entre l’Euribor 12 mois et 1 mois, un indicateur de la pente de la courbe des taux du marché monétaire, est resté quasiment stable au cours de la période considérée, s’établissant à 32 points de base le 4 juin. Les taux des prêts en blanc du marché monétaire ont présenté une faible volatilité au cours de la période sous revue, leur variation quotidienne n’excédant jamais 2 points de base pour les quatre échéances (cf. graphique 16).

Les taux d’intérêt implicites tirés des prix des contrats à terme sur l’Euribor 3 mois d’échéances juin, septembre et décembre 2014 et mars 2015 ont diminué de 2 à 15 points de base par rapport aux niveaux observés fin février, s’établissant à 0,24 %, 0,19 %, 0,17 % et 0,17 %, respectivement, le 4 juin (cf. graphique 18).

L’incertitude des marchés, mesurée par la volatilité implicite tirée des options à court terme sur les contrats à terme sur l’Euribor 3 mois, a légèrement augmenté sur les deux mois s’achevant fin avril, avant de diminuer à nouveau progressivement, la période se terminant avec des niveaux proches de ceux observés fin février

Graphique 14 Placements financiers des sociétés

d’assurance et des fonds de pension Graphique 15 Flux annuels nets

de placements en titres d’OPCVM par catégories

(variations annuelles en pourcentage ; contributions en points

de pourcentage) (montants en milliards d’euros)

Titres de créance, hors produits financiers dérivés Actions cotées

Actions non cotées et autres participations Titres d’OPCVM

2004 2006 2008 2010 2012

OPCVM monétaires

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Source : BCE

1) Prêts, dépôts, provisions techniques d’assurance et autres comptes à recevoir

Sources : BCE et FEFSI

1) Avant le premier trimestre 2009, les flux trimestriels sont estimés à partir des statistiques non harmonisées de la BCE relatives aux OPCVM, des calculs de la BCE fondés sur les données nationales fournies par la FEFSI et d’estimations de la BCE.

2) Fonds immobiliers, fonds spéculatifs et autres fonds non classés ailleurs

(cf. graphique 19). Le taux du swap Eonia à 3 mois s’est inscrit légèrement au‑dessous de 0,1 % le 4 juin, soit 4 points de base de moins que le 28 février. Par conséquent, l’écart entre le taux Euribor 3 mois et le taux du swap Eonia de même échéance a augmenté de 5 points de base, s’établissant à 20 points de base le 4 juin (cf. graphique 17).

Entre fin février et début juin, l’Eonia a diminué de quelque 11 points de base, dans un contexte de relative volatilité. Cette volatilité a principalement reflété des niveaux d’excédent de liquidité moins importants et des hausses de fin de mois, qui découlent probablement d’une demande de liquidité suscitée par l’«  habillage des bilans » (cf. graphique 20). En particulier, au cours du mois de mars, l’Eonia a fluctué dans une fourchette étroite autour de 0,17 %, avant d’atteindre un pic tout juste inférieur à 0,7 % le 31 mars. Début avril, l’Eonia est revenu à l’intérieur d’une marge étroite, oscillant entre 0,20 % et 0,22 %. Toutefois, la dernière semaine d’avril, il a recommencé à augmenter régulièrement, s’inscrivant à 0,45 %

environ à la fin du mois, avant de diminuer à nouveau la première semaine de mai. Vers le 20 mai, l’Eonia a recommencé à augmenter, culminant à 0,47 % le 27 mai, en raison d’anticipations par le marché d’un resserrement de la liquidité vers la fin du mois. Le 29 mai, après le règlement des opérations de liquidité

Graphique 16 Taux d’intérêt du marché monétaire

(en pourcentage annuel ; écart en points de pourcentage ; données quotidiennes)

Euribor 1 mois (échelle de gauche) Euribor 3 mois (échelle de gauche) Euribor 12 mois (échelle de gauche)

Écart entre l’Euribor 12 mois et l’Euribor 1 mois (échelle de droite)

2011Janv. Avr. Juil. Oct. Janv. Avr. Juil. Oct. Janv. Avr.2012 2013 2014 Sources : BCE et Thomson Reuters

Graphique 17 Taux à 3 mois de l’Eurepo,

de l’Euribor et des swaps de taux au jour le jour Graphique 18 Taux d’intérêt et taux des contrats à terme à 3 mois de la zone euro

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes) (en pourcentage annuel ; données quotidiennes) Eurepo 3 mois

2011 Mai2012Nov. Mai2013Nov. 2014Mai

Euribor 3 mois

Taux des contrats à terme au 28 février 2014 Taux des contrats à terme au 4 juin 2014

0,00

2011 2012Juil. 2013Juil. Janv.2014Juil. Janv.2015 Sources : BCE, Bloomberg et Thomson Reuters Source : Thomson Reuters

Note : Contrats à terme à 3 mois à l’échéance de la fin du trimestre en cours et des trois trimestres suivants cotés sur le Liffe

hebdomadaires de l’Eurosystème, et en raison de la liquidité allouée dans le cadre d’une opération de refinancement à plus long terme d’une durée de trois mois, l’Eonia a diminué de 24 points de base. Le taux a continué de baisser pendant le reste de la période, reflétant principalement l’accroissement de liquidité consécutif à l’effet de fin de mois. Le 4 juin, l’Eonia s’établissait à 14 points de base.

La BCE a continué de fournir de la liquidité au moyen d’opérations de refinancement à échéance d’une semaine, d’opérations de refinancement dont l’échéance correspond à la durée d’une période de constitution de réserves et d’opérations d’une durée de trois mois. Toutes ces opérations ont été conduites sous la forme d’appels d’offres à taux fixe et servies intégralement (cf. également encadré 3).

La BCE a également conduit des opérations hebdomadaires de retrait de liquidité à une semaine dans le cadre d’appels d’offres à taux variable assortis d’un taux maximum de soumission de 0,25 % au cours des troisième, quatrième et cinquième périodes de constitution des réserves de 2014. Cinq de ces opérations ont permis à la BCE d’absorber un montant correspondant à celui des achats effectués dans le cadre du Programme pour les marchés de titres. Toutefois, à partir de la deuxième semaine de la quatrième période de constitution, la BCE a absorbé un montant inférieur à celui de ces achats, dans le contexte d’excédents de liquidité moyens moins importants.

La période sous revue se caractérise par une poursuite de la baisse tendancielle du niveau de l’excédent de liquidité, avec toutefois d’importantes fluctuations vers la fin du mois. La majeure partie de la volatilité observée des conditions de la liquidité est imputable aux contreparties ayant modifié leur recours aux opérations de l’Eurosystème dans un contexte de flux soutenu et assez régulier de

Graphique 19 Volatilités implicites à échéances constantes tirées des options sur les contrats à terme Euribor 3 mois

Graphique 20 Taux d’intérêt de la BCE et taux au jour le jour

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes) (en pourcentage annuel ; données quotidiennes) Échéance constante à 3 mois

Échéance constante à 6 mois Échéance constante à 9 mois Échéance constante à 12 mois

0,00

Juil. Janv. Juil. Janv. Juil. Janv. Juil. Janv.

2010 2011 2012 2013 2014

0,0

Taux fixe des opérations principales de refinancement Taux de la facilité de dépôt

Taux au jour le jour (Eonia) Taux de la facilité de prêt marginal

Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Notes : Le calcul s’effectue en deux étapes. Premièrement, les volatilités implicites tirées des options sur les contrats à terme Euribor 3 mois sont converties en les exprimant en termes de logarithme des prix au lieu de logarithme des rendements. Deuxièmement, les volatilités implicites ainsi obtenues, qui ont une date d’échéance constante, sont transformées en données d’une durée constante restant à courir jusqu’à l’échéance.

Sources : BCE et Thomson Reuters

Encadré 3

CONDITIONS DE LA LIQUIDITÉ ET OPÉRATIONS DE POLITIQUE MONÉTAIRE

Dans le document 4 PRODUCTION, DEMANDE ET MARCHÉ DU TRAVAIL (Page 31-36)