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LES FACTEURS DE RISQUE

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SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2. LE CANCER DU SEIN

2.2. LES FACTEURS DE RISQUE

Selon l’Institut National du Cancer, le risque de développer un cancer du sein serait lié à l’âge et au fait d’être une femme ; mais il existe de nombreux autres facteurs de risques qui sont d’ordre génétiques, environnementaux, démographiques ou encore hormonaux. A l’heure actuelle, de nombreuses corrélations ont été établies entre des facteurs de risque et l’apparition d’un cancer et il est possible de déterminer des profils à haut risque. Néanmoins, certaines personnes ayant un profil à haut risque ne développeront jamais de cancer et inversement, il est aussi possible que des personnes n’ayant aucun facteur de risque puissent développer un cancer du sein. Les cas de cancer du sein chez les hommes sont rares mais représentent environ 1% de tous les cancers du sein.

2.2.1. L’âge

L’âge est le facteur de risque important dans le cancer du sein. Depuis 2001, en France, il a été instauré un dépistage de masse, concernant les femmes âgées de 50 à 75 ans. Plus les femmes sont âgées et plus le risque de développer un cancer du sein augmente. En effet, on observe qu’environ 80% des cancers du sein surviennent après 50 ans alors que 20 % des cas de cancers sont recensés avant 50 ans et 10% avant 35 ans.

34 2.2.2. Les hormones et la reproduction

L’exposition à long terme au cours de la vie d’une femme aux hormones ovariennes (œstrogènes et progestérones) augmenterait le risque de survenue de cancer du sein. En effet, l’âge précoce des premières menstruations et la ménopause tardive sont considérés comme des facteurs de risque. (Chlebowski et al. 2003)

L’utilisation tardive de contraceptifs oraux (indépendamment de la durée d’utilisation et du type de pilule contraceptive) constitue aussi un facteur de risque. Plus les pilules contraceptives sont utilisées tardivement et plus le risque augmente. (Nelson 2012)

Le Traitement Hormonal Substitutif (THS) utilisé pour pallier les nombreux effets indésirables de la ménopause, retarde les effets de la ménopause et expose ainsi les femmes à une augmentation du risque de survenue du cancer du sein. Il est à noter que le THS augmente d’environ 30% le risque de cancer du sein après une prise de 5 ans (Rossouw et al, 2002 ; Hunter et al, 2010).

En ce qui concerne la reproduction, la survenue d’une grossesse après 30 ans augmente le risque de cancer du sein ; par contre ce risque diminue d’environ 7 % pour chaque naissance. De plus, il est de plus en plus reconnu que l’allaitement et la durée de l’allaitement ont un rôle protecteur. Il a été montré dans l’article du groupe de collaboration sur les facteurs hormonaux du cancer du sein, que le risque de survenue d’un cancer mammaire était diminué de 4.3% pour chaque année d’allaitement. (Regan et al. 2011)

2.2.3. La démographie et le mode de vie

L’incidence du cancer du sein et le taux de mortalité sont différents selon les continents. En Europe occidentale, l’incidence du cancer du sein est supérieure à 90 nouveaux cas pour 100 000 femmes par an, alors qu’en Afrique de l’Est, ce taux est de 30 pour 100 000 (Globocan). En revanche, les taux de mortalité dans ces deux régions sont presque identiques à environ 15 pour 100 000, ce qui montre l’intérêt d’une prise en charge précoce en Europe.

On observe également que pour les femmes qui viennent d’un pays présentant un plus faible taux d’incidence de cancer ayant immigré qu’après quelques années le taux d’incidence du cancer se rapproche du taux d’incidence du pays d’accueil. Ceci montre l’importance des facteurs environnementaux. (McPherson, Steel, et Dixon 2000)

35 L’alimentation et l’hygiène de vie jouent un rôle important sur le risque de survenue du cancer du sein. En effet, une surconsommation de graisses augmenterait le risque tandis que la consommation régulière de fruits et légumes aurait un effet protecteur. Il est important de souligner que l’obésité doublerait le risque de cancer du sein, cet état des choses s’explique par le fait qu’il en résulte de la conversion des androgènes par l’aromatase au niveau des tissus graisseux, une hyperestrogénie. (Wiseman 2008)

L’intoxication alcoolique constitue aussi un facteur de risque confirmé par de nombreux cliniciens, tandis que l’implication de l’intoxication tabagique n’est pas bien déterminée en tant que facteur de risque du cancer du sein et est controversée. (MacMahon et al. 1982; Brooks et Zakhari 2013)

L’activité physique, elle a un rôle protecteur et permet de diminuer le risque de cancer du sein d’une moyenne de 20% à 30%. En effet, l’activité physique, non seulement abaisse le niveau d’hormones, mais améliore également la réponse immunitaire. (Kruk et Czerniak 2013)

2.2.4. Les antécédents familiaux et les facteurs génétiques

Il existe des antécédents familiaux qui constitueraient un risque de survenue de cancer. Cela regroupe certains facteurs telles que l’obésité, les mastopathies bénignes ou encore l’hypo fécondité qui sont des facteurs de transmission non systématiques. Cependant, il existe des facteurs de transmission tels que les facteurs génétiques qui correspondent à 5 – 8% des cancers du sein. Les principaux gènes qui sont impliqués dans des cas de transmission génétique sont les gènes BRCA1 et BRCA2. Ces deux gènes sont connus pour leur implication dans la réparation de l’ADN et la régulation du cycle cellulaire et de la transcription. Environ 2-3% des cas sont dus à des mutations rares de gènes tels que CHEK2 ou encore ATM.(Shiovitz et Korde 2015)

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