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LES DOSAGES HORMONAUX PROTOCOLAIRES

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NON METASTATIQUE

4. TYPE D’ESSAI, CATEGORIE DE RECHERCHE ET CRITERES D’EVALUATION

4.2. LES DOSAGES HORMONAUX PROTOCOLAIRES

Bien que dans le protocole MENOCOR, la ménopause est définie en fonction de la durée de l’aménorrhée, au vu de ce que nous savons sur la littérature, il était important d’ajouter des dosages hormonaux protocolaires complémentaires et qui pourrait confirmer le statut de ménopause. Etant donné que la ménopause se manifeste non seulement par une absence de

118 règles mais aussi par des désorganisations et des variations des hormones de la femme, nous avons choisi de travailler sur l’hormonologie de la survenue de la ménopause en choisissant les paramètres biologiques à notre sens les plus efficaces : FSH/E2/AMH.

Follicle Stimulating Hormone (FSH) ou Hormone folliculostimulante:

La FSH est une hormone peptidique sécrétée par l'hypophyse et le contrôle de sa production est un système complexe impliquant les hormones sexuelles et la GnRH (hormone stimulante des gonadotrophines) produite par l'hypothalamus. Chez la femme, la FSH stimule la croissance et le développement du follicule ovarien pendant la phase folliculaire du cycle menstruel.

Le cycle est divisé en deux phases, folliculaire et lutéale, avec un pic de sécrétion de FSH et LH (hormone lutéinisante) au milieu du cycle qui stimule l'ovulation (libération de l'œuf par l'ovaire). Pendant la phase folliculaire, la FSH stimule la production d'œstradiol par le follicule et les deux hormones stimulent ensemble la maturation folliculaire. Pendant la phase lutéale, la FSH stimule la production de progestérone. L’œstradiol et la progestérone régulent la production de FSH par l’hypophyse. Au moment de la ménopause, les ovaires arrêtent leur fonctionnement et on observe alors une augmentation du taux de FSH qui n’est plus du tout contrôlé.

En cas d’aménorrhée, les dosages couplés de la FSH et de la LH peuvent permettre de distinguer un hypogonadisme d’origine ovarienne (hypogonadisme hypergonadotrope) ou d’origine haute (hypogonadisme hypogonadotrope).

Chez une femme réglée, ces dosages permettent d’évaluer la réserve ovarienne en association avec l’œstradiol et avec soit l’inhibine B ou l’hormone antimüllérienne. Au cours du processus de ménopause, les gonadotrophines sériques s’élèvent dès la phase de péri- ménopause chez la femme. L’augmentation de la FSH précède celle de la LH. (BIOMNIS) Œstradiol (E2) : L’œstradiol est secrété par les gonades grâce à l’aromatisation de la testostérone. Cette hormone apparaît comme un bon indicateur du statut folliculaire ovarien en association avec les taux de FSH et d’AMH. A la ménopause, la production d’œstrogène s’effondre complètement.

119 Chez la femme adulte, la concentration sérique d’E2 est un bon indicateur du statut folliculaire ovarien (E2 dosé à J3-J4 du cycle et associé à FSH, LH, inhibine B, AMH).

Chez la femme (non traitée), le dosage d’E2 est aussi indiqué en cas de suspicion d’insuffisance ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire (associé à FSH et LH), de syndrome des ovaires polykystiques (associé à LH, progestérone, androgènes) et éventuellement comme marqueur de ménopause (associé à la FSH). Chez la femme en période d’activité ovarienne, les concentrations circulantes sont très faibles au début du cycle menstruel puis s’élèvent progressivement au cours de la phase folliculaire. A la fin de cette phase, l’augmentation devient exponentielle pour atteindre un pic préovulatoire, puis les concentrations chutent avant l’ovulation. Elles remontent ensuite au cours de la phase lutéale. Quelle que soit la phase du cycle, la sécrétion de E2 est pulsatile et les concentrations sériques sont plus élevées le matin que l’après-midi. Au cours de la périménopause, marquée par l’augmentation progressive de la FSH, la sécrétion œstrogénique ovarienne persiste, mais les cycles deviennent de plus en plus anovulatoires. Aussi existe-t-il une hyperoestrogénie relative du fait de la disparition de la sécrétion de progestérone. A la ménopause, la sécrétion ovarienne de E2 disparaît et les concentrations circulantes, provenant de la conversion périphérique de l’androstènedione. La concentration sérique de E2 étant un bon index de l’activité folliculaire, seul le dosage de E2 constitue un paramètre important pour l’évaluation de l’imprégnation œstrogénique chez la femme. Ceci est surtout indiqué au cours de la période pré- ou péripubertaire, lors de l’installation de la ménopause et en présence d’une aménorrhée. (BIOMNIS).

Hormone antimüllérienne (AMH) :

C’est un facteur testiculaire protéique (glycoprotéine dimérique) responsable de la régression des canaux de Müller et faisant partie de la famille des TGFB Transforming Growth Factor Beta. L’AMH chez la femme est secrétée par les cellules de la Granulosa.

La concentration sérique en AMH chez la femme est corrélée au nombre de follicules. C’est un marqueur précoce de la réserve folliculaire.

Chez la femme, l’AMH est la plupart du temps détectable. Au cours du cycle, sa concentration dans le sang varie peu entre la phase folliculaire et la phase lutéale. Elle

120 s’effondre après la ménopause. L’AMH serait le meilleur examen prédictif de la réponse ovarienne. Si elle est diminuée, la réponse ovarienne sera insuffisante. A l’inverse, plus elle est élevée, plus le nombre d’ovocytes recueillis enFIV sera important. Pour certains auteurs, elle ne serait pas corrélée avec la qualité ovocytaire, ni avec le taux de fécondation (à nombre d’ovocytes matures égal). Pour d’autres, l’AMH est corrélée avec les taux de naissances vivants, mais n’est pas un facteur indépendant (elle est associée à l’âge et au nombre des ovocytes recueillis. (Kwee et al. 2008)

PHASE

FOLLICULAIRE

PHASE LUTEALE MENOPAUSE

FSH (UI/L) 3.5-12.5 1.7-7.7 26-135 E2 (PG/ML) 1ERE SEMAINE : 20-94 2IEME SEMAINE : 57- 260 100-420 <60 ANS =>3-50 60-70 ANS =>3-30 >70 ANS =>3-30 AMH FEMME REGLEE : 2.0-6.5 NG/ML OU 14.28- 48.55 PMOL/L LE TAUX PEUT S’EFFONDRER JUSQU’A DEVENIR INDETECTABLE

Tableau 16 : recommandations sur la biologie de la ménopause

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