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Exploration du processus de prise de décisions lors de réadaptation en milieu de travail, une

Jusqu’à présent, il a été question que la plupart des interventions et des programmes de réadaptation contenant des Interventions en Milieu de Travail (IMT) sont efficaces pour faciliter le retour au travail de travailleurs atteints de TMS (Nastasia, Tcaciuc et Coutu, 2012; van Oostrom & Boot, 2013; van Oostrom et coll., 2009; voir la Section 1.2.2). Pour expliquer l’efficacité d’une IMT nommée Retour Thérapeutique au Travail (RTT) en matière de retour au travail, un modèle a été élaboré (Durand et coll., 2003). En le mettant empiriquement à l’épreuve, Durand et ses collègues (2007; 2012a) soulignent que l’action concertée des parties prenantes pourrait jouer un rôle clé à cet effet. Cette hypothèse engendre cependant un questionnement à savoir : quels types de prise de décisions pourraient être observés lors de la mise en place ou du déroulement d’une IMT? En s’appuyant sur l’information concernant les types de prise de décisions pouvant se tenir dans le cadre d’une IMT (voir la Section 2.3.6), la Section 3 traite maintenant des études empiriques contenant des informations sur le processus de prise de décisions se tenant dans lors d’IMT. Elle s’articule plus précisément autour de la question susmentionnée.

D’entrée de jeu, il faut souligner qu’aucune des études recensées dans la Section 3 n’explore les types de prise de décisions (tels que définis à la Section 2.3.6) pouvant être observés lors d’IMT. Toutefois, certaines informations issues de ces études permettent de remettre en question l’hypothèse de Durand et ses collègues (2007; 2012a) selon laquelle le retour au travail serait caractérisé par l’action concertée (réf. à la concertation) des parties prenantes lors du retour au travail (du moins) dans le cadre d’un RTT. Dans les prochaines lignes, l’auteure de la thèse tente d’identifier les éléments en faveur ou non de la présence de concertation entre les parties prenantes aux IMT recensées. Bien qu’il ne s’agisse que d’hypothèses, cette analyse apparaît utile pour guider la mise en place de l’étude de cas (voir le Chapitre 2) et pour discuter des résultats observés. La recension des écrits se divise en quatre parties. La Section 3.1 présente la méthodologie retenue pour la recension. Les résultats sont présentés dans les sections suivantes. Plus précisément, les Sections 3.2, 3.3 et 3.4 présentent respectivement les études quantitatives (c.-à-d. les essai clinique avec répartition aléatoire et groupe témoin et études quasi-expérimentales avec groupe témoin recensés), puis qualitatives (c.-à-d. les études (a) qualitatives aux visées exploratoires ou (b) d’études évaluatives (c.-à-d. qui visent l’évaluation de l’implantation d’un programme ou de l’une de ses composantes) et d’études explicatives recensées), ainsi que les interventions en milieu de travail (IMT) recensées. Dans le cadre de la thèse, ce choix de présenter séparément les études quantitatives et qualitatives semble logique, bien qu’il n’y ait encore aucun consensus entre les experts en recension de la littérature mixte (qui est le type de recension choisi dans le cadre de la thèse, voir la Section 3.1) à savoir jusqu’à quel point les données quantitatives devraient être intégrées avec les données qualitatives (Grant et Booth, 2009). Enfin, la Section 3.5 traite des processus de prise de

décisions se tenant entre les parties prenantes aux IMT dans le but de discuter des types de prise de décisions qui pourraient y être observés.

3.1) Méthodologie de la recension des études

Une recension de la littérature mixte (mixed studies review) est menée. Plus précisément, des Essais Cliniques avec Répartition aléatoire et groupe témoin (ECR) qui évaluent l’efficacité d’IMT en matière de retour au travail27, de même que des études qualitatives portant sur ces IMT sont recensés. Trois recensions des écrits servent de point de départ dans la recherche d’études portant sur les prises de décisions lors d’Interventions en Milieu de Travail (IMT) (Franche et coll., 2005; Palmer et coll., 2012; van Oostrom et Boot, 2013; van Oostrom et coll., 2009). Deux de ces recensions traitent d’études évaluant l’efficacité d’IMT, notamment en matière de retour au travail chez des travailleurs atteints de TMS (Franche et coll., 2005; van Oostrom et Boot, 2013; van Oostrom et coll., 2009). L’autre porte, plus largement, sur l’efficacité d’interventions se déroulant en milieu de travail visant à faciliter le retour au travail de personnes atteintes de TMS (Palmer et coll., 2012). Toutes ces recensions traitent d’études au devis expérimental ou quasi- expérimental portant sur l’efficacité de diverses interventions ou programmes de réadaptation au travail en matière de retour au travail. Les articles qu’ils recensent ne traitent donc pas directement du processus de prise de décisions pouvant se tenir lors d’une IMT. C’est pourquoi, une stratégie combinant la consultation arborescente de la bibliographie des articles retenus et une recherche sur les bases de données Medline, Embase, PsycINFO et CINAHL et « google scholar » est aussi mise en place. Cette recherche est menée à l’aide de mots clés provenant notamment des essais cliniques ayant testé l’efficacité des différentes IMT (p. ex., le nom du programme ou de l’intervention contenant une IMT et le nom des premiers auteurs de l’essai clinique). Pour tenter d’assurer la mise à jour continue des données colligées, des alertes créées sont consultées jusqu’en octobre 2014.

Pour être retenues, les études doivent être écrites en anglais ou en français et :

1. Documenter une IMT, c’est-à-dire une intervention ou un programme de réadaptation au travail, où la participation d’un ou de plusieurs représentant(s) du milieu de travail est requise (au minimum, un représentant de l’employeur et le travailleur) (Anema et coll., 2004);

27 À noter que le devis de la recension de la littérature était initialement prévu pour rendre compte du lien possible entre l’efficacité des IMT et le type ou le processus de prise de décisions s’y tenant. Or, il serait hasardeux de mettre en lien ces deux points, compte tenu (1) du peu d’ECR recensé; (2) du peu d’informations recueillies concernant le processus de prise de décisions; et (3) de la diversité des stratégies d’IMT pouvant être mise en place, selon l’IMT considérée.

2. Comparer l’efficacité d’une intervention ou d’un programme de réadaptation au travail (c.-à-d., comportant une IMT), au traitement usuel chez des individus souffrant de TMS à l’aide d’un devis d’essai clinique avec répartition aléatoire et groupe témoin;

3. Documenter le statut d’emploi ou le nombre de jours d’absence; OU

4. Détailler l’efficacité d’une intervention ou d’un programme recensé (voir les critères 1 à 3), à l’aide d’un devis quasi-expérimental comprenant un groupe contrôle;

OU

5. Détailler le processus de prise de décisions, ou (plus largement) les relations sociales entre les parties prenantes à une intervention ou à un programme recensé (voir les critères 1 à 3) (peu importe le devis de l’étude).

À noter que les études dont les participants sont des travailleurs autonomes ou des travailleurs d’agence de placement temporaire sont exclues. Cela est nécessaire puisqu’une majorité de ces travailleurs n’ont pas (ou n’ont plus) de lien d’emploi au moment de la réadaptation. En conséquence, il semble parfois impossible d’inclure le milieu de travail dès le début de l’intervention ou du programme. De plus, les études évaluant la mise en place d’un guide d’intervention pouvant mener à une IMT sont exclues puisqu’il n’est pas certain que tous les participants à l’intervention ont reçu l’IMT.

3.2) Description des études quantitatives

Les Tableaux 2 et 3 résument les principales caractéristiques des études quantitatives recensées. Plus précisément, onze Essais Cliniques avec Répartition aléatoire et groupe témoin (ECR ou études expérimentales) de même que deux études quasi-expérimentales avec groupe témoin sont recensés. Sept des essais cliniques sont tirés des recensions de Franche et ses collègues (2005) ou de van Oostrom et ses collègues (2009; 2013) (c.-à-d., Anema et coll., 2007; Arnetz, Sjögren, Rydéhn et Meisel, 2003; Bültmann et coll., 2009; Karjalainen et coll., 2003; 2004; Lambeek et coll., 2007; 2010; Loisel et coll., 1996; Loisel et coll., 1997). Deux essais cliniques proviennent de la recension menée par Palmer et ses collègues (2012) (Jensen, Bergström, Ljungquist, Bodin et Nygren, 2001; Jensen, Bergström, Ljungquist et Bodin 2005; Schultz et coll., 2008). Enfin, trois essais cliniques (Loisel et coll., 2008; Shiri et coll., 2011; Viikari-Juntura et coll., 2012) et deux études quasi-expérimentales (Durand et Loisel, 2001a; Rivard et coll., 2011) sont tirés de la stratégie arborescente ou de recherche menée sur différentes bases de données. À noter que la durée d’absence au travail des participants varie entre ces études (voir les Tableaux 2 et 3).

Tableau 2: Caractéristiques des Essais Cliniques avec Répartition aléatoire et groupe témoin (ECR) documentant une intervention de réadaptation au travail

Auteur(s), année-* [pays] N total (n* IMT) Siège du TMS (durée de l’arrêt en semaines)

Représentant des parties prenantes impliquées

Particularité(s)

(le cas échéant) Anema et coll., 2007-1, 2 [Pays-Bas] N=196 (n1= 97) (n2= 27) TMS dos (2-6) 1 : Travailleur, ergonome, superviseur, Md du travail, Md généraliste 2 : Idem à 1 + physiothérapeute Intervention basée sur le programme de Loisel et coll. (1996; 1997-1,2) Arnetz et coll., 2003 [Suède] N= 137 (n= 65) TMS épaules, cou, dos, jambes (non spécifié) Travailleur, agent d’indemnisation, ergothérapeute ou ergonome, employeur Jensen et coll., 2001; 2005-1,2,3 [Suède] N= 214 (n1= 54) (n2= 49) (n3= 63) Affections vertébrales (4-24) 1, 2 et 3 : Travailleur, Md, psychologue, physiothérapeute, gestionnaire et responsable de la

réadaptation dans le milieu de travail Karjalainen et coll., 2003; 2004 [Finlande] N= 164 (n= 51) Lombalgie (4-12) Travailleur, physiatre, physiothérapeute, superviseur, infirmière de l’employeur, Md de l’employeur, Md traitant Loisel et coll., 1996; 1997-1 [Canada] N= 99 (n1= 22) TMS cou, dos (4-12) Travailleur, Md du travail, ergonome, représentant du syndicat et de l’employeur, spécialistes de la santé, parfois collègue(s) et Md traitant Shiri et coll., 2011 [Finlande] N= 173 (n= 89) TMS épaules, bras (0-4) Travailleur, Md, superviseur, physiothérapeute Viikari-Juntura et coll., 2012 [Finlande] N= 63 (n= 32) TMS cou, dos, membres supérieurs et inférieurs (- de 12) Travailleur, Md du travail, superviseur Légende :

*1, 2 ou 3 : Désignent l’une des interventions dont l’efficacité a été documentée dans le cadre d’un essai clinique documentant l’efficacité de plusieurs interventions ou programmes.

Md : Médecin

Tableau 3: Caractéristiques des Essais Cliniques avec Répartition aléatoire et groupe témoin (ECR) ainsi que des études quasi-expérimentales documentant un

programme de réadaptation au travail

Auteur(s), année-* [pays, Devis] N total (n IMT) Siège du TMS (durée de l’arrêt en semaines)

Représentant des parties prenantes impliquées Particularité(s)

(le cas échéant) Bültmann et coll., 2009 [Danemark, ECR] N= 119 (n= 68) TMS épaules, cou, dos, jambes (4 - 12)

Travailleur, équipe interdisciplinaire (Md du travail, physiothérapeute du travail, psychologue, chiropracticien, travailleur social); représentants de parties prenantes du milieu de travail (sans plus de spécification)

Le programme reprend certains éléments de celui de Loisel et coll. (1996; 1997-2) Durand et Loisel, 2001 [Canada, Quasi-exp.] N= 77 (n= 28) Affections vertébrales (+ de 12)

Idem à Loisel et coll., 1996-3 Même échantillon que Loisel et ses collègues (1996-3) Lambeek et coll., 2010 [Pays-Bas, ECR] N= 134 (n= 66) TMS dos (12 - 104 (2ans))

Travailleur, Md, superviseur; équipe multidisciplinaire (Md du travail, ergothérapeute, physiothérapeute, spécialiste médical)

Programme basé sur celui de Loisel et coll. (1996; 1997-1,2) Loisel et coll., 1996; 1997-2 [Canada, ECR] N= 99 (n= 25) TMS cou, dos (4 - 12)

Travailleur, Md du travail, ergonome, représentant du syndicat, de l’employeur, spécialistes de la santé, Md traitant, équipe interdisciplinaire (ergothérapeute, psychologue, md spécialiste de l’appareil

musculosquelettique, kinésithérapeute) + le cas échéant, collègues, représentants du service de SST de

l’entreprise, conseiller en réadaptation Loisel et coll., 1996-3 [Canada, ECR] N= 130 (n= 16) TMS cou, dos (+ de 12)

Travailleur, équipe interdisciplinaire (coordonnateur, ergothérapeute, ergonome, Md, psychologue et kinésiologue), Md traitant, gestionnaires et représentant de l’employeur, conseiller en réadaptation

Loisel et coll., 2008 [Canada, ECR] N= 121 (n= 58) Lombalgie (2- )

Travaillleur (de la construction), conseiller en

réadapation, équipe interdisciplinaire (ergothérapeute, kinésiologue, psychologue, ergonome, médecin du travail), représentant de l’employeur

Le programme reprend certains éléments de celui de Loisel et coll. (1996-3) Programme contenant un RTT Rivard et coll., 2011 [Canada, Quasi-exp.] N= 508 (n= 117) TMS (8 - 52 (1 an))

Idem à Loisel et coll., 1996-3, sauf que l’un des centres n’avait pas de md

Programme basé sur celui de Loisel et coll. (1996-1,3) Programme contenant un RTT Schultz et coll., 2008 [Canada, ECR] N= 72 (n= 35) Affections vertébrales (4 - 10) N.B. À moyen/haut risque d’incapacité

Travailleur, équipe interdisciplinaire (Md, infirmière, conseiller en réadaptation, gestionnaire de cas,

assistants administratifs), employeur, syndicat, avocats, médecin traitant et autres professionnels de la santé Légende :

* 2 ou 3 : Désignent l’un des programmes, dont l’efficacité a été documentée dans le cadre d’un essai clinique documentant l’efficacité de plusieurs interventions ou programmes. ECR : Essai clinique avec répartition aléatoire et groupe témoin

IMT : Intervention en milieu de travail Md : Médecin

Quasi-exp. : Quasi-expérimentale SST : Santé et sécurité au travail TMS : Troubles musculosquelettiques

Certains de ces programmes et interventions sont similaires puisque l’intervention et les programmes documentés par Loisel et ses collègues (1996; 1997) sont répliqués ou repris partiellement par plusieurs autres études. C’est le cas pour, les interventions documentées par Anema et ses collègues (2007-1,2), de même que les programmes documentés par Lambeek (2010), Bültmann (2009), Loisel (2008) ainsi que Rivard (2011) et leurs collègues. À noter que ces derniers programmes, c’est-à-dire ceux documentés par Loisel (1996-3), Rivard (2011) ainsi que Loisel (2008) et leurs collègues, sont ceux qui comprennent une IMT de Retour Thérapeutique au Travail (RTT). Enfin, il faut aussi souligner que l’étude quasi-expérimentale de Durand et Loisel (2001a) porte sur le même échantillon que Loisel et ses collègues (1996-3) et que les participants ont donc suivi le même programme.

3.3) Description des études qualitatives

En guise de rappel, les études qualitatives recensées sont retenues puisqu’elles contiennent de l’information sur les prises de décisions pouvant se tenir dans certains des essais cliniques présentés à la Section 3.2. Il faut toutefois souligner que la recension des écrits n’a pas permis de retracer d’étude qualitative traitant de(s) processus de prise de décisions pour certaines des IMT documentées dans ces essais cliniques (Arnetz et coll., 2003; Jensen et coll., 2001; Karjalainen et coll., 2003; Shiri et coll., 2011; Viikari-Juntra et coll., 2012). Les Tableaux 4 et 5 résument les principales caractéristiques des études qualitatives recensées selon l’essai clinique d’où est issue l’lMT documentée. Plus précisément, les 13 études recensées sont réparties dans le Tableau 3 ou 4, respectivement, selon qu’il s’agit (a) d’études qualitatives aux visées exploratoires ou (b) d’études évaluatives (c.-à-d. qui visent l’évaluation de l’implantation d’un programme ou de l’une de ses composantes) et d’études explicatives (c.-à-d., qui vise à élaborer ou à tester une théorie d’impact d’un programme). Les objectifs, le devis de recherche ainsi que la stratégie employée pour le recueil des données varient entre les études.

Tableau 4: Caractéristiques des études qualitatives exploratoires recensées en fonction des essais cliniques d'où est issu l'IMT qu'elle documente

Étude

d’où est issu l’IMT

Auteurs, année

[pays] Devis/ Objectifs Stratégie de recueil des données Participants

(Précisions) Anema et coll., 2007-1,2; Loisel et coll., 1997-1,2 Anema et coll., 2003 [Pays-Bas] Descriptif/ Décrire le contenu et l’implantation de l’IMT

Questionnaires + Schémas des problèmes et des solutions « ergonomiques »

N= 45 premières IMT mises en place (N.B. les données sont recueillies auprès du travailleur, de l’ergonome et du médecin du travail) Loisel, Gosselin et coll., 2001 [Canada] Descriptif/

Décrire et évaluer l’implantation de l’IMT selon les perceptions des parties prenantes

Questionnaires

N= 37 parties prenantes aux IMT complète (N.B. Parties prenantes = le travailleur, un représentant de l’employeur et du syndicat) Lambeek et coll., 2010 Buijs et coll., 2009 [Pays-Bas] Descriptif/

Explorer les facteurs perçus comme pouvant influencer la l’implantation du programme et son efficacité

Entrevues + Groupes de discussion n= 29 travailleurs (interviewés)

n= 12 intervenants en santé (2 groupes de discussion)

(N.B. Saturation atteinte après 20 entrevues) Loisel et coll., 1996-3 Briand et coll., 2007 [Canada] Cas multiple/ Décrire les activités

thérapeutiques associées à la réussite du retour au travail

Verbatims (des rencontres hebdomadaires d’une équipe interdisciplinaire)

Cas= 8 travailleurs ayant pris part au programme

(Cas retenus à partir de l’échantillon de Loisel et coll., 2004 : sélection basée sur leur représentativité des trajectoires potentielles (voir, Durand et coll., 2008)) Loisel et coll., 1996-3; Loisel et coll., 2008 Durand et coll., 2008 [Canada] Cas multiple/

Relever les trajectoires types de retour au travail

Observations

Cas= 18 travailleurs prenant part au programme

(Cas sélectionnés par convenance à partir de l’échantillon de Loisel et coll., 2004; l’observation concerne les réunions interdisciplinaires hebdomadaires) Loisel et coll.,

2004 [Canada]

Cas multiple/

Étudier les trajectoires de retour au travail

Observations; Entrevues

Cas= 18 trajectoires de travailleurs prenant part au programme

(Cas sélectionnés par convenance à partir de l’échantillon de cas discutés dans le cadre de l’étude de cas unique; L’observation concerne les réunions interdisciplinaires hebdomadaires)

Cas unique/

Explorer le processus de prise de décisions/l’atteinte du consensus dans une équipe réadaptation

Observations; Entrevues Cas= Une équipe interdisciplinaire

(L’observation concerne les réunions interdisciplinaires hebdomadaires à propos de la réadaptation de 22

travailleurs; Entrevue avec le travailleur et le gestionnaire du dossier)

Loisel et coll., 2005

[Canada]

Cas unique/

Explorer les facilitateurs et les obstacles à la collaboration entre les parties prenantes au programme, tels que perçus par l’équipe interdisciplinaire

Observations; Entrevues Cas= Une équipe interdisciplinaire

(L’observation concerne les réunions interdisciplinaires hebdomadaires à propos de la réadaptation de 22 travailleurs; Entrevues avec des membres de l’équipe inter.) Loisel et

coll., 2008 Durand et coll., 2007; 2012b [Canada]

Descriptif/

Évaluer l’implantation du programme selon la perception des travailleurs et les

employeurs

Tableaux de bord*; Dossiers cliniques; Observation de réunions

interdisciplinaires hebdomadaires; Suivi d’indicateurs

N= 29, soit, tous les travailleurs de la construction ayant été référés au programme

(*Pour suivre la progression des sujets dans le programme; Suivi d’indicateurs concernant chaque étape du programme) Légende

1, 2 ou 3 : Désigne l’un des programmes ou interventions, dont l’efficacité a été documentée dans le cadre d’un essai clinique documentant l’efficacité de plusieurs interventions ou programmes.

Tableau 5: Caractéristiques des études qualitatives évaluatives ou explicatives recensées en fonction des essais cliniques d'où est issu l'IMT qu'elle documente

Étude d’où est issu l’IMT Auteurs, année [pays] Devis/

Objectifs Stratégie de recueil des données Participants

(Précisions) Bültmann et coll., 2009 Martinet coll., 2012 [Danemark] Évaluation du processus d’implantation/ Évaluer l’implantation du programme Entrevues + Sondages

n= 86 travailleurs (76, sondés et 10, interviewés) n= 2 équipes multidisciplinaire (interviewées)

n= 3 représentants de l’agence d’indemnisation (interviewés) (N.B. 1- Les entrevues sont réalisées en groupe, sauf pour

les travailleurs;

2- Les travailleurs souffrent de problème de santé mentale depuis 4 à 12 semaines)

Lambeek et coll., 2010 Lambeek et coll., 2009 [Pays bas] Évaluation du processus d’implantation/ Évaluer l’implantation de l’IMT

Questionnaires + Base de données

n= 37 IMT mises en place trois mois après le début du programme

(N.B. les données sont recueillies auprès du travailleur, de son superviseur, du médecin du travail, de l’ergothérapeute et du médecin traitant ayant participé au programme) Loisel et coll., 1996-3 Durand et coll., 2003 [Canada] Développement d’une théorie d’impact de programme (réaliste critique)/ Développer un modèle explicatif du retour au travail dans le cadre d’un programme contenant un RTT

Recension de la littérature + Consultation littérature grise + Entrevues + Discussions de groupe + Données de travailleurs ayant complété le programme

(L’équipe de réadaptation, l’assureur et le coordonnateur du programme ou l’équipe de recherche sont représentés dans les entrevues ou les discussions de groupes; Une analyse rétrospective est menée sur cinq cas de travailleurs ayant complété le programme)

Loisel et

coll., 2008 Durand et coll., 2007; 2012a [Canada] Cas multiple/ Tester la théorie d’impact de Durand et coll. (2003)

Entrevues; Observation des réunions

interdisciplinaires hebdomadaires; Outils de mesure spécifique à chaque variable du modèle explicatif;

Cas= progression de 20 travailleurs prenant part au programme

(Entrevue effectuées avec le travailleur et le gestionnaire de cas clinique à la fin du programme; Évaluation des variables du modèle auprès du travailleur à l’aide de différents outils, au début et à la fin du programme) Rivard et

coll., 2011 Rivard et coll., 2011 [Canada]

Cas multiple/ Évaluer l’implantation du programme

Entrevues; Questionnaires; Observations non participante; Consultation des dossiers cliniques et de la CSST + de documents internes

n= 93 intervenants de la CSST, du RRTQ ou d’équipes interdisciplinaires (interviewés)

n= 55 représentant d’entreprises (questionnaires) (les documents internes sont reliés à l’implantation du programme)

Légende

3 : Désigne l’un des programmes ou interventions, dont l’efficacité a été documentée dans le cadre d’un essai clinique documentant l’efficacité de plusieurs interventions ou programmes.

CSST : Organisme responsable de l’indemnisation des maladies/accidents du travail au Québec

3.4) Description des interventions et des programmes de réadaptation au travail

recensés

Les Tableaux 6 et 7 présentent les stratégies mises en place lors des interventions en milieu de travail (stratégies d’IMT) pour les dix interventions et les sept programmes de réadaptation au travail recensés. Plus précisément, les stratégies d’IMT documentées peuvent être regroupées selon qu’il s’agit d’une stratégie : (a) d’analyse du travail, (b) d’adaptation du travail, (c) de retour progressif au travail et (d) de coordination du retour au travail. Ces stratégies d’IMT peuvent être combinées entre elles ou avec certaines interventions cliniques. Ces dernières peuvent être regroupées selon qu’elles adoptent une approche comportementale, cognitive ou cognitivo-comportementale (Schmouth, Gouin et Truchon, 2013). Certains programmes ou interventions peuvent aussi comprendre une stratégie de coordination des traitements. De plus, il faut souligner que le choix des stratégies d’interventions dans les programmes et les interventions peut s’adapter aux besoins du travailleur en réadaptation et/ou aux exigences de son travail (ces stratégies sont identifiées à l’aide d’un « I » dans les Tableaux 6 et 7). D’autres comprennent les mêmes stratégies d’interventions, peu