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Note: Voir, par exemple, les monographies de N.N Doumnaya ainsi que les ouvrages de plusieurs autres auteurs cités ci-dessus.

Principales approches théoriques pour définir le contenu du nouveau modèle d’université

12 Note: Voir, par exemple, les monographies de N.N Doumnaya ainsi que les ouvrages de plusieurs autres auteurs cités ci-dessus.

les universités se traduit de plus en plus clairement dans les stratégies de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche, et la mise en oeuvre de nouvelles idées dans le cadre des réformes du système d’enseignement supérieur en cours dans les deux pays.

F. Machlup, un économiste autrichien et américain, auteur de l’ouvrage Production et distribution des connaissances aux Etats- Unis, publié en 1962, est considéré comme fondateur de l’économie des connaissances en tant que discipline scientifique. F. Machlup a défini l’économie des connaissances comme « un des secteurs de l’économie nationale dans lequel se fait la production, le traitement et la gestion des connaissances » [63].

Dans le contexte de l’élargissement du secteur des connaissances et d’une croissance économique maximale grâce à la recherche et aux innovations, quand le niveau de connaissances des gens a augmenté, le terme “économie des connaissances” a pris une deuxième signification qui est devenue plus courante aujourd’hui et lie ce terme aux innovations. L’économie des connaissances est définie actuellement comme une nouvelle étape du développement de l’économie post-industrielle et innovante dont les facteurs essentiels sont les connaissances et le capital humain.

Le processus de développement de cette économie est lié à l’augmen- tation de la qualité du capital humain et de la vie, de la production des connaissances, des hautes technologies, des innovations eta services de haute qualité. Le noyau dur de l’économie des connaissances dans le sens le plus large se compose, selon l’avis général de trois domaines essentiels:

1) R&D et innovations,

2) Éducation et enseignement qui contribuent à la formation du capital humain,

3) Technologies de l’information et technologies numériques. Il est de notoriété publique que les systèmes d’évaluation des perfor- mances de l’école secondaire traditionnelle ainsi que de l’enseignement supérieur (en URSS, en Russie, à l’étranger) ont avant tout pris en compte la capacité à transmettre et à maîtriser des connaissances formelles, les bases des disciplines choisies par l’élève (l’étudiant), ainsi que la con-

naissance des règles de résolution de problèmes et des normes. Il est évident que dans différents domaines existent et doivent se transmettre de génération en génération des connaissances, des modèles culturels, des routines accumulés pendant des siècles sans lesquels il serait im- possible d’avancer vers de nouvelles connaissances, découvertes, vers le développement en général 13. En même temps, la croissance continue

des volumes de nouvelles connaissances et d’information, la nécessité d’apprendre des matières de plus en plus compliquées et volumineuses aboutissent à une surcharge considérable pour les étudiants ainsi qu’à des risques de duplication de l’information, de formalisme des profes- seurs, de décalage croissant entre les sciences exactes, humaines et naturelles. Les technologies de l’information et de la communication simplifient l’accès aux flux d’information d’un côté, mais de l’autre côté elles augmentent considérablement la charge des étudiants. Dans ce contexte, l’accent est forcément mis sur le choix optimal des méthodes, formes et moyens d’éducation. L’éducation à différents niveaux apparaît s’appuiyer sur l’apprentissage réussi de disciplines de base à caractère général, puis des disciplines spécialisées ou bien l’approfondissement des connaissances relatives à la profession choisie.

Une autre approche du développement moderne de l’éducation prévoit la transition vers un choix optimal de compétences, qualités, acquis, c’est-à-dire les résultats d’une éducation qui pourra garantir aux élèves des succès futurs. Le contenu de l’éducation devra donc se construire autour de ces résultats, et le niveau de maîtrise des connaissances et la qualité des curricula devront être évalués par rapport à ces résultats.

La connaissance d’informations élémentaires et de règles de réso- lution de problèmes est sans doute importante dans le monde actuel, mais il est encore plus important non seulement de connaître des règles et des normes, mais aussi d’être capable d’agir dans une situation incertaine, de cultiver une pensée créative, la capacité de s’épanouir, l’initiative, la responsabilité, de savoir chercher l’information en dehors

13 Note: Déjà en 1920, V.I. Lénine écrivait pour les unions de la jeunesse : « On ne devient communiste qu’après avoir enrichi sa mémoire par la connaissance de toutes les richess- es élaborées par l’humanité ». V.I. Lénine, Objectifs des unions de la jeunesse, Molodaya Gvardia, 1940, accessible au: http://www.politpros.com/library/13/252/

des règles traditionnelles, de trouver de nouvelles solutions sans sim- plement copier les solutions existantes [65]. Il est également important de générer des solutions non-standardisées, d’utiliser différentes disci- plines, comme par exemple, la physique et la chimie, les sciences exactes et humaines, d’élaborer de nouvelles activités prometteuses et de savoir calculer intelligemment des risques et des incertitudes pour pouvoir élaborer des approches différentes à la résolution des problèmes.

Il est évident que la création des conditions à la formation de spécialistes créatifs se base sur le rejet des formes archaïques d’une éducation qui doit désormais inclure non seulement les connaissances, normes et règles de base, mais aussi des méthodes insolites de recherche de solutions créatives à des problèmes et des risques, ainsi que la trans- mission du savoir-faire nécessaire à l’action dans des situations incer- taines.

On voit bien que la contradiction évidente entre ces deux approches de l’éducation en général ne fait que se renforcer. En même temps, se- lon les experts, en réalité cette contradiction n’est insurmontable qu’en apparence: les modèles culturels serviront toujours de matériel pour atteindre l’objectif de développement des compétences. Le problème principal est de savoir qu’est-ce qui est prioritaire, où est l’objectif le plus important, quels sont les moyens pour l’atteindre? Les réponses à ces questions déterminent le contenu de l’éducation (par exemple, la mise en oeuvre de projets, la capacité d’auto-évaluation, la libre détermina- tion etc.), le matériel didactique (textes, problèmes, exercices, règles etc.) [73], ainsi que le choix de l’approche; ce qui est le plus important, à notre avis, c’est la transition de l’approche des études supérieures par discipline vers une approche qui ne sera pas même interdisciplinaire, mais transdisciplinaire [63].

Compte tenu de ces approches opposées, brièvement présentées plus haut, nous allons passer à l’analyse de la discussion, très vive dans le monde scientifique, sur les nouveaux modèles de l’université moderne, illustrée ici par les positions d’éminents chercheurs français et russes.

2.1.1 Cinq scénarios du développement des universités

jusqu’à 2030 14

E

xaminons d’abord quelques scénarios de l’avenir des universités à l’horizon 2030 qui nous permettront de procéder à une analyse synthétique des perspectives du développement des relations entre les établissements d’enseignement supérieur et le secteur privé compte tenu de l’utilisation de la langue nationale et des langues étrangères au cours des études. Selon ces scénarios, une Université nou- velle peut être représentée par 4 modèles:

– Un réseau international ouvert.

– L’Université au service des régions et des municipalités. – L’université - une nouvelle responsabilité publique.

– L’Université “Enseignement Inc.” (ou une université corporative).

Ces scénarios décrivent notamment:

Différentes perspectives du développement de l’enseignement supérieur à l’horizon 2030.

Les options de coopération entre le secteur privé et les universités. Des outils de réflexion sur l’avenir que les partenaires sociaux doivent prendre en considération.

Scénario 1. L’Université est un réseau international ouvert

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