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Analyse des mecanismes du developpement de la cooperation scientifique et educative entre la France

Les priorités principales de la politique publique moderne dans le domaine de l’enseignement supérieur: “Les universités

CONTEXTE GENERAL ET PERSPECTIVES

20 Note: Dès l’entrée en vigueur de l’Accord (le 13 janvier 16), l’Accord entre les gouverne ments de la Russie et de la France sur la reconnaissance mutuelle des grades universitaires

3.2. Analyse des mecanismes du developpement de la cooperation scientifique et educative entre la France

et la Russie

L

a Russie et la France ont une histoire riche et ancienne du

développement de la coopération scientifique, technique et éducative. Aujourd’hui, les liens russo-français scientifiques et techniques se traduisent par plus de 40 laboratoires communs de recherche dans les domaines les plus prometteurs: mathématiques fondamentales et physique théorique, chimie et catalyse, géologie et géochimie, physique des particules élémentaires, biologie moléculaire et nombre d’autres qui permettent d’envisager sereinement l’avenir de l’humanité, de créer les conditions du développement de l’économie des deux pays et de l’augmentation du niveau de vie de nos citoyens.

Plusieurs de ces structures de recherche communes ont vu le jour grâce au partenariat entre l’Académie russe des sciences, la Fondation russe pour la Recherche fondamentale et des organisations de recherche françaises, avant tout, le Centre national des recherches scientifiques (CNRS). Actuellement, la coopération entre l’Académie russe des sciences et le CNRS concerne 50 thèmes de recherche qui font l’objet d’ajuste- ments permanents compte tenu de la nécessité de résoudre de nou- veaux problèmes scientifiques et pratiques. Un programme de finance- ment des recherches scientifiques, mis en place par la Fondation russe pour la Recherche fondamentale et le CNRS, est également à l’oeuvre. Parmi ses priorités figurent la recherche scientifique dans le domaine des mathématiques, de la physique, de l’astronomie, de la chimie, de l’informatique, de l’ingénierie, de la biologie et des sciences de la Terre. Pendant ces années de coopération, les deux organisations de recherche ont soutenu plus de 555 projets conjoints auxquels ont participé 150 centres russes de recherche scientifique et plus de 2500 chercheurs [97]. Rien qu’en 2015, 30 nouveaux projets ont été lancés et 167 publications scientifiques ont vu le jour.

La France est le troisième plus important partenaire des chercheurs russes en matière de publications scientifiques, dont le nombre ne cesse d’augmenter. En 2015, 3.214 publications communes ont vu le jour dans

des revues figurant dans la base de données Web of Science. 1.856 articles ont été écrits dans le cadre de la recherche sur un équipement qui relève de la mégascience. Environ 85% des articles communs sont préparés en partenariat avec des collectifs de chercheurs du CNRS. Concernant les sujets de ces articles, 37,4% relèvent de la physique et de l’astronomie, 9,6% des sciences des matériaux, 7,9% des sciences de l’ingénierie, 7,3% de la chimie, 5,7% de la médecine, 5,4% des mathématiques, 4,9% de la biochimie et de la génétique, et 2,4% des sciences agricoles.

Comme nous l’avons déjà constaté, la coopération entre la Russie et la France dans le domaine de l’éducation se développe aussi de manière fructueuse. Ainsi, un accord intergouvernemental a été signé sur la reconnaissance mutuelle des diplômes, des qualifications et des grades scientifiques visant à lever les barrières lors de la mise en oeuvre de programmes éducatifs communs et à contribuer au renforcement de la coopération scientifique et éducative, ainsi qu’au développement des échanges universitaires et scientifiques.

La politique de la France dans le domaine du développement de la coopération scientifique et technique internationale vise d’un côté à renforcer le développement ultérieur des liens et des projets interna- tionaux communs qui existent déjà, et d’un autre côté, à stimuler le lancement et le développement de nouvelles initiatives de recherche sur les axes prioritaires du développement du pays.

La coopération scientifique et technique internationale se développe dans le cadre d’accords de coopération bilatéraux et multilatéraux, conclus par la France avec d’autres Etats, différentes fondations, des in- stituts de recherche et des universités. La France conclut des accords bi- latéraux de coopération scientifique et technique avec ses partenaires les plus importants, et ces accords sont ensuite mis en oeuvre à l’aide de com- ités ou commissions intergouvernementaux communs au sein desquelles le ministère français des Affaires étrangères et européennes représente les intérêts du pays.

Par ailleurs, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche conclut des accords spécifiques de coopération dans des domaines thématiques particuliers comme, par exemple, le développe- ment de la mobilité académique.

Dans ce cadre, afin de stimuler la coopération dans les domaines thématiques prioritaires, des concours de financement pour des pro- jets de recherche internationaux sont organisés. Les recherches sont essentiellement effectuées par des laboratoires scientifiques français dans le cadre d’alliances de recherche internationales ou d’importants programmes de recherche internationaux.

En outre, les organismes suivants servent d’instrument supplémen- taire de développement de la coopération entre les organisations de re- cherche françaises et leurs partenaires étrangers:

• Laboratoires virtuels internationaux. Parmi eux figurent des laboratoires internationaux ou européens associés au CNRS et à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (l’INSERM), les équipes associées à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (l’INRIA) et d’autres;

• Laboratoires conjoints qui peuvent se trouver également en dehors de la France. Par exemple, les laboratoires conjoints internationaux de l’Institut de recherche pour le développe- ment (IRD), le Réseau des Instituts Pasteur, les unités de recherche du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD); les unités INSERM 21;

• Réseaux de recherche.

Le modèle russe de coopération internationale scientifique et tech- nique ressemble beaucoup à celui de la France. On peut constater une dynamique positive de la coopération russo-européenne tout comme de la coopération franco-russe. Le développement des liens scientifiques et techniques entre la Russie et la France est notamment favorisé par la similitude des objectifs fixées par les autorités russes et françaises pour les chercheurs. Par exemple, le programme d’Etat russe “Développement

21 Note: les unités mixtes de recherche comprennent une ou plusieurs équipes coordonnées

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