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Analyse de la cooperation franco-russe dans le domaine des sciences, de l’enseignement superieur et

Les priorités principales de la politique publique moderne dans le domaine de l’enseignement supérieur: “Les universités

CONTEXTE GENERAL ET PERSPECTIVES

3.1. Analyse de la cooperation franco-russe dans le domaine des sciences, de l’enseignement superieur et

de la recherche au niveau interministeriel

L

es relations franco-russes sont un facteur important de la politique mondiale et européenne; elles contribuent à la stabilité de l’Eu- rope et du monde entier. Leurs origines sont très anciennes. Les relations entre nos deux pays sont stables depuis le XVIII siècle. C’est pourquoi nous pouvons dire aujourd’hui avec toute certitude que la Rus- sie et la France sont unies depuis déjà 300 ans par des liens de coopéra- tion très forts [88].

Le dialogue franco-russe dans le domaine de la recherche et de l’éducation a aussi une longue histoire. La France est le troisième partenaire de la Russie pour la coopération scientifique internation- ale dans le domaine des mathématiques, des sciences humaines et sociales, de l’industrie de l’espace [89]. Chaque année plusieurs milliers d’étudiants font le choix de la mobilité académique entre la Russie et la France, ce qui témoigne d’un niveau de confiance mutuelle élevé des communautés universitaires.

Le document fondamental qui sert de base pour les relations entre les deux Etats, y compris dans le domaine de l’éducation et de la coopéra- tion scientifique et technique, est l’Accord entre le Gouvernement de la Fédération de Russie et le Gouvernement de la République française sur la coopération culturelle du 6 février 1992 (nommé ci-après “Accord”) [90]. Cet Accord a confirmé et formalisé l’aspiration des deux pays au développement “de nouvelles relations d’entente basées sur la confiance,

la solidarité et la coopération”.

La coopération intergouvernementale entre la Russie et la France dans le domaine de l’éducation vise à développer une base institutionnelle de coopération des deux Etats dans ce domaine. Un travail actif d’adap- tation des standards nationaux et internationaux dans le domaine de l’enseignement supérieur et des sciences est en cours, y compris dans le cadre de la coopération avec l’UNESCO et l’Organisation de coopéra- tion et de développement économiques (OCDE), ainsi que la reconnais- sance du contrôle de la qualité des enseignements, l’harmonisation de la législation concernant la durée des études et la reconnaissance des résultats à différents niveaux, etc. Une des illustrations les plus marquantes de la coopération intergouvernementale des deux pays dans ce domaine est la signature le 29 juin 2015 de l’Accord entre le Gouvernement de la Fédération de Russie et le Gouvernement de la République française sur la reconnaissance réciproque des études, des qualifications et des grades universitaires. Cet Accord a été préparé en conformité avec la Convention sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur dans la région européenne du 11 avril 1997 et la Loi fédérale “De l’éducation en Fédération de Russie” [91]. L’Accord réglemente la reconnaissance réciproque des études, des qualifications et des grades universitaires obtenus dans les établissements d’enseigne- ment supérieur et de la recherche russes et français afin de garantir à leurs détenteurs l’accès aux études dans les pays européens. L’Accord établit également l’équivalence des niveaux d’éducation et des grades universitaires en Russie et en France.

Sont reconnus comparables:

– L’enseignement professionnel secondaire (après l’enseigne- ment secondaire général) attesté par le diplôme d’enseignement professionnel secondaire obtenu en Fédération de Russie et l’enseignement supérieur court en République française attesté par le diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS) ou le Diplôme universitaire de technologie (DUT) obtenus en République française;

– Les études supérieures attestées par le diplôme de bakalavr obtenu en Fédération de Russie et les études supérieures

attestées par le diplôme de licence obtenu en République française; – Les études supérieures terminées avec succès à l’issue de la

1ère année de maguistratoura en Fédération de Russie et les

études supérieures terminées avec succès à l’issue

de la 1ère année de Master en République française;

– Les études supérieures attestées par le diplôme de spetsialist ou par le diplôme de maguistr obtenu en Fédération de Russie et les études supérieures attestées par le diplôme de master ou par le titre d’”ingénieur diplômé”, obtenu en République française; – Le grade de Kandidat naouk figurant dans le système national de certification scientifique délivré en Fédération de Russie et le

grade de Docteur délivré en République française 20.

Cette décision permet de mettre en place des procédures simplifiées de reconnaissance réciproque des études, et des qualifications et grades universitaires obtenus dans les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche en Russie et en France, ce qui permet d’attirer en Rus- sie des spécialistes hautement qualifiés qui ont fait leurs études dans les centres français d’enseignement et de recherche les plus connus [89].

Aujourd’hui, au moins une université française sur trois a un parte- naire en Russie. Ceci est devenu possible grâce à des centaines d’accords au niveau Master qui permettent d’organiser l’échange d’étudiants. Les universités les plus prestigieuses des deux pays sont liées par des programmes d’études conjoints [88]. Il faut y ajouter également une coopération active dans le domaine des échanges des avancées scienti- fiques et pratiques qui vise à améliorer le contenu des études, des curricula et des programmes, ainsi qu’à intégrer les nouvelles technologies dans le processus des études.

A l’heure actuelle, quelques centaines de citoyens français font leurs études dans les universités russes, y compris grâce à des financements prévus dans le budget de la Fédération de Russie. La partie française uti- lise généralement son quota pour la formation continue de ses professeurs de russe dans le cadre de stages de courte et moyenne durée.

20 Note: Dès l’entrée en vigueur de l’Accord (le 13 janvier 2016), l’Accord entre les gouverne-

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