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Evaluation des universites-reseaux dans l’union europeenne et le monde

Facteurs et indicateurs principaux de l’internationalisation de l’enseignement supérieur dans

1.4. Evaluation des universites-reseaux dans l’union europeenne et le monde

L

a coopération entre les universités à travers la création de réseaux est devenue une des formes les plus prometteuses et innovantes de l’action commune. Elle est en grande partie conditionnée par des contradictions provoquées d’un côté par la décentralisation de la gestion du système d’enseignement en général et la régionalisation des universités, et d’un autre côté par la mondialisation du marché des services éducatifs, le renforcement de l’activité internationale dans le contexte d’une con- currence de plus en plus acharnée sur le marché des services éducatifs.

Selon les approches globales communes à la création d’universitésré- seaux, celles-ci doivent répondre aux défis de la mondialisation, c’est- àdire, être en phase avec les indicateurs-clés des classements mondiaux, et en même temps poursuivre les objectifs de la politique de régionalisa- tion: l’université joue le rôle de force motrice essentielle dans la région, crée l’infrastructure pour le développement régional et augmente la capacité des investissements pour le développement de la recherche et des projets innovants. Les universités qui sont à la hauteur de ces défis sont définies comme “glocales” (global+local – “glocal”) [46].

Les experts définissent le réseau comme un ensemble d’institutions d’éducation qui ont des objectifs communs, les ressources pour les atteindre et les mécanismes de la coopération en réseau. Une des caractéristiques du réseau, c’est la nature différenciée de l’interaction entre différents types et formes d’institutions parmi lesquelles on peut citer non seulement les institutions d’éducation, mais aussi les institutions de formation continue, les instituts de recherche, les associ- ations d’établissements d’enseignement supérieur, etc. [47].

Les économistes ont identifié les principes de base suivants relatifs au fonctionnement des réseaux:

1) Objectif commun à long terme qui ne peut pas être atteint à 100% hors de la coopération en réseau par ses membres isolés; 2) Caractère volontaire des relations qui garantit la flexibilité et l’ouverture dans la structure des réseaux;

3) Interdépendance des partenaires qui ont la possibilité d’atteindre leurs propres objectifs et ceux de l’organisation

en obtenant grâce à la participation au processus d’intégration certains gains, mais qui doivent en même temps assumer la responsabilité de la réalisation de l’objectif final des structures-réseaux. Les partenaires au sein du réseau sont interdépendants, les unités juridiquement autonomes sont de fait très étroitement liées, “soudées” entre elles et exercent une

influence mutuelle;

4) Pluralité des leaders qui permet de garantir la résistance et l’élasticité du réseau;

5) Pluralité des niveaux d’interaction, car chaque membre de la structure-réseau peut contacter directement chaque partenaire qui fait partie de cette entité-réseau [47].

La condition principale de la réussite de cette interaction en ré- seau entre les universités est la signature d’un accord de partenariat qui confirme les objectifs et les lignes d’action concertés pour le long terme et reflète la procédure d’interaction de ses parties, les domaines prioritaires de l’interaction ainsi que les conditions financières.

Ainsi, l’université-réseau, c’est la mise en commun des ressources éducatives, scientifiques, financières, etc. des universités pour atteindre des objectifs communs dans le domaine des études supérieures et pos- tuniversitaires. Cette mise en commun prend d’habitude la forme d’un consortium d’universités-leaders dans différents pays sans création de personne morale. Mais ce groupement des universités de différents pays peut aussi être mis en place avec la création d’une personne morale.

Le modèle des réseaux a surtout été populaire parmi les universi- tés occidentales au début des années 2000. Les experts identifient les raisons de cette hausse de popularité ainsi:

– développement dynamique du contexte extérieur et nécessité de l’adaptation rapide des universités à ces changements; – accroissement de la coopération internationale des universités parallèlement au renforcement de la concurrence au niveau

international;

– manque d’efficacité des formes existantes de la coopération quand il s’agit des problèmes complexes de la coopération internationale dans le domaine de l’éducation et de recherche;

– développement des technologies informatiques de réseaux et

des réseaux mondiaux de communications [47].

Selon les experts, les avantages de l’utilisation de structures en forme de réseaux sont les suivants:

– Capacité d’adaptation aux circonstances, réaction rapide aux changements de la conjoncture du marché;

– Concentration d’activité des acteurs du réseau sur leurs compétencesclés et processus uniques;

– Réduction et optimisation considérable des coûts;

– Pas de duplication des mêmes fonctions par les membres du réseau;

– Possibilité d’inviter des partenaires compétents avec des ressources nécessaires aux activités communes dans le cadre

de la mise en oeuvre des projets;

– Mécanisme efficace d’échange d’information entre les membres du réseau, réplication des meilleures pratiques.

En même temps il faut dire que l’approche basée sur les réseaux permet de garantir un fonctionnement efficace du système économique et social ainsi que de celui de chacun de ses éléments [46].

Actuellement, les universités du monde entier créent différentes formes de réseaux avec des interactions qui permettent d’obtenir des résultats particuliers et cumulés dans les domaines de l’information, des ressources, du temps, de la gestion, de l’économie, de la société et d’avoir des effets cumulatifs grâce à la combinaison de tous ces résultats [48].

Il faut tenir compte du fait que les formes organisationnelles en réseau ne sont pas des structures hiérarchiques; elles se construisent sur des princ- ipes de gestion de projets, ce qui suppose une multiplicité de leaders ou bien un leadership déconcentré. Ceci permet également d’utiliser de nouvelles formes d’organisation pour la répartition des fonctions et des centres de responsabilités. Dans les réseaux, les gestionnaires ont plutôt des fonctions de coordination et de direction et non pas des fonctions administratives. L’approche de la gestion évolue aussi: la gestion du développement orientée vers la correction des déviations cède la place à la gestion orientée vers les résultats (feedback positif) quand les résultat positifs encouragent à pour- suivre le travail pour obtenir des résultats encore plus performants. [48].

La base législative du fonctionnement des structures en réseau

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