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Evolution du marché cimentier au Maroc

Dans le document Ciments de l’Atlas SA (Page 94-97)

Partie IV. ACTIVITE DE CIMAT

VI. Panorama du secteur cimentier national

VI.4. Evolution du marché cimentier au Maroc

La consommation étant l’indicateur de référence de l’Association Professionnelle des Cimentiers et les stocks de produits finis étant très minimes chez les opérateurs du secteur, les indicateurs présentées dans cette partie correspondront aux ventes nationales de ciment qui demeurent quasi - équivalentes à la production nationale de ciment.

VI.4.1. Evolution des ventes de ciment

Sur la période 2009-2011, les ventes de ciment au Maroc marquent une croissance annuelle moyenne de 5,4%

pour s’établir à 16,1 millions de tonnes à fin 2011 (vs 14,5 millions de tonnes en 2009). Ces dernières évoluent comme suit :

Figure 8. Evolution des ventes de ciment entre 2009 et 2011 (en Kt)

Source : Association Professionnelle des Cimentiers

Entre 2009 et 2010, les tonnages de ciment vendus au niveau national affichent une quasi-stagnation (+0,4%), principalement en raison de l’effet combiné de :

La baisse de la production globale de logements sur la période (-12,7%). Cette dernière étant affectée par (i) l’arrêt en 2009 des mesures incitatives mises en place par l’Etat relatives aux logements sociaux, (ii) le ralentissement du rythme des investissements immobiliers des MRE suite à la crise économique internationale et (iii) les intempéries observées au 1er trimestre 2010 causant la suspension des constructions ;

Le ralentissement de la croissance des constructions en infrastructures (hôtelières notamment) sur la période étudiée.

14 519 14 571

16 130

2009 2010 2011

TCAM 09-11= 5,4%

En 2011, les ventes de ciment enregistrent un taux de croissance significatif s’établissant à 10,7% et portant les ventes de 14,6 Mt en 2010 à 16,1 Mt en 2011. Cette évolution s’explique par l’effet combiné des facteurs suivants :

La relance de l’habitat social suite aux mesures fiscales incitatives instaurées par la Loi de Finances 2010.

Les mises en chantier progressent ainsi de 26,4% pour s’établir à 474 000 unités en 2011 et la production de logements s’accroît de 21,7% pour atteindre 275 508 logements achevés en 2011 ;

La hausse des investissements dans le secteur du BTP et infrastructures27.

L’évolution des ventes de ciment demeure fortement corrélée au dynamisme du secteur du BTP. En effet, unique débouché du secteur cimentier, le secteur du BTP exerce un effet d’entraînement positif sur le secteur cimentier comme le montre le graphique suivant pour la période 2008 - 2010 :

Figure 9. Croissance comparée du secteur cimentier au dynamisme du secteur du BTP entre 2008-2010

Source : Association Professionnelle des Cimentiers et Ministère de l’Habitat, l’Urbanisme et l’Aménagement de l’Espace

VI.4.2. Répartition du marché national de ciment par type de clientèle

Selon l’Association Professionnelle des Cimentiers, le marché du ciment est segmenté comme suit : Figure 10. Répartition du marché national de ciment par type de clientèle en 201128

Source : Association Professionnelle des Cimentiers

27 Source : Association Professionnelle des Cimentiers.

28 Source : Site : Association Professionnelle des Cimentiers 14,0

14,5 14,6

111 663 113 644

120 906

2008 2009 2010

Ventes du ciment en millions de t FBCF BTP en MMAD

80%

14%

6%

Logement Travaux publics

Bâtiments non résidentiels

La segmentation du marché marocain par catégorie de clientèle diffère d’une région à une autre. Toutefois, le marché du logement demeure le segment cible dominant au Maroc, avec une consommation allant jusqu'à 80% de la demande nationale.

VI.4.3. Dynamiques et caractéristiques du secteur du logement sur la période 2008-2010 : Evolution et caractéristiques du secteur de l’habitat

Le marché de l’habitat affiche un dynamisme caractérisé par la hausse de la production de l’habitat social et résidentiel comme l’indique le graphique suivant sur la période 2004-2011 :

Figure 11. Evolution des mises en chantier et de la production de logements entre 2004 et 2011

Source : Association Professionnelle des Cimentiers et Ministère de l’Habitat, l’Urbanisme et l’Aménagement de l’Espace

La production de logements au Maroc affiche une croissance annuelle moyenne de 11,5% sur la période 2004-2011 passant de 128 000 unités produites en 2004 à 275 508 en 2011. Par ailleurs, les mises en chantiers progressent considérablement sur la période pour s’établir à 473 894 unités (vs 218 000 unités en 2004).

Cette évolution s’explique essentiellement par les facteurs suivants :

L’urbanisation et l’accroissement de l’exode rural ;

La croissance démographique enregistrée par le Maroc durant ces dernières années ;

La lutte contre l’habitat insalubre à travers l’accroissement de l’offre de logements sociaux ;

La facilitation de l’accès aux crédits immobiliers.

Cette dynamique est soutenue par une politique volontariste de la part de l’Etat visant à lutter contre l’habitat insalubre et promouvoir le logement social. Ainsi, plusieurs mesures ont été mises en place dans ce cadre, incluant notamment :

Le lancement de plusieurs programmes de construction de logements sociaux, combiné à une mobilisation de fonds financiers (à travers notamment le Fonds de Solidarité Habitat et le Fonds Hassan II) ;

Le lancement du Programme « villes sans bidonvilles » visant à éradiquer le logement insalubre. A ce jour, ledit programme a permis d’éradiquer le logement insalubre dans plus de 30 villes et a aidé à la ménages (notamment le versement par l’Etat du montant de la TVA sur les logements sociaux permettant de réduire le prix effectif du bien29) ;

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Mises en chantier (en milliers d'unités) Production globale de logement (en milliers d'unités)

La mobilisation d’une réserve foncière publique de 3 853 hectares située dans 32 villes à travers 10 régions du Royaume destinée principalement à la construction de logements sociaux30 ;

La mise en place d’un cadre fiscal incitatif à travers des exonérations et autres avantages fiscaux offerts aux promoteurs immobiliers actifs dans la production de logements sociaux31 ;

La réforme des institutions publiques locales et régionales afin de les doter des moyens leur permettant d’opérer le suivi des réalisations en termes de logements sociaux et de lutte contre l’habitat insalubre.

Le marché de l’habitat au Maroc se caractérise toutefois par un déséquilibre entre l’offre et la demande en raison des différentes contraintes entravant son développement. Ainsi, la production de logements demeure insuffisante pour couvrir la demande induite par :

Le déficit structurel estimé à 840 000 logements32 ;

Les besoins additionnels découlant de la croissance démographique et l’urbanisation.

Dans ce contexte, le logement social affiche un fort potentiel de croissance soutenu par les mesures incitatives mises en place par l’Etat.

Contraintes du développement du secteur de l’habitat

Face au déficit de logements présenté ci-dessus, le développement d’une offre en logements abondante et diversifiée a été entravée par un ensemble de contraintes telles que :

La faiblesse de l’offre foncière mobilisable en particulier à l’intérieur des périmètres urbains, entraînant une hausse significative des prix ;

Un retard dans la promulgation des schémas urbains ;

Un secteur locatif peu dynamique ;

Une offre insuffisante par rapport aux besoins des tranches sociales défavorisées.

Dans le document Ciments de l’Atlas SA (Page 94-97)