• Aucun résultat trouvé

Evolution du marché cimentier en Afrique

Dans le document Ciments de l’Atlas SA (Page 84-87)

Partie IV. ACTIVITE DE CIMAT

V. Secteur d’activité de CIMAT

V.2. Evolution du marché cimentier en Afrique

V.2.1. Evolution de la production et la consommation de ciment en Afrique

Le graphique suivant présente l’évolution de la production et de la consommation de ciment en Afrique sur la période 2008-2010 :

Figure 5. Evolution de la consommation et production de ciment en Afrique entre 2008 et 2010 (en Mt)

Source : Cembureau et Note de recherche « L’Afrique » de BMCE Capital

Durant les dernières années, Le secteur cimentier africain demeure soutenu par un fort développement économique et une importante croissance démographique qui se traduit par la progression des besoins en matière de logements.

Par ailleurs, l’accroissement de la demande de ciment en Afrique est également stimulé par l’émergence des programmes de développement des infrastructures de base, généralement initiés dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Nord (notamment au Nigéria, au Cameroun et au Maroc) et visant à accompagner leur développement socioéconomique.

Dans ce contexte, la production de ciment en Afrique enregistre une croissance annuelle moyenne de 9,1% sur la période 2008-2010 pour s’établir à 158 millions de tonnes en 2010 (vs 133 millions de tonnes en 2008).

Toutefois, l’accroissement continu de la demande de ciment en Afrique nécessite le recours à l’importation afin de combler le déficit des capacités de production20 mises en place (estimé à environ 35 millions de tonnes). Ces importations sont notamment réalisées auprès de la Chine, la Turquie et plus récemment l’Espagne et le Maroc et s’établissent à 25 millions de tonnes en moyenne sur la période 2008-2010.

20 Les capacités théoriques installées s’élèvent à 177 Mt en clinker et ciment en 2010.

133 138 158

22 32

155 21

170 179

2008 2009 2010

Production (en Mt) Importations (en Mt)

Consommation

En outre, selon la Société Financière Internationale (SFI), le recours à l’importation de ciment par les pays africains devrait perdurer et le taux de croissance annuel moyen de la demande en Afrique subsaharienne serait estimé à 7,8% sur la période 2009-201421. Par conséquent, ce contexte représente une réelle opportunité d’implantation pour les opérateurs cimentiers mondiaux.

En effet, la nature particulière de la géologie de l’Afrique subsaharienne (absence de calcaire dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, ou présence de calcaire de mauvaise qualité - calcaire phosphaté notamment au Togo) empêche l’implantation de cimenteries à cycle complet, obligeant ainsi les grands opérateurs internationaux (tels que Heidelberg Cement et Lafarge) à importer du clinker et à utiliser localement des broyeurs (capacités estimées de l’ordre de 17 Mt5).

V.2.2. Benchmarks de consommation dans les principaux marchés Africains

La consommation de ciment dans les six principaux pays africains en 2010 se présente comme suit : Figure 6. Consommation de ciment dans les six principaux pays africains en 2010 (en Mt)

Source : Notes de Recherche « L’Afrique » de BMCE Capital et Cement de Jefferies

En 2010, la consommation de ciment en Afrique est dominée à 66% par six principaux marchés : l’Egypte (se situant en première position avec une consommation de 49 Mt), l’Algérie (19 Mt), le Nigéria (16 Mt), le Maroc (16 Mt), l’Afrique du Sud (12 Mt) et la Tunisie (6 Mt). Ces derniers totalisent une consommation de 118 millions de tonnes (vs 179 Mt pour le continent africain).

Par ailleurs, à l’exception de l’Afrique du Sud, tous les pays d’Afrique Subsaharienne sont structurellement importateurs de ciment, en particulier les pays de l’Afrique de l’Ouest (9 Mt pour le Nigéria, 1 Mt pour le Cameroun, 1 Mt pour le Ghana, 1 Mt pour le Togo et 1 Mt pour la Côte d’Ivoire) et certains pays du sud de l’Afrique (avec plus de 4 Mt pour l’Angola). Ces importations proviennent principalement de la Chine (5 à 6 Mt), la Turquie (pays fortement excédentaire avec 2 à 2,5 Mt d’exportations), et plus récemment l’Espagne, qui affiche un excédent de production de 20 Mt qu’elle exporte en partie, profitant de son avantage compétitif en terme de proximité géographique.

En 2010, l’Algérie est marquée par une pénurie de ciment contraignant le pays à reprendre les importations.

Cette situation est notamment causée par l’accélération de la croissance de la demande, combinée à certaines difficultés au niveau de l’offre (incidents de production, stockage excessif en vue de la spéculation, notamment en Oranie).

En Tunisie, second principal marché en terme de consommation de ciment par habitant en 2010, la demande enregistre au cours des trois dernières années une accélération supérieure à celle de la production. Cette situation aurait engendré la baisse des exportations (notamment vers les marchés algérien et lybien), ainsi que le lancement de programmes d’extension de capacités dans la majorité des cimenteries tunisiennes.

21 Source : Note de recherche « L’Afrique » réalisée par BMCE Capital Bourse en novembre 2011.

49

La consommation de ciment par habitant dans les cinq principaux marchés africains en 2010 se présente comme suit :

Figure 7. Consommations per capita en 2010 (Kg/Hab)

Source : Notes de Recherche » L’Afrique » de BMCE Capital et Cement de Jefferies, sites de la Banque Mondiale et l’APC

Sur la base de la consommation par habitant en 2010, l’Egypte se positionne en première place avec 631 Kg/hab, suivie de la Tunisie (578 Kg/hab) puis l’Algérie (533 Kg/hab). Le Maroc quant à lui se situe en quatrième position avec une consommation per capita en 2010 s’élevant à 462 Kg/hab.

V.2.3. Principaux opérateurs de ciment en Afrique

Le secteur cimentier africain est dominé par les leaders internationaux, notamment Lafarge, Holcim, Cemex, Heidelberg Cement, Italcementi ainsi que le groupe nigérian, Dangote.

Les groupes Lafarge et Dangote consolident près de 78 millions de tonnes de capacité de production (47 Mt pour Lafarge et 31 pour Dangote22) et représentent, de ce fait, les deux principaux producteurs du continent africain.

Répondant aux besoins accrus en infrastructures, à un déficit de logements à combler ainsi qu’a la progression soutenue du taux d’urbanisation, le secteur cimentier africain devrait afficher une croissance annuelle moyenne de 8,7% sur la période 2010-2014 en développant des capacités de production à l’horizon 201523. Dans ce cadre, des projets de construction d’unités de broyage de ciment en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry au Cameroun et au Gabon sont lancés par M. Anas Sefrioui. La construction de centres de broyage dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest est à l’étude.

22 Source : Note de recherche « L’Afrique » de BMCE Capital.

23 Source : Note de Recherche » L’Afrique » de BMCE Capital.

99

180 238

462 533

578 631

Nigéria Afrique Afrique du Sud Maroc Algérie Tunisie Egypte

V.3. Caractéristiques du secteur mondial du ciment

Dans le document Ciments de l’Atlas SA (Page 84-87)