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Evaluation sommaire de la politique énergétique

Chapitre IV : La Politique Energétique Nationale

3. Evaluation et Perspectives de la Politique Energétique Nationale Après avoir exposé les principes directeurs qui régissent la politique énergétique

3.1. Evaluation sommaire de la politique énergétique

Les hydrocarbures occupent une place prépondérante dans l’économie Algérienne. Ils ont joué et continuent à le faire, un rôle primordial dans :

- L’élargissement des capacités financières d’accumulation pour financer le développement économique et social.

- La disponibilité à long terme des ressources énergétiques pour satisfaire les besoins nationaux.

- La fourniture des matières gazochimiques

des ressources et une plus gra La part des hydrocarbures dans l

dans les années 197070est respectivement pas

45,9 % en 200672. Cette tendance lourde apparait nettement dans la ventilation sectorielle du PIB, qui confirme le poids écrasant des hydrocarbures, alors que la contribution de

l’agriculture (7,8 %) et celle de

Graphe 11 : Ventilation sectorielle du PIB en 2006 (en pourcentage)

Source : BAfD/OCDE (2008)

70 MEKIDECH.M: « Vue d’ensemble et rôle du secteur des hydrocarbures dans la stratégie de développement de l’Algérie : Défie et enjeux

25/11/1996.

71CHATELUS.M, OP.CIT

72BAFD/OCDE (2008), « Perspectives économiques de l’Algérie 13.40%

20.10%

8.00%

La fourniture des matières premières aux installations chimiques et gazochimiques existantes ou à venir pour une meilleure valorisation

es ressources et une plus grande intégration de l’appareil industriel. La part des hydrocarbures dans le PIB (Produit Intérieur Brut) qui s’élevait à 16 %

est respectivement passée à 21 % en 1993; 30% en 1997

. Cette tendance lourde apparait nettement dans la ventilation sectorielle du PIB, qui confirme le poids écrasant des hydrocarbures, alors que la contribution de

l’agriculture (7,8 %) et celle de l’industrie (5 %) demeurent faibles, voire marginales.

: Ventilation sectorielle du PIB en 2006 (en pourcentage)

: BAfD/OCDE (2008)

Vue d’ensemble et rôle du secteur des hydrocarbures dans la stratégie de : Défie et enjeux », SYMPOSIUM du comité Algérien de l’énergie, Alger,

Perspectives économiques de l’Algérie » 45.90% 7.60% 5.00% Hydrocarbures Agriculture Autres services Services BTP

Industrie hors hydrocarbures aux installations chimiques et existantes ou à venir pour une meilleure valorisation

de intégration de l’appareil industriel. t Intérieur Brut) qui s’élevait à 16 % sée à 21 % en 1993; 30% en 199771et a atteint . Cette tendance lourde apparait nettement dans la ventilation sectorielle du PIB, qui confirme le poids écrasant des hydrocarbures, alors que la contribution de

l’industrie (5 %) demeurent faibles, voire marginales.

: Ventilation sectorielle du PIB en 2006 (en pourcentage)

Vue d’ensemble et rôle du secteur des hydrocarbures dans la stratégie de omité Algérien de l’énergie, Alger,

Hydrocarbures Agriculture Autres services Services BTP

Quant aux recettes provenant des exportations des hydrocarbures, elles ont représenté entre 1974 et 1979, 90% des recettes globales73. Ce niveau a progressé à 97 % en 1995 et tourne depuis le début de la décennie 2000 autour de 98%74, marquant ainsi durablement la dépendance de l’économie à l’égard des revenus du pétrole et du gaz.

Enfin les ressources budgétaires restent, elles aussi, largement tributaires de la fiscalité pétrolière dont le poids a atteint en 2007 plus de 78 % des recettes totales75, ce qui conforte le pays dans l’image d’une économie de rente.

En matière de production et réserves d’hydrocarbures, l’Algérie occupe une place très modeste. Selon les évaluations les plus récentes76 , le pays détient des réserves prouvées de pétrole d’un montant de 12,2 milliards de barils (1,5 milliards de tonnes), soit 0,96% des réserves mondiales.

En 1988, ces réserves étaient de 9,2 milliards de barils et sont passés à 11,3 milliards de baril en 1998, ce qui indique que des découvertes significatives ont été réalisées en l’espace de deux décennies.

Au rythme actuel d’extraction77, le ratio réserves prouvées sur production plafonne à 16,7 ans, c'est-à-dire l’espérance de vie attribuée à l’exploitation des gisements78. Un accroissement sensible des réserves prouvées est très probable, compte tenu des

73 MEKIDECH.M, Op. Cit.

74KHELLIL.C (Ancien ministre de l’énergie): “L’Algérie, l’énergie, l’avenir”, M.E.M, 2007.

75BAFD/OCDE, Op. Cit.

76 BP Statistical Review of World Energy , Juin 2008

77Le rythme actuel d’extraction du pétrole brut est de 1,5 millions de barils par jour ou 75 millions de tonnes par an, selon KRISSAT Abdelaziz (ex PDG de l’ENTP), El Watan du 16/01/2009 : « Hydrocarbures et développement durable, préserver l’avenir »

développements positifs enregistrés depuis l’entrée en application de la nouvelle législation de 1991 permettant aux compagnies étrangères d’intervenir dans l’amont pétrolier et gazier.

Le nombre de découvertes réalisées est passé de 10 en 1997 à 20 en 2007, soit une augmentation de 100% de réserves nouvelles79. La contribution de la SONATRACH à ce succès dans l’exploration est régulièrement confirmée. En 2007, sur 20 découvertes, 8 ont été faites en efforts propres et 12 en association80.

Entre 1991 et 1998, 103 forages ont été réalisés (61 d’exploration, 25 d’extension et 17 de développement). L’activité forage s’est intensifiée en 2007 avec 260 puits forés (114 d’exploration, 146 de développement) dont 136 en association. De nombreux contrats d’exploration sont signés en partenariat et ont permis à SONATRACH de se positionner comme un acteur potentiel, essentiellement en Afrique. Ces dernières années l’accent a davantage été mis sur les forages d’exploitation que sur les forages de développement. De 2006 à 2007, le nombre de puits forés dans le cadre de l’exploration a grimpé de 77 à 114 représentant ainsi une progression de 48 %, alors que pour la même période, les forages de développement ont chuté de 208 à 146 exprimant une baisse de 30 %81.

Cette évolution quant au renforcement de l’exploration reflète la volonté de la SONATRACH de pallier un éventuel futur déficit dans l’approvisionnement énergétique du pays. Elle se résume dans les indicateurs suivants :

79Rapport annuel de la SONATRACH, 2007

Tableau 7 : Principaux indicateurs

Source : Rapport annuel de la SONATRACH, 2007.

L’importance des découvertes sur deux décennies environ, s’est traduite immédiatement par l’accroissement de la capacité de production de pétrole et de gaz et surtout l’essort des exportations.

En 1997, les quantités d’hydrocarbures exportées s’élevaient à 104 millions de tonnes équivalent-pétrole (Mtep). Elles ont atteint 134 Mtep en 2007 dont 65,9 Mtep d’hydrocarbures gazeux et 68,5 Mtep d’hydrocarbures liquides. Sur 10 ans les exportations

Principaux indicateurs Années Evolution 2006 2007 Exploration Mètres forés (m) 216 692 325 991 50 % Dont associations 123 886 176 702 43 % Puits forés 77 114 48 % Dont associations 48 63 31 % Forage de développement

SONATRACH seule (mètres forés) 279 718 239 981 -14 % Associations (mètres forés) 278 357 273 731 -2%

Puits forés 208 146 -30 %

Dont associations 116 73 -37 %

ont donc bondi de presque 29 %82. A l’avenir ce programme d’exportation est appelé a s’accroitre et le gaz naturel y occupera une place centrale.

3.2. Perspectives

L’Algérie est mieux dotée en gaz qu’en pétrole. Les réserves prouvées de gaz naturel qui représentent 2,43 % des réserves mondiales s’élevaient à 3230 milliards de mètres cube en 1988. Elles sont passées à 4080 milliards de mètres cube en 1998 et atteignent à la fin de l’année 2008 ; 4500 milliards de mètres cube.

Au rythme actuel de production soit 86 milliards de mètres cube par an, la durée de vie des réserves est de 52 années83.

Le volume d’hydrocarbures mis en évidence (réserves prouvées et probables) en 2007 est estimé à 203 Mtep, et se répartit comme suit : 70,3 Mtep d’huile; 124,4 Mtep de gaz et 8,4 Mtep de condensat.

La production totale d’hydrocarbures pour la même année est évaluée à 233,3 Mtep. Alors que la structure de la production primaire est ventilée de la façon suivante : 62 % de gaz naturel ; 27 % de pétrole brut ; 7 % de gaz naturel liquéfié et 4 % de gaz de pétrole liquéfié.

82Rapports annuels de la SONATRACH, 1997 et 2007.

Graphe 12 : Structure de la Production Primair

Source : Rapport annuel de la SONATRACH, 2007.

Cette répartition confirme la prédominance du gaz naturel dans le bilan énergétique. Le programme spécifique de valorisation du gaz naturel axé fondamentalement sur le développement des champs gaziers (Hassi R’mel, Ain Salah), la rénovation et la modernisation des complexes GNL (Skikda, Arzew), l’extension des infrastructures de transport (projets GALSI, MEDGAZ, TSGP) en vue d’augmenter les exportations

84SONATRACH prévoit d’exporter 85 milliards de mètres cube de gaz à l’horizon 2010. Une infrastructure de transport adéquate à été mise en place à cet effet repo

gazoducs :

- Le TRANSMED entré en service en 1983 relie l’Algérie à l’Italie initiale qui était de 16 Gm3

- Le GME (Gazoduc Maghreb Europe) entré en service en 1995 relie l’Algérie à l’Espagne en traversant le Maroc. Doté d’une capacité de 10 Gm

- Le MEDGAZ dont la mise en service était prévue en Juillet 2009 relie directement l’Algérie (Benisaf) à l’Espagne (Almería). Sa capacité est de 8 Gm

- Le GALSI dont l’exploitation est programmée en 2012 relie directement s’élève également à 8 Gm3

27%

: Structure de la Production Primaire en millions de TEP

: Rapport annuel de la SONATRACH, 2007.

Cette répartition confirme la prédominance du gaz naturel dans le bilan énergétique. Le programme spécifique de valorisation du gaz naturel axé fondamentalement sur le champs gaziers (Hassi R’mel, Ain Salah), la rénovation et la es complexes GNL (Skikda, Arzew), l’extension des infrastructures de transport (projets GALSI, MEDGAZ, TSGP) en vue d’augmenter les exportations

porter 85 milliards de mètres cube de gaz à l’horizon 2010. Une infrastructure é mise en place à cet effet reposant essentiellement sur la construction de Le TRANSMED entré en service en 1983 relie l’Algérie à l’Italie en passant par la Tunisie. Sa capacité

3/an a été portée à 26 Gm3/an

Le GME (Gazoduc Maghreb Europe) entré en service en 1995 relie l’Algérie à l’Espagne en traversant le Maroc. Doté d’une capacité de 10 Gm3/an, celle-ci est pratiquement doublée aujourd’hui.

Le MEDGAZ dont la mise en service était prévue en Juillet 2009 relie directement l’Algérie (Benisaf) à l’Espagne (Almería). Sa capacité est de 8 Gm3/an.

Le GALSI dont l’exploitation est programmée en 2012 relie directement l’Algérie à l’Italie. Sa capacité /an.

62%

7% 4%

e en millions de TEP

Cette répartition confirme la prédominance du gaz naturel dans le bilan énergétique. Le programme spécifique de valorisation du gaz naturel axé fondamentalement sur le champs gaziers (Hassi R’mel, Ain Salah), la rénovation et la es complexes GNL (Skikda, Arzew), l’extension des infrastructures de transport (projets GALSI, MEDGAZ, TSGP) en vue d’augmenter les exportations84, explicite

porter 85 milliards de mètres cube de gaz à l’horizon 2010. Une infrastructure sant essentiellement sur la construction de en passant par la Tunisie. Sa capacité Le GME (Gazoduc Maghreb Europe) entré en service en 1995 relie l’Algérie à l’Espagne en traversant

ratiquement doublée aujourd’hui.

Le MEDGAZ dont la mise en service était prévue en Juillet 2009 relie directement l’Algérie (Benisaf) à l’Algérie à l’Italie. Sa capacité

Gaz naturel Pétrole brut Gaz naturel liquéfié Gaz de pétrole liquéfié

clairement la nouvelle donne de la politique nationale d’hydrocarbures. Des considérations stratégiques semblent guider cette démarche. Les nouvelles orientations imprimées au secteur énergétique consistent à réduire la production et l’exportation de pétrole dont les réserves restent faibles et les possibilités de valorisation plus prometteuses à partir de la transformation, au profit d’une exploitation plus poussée du gaz naturel dont les disponibilités sont plus importantes et les qualités suscitent l’intérêt des opérateurs. Ces options apparaissent nettement dans le modèle de consommation énergétique nationale.