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ETUDE SUR DES CULTURES PLANCTONIQUES

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IL1.2 Formation des biofilms par coloration au cristal violet (CV)

II.I. 3 Formation des biofilms par dénombrement

II.9 ETUDE SUR DES CULTURES PLANCTONIQUES

II.9.1 Détermination de la CMI et de la CMB

La détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) est effectuée dans des

microplaques par la technique de microdilution de 2 en 2 en bouillon Mueller Hinton Broth

ajusté en ions Ca^^ et Mg^"^ (CAMHB), conformément au protocole du CLSI (Clinical and

Laboratory Standards Institute, 2003). Les puits contiennent 100 [tL de chaque concentration

de produit à tester par dilution de 2 en 2 à partir du puits initial. Les puits de la microplaque

sont inoculés par 100 pL de la SBI. Deux puits contenant le bouillon de culture sont inclus

dans le test. L’un des puits est inoculé avec le microorganisme testé (témoin positif) et l’autre

contient uniquement 200 pL de CAMHB et sert de témoin négatif afin de valider la stérilité

du milieu. Les résultats sont lus, après une incubation de la microplaque à l’étuve à 35 °C

pendant 24 h, par observation visuelle de l’absence de turbidité en comparaison avec le

contrôle négatif. Afin de déterminer la concentration minimale bactéricide (CMB), les puits

clairs de cette même microplaque sont repiqués à l’aide d’anses stériles de 10 pL, ensuite

étalés sur milieu MH solide et incubés 24 h à 35 °C avant la lecture des résultats.

II.9.2 Essai de viabilité par perméabilisation au 1-N-phénylnaphtylamine

(NPN)

Principe

La molécule de NPN émet une fluorescence importante lorsqu’elle passe d’un

environnement polaire, par exemple le milieu de culture, vers un compartiment hydrophobe,

par exemple la membrane externe de la bactérie. La mesure d’une augmentation de la

fluorescence reflète ainsi la perturbation de la membrane liée à l’insertion du composé dans la

membrane.

Protocole expérimental

L’étude de la perméabilisation membranaire de P. aeruginosa au NPN est basée sur

une technique décrite précédemment (Loh et al., 1984) et est étudiée sur les souches ATCC

PAOl, MC093-450507 et PYOl. Les SBI sont centrifugées à 3000 tpm pendant 10 min et les

cellules sont suspendues dans un tampon HEPES 5 mM (pH 7,35) contenant 10 mM d’azide

de sodium afin d’atteindre une DO 600 nm de 0,5. Cette nouvelle suspension cellulaire est

laissée au repos pendant 30 à 60 min à température ambiante avant l’ajout des réactifs. Une

solution stock de NPN est préparée par solubilisation du réactif dans de l’acétone. Une

microplaque à fond noir (96F Nunclon Delta Black Microwell SI) est inoculée avec la

suspension de cellules et le NPN est ajouté à une concentration finale de 10 pM. Différentes

concentrations de CSA-13 sont ajoutées aux puits et l’augmentation de l’intensité de la

fluorescence émise par le NPN est suivie pendant 10 min à 30 °C. Les échantillons sont

soumis à une lumière d’excitation dont la longueur d’onde est de 310 nm et la lumière émise

est lue à une longueur d’onde de 460 nm à des intervalles de temps de 15 sec. A la fin de la

mesure, une solution de Triton X-100 à 1 % (VA^) est ajoutée afin d’estimer l’insertion

maximale du NPN dans la membrane bactérienne et les résultats sont calculés en prenant cette

valeur comme référence. Les résultats sont exprimés comme variation de la fluorescence ±

SEM après 10 min d’exposition au CSA-13. Les résultats sont ajustés à l’aide de l’équation

d’une hyperbole à une composante.

IL9.3 Interaction du CSA-119 avec P. aeruginosa

L’interaction membranaire du CSA-13 avec les différentes souches de P. aeruginosa

est étudiée à l’aide du CSA-119, un analogue fluorescent du CSA-13 ou le dérivé dansyl-

CSA-13. Les spectres d’émission et d’excitation du CSA-119 dans un tampon phosphate salin

(PBS) sont enregistrés à l’aide d’un fluorimètre (Photon Technology International,

Birmingham, NJ, Etats-Unis). Un spectre d’émission de la molécule en présence et en absence

de la souche de référence ATCC PAOl est également réalisé afin de mettre en évidence la

spécificité de l’interaction. L’étude de la sensibilité des 8 souches au CSA-119 est effectuée

par mesure de l’augmentation de la fluorescence liée à l’interaction du CSA-119 avec la

membrane bactérienne. Deux cents pL de la SBI dans un tampon PBS sont transférés dans les

puits d’une plaque 96-puits. La lumière émise à 495 nm après excitation des puits à 345 nm

est mesurée toutes les 40 sec à l’aide de notre lecteur de microplaques. Trois min après le

début de l’essai, 1 à 5 pL de CSA-119 (concentrations finales 1 ; 2 ; 5 et 6 mg/L) sont ajoutés

aux puits et la fluorescence est lue pendant 15 min. La microplaque est agitée avant chaque

Matériel et Méthodes

contrôles (puits contenant uniquement la sonde fluorescente et du tampon PBS sans

bactéries).

11.9.4 Essai de viabilité par dénombrement

Cent fxL de la SBl de la souche ATCC PAOl sont déposés dans les puits d’une

microplaque. A chaque puits, 100 pL du produit à tester (CSA-13, association CSA-13/acide

pluronique 5% ou LL-37) sont ajoutés afin d’atteindre un volume final de 200 pL/puits. Un

contrôle négatif, contenant uniquement du milieu de culture, ainsi qu’un contrôle positif,

contenant la suspension bactérienne sans le produit à tester, sont inclus dans l’essai. La plaque

est incubée à 37 °C pendant 3 et 24 h (CSA-13, association CSA-13/acide pluronique 5 %) ou

1 h (LL-37). Un dénombrement bactérien est ensuite réalisé : 10 pL de chaque puits sont

prélevés et dilués. Chaque dilution est étalée sur gélose TSA et incubée pendant 48 h à 32-34

°C. Les colonies sont comptées et les résultats exprimés en ufc/mL.

11.9.5 Essai de viabilité par perméabilisation à Viodure de propidium (IP)

Principe

L’IP est un agent fluorescent imperméable aux membranes et donc exclu des cellules

vivantes. Le fluorophore est utilisé pour détecter les cellules mortes. Il s’intercale dans les

deux brins de l’ADN et de l’ARN des cellules mortes. Lorsqu’il est lié aux acides nucléiques

sa fluorescence augmente de 20 à 30 fois.

Protocole expérimental

Différentes concentrations des produits à tester (CSA-13, association CSA-13/acide

pluronique ou peptides) sont ajoutées aux puits d’une microplaque à fond noir. On ajoute dans

chaque puits 100 pL de la SBI contenant l’IP (concentration finale 10 pM) afin d’atteindre un

volume final de 200 pL par puits (milieu de culture pour l’étude du CSA-13 et de l’acide

pluronique F-127 : tampon de phosphate de potassium 1 mM pH 7 ; milieu de culture pour

l’étude des peptides ; BBM complémenté de 0,5 % de casaminoacides). L’intensité de la

fluorescence est lue pendant 1 h à l’aide d’un lecteur à microplaque à des longueurs d’onde

d’excitation et d’émission de 540 nm et 590 nm.

lacHbatloH à 37 peadant 24 et 48 h • Lavage 3 fois avec H2O • Séchage 200 fiL cristal siolet 0,1 */• 540 Bm

Matériel et Méthodes

11.10 ETUDE SUR LA FORMATION D’UN BIOFILM

La formation du biofilm est réalisée selon la méthode décrite par Stepanovic et al.

(2000) par la technique de coloration au CV.

CSA-13 : Les puits d’une microplaque sont inoculés par 200 pL de la SBl (milieu

BHI), en présence ou en absence de 20 pL de CSA-13 à une concentration finale de 1 mg/L,

et incubés à 37 °C dans une atmosphère humide pendant 24 et 48 h.

Peptides : Les puits d’une microplaque sont inoculés par 90 pL de la SBI (milieu BM2

contenant 0,5 % de casaminoacides). Dix pL des peptides, à différentes concentrations, sont

ajoutés aux bactéries. La microplaque est incubée à 37 °C dans une atmosphère humide

pendant 18 h.

Un contrôle positif (suspension bactérienne sans le produit à tester) et négatif

(uniquement le milieu de culture) sont inclus dans l’expérience. L’évaluation de la formation

de biofilm est réalisée par mesure colorimétrique de l’incorporation du CV par les cellules

ayant adhéré aux puits et de la coloration des autres composants de la matrice. Le milieu des

puits est aspiré et les puits sont lavés 3 fois à l’aide de 200 pL d’eau distillée. Après séchage

des puits pendant 45 min à l’air libre, 200 pL d’une solution à 0,1 % (nW) de CV sont

ajoutés. Le colorant est laissé pendant 45 min en contact avec les puits avant d’être aspiré. Les

puits sont rincés 3 fois à l’aide de 300 pL d’eau distillée, ensuite le colorant est dissous à

l’aide d’une solution d’acide acétique à 33 %. L’absorbance de chaque puits est lue à 540 nm

à l’aide de notre lecteur de microplaques. Les résultats sont exprimés en ADO 540 nm (DO 540 nm

échantillon - DO 540 nm contrôle).

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