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M´ ethode de r´ eduction des artefacts m´ etalliques bas´ ee sur la correc-

III. 3 ´ Etat de l’art de MAR

V.3 M´ ethodes de r´ eduction des artefacts m´ etalliques

V.3.2 M´ ethode de r´ eduction des artefacts m´ etalliques bas´ ee sur la correc-

(a) BHC (b) BHC

(c) NMAR (d) NMAR

Figure 5.8 – Images du crˆane de r´eduction des artefacts m´etalliques par BHC propos´e (a) et par NMAR (c). Les zooms (voir le grand rectangle virtuel rouge dans la figure 5.5.(a)) des images de la colonne gauche sont pr´esent´es dans la colonne droite. Les fenˆetres d’affichage de la colonne gauche et droite sont le [-0,01 0,07].

soci´ees `a la correction de rayonnement diffus´e ce qui est un de deux facteurs physiques majeurs provoquant des artefacts m´etalliques.

V.3.2 M´ethode de r´eduction des artefacts m´etalliques bas´ee sur

la correction du rayonnement diffus´e

Comme nous l’avons vu dans le chapitre III, nous avons r´eussi `a d´evelopper une approche permettant de r´eduire les artefacts m´etalliques li´es `a la pr´esence de rayonnement diffus´e. Dans les simulations du chapitre III, nous avons pris en compte uniquement le rayon-nement diffus´e sans tenir compte de l’effet de durcissement de spectre. ´Evidement, ces deux ph´enom`enes sont pr´esents dans les donn´ees r´eelles, nous avons donc un probl`eme suppl´ementaire `a r´esoudre, c’est de s´eparer leurs contributions respectives. Ce probl`eme 158

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

(a) FBP (b) PWLS

(c) FBP (d) PWLS

(e) FBP (f) PWLS

Figure 5.9 – Les zooms des images de la mˆachoire reconstruites par FBP et PWLS (voir les figures 5.11.(a) et.(e)) avec les donn´ees originales (en haut) et celles de correction du durcissement (en bas). La fenˆetre d’affichage de toutes les images est le [-0,01 0,09].

de s´eparation est tr`es difficile car les deux ph´enom`enes entraˆınent la mˆeme cause, c’est `a dire la sous-estimation de l’att´enuation.

V.3.2 - M´ethode de r´eduction des artefacts m´etalliques bas´ee sur la correction du rayonnement diffus´e

(a) Σ−1 (b) Wc

(c) W

Figure 5.10 – D´etermination de la matrice de pond´eration W (c) d´ependante de la variance des mesures Σ−1 (a) et les erreurs de correction Wc (b).

Rappelons que notre approche repose sur l’estimation de rayonnement diffus´e `a par-tir des mesures ne passant pas par l’objet et les rayons int´egralement stopp´es par une att´enuation trop forte de l’objet, en particulier lorsqu’il y a des alignements de par-ties m´etalliques. Dans un premier temps, nous avons utilis´e la proc´edure suivante pour d´eterminer quand le niveau de photons d´etect´es est uniquement dˆu au rayonnement diffus´e (c’est `a dire que tout le rayonnement direct a ´et´e att´enu´e).

1. Reconstruction initiale par la m´ethode FBP et segmentation du m´etal Bmetal et projection du m´etal HBmetal.

2. Interpolation lin´eaire sur la trace du m´etal pour remplacer les projections du m´etal. 3. Extraction de la contribution du m´etal dans les mesures gmetal(voir l’eq.3.59) comme

pour la m´ethode de correction du durcissement.

4. Calcul de la corr´elation corr(gmetal, HBmetal)) entre la contribution du m´etal gmetal

et la longueur parcourue du m´etal HBmetal sur les mesures ou un tr`es faible nombres de photons X sont d´etect´es.

Lorsque cette corr´elation est tr`es faible (proche de z´ero), les mesures concern´ees sont ind´ependantes de la longueur parcourue dans le m´etal. Les photons X d´etect´es donc viennent principalement des rayonnements diffus´es. Dans ce cas-l`a, nous appliquons di-rectement notre m´ethode de correction.

Par contre, dans certains cas, nous avons une corr´elation importante entre la longueur de m´etal travers´e et le nombre de photons mesur´es. Dans ce cas nous devons s´eparer les deux types des contributions pour retenir uniquement celles qui proviennent du ray-onnement diffus´e. Nous avons mis en place une approche heuristique pour essayer de 160

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

(a) Sans correction (b) Sans correction

(c) NMAR (d) NMAR

(e) BHC (f) BHC

Figure 5.11 – Images de la mˆachoire reconstruites par PWLS avec les donn´ees originales (a), les donn´ees issues de NMAR (c) et les donn´ees de correction du durcissement (e). Leurs zooms sont donn´es dans la colonne `a droite. Les fenˆetres d’affichages de la colonne de gauche et la colonne de droite sont respectivement le [-0,01 0,07] et [-0,01 0,09].

r´esoudre partiellement ce probl`eme extrˆemement complexe.

V.3.2 - M´ethode de r´eduction des artefacts m´etalliques bas´ee sur la correction du rayonnement diffus´e

Figure 5.12 – Profil p1 (voir la figure 5.4.(a)) des images de la mˆachoire reconstruites par FBP et PWLS avec diff´erentes donn´ees.

o`u y est le vecteur des nombres des photons X d´etect´es par les pixels trait´ees et yd repr´esente le vecteur des nombres des photons X diffus´es estim´es re¸cus par les pixels trait´es. L’avantage de cette approche c’est quand il n’y a pas de corr´elation, cela revient au cas pr´ec´edent.

Nous ´etudions dans la suite deux cas typiques : le crˆane avec deux grosses vis en m´etal, o`u les rayonnement X sont bloqu´es dans les trajectoires les plus att´enu´ees et la mˆachoire o`u aucun rayons X direct n’est compl`etement bloqu´es.

V.3.2.1 Cas de la reconstruction du crane

Nous collons deux grosses vis m´etalliques pr`es de la mˆachoire du fantˆome crˆane et dimin-uons la tension du tube (75 kV valeur de tension du tube inf´erieure `a la valeur nominale de 85 kV) pour que les faisceaux des rayons X soient moins durs et puissent ˆetre plus facile-ment stopp´es par le m´etal. Les donn´ees r´eelles sont acquis avec un scanner du syst`eme CS 9300.

Afin de r´eduire l’influence de durcissement, nous corrigeons d’abord le durcissent dˆu

(a) R´ef´erence (b) R´ef´erence

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

(c) Sans correction (d) Sans correction

(e) NMAR (f) NMAR

(g) BHC (h) BHC

Figure 5.13 – Images du crˆane obtenu par PLWS en reconstruisant les donn´ees originales (c), les donn´ees issues de NMAR (e) et les donn´ees corrig´ees du durcissement par notre approche (g). Les images du crˆane de r´ef´erence sont pr´esent´ees sur la premi`ere ligne. Leurs zooms sont donn´es dans la colonne `a droite. Les fenˆetres d’affichages des colonne gauche et droite sont de [-0,01 0,07].

V.3.2 - M´ethode de r´eduction des artefacts m´etalliques bas´ee sur la correction du rayonnement diffus´e

Figure 5.14 – La distribution estim´ee des photons X diffus´es.

au m´etal en utilisant la m´ethode de correction pr´ec´edente car les faisceaux des rayons X sont polychromatiques. Nous appliquons l’approche expos´ee ci dessus afin d’identifier les points de mesures o`u le rayonnement direct a ´et´e enti`erement att´enu´e. Pour cela nous testons que la mesure d’att´enuation du m´etal est d´ecorr´el´ee de la longueur d’intersection des rayons X avec le m´etal (corr(gmetal, HBmetal)) = 0, 01). Ce test est uniquement effectu´e lorsque le nombre des photons X re¸cus par le d´etecteur est tr`es faible (<= 200). De plus, nous estimons le nombre de photons X diffus´es sur le bord de d´etecteur en utilisant l’´equation 3.67 o`u les faisceaux de rayons X n’ont rien travers´e. Les flux des rayons X incidents I0 peuvent ˆetre estim´es en utilisant une image de blanc (sans objet donc “sans” rayonnement diffus´e). Nous d´eterminons la distribution des rayonnements diffus´es en tous points en supposant qu’il est tr`es basse fr´equence. Pour se faire, nous utilisons une interpolation cubique morceau par morceau (interpolation “ pchip ” en Matlab). L’image estim´ee des photons X diffus´es est repr´esent´ee sur la figure 5.14. En comparant les images reconstruites par FBP sans correction et la correction du durcissement, notre m´ethode de correction du diffus´e permet de r´eduire partiellement les artefacts m´etalliques voir la figure5.15. Notons que cette configuration avec une tension de tube faible amplifie d’autant plus les artefacts m´etalliques. Il apparaˆıt qu’il y a des stries noires et blanches `

a cause d’erreurs de correction importantes voir 5.15.(d). Il reste des taches noires qui peuvent ˆetre provoqu´ees par le durcissement de spectre non corrig´e. En effet, lorsque les rayons X traversent beaucoup de tissus ou beaucoup de dents et os, il y a de durcissement de spectre que nous ne corrigeons pas avec notre approche (correction du durcissement uniquement du au m´etal) voir la figure 5.15.(b).

Dans la seconde ´etape de notre m´ethode MAR, nous reconstruisons les donn´ees cor-rig´ees des rayonnements diffus´es en utilisant la m´ethode PWLS. Les erreurs de correction sont pris en compte dans la reconstruction PWLS. Le d´eroulement de la m´ethode PWLS est le mˆeme que celui de notre m´ethode MAR bas´ee sur la correction du durcissement. Nous montrons alors les images reconstruites PWLS sans correction, avec correction du durcissement et du diffus´e et l’approche NMAR. Les stries noires et blanches dans les im-ages FBP sont ´elimin´ees dans la reconstruction PWLS voir les figures5.15.(d) et5.16.(d).

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

(a) sans correction du diffus´e (b) SC

(c) sans correction du diffus´e (d) SC (e) diff´erence Figure 5.15 – Les images reconstruites par FBP : (a) sans correction, (b) avec correction des rayonnements diffus´e (b). Les zooms des images (voir le rectangle rouge (a)) sont donn´es sur la deuxi`eme ligne : (e) est la diff´erence entre (c) et (d) ((c)-(d)). La fenˆetre d’affichage de toutes les images est [-0,01 0,07].

V.3.2 - M´ethode de r´eduction des artefacts m´etalliques bas´ee sur la correction du rayonnement diffus´e

(a) Sans correction (b) Sans correction

(c) BHC (d) BHC

(e) NMAR (f) NMAR

Figure 5.16 – Images du crˆane avec deux grosses vis m´etalliques reconstruites par PWLS avec les donn´ees originales (a), celles de correction du durcissement (c) et celles de NMAR (e). Leurs zooms sont donn´es dans la colonne de droite.

Les taches noires sont ´egalement minimis´ees dans la reconstruction PWLS. En comparant les images de PWLS avec correction du diffus´e et celles de NMAR, le NMAR introduit de 166

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

Figure 5.17 – Image a priori utilis´ee dans l’approche NMAR. Il y a des tissus mous qui sont vus comme de l’air cette erreur de segmentation cause des artefacts (voir les fl`eches rouges.)

nouveaux artefacts (voir la fl`eche rouge) car elle est sensible aux erreurs de segmentation (voir la figure 5.17) et l’interpolation utilis´ee perd des informations utiles. Mais notre MAR m´ethode qui repose sur la correction du diffus´e n’entraˆıne pas ou peu d’artefacts suppl´ementaires. Par contre, il reste des taches noires pr`es du m´etal ce qui peuvent ˆetre produites par le durcissement des tissus tr`es ´epais et des dents ou par l’effet de volume partiel non-lin´eaire. Malgr´e nos efforts, on peut conclure que notre approche produit des r´esultats de qualit´e inf´erieure `a l’approche NMAR. Mais sur un probl`eme tr`es difficile comme celui-ci nous ne sommes plus tr`es loin. Il faudrait mettre en place une strat´egie plus robuste de s´eparation de composantes de durcissement et diffus´e. En particulier, on pourrait mettre en place une proc´edure faiblement it´erative qui permettrait de mieux estimer le rayonnement diffus´e. Il y a en effet de grande chance que ce rayonnement soit sous estim´e car il est partiellement corrig´e dans l’´etape de correction du durcissement de spectre.

V.3.2.2 Cas de la reconstruction de la mˆachoire

Dans ce cas, l’estimation du rayonnement diffus´e est tr`es compliqu´e car le rayonnement direct n’est jamais totalement bloqu´e. Lorsque le m´etal pr´esent dans l’objet est de pe-tite taille comme c’est le cas dans la mˆachoire, les faisceaux de rayons X ne sont pas compl`etement bloqu´es par le m´etal. Nous nous int´eressons actuellement `a la robustesse de notre approche lorsque l’hypoth`ese de “ beam-stop ” n’est jamais satisfaite.

V.3.3 - Conclusion

Figure 5.18 – Estimation de la distribution des nombres de rayons X diffus´es.

corr´elation entre la mesure d’att´enuation du m´etal et la longueur parcourue des rayons X sur le m´etal est importante (corr(gmetal, HBmetal)) = 0, 81). Nous estimons le nombre de photons X diffus´es de mani`ere empirique (voir l’eq.5.1). Nous consid´erons que le nombre de photons X diffus´es estim´es sont relatives aux nombres des photons X diffus´es autour du m´etal voir la figure 5.18 et les retranchons aux nombres des photons X trouv´es apr`es la correction du durcissement.

Nous comparons dans la suite les images reconstruites FBP sans correction et la cor-rection du diffus´e. Les artefacts m´etalliques d’alignement et la tache noire autour du m´etal sont r´eduits grˆace `a la correction du diffus´e voir la figure 5.19.(e). Comme pour les images reconstruites par FBP, les images de la mˆachoire reconstruites par PWLS avec correction du diffus´e sont l´eg`erement sup´erieures `a celle sans correction de diffus´e voir les images 5.20, notamment la tache entre deux cercles (voir la fl`eche bleue). Nous consta-tons que le rayonnement diffus´e estim´e n’est pas tr`es important. Comme la mˆachoire est plong´e dans un cylindre d’eau et que nous avons un d´etecteur plan sans grille anti-diffus´e, il y a de grande chance que notre estimation du diffus´ee soit largement sous ´evalu´ee. Les raisons de cette sous ´evaluation sont sans doute qu’une grosse partie du diffus´e est corrig´e par l’approche de correction du durcissement de spectre. La tache noire entre deux cercles peut ˆetre domin´ee par le durcissement des deux cercles conjointement mais celui du cercle (non m´etal) n’est pas pris en compte dans notre m´ethode de correction du durcissement.

V.3.3 Conclusion

Nous avons ´evalu´e notre m´ethode MAR reposant sur la correction du durcissement et du diffus´e sur les donn´ees r´eelles de la mˆachoire et du crˆane. Notre m´ethode de correc-tion du durcissement permet de r´eduire les artefacts du au durcissement du m´etal sans connaissances de spectre de source des rayons X et les CALs des mat´eriaux en fonction de l’´energie des photons X. Elle est tr`es utile lorsque ces connaissances a priori ne sont pas disponibles ou tr`es difficiles `a avoir de mani`ere pr´ecise. Sa limitation importante est non prise en compte du durcissement des autres mat´eriaux qui est souvent n´egligeable relativement par rapport au celui du m´etal. Mais dans certain cas, il n’est pas n´egligeable comme le crˆane avec deux grosses vis.

M´ethodes de r´eduction des artefacts m´etalliques

(a) BHC (b) BHC-SC

(c) BHC (d) BHC-SC (e) Diff´erence (d)-(c)

Figure 5.19 – Images reconstruites de la mˆachoire par FBP `a partir des donn´ees de correc-tion du durcissement (a) et celles de correccorrec-tion du durcissement et du diffus´e (b). Leurs zooms (voir la rectangle virtuel rouge (a)) sont pr´esent´es sur deuxi`eme ligne. (e) est la diff´erence entre les deux zooms (c) et (d). La fenˆetre d’affichage de (a) et (b) est le [-0,01 0,07], [-0,01 0,09] pour (c) et (d) et [-0,01 0,01] pour (e).

Notre m´ethode de correction du diffus´e repose sur les mesures des nombres des photons X o`u le rayonnement direct ne pouvant pas passer `a travers le m´etal. Nous le testons dans le cas du crˆane avec deux grosses vis m´etalliques. Apr`es soustraction des nombres de photons X diffus´es, les projections du m´etal sont tr`es bruit´ees, ce qui entraˆınent des stries noires et blanches. Les r´esultats de notre correction du diffus´e ne sont pas spectaculaires comme ceux de notre m´ethode de correction du durcissement. En plus, Notre hypoth`ese de “ beam-stop ” n’est pas toujours satisfaite lorsque le m´etal est de petite taille comme

V.3.3 - Conclusion

(a) BHC (b) BHC-SC

(c) BHC (d) BHC-SC (e) Diff´erence (d)-(c)

Figure 5.20 – Images reconstruites de la mˆachoire par PWLS `a partir des donn´ees de correction du durcissement (a) et celles de correction du durcissement et du diffus´e (b). Leurs zooms (voir la rectangle virtuel rouge 5.19.(a)) sont pr´esent´es sur deuxi`eme ligne. (e) est la diff´erence de deux zooms (c) et (d). La fenˆetre d’affichage de (a) et (b) est le [-0,01 0,07], [-0,01 0,09] pour (c) et (d) et [-0,01 0,01] pour (e).

l’exemple de la mˆachoire. Dans ce cas nous avons propos´e une m´ethode empirique pour estimer le nombre des photons X diffus´e, mais qui n’est pas encore tr`es satisfaisante.

De plus, notre m´ethode PWLS permet de prendre en compte des erreurs de correction ce qui peuvent entraˆıner des stries noires et blanches et r´eduire le bruit des images recon-struites. En comparant nos m´ethodes MAR propos´ee associ´ees avec le NMAR, l’avantage principal est de ne pas introduire de nouveaux artefacts et sans perte des information 170

Application de l’algorithme super-short-scan dans le cas des acquisitions multiples

utiles du bord ce qui sont in´evitables dans le NMAR.

V.4 Application de l’algorithme super-short-scan dans le