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DEUXIÈME PARTIE : VOIX NARRATIVES ET POÉTIQUE DU DISCOURS

4.2 Un espace indéterminé

Géographiquement, le lieu où se déroule l’histoire de Los adioses n’est pas nommé. Nous savons que le village où s’est réfugié le malade se situe dans une région montagneuse d’Amérique latine. Nous pouvons penser que ce village se situe dans les montagnes argentines, car Buenos Aires est nommé à plusieurs reprises : « (…) al otro lado de la selva, en Buenos Aires, o en Rosario (…). » (p.43)370

ou encore « (…) porque nunca se hubieran atrevido a entrar en un lugar así en Buenos Aires (…). » (p.39)371. Cependant l’espace reste indéterminé. Toute l’histoire se déroule dans le village, à différents endroits : le bistrot, l’hôtel, la maison de la sierra, le sanatorium. Mais le nom de l’espace n’a pas une importance essentielle dans la narration :

« Yo les escuchaba contar y reconstruir el epílogo; pensaba en el pedazo de tierra, alto, quebrado, en que estábamos viviendo, en las historias de los hombres que lo habían habitado antes que nosotros; pensaba en los tres y el niño, que habían llegado a este pueblo para encerrarse y odiar, discutir y resolver pasados comunes que nada tenían que ver con el suelo que estaban pisando. » (p.71)372.

Le récit commence avec « l’invasion » d’un espace indéterminé par les personnages, à savoir le malade et les deux femmes. Tout se déroule dans un espace, le village de la Sierra, mais en réalité, il y a, dans Los Adioses plusieurs espaces plus restreints, et une subdivision spatiale qui est, à nos yeux, très symbolique.

D’un côté, il y a la maison qui concentre les mauvaises interprétations, les ragots des habitants du village quand le malade s’y installe avec la jeune fille ; mais

370

Les adieux, op. cit. : « (…) de l’autre côté de la forêt, à Buenos Aires, à Rosario (…). » (p.53).

371

Ibidem : « (…) et parce qu’ils n’auraient jamais osé entrer dans un pareil lieu à Buenos Aires (…). » (p.48).

372

Ibid. : « Je les écoutais raconter et reconstruire l’épilogue ; je pensais à ce coin de terre, élevé, fragmenté, où nous vivions, aux histoires des hommes qui l’avait habité avant nous ; je pensais à ces trois-là et à l’enfant, qui étaient venus dans ce village pour s’enfermer et se haïr, pour discuter de leurs passés communs qui n’avaient rien à voir avec le sol qu’ils foulaient, et tenter de s’entendre. » (p.102).

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aussi l’enfermement intérieur, la fuite vers un passé à jamais caduc. D’un autre côté, il existe l’hôtel, endroit tourné vers l’extérieur, là où se déroulent les scènes avec celle qui est censée être sa femme « officielle ». L’hôtel représente aussi le contrôle, la seule possibilité de guérison. Et enfin le bar, peut-être l’endroit le plus symbolique de tous parce que d’une certaine façon c’est le laboratoire où se crée le récit. Et aussi parce que c’est là que se déroulent les seules scènes où le malade et le narrateur sont en présence l’un de l’autre ; et le reste… imagination.

* * *

Dans le recueil Instantanés, en ce qui concerne les repères spatiaux, ils sont aussi incertains que les repères temporels. Dans le cas de « La Plage », nous savons que l’espace est ouvert, au bord de la mer, près d’une falaise : « Hormis ces trois enfants, toute la longue plage est déserte. C’est une bande de sable assez large, uniforme, dépourvue de roches isolées comme de trous d’eau, à peine inclinée entre la falaise abrupte, qui paraît sans issue, et la mer. » (p.63). « Scène » se déroule dans une salle de théâtre, où un acteur fait une répétition : « Quand le rideau s’ouvre, la première chose que l’on aperçoit depuis la salle – entre les pans de velours rouge qui s’écartent avec lenteur – la première chose que l’on aperçoit est un personnage vu de dos, assis à sa table de travail au milieu de la scène vivement éclairée. » (p.51).

Par rapport à l’espace, dans « Le Chemin du retour » le même doute persiste. Nous ne pouvons pas situer la nouvelle dans un pays ou une région, car aucune information n’est donnée, hormis la description du décor :

« Une fois franchie la ligne de rochers qui jusque-là nous barrait la vue, nous avons aperçu de nouveau la terre ferme (…). Nous avions fait le tour de l’île.

Cependant, si nous reconnaissions sans peine le paysage du côté de la terre, il n’en allait pas de même pour l’étroit bras de mer qui nous séparait d’elle, ni surtout pour la rive où nous nous trouvions. » (p.33).

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Dans El astillero, nous ne retrouvons pas ce vide géographique présent dans Instantanés ou dans Los Adioses. Nous savons que le récit se déroule essentiellement à Port-Chantier, un port qui ne se trouve pas loin de la ville de Santa María où arrive Larsen au début de la narration : « Bajó en el muelle que llamaban Puerto Astillero, detrás de una mujer gorda y vieja, de una canasta y una niña dormida (…). » (p.63)373.

Dans ce texte, les scènes du récit prennent place à différents endroits bien définis. Ces espaces jouent un rôle très important dans l’organisation narrative du récit et dans la matérialité du texte. Ainsi, le roman est structuré en dix-huit chapitres, et les titres des différents chapitres portent le nom des principaux espaces dans lesquels se déroule l’action : Santa María, Le chantier, La tonnelle et La cabane qui correspondent aux quatre espaces principaux, mais il y a aussi La maison.

Nous pouvons retrouver Santa María dans le titre de cinq chapitres (chapitres 1, 10, 11, 12 et 17)374

. C’est avec le retour de Larsen à Santa María que commence le récit. Larsen réapparaît dans la ville d’où il fut expulsé cinq ans auparavant, et il en parcourt les rues. Ensuite, Larsen fait deux voyages à Santa María où il va s’entretenir avec le docteur Díaz Grey et Petrus. L’avant-dernier chapitre correspond à la dernière descente de Larsen à Santa María : « Así se inició el último descenso de Larsen a la ciudad maldita. » (p.203)375. Cette visite dure trois jours, et c’est lors de ce voyage qu’il découvre que Gálvez s’est suicidé.

373

Le chantier, op. cit. : « Il descendit à l’arrêt appelé Port-chantier derrière une grosse femme âgée, une corbeille et une petite fille endormie (…). » (p.18).

374

Dans le texte, les chapitres ne sont pas numérotés ainsi, mais nous leur avons attribué des chiffres pour pouvoir les repérer plus facilement.

375

Le chantier, op. cit. : « C’est ainsi que commença la dernière descente de Larsen à la ville maudite. » (p.207).

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De nombreuses scènes se déroulent dans le chantier (chapitres 2, 4, 8, 9, 13, 16 et 18). Dans le deuxième chapitre « Le Chantier 1 », Larsen se rend à Port-Chantier deux jours après son arrivée à Santa María. Il rentre au Belgrano, et c’est là qu’il voit pour la première fois Angélica Inés : « Larsen supo en seguida que algo indefinido podía hacerse (…). » (p.65)376. C’est dans cet espace où, deux chapitres plus loin, Petrus lui propose le poste de sous-directeur, et où il rencontre Gálvez et Kunz. C’est aussi dans ce même lieu où se met en place le jeu qui deviendra au fil des pages, une farce grotesque. Dans les chapitres qui se déroulent au chantier, Larsen joue son rôle de sous-directeur, de la même façon que Gálvez et Kunz jouent leur rôle de conseiller administratif et conseiller technique respectivement. Le chantier est décrit comme un endroit en ruine, le décor est désolant : « (…) miraba desde un ventanal sin vidrios la soledad del hangar, de la tierra con agua y matas de yuyos que lo rodeaba (…). » (p.88)377

.

Dans le troisième espace, la tonnelle, se déroulent les entretiens entre Larsen et Angélica Inés (chapitres 3, 5, 7, 15 et 18). C’est lors de ces rencontres que Larsen met en place sa stratégie de séducteur et essaye de séduire la fille de Petrus. Dans le dernier chapitre, Larsen reçoit une lettre d’Angélica Inés qui l’invite à dîner. Il se rend à la tonnelle, mais Josefina, la servante, ne le laisse pas entrer car la jeune fille est malade. Ce soir-là, il embrasse Josefina, et a une relation charnelle avec elle dans la chambre de celle-ci.

Le quatrième espace est la cabane (chapitres 6, 7, 8, 9, 14, 15 et 18). C’est là où habitent Gálvez et sa femme enceinte, et c’est là où se rendent Kunz et Larsen le soir pour boire et pour dîner de quelques riens. C’est aussi dans cette cabane que Gálvez avoue à Larsen qu’il possède un document qui pourrait changer complètement le cours des choses. La cabane est décrite comme un foyer dégradé : « En la casilla sucia y fría (…). »378.

376

Ibidem : « Larsen sut tout de suite que quelque chose d’encore indéfini pouvait se produire (…). » (p.20).

377

Ibid. : « (…) il regardait par une fenêtre sans vitre la solitude du hangar, de la terre couverte de flaques d’eau et de touffes d’herbe qui l’entourait (…). » (p.53).

378

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Chacun des espaces du roman a une fonction spécifique, et Larsen y joue un rôle différent : Santa María est le symbole du passé ; nous voyons l’insistance de Larsen pour récupérer le pouvoir perdu. Le chantier représente le jeu de domination et de pouvoir. Et si La tonnelle est l’espace de l’incommunicabilité, La cabane est la seule forme de communication possible, l’urgence de protection et de refuge : « (…) pensó que la casilla formaba parte del juego, que la habían construido y habilitado con el solo propósito de albergar escenas que no podían ser representadas en el astillero. » (p.123)379. Ces quatre scènes où Larsen démultiplie ses masques et ses états d’âme, s’ajoutent et prolongent sa défaite.

Il existe aussi un cinquième espace qui apparaît dans le titre du dernier chapitre : « La Maison ». C’est celle de Petrus où habite Angélica Inés. Cette bâtisse représente l’ambition de Larsen, tout ce qu’il désire, l’ostentation et le pouvoir. Or c’est l’endroit qui lui est interdit, il ne réussira pas à entrer par la porte principale car tous ses projets de séduction concernant Angélica Inés, ses projets pour acquérir du pouvoir et du statut seront un échec. Il ne rentrera dans la maison que pour avoir des rapports avec la servante : « No quiso enterarse de la mujer que dormía en el piso de arriba, en la tierra que él se había prometido. Se hizo desnudar y continuó exigiendo el silencio durante toda la noche, mientras reconocía la hermandad de la carne y la sencillez ansiosa de la mujer. » (p.231)380

; ou encore : « (…) y no quiso volverse, ni antes ni después del beso, para mirar la forma de la casa inaccesible. » (p.231)381.

Ce qui caractérise l’espace ou la majorité des espaces dans lesquels se trouve Larsen la plupart du temps, à savoir le chantier et la cabane, c’est qu’ils sont tous en ruine.

379

Ibid. : « (…) il pensa que la cabane faisait partie du jeu, qu’on ne l’avait construite et habitée que pour abriter des scènes qui ne pouvaient être jouées au chantier. » (p.99-100).

380

Ibid. : « Il ne voulut pas demander des nouvelles de la femme qui dormait à l’étage au-dessus, sur cette terre qu’il s’était promise. Il se fit déshabiller et continua à exiger le silence toute la nuit pendant qu’il retrouvait la fraternité de la chair et la hâte simple de la femme. » (p.243-244).

381

Ibid. : « (…) et il ne voulut pas se retourner, ni avant ni après le baiser, pour regarder la silhouette de la maison inaccessible. » (p.244).

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Comme pour le temps, même si beaucoup de données spatiales sont présentées, comme pour le reste des textes, il manque des informations pour pouvoir situer l’espace à une plus grande échelle, nous n’avons aucune idée précise de l’endroit où se trouvent Santa María et Port-Chantier, qui deviennent donc des centres urbains qui peuvent être situés n’importe où dans le monde, n’importe quelle ville peut être Santa María ou Port-Chantier. C’est une façon d’universaliser les histoires, les victoires et surtout les échecs qui s’y déroulent.

* * *

Le même manque de données temporelles demeure dans les données spatiales de Para esta noche. Le lieu dans lequel se déroule le récit est un espace inconnu ; nous n’avons aucune information géographique, pas un seul nom n’est donné sur l’endroit de l’action. La seule chose que nous savons c’est que c’est un espace urbain, une ville : « Entonces, de una manera o de otra, sin mayor escándalo, sin que nada lo mostrara en la ciudad, había copado la Casa del Partido (…). » (p.149)382

, pendant un conflit, la nuit, c’est tout.

L’intrigue de Para esta noche est étroitement liée au contexte spatial, car c’est dans l’espace, la ville assiégée, que réside le péril qui est à l’origine de la fuite d’Ossorio, et en même temps, de la recherche de Morasán. Donc, l’espace a une fonction centrale dans la narration. De plus, à grande échelle, c’est-à-dire la ville, c’est le même espace pour Ossorio et Morasán. À une échelle plus petite, ils ne se retrouvent qu’une seule fois dans la même pièce : « Morasán no se había cruzado con él en el corredor de los reservados. Morasán había entrado por otra puerta; había otra puerta que daba a cualquier parte. » (p.42)383. Et il ne réussit pas à reconnaître Ossorio : « Encontró enseguida la fotografía de Ossorio y reconoció sin dificultad la cara del borracho en el rincón del First and Last, un poco más vieja y

382

Une nuit de chien, op. cit. : « Ainsi, d’une façon ou d’une autre, sans émoi, sans que rien ne l’indiquât dans la ville, ils étaient entrés dans la Maison du parti (…). » (p.185).

383

Ibidem : « Morasan ne l’avait pas croisé dans le couloir des salons particuliers. Il était entré par une autre porte ; il y avait donc une autre porte qui donnait quelque part. » (p.47).

-193- cansada (…). » (p.137)384

. Après que leurs chemins se croisent dans le First and Last, ils se dispersent à nouveau dans l’espace de la ville, l’un en fuite, l’autre en quête.

La présence de la ville se trouve aussi au centre du récit, car dans sa fuite, Ossorio parcourt les rues de la ville à la recherche d’une issue, à la recherche d’un refuge. La ville apparaît alors comme un espace incertain : « Pensaba en una interminable noche por la que andaba él con el trote descompasado de la niña a su lado abriendo puertas, subiendo y bajando escaleras, llamando por teléfono, adhiriéndose, aplastándose en la sombra de los portales (…). » (p.178-179)385

.

L’espace devient encore plus important étant donné que le succès de la quête de Morasán dépend de l’espace, de la connaissance de l’endroit où se trouvent ceux qu’il cherche, Barcala puis Ossorio : « Si querés decirme enseguidita dónde está Barcala ... » (p.111)386

. Et puis la trahison d’Ossorio consiste à dévoiler l’endroit où se cache Barcala : « ‒Es el 384 de Coronel Payva. Hay una ventana en los fondos por donde puede escapar. » (p.102)387

. Et le piège du Bouver reste une question d’espace, une façon de piéger les opposants dans un lieu clos pour pouvoir les tuer.

Il existe aussi un autre espace, symbolique, dehors, à l’extérieur de ce contexte, c’est l’espace de l’exil, mais aussi de l’espoir : « Aquí se me ocurrió emplear los pasajes para crear un gobierno exiliado, yo entre ellos, y seguir valientemente la lucha en el exterior. » (p.97)388. Mais le temps de l’exil n’arrive jamais, ni l’espace non plus. Le piège du Bouver anéantit cette possibilité.

* * *

384

Ibid. : « Il trouva aussitôt la photographie d’Ossorio et reconnut sans difficulté le visage de l’ivrogne dans le coin du First and Last, un peu plus vieux et fatigué (…). » (p.170).

385

Ibid. : « Il pensait à une nuit interminable dans laquelle il marchait, à côté du pas irrégulier de la fillette, ouvrant des portes et descendant des escaliers, téléphonant, se blottissant à l’ombre des vestibules (…). » (p.223).

386

Ibid. : « Si tu veux me dire tout de suite où se trouve Barcala… » (p.136).

387

Ibid. : « – Le 384, rue du Colonel-Payva. Il y a une fenêtre derrière par où il peut s’échapper. » (p.125).

388

Ibid. : « Ici j’ai pensé utiliser les billets pour former un gouvernement en exil, dont je ferais partie, et continuer courageusement la lutte de l’extérieur. » (p.118).

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En ce qui concerne l’espace de El Pozo, nous pouvons déduire que le récit se situe en Uruguay, car à un moment donné le narrateur s’interroge : « ¿Pero aquí ? Detrás de nosotros no hay nada. Un gaucho, dos gauchos, trenta y tres gauchos. » (p.72)389. Cette citation fait référence à l’histoire de l’Uruguay, car trente-trois d’entre eux fondèrent la République orientale d’Uruguay390. Et en dehors de cette allusion historique, dans le récit, il n’y aura plus aucune donnée géographique qui permette de situer l’emplacement exact de l’action. Nous pouvons penser que le narrateur se trouve à Montevideo car à un moment donné, quand il évoque son enfance, il se souvient : « Aquello pasó un 31 de diciembre, cuando vivía en Capurro. » (p.15)391

. Capurro étant un quartier de Montevideo, nous pouvons supposer que même s’il n’habite plus ce quartier, il est resté à Montevideo, mais ce n’est qu’une hypothèse.

Comme pour le temps, pour l’espace, il y a deux mondes, la réalité et le monde des rêves. Dans la sphère de la réalité, plusieurs espaces sont évoqués. Par exemple, quand il parle d’Ester : « Estaba contando la historia de Ester. El desenlace fue, también, en una noche de lluvia, sin barcos en el puerto. » (p.56)392

. Ou aussi, quand il évoque Hanka, une prostituée qu’il connaît, il dit : « Ayer mismo volví con Hanka a los reservados del forte Makallé. » (p.34)393

. La ville est aussi présente : il l’évoque plusieurs fois : « Algo estaba muerto entre nosotros. Me puse el saco y lo acompañé unas cuadras. » (p.81)394

, dit-il à propos de Cordes.

Mais dans le présent de la narration il y a un seul espace qui dévore tous les autres, et c’est une pièce fermée, lieu où il se trouve pendant qu’il écrit, depuis la

389

Le puits, op. cit. : « Mais ici ? Derrière nous il n’y a rien. Un gaucho, deux gauchos, trente-trois gauchos. » (p.55).

390

« Les trente-trois orientaux formaient un groupe d’exilés de la dénommée Provincia Cisplatina de l’empire du Brésil, c’est-à-dire, l’actuel Uruguay, qui avaient fuit à Buenos Aires. Leur chef était Juan Antonio Lavalleja (…), ils préparèrent une expédition pour libérer la banda oriental de l’emprise brésilienne. Leur contact dans le pays même leur avaient permis de programmer un soulèvement général. Même si l’expédition maritime fut un peu chaotique, ils réussirent à débarquer sans pertes le 19 avril 1825 sur la plage de la Agraciada. » (p.36). Le petit Futé Uruguay, Paris, Nouvelles Éditions de l’Université, 2009-2010.

391

Le puits, op. cit. : « C’était un 31 décembre, j’habitais Capurro. » (p.14).

392

Ibidem : « J’étais en train de raconter l’histoire d’Esther. Le dénouement eut lieu, là aussi, un soir de pluie, sans bateaux, au port. » (p.45).

393

Ibid. : « Hier encore je suis retourné avec Hanka dans les petites salles particulières du Makallé. » (p.29).

394

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première phrase : « Hace un rato que me estaba paseando por el cuarto y se me ocurrió de golpe que lo veía por primera vez. » (p.9)395, jusqu’à la dernière ligne : « (…) solo y entre la mugre, encerrado en la pieza. » (p.12)396. D’ailleurs, le titre même du récit « El pozo »397 est révélateur de l’espace dans lequel se trouve Eladio. Dans la pièce, coupé du monde, enfoncé dans un « trou ».

Dans le monde des rêves, l’espace a un tout autre rôle, d’ailleurs, de nombreux lieux sont évoqués : Hollande : « –Hace un rato estaba pensado que era en Holanda, todo alrededor, no aquí. » (p.59)398 ; ou Alaska : « En Alaska, estuve aquella noche, hasta las diez, en la taberna del Doble Trébol. Hemos pasado la noche jugando a las cartas, fumando y bebiendo. » (p.25)399

. Dans ses rêves, il

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