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DEUXIÈME PARTIE : VOIX NARRATIVES ET POÉTIQUE DU DISCOURS

4.1 La superposition des « temps »

Le récit de Los adioses évoque une histoire qui a eu lieu dans le passé. Étant donné que la narration est à la première personne, la présence du narrateur contrôle le temps et le développement de celui-ci : « Entonces, aquella misma tarde o semanas después, porque la precisión ya no importa, (…) el enfermero y la mucama, la Reina, empezaron a contarme la historia del epílogo (…). » (p.70)302

.

Nous pouvons différencier quatre temps narratifs. Les plus évidents sont : le « passé absolu » et le « présent absolu »303. « Le passé absolu » est le temps le plus important de la nouvelle. Cependant cette durée a des limites très concrètes : les événements qui ont lieu de la première apparition du malade jusqu’à sa disparition par le suicide. Depuis la première phrase du roman (« Quisiera no haberle visto más que las manos, me hubiera bastado verlas (…). » (p.17)304), jusqu’aux derniers mots du récit, les temps du passé (que ce soit ceux de l’indicatif ou ceux du conditionnel) apparaissent entremêlés :

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Les adieux, op. cit. : « Alors, cet après-midi-là, ou des semaines plus tard, parce que la précision n’a plus d’importance, (…) l’infirmier et la femme de chambre, Reine, commencèrent à me raconter l’épilogue (…).» (p.99).

303

Cette analyse de la structure temporelle de Los adioses, en différenciant quatre temps narratifs, est exposée par Hugo Verani dans Onetti : el ritual de la impostura, Venezuela, Monte Avila Editores, 1981.

304

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« Estuvo inmóvil, sin lágrimas, cejijunta, tardando en comprender lo que yo había descubierto meses atrás, la primera vez que el hombre entró en el almacén - no tenía más que eso y no quiso compartirlo -, decorosa, eterna, invencible, disponiéndose ya, sin presentirlo, para cualquier noche futura y violenta. » (p.102-103)305.

Par rapport à la structure narrative, nous avons dit que le narrateur exerce le contrôle total de la narration ; ceci est confirmé par l’emploi presque exclusif d’une conjugaison du passé, ce qui lui permet d’avoir une certaine perspective temporelle qui, de plus, ne limite pas ses connaissances sur la fiction comme pourrait le faire l’emploi du présent. Nous pouvons dire que l’usage du passé donne une grande liberté au narrateur, car il peut jouer, moduler ses souvenirs et les actions à son goût. Le fait de raconter une histoire qui a eu lieu dans le passé, lui permet aussi d’ajouter des commentaires et des observations qui sont nés avec le recul : « (…) sólo puedo recordar mi dolor de cabeza (…). » (p.46)306.

L’autre temps qui prédomine est le « présent absolu ». Ce temps correspond aux dialogues : « “Gunz te dijo que me voy a morir. Es por eso el sacrificio, la renuncia”. (…) “estoy muerto. Gunz te lo dijo. Todo esto, un muerto de un metro ochenta, es lo que le estás regalando. Ella haría lo mismo, vos aceptarías lo mismo.ˮ » (p.84)307

. Ce temps dérive de transpositions faites par le narrateur, et dépend du « passé absolu », de « l’hier ». Parfois, il revient sur des faits qui ont eu lieu dans un passé proche ; à la fin du roman, il dit : « –Estaba desahuciado aunque, claro, nunca se lo dijeron. Usted sabe cómo es. Hacía veinte días que estaba en el sanatorio y lo teníamos en quietud, con inyecciones. Un régimen muy severo. » (p.101)308

.

305

Ibidem : « Elle resta immobile, sans larmes, sombre, tardant à comprendre ce que j’avais découvert des mois auparavant, la première fois que l’homme était rentré au bistrot : c’est tout ce qu’il possédait et il n’avait pas voulu le partager. Elle était digne, éternelle, invincible ; elle se disposait déjà, sans le savoir, à quelque nuit future et violente. » (p.152).

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Ibid. : « (…) je ne peux me rappeler que mon mal de tête (…). » (p.58).

307

Ibid. : « “Gunz t’a dit que je vais mourir. C’est pour ça, le sacrifice, la renonciation.” (…) “ je suis mort. Gunz te l’a dit. Tout ça, un mort d’un mètre quatre-vingts, c’est ce que tu lui offres. Elle ferait la même chose et toi aussi tu accepterais.ˮ » (p.124).

308

Ibid. : « – Il était condamné ; mais, bien sûr, personne ne le lui a jamais dit. Vous savez ce que c’est. Cela faisait vingt jours qu’ils étaient au sanatorium et on le gardait tranquille, avec des piqûres. Un régime très sévère (…). » (p.150).

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Le cadavre appartient au présent du narrateur, il est en train de le regarder quand il parle avec l’infirmier, mais le présent du dialogue fait référence à un passé proche par rapport au temps du récit : « –¿No lo vió? –dijo feliz el enfermero–. Está natural. Más flaco, puede ser; más tranquilo. –Se detuvo y yo sé que me estaba mirando con angustia; repitió su historia suavemente, para que yo no volviera a oírla. » (p.101)309. Ceci est confirmé par les temps verbaux du passé employés par le narrateur.

Il existe aussi deux temps narratifs plus éloignés. Le premier est le temps qui correspond à l’imagination du narrateur et des hommes du village concernant les supposées aventures amoureuses de l’homme : « Controlaban los pedidos de botellas que transmitía el peón al administrador y ocupaban sus horas suponiendo escenas de la vida del hombre y la muchacha encerrados allá arriba, provocativa, insultantemente libres del mundo. » (p.86)310

. Ou encore : « Imaginaba la lujuria furtiva, los reclamos del hombre, las negativas, los compromisos y las furias despiadadas de la muchacha, sus posturas empeñosas, masculinas. » (p.95)311

.

Le dernier des temps plus éloignés est le « passé historique » qui est antérieur au « passé absolu », et donc antérieur à l’histoire qui débute avec l’arrivée de l’homme au bistrot. C’est dans ce « passé historique » que se situe le passé du protagoniste, qui correspond à un temps lointain et indéterminé. Le « passé historique » est rempli de mystères ; c’est presque une énigme qui est en partie résolue quand le narrateur découvre l’identité de la jeune femme en lisant la lettre qui était adressée au protagoniste.

Le passé du protagoniste, qui se trouve dans « le passé historique », est énigmatique et très flou, mais c’est là que se cachent les clés du « présent »,

309

Ibid. : « – Vous ne l’avez pas vu ? dit sereinement l’infirmier ; il est naturel. Plus maigre, peut-être ; plus tranquille. Il s’arrêta, et je sais qu’il me regardait avec angoisse ; il répéta son histoire à voix basse, pour que je ne l’entende pas à nouveau. » (p.149-150).

310

Ibid. : « Ils contrôlaient les commandes de bouteilles que passait l’employé à l’hôtel et occupaient leur temps à imaginer des scènes de la vie provocante de l’homme et de la jeune fille enfermés là-haut, outrageusement extérieurs au monde. » (p.128).

311

Ibid. : « J’imaginais la luxure furtive, les appels de l’homme, les refus, les compromis et les crises impitoyables de la jeune fille, ses allures opiniâtres, masculines. » (p.142).

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dire du temps dans lequel s’est déroulée l’histoire. C’est dans ce passé lointain que se trouvent l’origine du comportement de l’homme et celle de beaucoup de scènes décrites par le narrateur :

« –Debe haber visto el nombre en los diarios, tal vez se acuerde. Era el mejor jugador de básquetbol, todos dicen, internacional. Jugó contra los americanos, fue a Chile con el seleccionado, el último año.

(…) pude explicarme la anchura de los hombros y el exceso de humillación con que ahora los doblaba, aquel amasado rencor que llevaba en los ojos y que había nacido, no sólo de la pérdida de la salud, de un tipo de vida, de una mujer, sino, sobre todo, de la pérdida de una convicción, del derecho a un orgullo. Había vivido apoyado en su cuerpo, había sido, en cierta manera, su cuerpo. » (p.34-35)312.

La scène dans laquelle il se retrouve nu face au miroir, les multiples visites au dépotoir de l’hôtel s’éclaircissent légèrement grâce aux rares données que nous possédons sur son passé : son insistance à se remémorer le match de basket-ball, et le silence opaque face au reste de sa vie précédente.

Nous pouvons dire que dans le passé lointain et perdu à jamais se concentre le bonheur du protagoniste, et que le présent, « aujourd’hui », représente la mélancolie. Le temps qui passe, éphémère, et la certitude que son angoisse ne disparaîtra qu’avec sa mort, que sa jeunesse et son passé sont perdus à jamais, sont à l’origine de son désespoir, de sa solitude, de son aliénation.

Par ailleurs, nous pouvons trouver de nombreuses indications de temps telles que « Estábamos a mitad de primavera (…). » (p.24)313

; « A principios de noviembre

312

Ibid. : « – Vous devez avoir vu son nom dans les journaux, vous vous rappelez peut-être. C’était le meilleur joueur de basket-ball, tout le monde le dit, de calibre international. Il a joué contre les Américains, il est allé au Chili avec l’équipe nationale, la dernière année. (…) je m’expliquai enfin la largeur des épaules et l’extrême humiliation avec laquelle il les courbait à présent, cette rancœur apprivoisée qu’il traînait dans les yeux et qui provenait non seulement d’avoir perdu la santé, un type de vie, une femme, mais surtout d’avoir perdu une conviction, le droit à la fierté. Il avait fondé sa vie sur son corps, il avait été, en quelque sorte, son corps. » (p.40-41).

313

-171- (...). » (p.29)314

; « Desde las primeras horas del año impar (…) » (p.56)315

ou encore : « Habían pasado muy pocos días de los seis o tres meses (…). » (p.97)316. Cependant, même si ces compléments de temps nous guident dans l’évolution du récit, ils ne donnent pas pour autant une véritable chronologie. En effet, le narrateur n’évoque jamais les dates, ni les années. Nous ne savons pas sur combien de mois se déroule l’histoire, ni même, quand est-ce qu’elle se déroule. Nous savons juste qu’il y a un changement d’année au milieu du récit, et parfois, le narrateur nous informe du changement de saison.

* * *

Dans la plupart des nouvelles de Robbe-Grillet du recueil Instantanés que nous étudions, la conjugaison utilisée par le narrateur est le présent de l’indicatif. La seule exception est « Le Chemin du retour » où deux temps verbaux sont employés : le présent et l’imparfait de l’indicatif. À la différence de Los adioses où la narration n’est pas limitée par le présent puisqu’elle raconte des faits passés, chez Alain Robbe-Grillet, elle a des limites bien précises : le présent.

Dans « La Plage » et « Scène », l’emploi exclusif du présent crée un effet de simultanéité dans le récit, c’est-à-dire que nous avons l’impression que le narrateur décrit au fur et à mesure ce qu’il observe. Il n’y a pas de possibilité de prendre du recul comme dans Los adioses : « Trois enfants marchent le long d’une grève. Ils avancent, côte à côte, se tenant par la main. Ils ont sensiblement la même taille, et sans doute aussi le même âge : une douzaine d’années. » (« La Plage », p.63) ou encore : « Au bout d’un certain temps il reprend sa marche à reculons, vers la table où l’attend son ouvrage, très lentement, à petits pas réguliers et silencieux, tandis qu’il continue de fixer la porte du regard. » (« Scène», p.59). Mis à part le temps du

314

Ibid. : « (…) au début du mois de novembre (…). » (p.32).

315

Ibid. : « Dès les premières heures de l’année impaire (…). » (p.75).

316

Ibid. : « Ce n’est que quelques jours plus tard (…). » (p.143). Cette traduction ne restitue pas, à nos yeux, la poétique onettienne. Peut-être pourrions-nous proposer une autre traduction : « Que quelques jours des six ou trois mois [qu’il avait prédit] avaient passé (…). ».

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récit, nous n’avons aucun renseignement temporel, aucune précision sur la période (date, année, saison…) au cours de laquelle se déroulent les deux récits.

Les seules indications de temps fournies sont vagues ; par exemple, pour « La Plage », nous savons que la scène a lieu pendant la journée : « Le soleil éclaire le sable jaune d’une lumière violente, verticale. » (p.63). Mais ces informations ne constituent pas de vrais repères : « un instant » (p.64) ; ou encore : « Puis, dix secondes plus tard, l’onde qui se gonfle creuse à nouveau la même dépression (…). » (p.70). Dans le cas de « Scène », nous ne savons pas à quel moment de la journée se déroule le récit, puisqu’il a lieu sur une scène de théâtre, et donc dans un endroit fermé ; les indications temporelles sont presque inexistantes : « Puis, après une minute d’immobilité silencieuse, il ramène les yeux sur son ouvrage. » (p.54). Ce manque de repères temporels inscrit le récit dans un présent trouble et incertain, un présent statique.

Dans la première partie de la nouvelle « Le Chemin du retour » domine l’imparfait. Puis, le narrateur commence à employer le présent : « Du sommet de la côte, juste après le tournant que marquent trois ou quatre pins détachés du petit bois, on a devant soi la route qui descend jusqu’à la digue, avec le bras de mer à main droite et l’île (…). L’eau, calme comme celle d’un étang, arrive presque en haut de la chaussée de pierre (…). » (p.34-35). Mais le récit ne correspond pas à ce qu’il est en train de vivre : ce n’est pas un récit simultané.

Comme pour les autres nouvelles, dans « Le Chemin du retour » aucune information sur la date, l’année, ni même le jour pendant lequel s’est déroulée l’action n’est fournie. Les seuls repères temporels sont vagues et superficiels : « La mer monte en effet beaucoup plus vite dans le cul-de-sac le plus rapproché de l’entrée du golfe. » (p.43). Le narrateur laisse comprendre que la mer monte vite, mais nous ne savons pas à combien de centimètres par minute cela correspond. Le temps est essentiel dans ce récit car l’eau monte, et s’ils laissent le temps passer, ils ne pourront pas s’en sortir : « D’ailleurs le souci de ne pas perdre une minute dans un terrain si malaisé accapare toute l’attention. » (p.40).

-173- * * *

Dans El astillero, comme nous avons vu, deux mondes se superposent : la réalité et la parodie que les personnages jouent pour se sentir vivants. Le roman commence en situant le récit dans le temps ; le « retour » de Larsen, le personnage principal :

« Hace cinco años, cuando el gobernador decidió expulsar a Larsen (o Junta cadáveres) de la provincia, alguien profetizó, en broma e improvisando, su retorno, la prolongación del reinado de cien días, página discutida y apasionante –aunque ya casi olvidada‒ de nuestra historia ciudadana. Pocos lo oyeron y es seguro que el mismo Larsen, enfermo entonces por la derrota, escoltado por la policía, olvidó enseguida la frase, renunció a toda esperanza que se vinculara con su regreso a nosotros.

De todos modos, cinco años después de la clausura de aquella anécdota, Larsen bajó una mañana en la parada de los “omnibuses” que llegan de Colón, puso un momento la valija en el suelo para estirar hacia los nudillos los puños de seda de la camisa, y empezó a entrar en Santa María, poco después de terminar la lluvia, lento y balanceándose, tal vez más gordo, más bajo, confundible y domado en apariencia. » (p.59)317.

Déjà, dès le début, la charge temporelle du texte est puissante. L’incipit démarre avec la réalisation d’une prophétie : une anticipation de ce qui va se passer, et donc, du futur. Dans ce cas, elle annonce une répétition du passé dans le futur ; le texte s’installe dans le retour du passé. Dans le paragraphe suivant, le narrateur passe à travers le temps et se situe « (…) cinco años después de la clausura de

317

Le chantier, op. cit. : « Lorsque le gouverneur prit la décision, il y a cinq ans, d’expulser Larsen (alias Ramasse-Vioques) de la province, quelqu’un prédit, prophétie, propos en l’air, boutade sans importance, qu’il reviendrait et qu’on assisterait à la prolongation du règne des cent jours, page discutée et

passionnante, – bien que déjà à moitié oubliée –, de l’histoire de notre ville. Bien peu y prêtèrent attention et il est sûr que Larsen lui-même, alors affaibli par sa défaite et encadré par la police, dût oublier aussitôt cette prédiction et renoncer à tout espoir qui eût trait à son retour parmi nous.

Quoi qu’il en soit, cinq ans après la conclusion de cette anecdote, Larsen descendit un matin à l’arrêt des autobus qui arrivent de Colon, posa un instant sa valise par terre pour tirer haut sur son poignet les manchettes de sa chemise de soie et entra dans Santa-Maria juste au moment où il finissait de pleuvoir ; à pas lents et roulant des épaules, un peu plus gros peut-être, un peu plus tassé, capable de passer inaperçu et dompté en apparence. » (p.13).

-174- esta anécdota (…). » (p.59)318

; c’est-à-dire au moment de la narration. Il est évident que cinq ans après il y a cinq ans, c’est le présent, donc discours et récit coïncident ici sur le même axe temporel. Cependant, toutes les actions de ce chapitre sont conjuguées au passé simple, ce qui les place, non pas dans le présent, mais dans le passé : « (…) Larsen bajó una mañana en la parada de los “omnibuses” que llegan de Colón, puso un momento la valija en el suelo (…). » (p.59)319. Dans le paragraphe suivant : « Tomó el aperitivo (…). Almorzó allí, solitario (…). » (p.59)320. Cette insistance de l’emploi du passé simple paraît d’autant plus significative, que, comme nous l’avons vu, l’action est en train de se dérouler en même temps que le discours, dans le présent de l’action. Avec cet emploi, le narrateur écarte le présent de l’action du présent de la narration.

Le discours met en place un lien très étroit entre le présent et le passé, mais le temps est aussi réglé à partir d’autres éléments. Le premier paragraphe met en évidence le lien du système chronologique du récit avec l’histoire de Santa María : « Hace cinco años, cuando el gobernador decidió expulsar a Larsen (…). » (p.59)321

. Le narrateur fait souvent des commentaires sur des faits ou des personnes qui ne sont pas nécessaires à l’économie du récit, dans la mesure où manifestement ces personnages, commentaires ou allusions ne le modifient pas : « ((…).Y, finalmente, se calificó de antihistórico y absurdo el emplazamiento de la estatua, que obligaba al Fundador a un eterno galope hacia el sur, a un regreso como arrepentido hacia la planicie remota que había abandonado para darnos nombre y futuro). » (p.205)322. Cependant, ces commentaires ont une autre fonction, celle d’intégrer la chronologie du récit à l’intérieur d’une chronologie beaucoup plus vaste, celle de l’évolution historique de Santa María. Or, ce n’est pas pour cela que le récit cesse de tracer sa propre chronologie. Nous savons que Larsen arrive à Santa María « (…) aquel

318

Ibidem : « (…) cinq ans après la conclusion de cette anecdote (…). » (p.13).

319

Ibid. : « (…) Larsen descendit un matin à l’arrêt des autobus qui arrivent de Colon, posa un instant la valise par terre (…). » (p.13).

320

Ibid. : « Il prit l’apéritif (…). Il déjeuna là, solitaire (…). » (p.14).

321

Ibid. : « Lorsque le gouverneur prit la décision, il y a cinq ans, d’expulser Larsen (…). » (p.13).

322

Ibid. : « ( (…) Et finalement on qualifia d’antihistorique et absurde l’emplacement de la statue qui obligeait le Fondateur à un éternel galop vers le Sud, à un retour repenti vers la plaine lointaine qu’il avait

-175- mediodía de fines de otoño. » (p.60)323

, et il visite le bar Plaza « (…) a las siete y media de la tarde (…). » (p.61)324. Il y a une volonté du narrateur pour délimiter, à l’intérieur d’une chronologie plus vaste de l’histoire de la ville, une plus restreinte qui correspond à celle du récit.

À Santa María, la fugace consolation de Larsen consiste à essayer de maintenir la réputation et le statut de son passé de proxénète, quand il se faisait appeler « Juntacádaveres ». Il cherche à revivre ses souvenirs à Santa María, l’époque de grandeur quand il dirigeait la maison close dans le roman qui s’appelle Juntacádaveres.

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