• Aucun résultat trouvé

Equations d’´ ´ evolution

3.2 Outils th´ eoriques

4.1.2 Equations d’´ ´ evolution

Sous l’ensemble d’hypoth`eses que nous venons de formuler, nous cherchons maintenant `a d´ecrire l’´evolution du syst`eme soumis `a l’action conjugu´ee de l’interdiffusion et de la r´eticulation. Nous nous occupons ici uniquement de mettre en place l’ensemble des ´equations d’´evolution. L’application de ces ´equations et l’obtention des r´esultats qui en d´ecoulent sera faite dans la section 4.2 (p. 108).

Densit´es de chaˆınes fixes et mobiles

Si l’on examine l’´etat du syst`eme `a un instant donn´e, on constate que parmi les chaˆınes qui traversent l’interface, certaines sont fixes, car elles ont subi une r´eticulation, et contribuent donc de mani`ere permanente `a la r´esistance interfaciale. D’autres ne font que passer l`a et, au cours de leur trajet, s’´eloigneront. C’est l`a une contribution transitoire `a la r´esistance. D’autre part, au fur et `a mesure de l’avancement de la r´eaction de r´eticulation, les chaˆınes mobiles sont progres-sivement converties en chaˆınes fixes : la contribution transitoire est donc appel´ee `a disparaˆıtre, au profit de la contribution permanente. Nous d´efinissons le degr´e de coalescence Γ(t) comme le

nombre de monom`eres transf´er´es d’une particule `a l’autre (par unit´e d’aire interfaciale), en ne comptant que les monom`eres qui appartiennent `a des chaˆınes pontant effectivement l’interface au temps t6. Celui-ci comprend donc deux contributions : une permanente, not´ee Γf(t) (due aux chaˆınes fixes), et une transitoire, not´ee Γm(t) (due aux chaˆınes mobiles). C’est naturellement la contribution permanente qui d´etermine les propri´et´es finales du mat´eriau, et ce sera surtout `a elle que nous nous int´eresserons.

Nous avons vu dans le dernier chapitre que le d´eplacement des chaˆınes lors de l’interdiffusion est en fait entraˆın´e par le mouvement des bouts de chaˆınes. Disposant un axe x perpendiculaire `a l’interface (situ´ee en x = 0), nous d´efinissons ρf(x, t) et ρm(x, t) comme les densit´es volumiques de ces bouts de chaˆınes (respectivement fixes et mobiles) ayant p´en´etr´e de l’autre cˆot´e de l’interface, et se situant au temps t `a une distance x de cette derni`ere. Notre premi`ere relation vient de la conservation du nombre total d’extr´emit´es de chaˆınes, qui ne peuvent ˆetre que mobiles ou fixes :

m

dt (x, t) =f

dt(x, t) . (4.1)

Il nous faut ensuite tenir compte de la r´eaction de r´eticulation. Il est important de reconnaˆıtre que, du point de vue de la r´eaction, le milieu est spatialement homog`ene. En effet, si les chaˆınes 5Nous ajoutons cependant que disposer d’une bonne adh´esion interfaciale n’est pas la seule exigence que l’on puisse formuler pour le syst`eme ; pour cette raison, nous serons amen´es `a lever cette restriction au chapitre suivant en proposant une extension de notre mod`ele aux plus hautes concentrations en agent r´eticulant.

6Notre d´efinition correspond `a un degr´e de coalescence effectif, dans le sens o`u ne sont compt´es que les monom`eres participant r´eellement `a la r´esistance de l’interface. En cela, nous nous d´emarquons d’autres d´efinitions courantes dans la litt´erature exp´erimentale, o`u c’est en fait le taux de m´elange entre particules voisines qui est mesur´e, comprenant tous les monom`eres ayant travers´e l’interface, y compris ceux appartenant `a des chaˆınes qui ont poursuivi leur p´eriple et ne pontent plus l’interface.

au voisinage de l’interface ont des configurations initiales l´eg`erement distordues, diff´erentes des configurations des chaˆınes du volume, en revanche les modes de diffusion segmentaux (c’est-` a-dire `a l’´echelle des monom`eres) sont – en premi`ere et tr`es bonne approximation – insensibles `a ces petites variations de la conformation globale des chaˆınes qui les portent, et par cons´equent, sont identiques partout dans le syst`eme7. Comme ce sont ces modes de diffusion segmentaux qui d´eterminent, intrins`equement, le taux de r´eaction, nous pouvons en d´eduire pareillement que ce dernier est le mˆeme partout : ainsi, tous les ´el´ements de volume dans le syst`eme voient se d´erouler le mˆeme nombre de r´eactions, quelle que soit leur position vis-`a-vis de l’interface.

Pour suivre l’avancement de la r´eaction, nous d´efinissons ainsi la quantit´e r(t), que nous appellerons✭✭ fraction r´eagie ✮✮, et qui comptabilise la fraction des chaˆınes initialement libres qui

a r´eagi entre t = 0 et t (on a ainsi r = 0 au d´ebut de la r´eaction et r = 1 `a la fin). Puisqu’`a chaque fois qu’une chaˆıne r´eagit, elle devient un objet fixe, on peut consid´erer que r(t) donne aussi la fraction des chaˆınes initialement mobiles et devenues fixes par r´eaction8. Il est alors facile d’´ecrire en fonction de r(t) la loi d’´evolution de la densit´e en chaˆınes mobiles :

ρm(x, t) = ρm(t) = ρ0[1− r(t)] . (4.2) On remarquera que cette densit´e est en fait ind´ependante de x : ceci est `a relier avec le fait que la distribution initiale des bouts de chaˆınes est spatialement uniforme. En utilisant la relation (4.1), on obtient ρf(x, t) = ρf(t) = ρf|t=0 t 0 m dt dt = ρf|t=0+ ρ0r(t) , (4.3) o`u ρf|t=0 est la densit´e initiale en chaˆınes fixes (r´eseau initial).

Nous faisons maintenant intervenir l’interdiffusion dans nos ´equations, en commen¸cant par les temps t < Trep. Consid´erons une tranche de mat´eriau `a l’int´erieur de l’une des deux particules (ou pi`eces) au contact, parall`ele `a l’interface et situ´ee `a une distance x de celle-ci. `A quel moment les chaˆınes (ou plutˆot leurs extr´emit´es) arrivant de la particule voisine atteignent-elles cette tranche (figure 4.4) ? Nous avons ´etabli lors de notre bref rappel sur l’interdiffusion entre deux fondus (p. 84) que la distance parcourue L(t) par les extr´emit´es de chaˆınes vaut L(t) = R0(t/Trep)1/4 pour tTrep[´eq. (3.4)]. En inversant cette relation, on en d´eduit que les premi`eres chaˆınes issues de la particule voisine n’arrivent `a la tranche situ´ee en x qu’au temps

tx = Trep  x R0 4 , (4.4)

temps n´ecessaire pour que les extr´emit´es initialement toutes proches de l’interface parcourent la distance x. Ces premi`eres extr´emit´es (et les suivantes) entraˆınent derri`ere elles des chaˆınes qui

7On supppose que la densit´e du milieu est la mˆeme `a l’interface que dans le volume.

8Cette assertion est en fait inexacte. Lorsqu’un site r´eagit, deux chaˆınes peuvent devenir fixes (si les deux partenaires qui ont r´eagi ´etaient des chaˆınes mobiles), ou une seule (si les partenaires ´etaient une fixe et une mobile), ou encore zero (r´eaction entre deux chaˆınes d´eja fixes). Dans les d´ebuts de la r´eaction, on assiste plutˆot `

a des r´eactions entre chaˆınes mobiles, tandis que la fin est naturellement domin´ee par les r´eactions entre chaˆınes fixes. Nous avons effectu´e un calcul probabiliste un peu plus d´etaill´e qui donne le nombre moyen de chaˆınes immobilis´ees suite `a la r´eaction d’un site au temps t ; cependant, au niveau des lois d’´echelle qui nous int´eresse, il suffira amplement de consid´erer, comme nous l’avons fait, qu’en moyenne une r´eaction entraˆıne l’immobilisation d’une chaˆıne mobile.

interface

particule 1 particule 2

x

Fig. 4.4 –Une chaˆıne pontante, issue de la particule 1, ayant envahi la particule 2, et dont l’extr´emit´e se trouve dans la tranche d’abscisse x.

pontent l’interface, dont certaines des chaˆınes seront arrˆet´ees l`a par r´eaction, tandis que d’autres poursuivront leur chemin. Nous estimons la densit´e ρpontf (x, t) de chaˆınes pontantes fixes ayant leur extr´emit´e dans la tranche x, au temps t, de la mani`ere suivante :

ρpontf (x, t) = ρ

f(t)− ρf(tx) pour t > tx,

0 pour t≤ tx.

(4.5)

Cette expression traduit le fait que le densit´e en chaˆınes fixes pontantes est la mˆeme `a la loi g´en´erale (4.3) d´ecrivant la✭✭ stratification ✮✮ des chaˆınes (pontantes ou non), mais tient compte du

fait que les chaˆınes s’´etant fix´ees l`a avant le temps tx ne sont pas pontantes car ne provenant pas de la particule situ´ee de l’autre cˆot´e de l’interface (elles ne s’´etendent donc pas des deux cˆot´es de l’interface), et doivent donc ˆetre soustraites du d´ecompte. Bien entendu, l’expression (4.5) n’est pas exacte : elle simplifie grossi`erement le profil de densit´e engendr´e par le processus d’interdiffusion (avant tx, aucune chaˆıne n’est pontante, apr`es tx, toutes les chaˆınes le sont). N´eanmoins, la forme propos´ee ici devrait retenir les traits principaux du profil exact.

De la mˆeme mani`ere, on peut calculer la contribution en chaˆınes pontantes mobiles (c’est-`

a-dire ne pontant l’interface que de mani`ere transitoire). En utilisant des notations semblables aux pr´ec´edentes, on a simplement

ρpontm (x, t) = ρ

m(t) pour t > tx,

0 pour t≤ tx. (4.6)

Cette expression traduit, comme la pr´ec´edente, qu’avant tx les chaˆınes mobiles pr´esentes dans la tranche x ne sont pas pontantes, et qu’apr`es tx arrive le front d’invasion des chaˆınes de la particule voisine.

Expression du degr´e de coalescence

Nous en venons maintenant au calcul de l’expression du degr´e de coalescence, tel qu’il a ´et´e d´efini un peu plus haut (i.e. comme le nombre de monom`eres transf´er´es d’une particule `a l’autre, par unit´e d’aire interfaciale). Il nous faut donc connaˆıtre combien chacune des chaˆınes pontantes

interface

particule 1 particule 2

x

Fig. 4.5 – Pour cette chaˆıne dont l’extr´emit´e se trouve dans la tranche d’abscisse x, seule la portion effectivement ins´er´ee dans la seconde particule (trait plein) est prise en compte pour le calcul du degr´e de coalescence. La statistique classique des chaˆınes gaussiennes nous indique que la longueur de cette portion est d’ordre x2/a, et qu’elle contient donc x2/a2 monom`eres.

✭✭ importe ✮✮ de monom`eres dans la particule envahie. Ceci est facile `a estimer : les chaˆınes, lors de

leur invasion, effectuent des marches al´eatoires. Donc une chaˆıne dont l’extr´emit´e est situ´ee dans la tranche d’abscisse x (distance ✭✭ rectiligne ✮✮) importe x2/a2 monom`eres (nombre obtenu en divisant la distance✭✭ curviligne ✮✮ correspondante par la taille d’un monom`ere, voir figure 4.5).

Pour connaˆıtre le degr´e de coalescence, il faut sommer les contributions de toutes les chaˆınes sur l’ensemble des tranches du mat´eriau, ce qui s’´ecrit

Γf(t) =

0

ρpontf (x, t)·x2

a2 dx . (4.7)

Il s’agit ici de la contribution permanente (due aux chaˆınes fixes) au degr´e de coalescence ; le calcul de la contribution transitoire sera donn´ee plus bas. En utilisant l’expression de ρpontf [´eq. (4.5)], on obtient l’expression

Γf(t) = L(t) 0  ρf(t)− ρf(tx) x2 a2 dx , (4.8)

soit9 finalement, en explicitant ρf [´eq. (4.3)] :

Γf(t) = ρ0 a2 L(t) 0  r(t)− r(tx) x2dx (tTrep) , (4.9)

o`u nous avons pr´ecis´e que cette expression n’est en fait valable que pour les temps inf´erieurs `a

Trep (voir plus loin).

La contribution transitoire au degr´e de coalescence se calcule de la mˆeme mani`ere, grˆace aux expressions de ρpontmeq. (4.6)] et ρm [´eq. (4.2)] :

Γm(t) = 0 ρpontm (x, t)·x2 a2 dx = ρ0 a2 L(t) 0 [1− r(t)] x2dx , (4.10)

9Le passage de l’int´egrale infinie dans (4.7) `a l’int´egrale finie dans (4.8) se justifie par le fait que ρpontf (x, t) est nul pour t≤ tx, c’est-`a-dire spatialement pour x≥ L(t).

ou encore (en omettant les facteurs num´eriques) Γm(t) = ρ0

a2 [1− r(t)]L(t)3 (tTrep) . (4.11) Nous disposons avec les ´eqs (4.9) et (4.11) des expressions du degr´e de coalescence pour

tTrep. Aux temps plus grands que Trep, l’interdiffusion se poursuit, et certaines chaˆınes mobiles qui pontaient l’interface perdent finalement tout contact avec elle (voir la figure 3.9, p. 88). De mani`ere concomitante, de nouvelles chaˆınes venues de r´egions plus profondes dans le volume des particules s’installent `a l’interface, et compensent la perte des pr´ec´edentes. Ainsi, mˆeme si le

m´elange entre les particules continue de croˆıtre, le degr´e de coalescence (qui ne tient compte que des monom`eres appartenant `a des chaˆınes pontant l’interface) se met lui `a saturer. Pour tenir compte de ce ph´enom`ene, il faut dans les ´equations (4.9) et (4.11) saturer la longueur L(t) `a

L(t) = R0 (qui est la valeur qu’elle acquiert `a t = Trep). Par suite, les expressions, valables apr`es

Trep, du degr´e de coalescence s’´ecrivent : Γf(t) = ρ0 a2 R0 0  r(t)− r(tx) x2dx (tTrep) , (4.12) et Γm(t) = ρ0R0 3 a2 [1− r(t)] (tTrep) . (4.13)

Expression de la fraction r´eagie

Pour clore le syst`eme d’´equations d’´evolution que nous avons pr´esent´ees, il nous faut main-tenant calculer l’expression de la fraction r´eagie r(t). Nous devons d´ecrire pour cela la cin´etique de la r´eaction chimique de r´eticulation, dans laquelle nous rappelons qu’un site A–X port´e par

une chaˆıne r´eagit avec un site A port´e par une autre chaˆıne, c’est-`a-dire A–X + A → A–X–A

(pour all´eger l’´ecriture, nous avons omis les chaˆınes porteuses P). La concentration volumique initiale en monom`eres A est not´ee A

0, et la concentration initiale en agent r´eticulant est ´egale `

a X0 [et est par hypoth`ese d’une mol´ecule par chaˆıne, i.e. X0 (Na3)−1]. On suppose que le

syst`eme n’est pas satur´e en agent r´eticulant, c’est-`a-dire A

0 ≥ X0, et on d´efinit η comme le rapport de ces deux concentrations initiales :

η = X0 A

0

≤ 1 . (4.14)

D’apr`es nos hypoth`eses, `a t = 0, tous les X introduits dans le syst`eme se sont attach´es sur une chaˆıne, cr´eant des groupes A–X ; par cons´equent, la concentration en sites A–X au d´ebut

de la r´eaction de r´eticulation entre macromol´ecules est ´egale `a X0. L’application des lois de la cin´etique chimique [´eqs (3.16) ou (3.23) selon le r´egime r´eactionnel] permet de trouver l’´equation diff´erentielle gouvernant l’´evolution de ξ(t), d´efini comme la concentration en ponts A–X–A

entre macromol´ecules form´es par la r´eaction :

dt = k(X0− ξ)(A0− ξ) , (4.15)

o`u k est la constante de r´eaction (d´ependante ou ind´ependante du temps) . Pour η < 1 (i.e.

A

0 > X0), cette ´equation s’int`egre en

ξ(t) = A 0· 1− exp  −(A 0− X0)t 0k dt A0 X0 − exp−(A 0− X0)t 0k dt (η < 1) . (4.16)

Pour le cas tr`es particulier o`u l’on a η = 1, c’est-`a-dire que A

0 est exactement ajust´e `a la valeur de X0, l’int´egration de l’´equation diff´erentielle (4.15) donne une loi faisant intervenir des lois de puissance plutˆot que des exponentielles. N´eanmoins, nous ne donnons pas le d´etail de cette loi, car d’une part, cette situation est tout `a fait marginale du point de vue exp´erimental, et d’autre part, tous les r´esultats que nous d´emontrerons plus loin dans le cas g´en´eral η < 1 restent au niveau des lois d’´echelle parfaitement valables pour η = 1.

De l’expression de ξ(t), on peut facilement d´eduire celle de la fraction r´eagie r(t), que nous avions d´efinie plus haut comme la fraction des chaˆınes initialement libres qui a r´eagi entre t = 0 et t. Puisque X0 (Na3)−1 est ´egal10 `a la concentration initiale en chaˆınes libres ρ0 , on a simplement r(t) = ξ(t) ρ0 ξ(t) X0 1− exp−(1 − η)A 0 t 0k dt 1− η exp−(1 − η)A 0 t 0 k dt (η < 1) . (4.17) Comme nous l’avons montr´e dans notre rappel sur la cin´etique des r´eactions chimiques dans les fondus de polym`ere (p. 92), la constante de r´eaction k peut d´ependre du temps. Nous supposons ici que la r´eticulation se fait par une r´eaction non-radicalaire, ce qui signifie que nous sommes dans un r´egime de faible r´eactivit´e (voir p. 97), pour lequel la cin´etique commence par un r´egime de champ moyen (CM), avec une constante de r´eaction ind´ependante du temps, avant de transiter aux temps longs vers un r´egime contrˆol´e par la diffusion (CD). Nous pr´esumerons que dans notre cas, le r´egime CM se maintient pendant pratiquement toute la dur´ee de la r´eaction et que la transition vers le r´egime CD ne se fait qu’`a des temps tr`es longs, sans importance physique (la validit´e de cette hypoth`ese sera v´erifi´ee dans la discussion). Par suite, nous prenons pour k la forme de champ moyen k = Qb3 [100, 101], o`u il est rappel´e que Q est la r´eactivit´e locale (probabilit´e de r´eaction par unit´e de temps pass´e en collision) et b le rayon de capture (distance en-dessous de laquelle la r´eaction devient possible, et du mˆeme ordre de grandeur que

a, la taille des monom`eres). En int´egrant cette forme pour k dans l’´equation (4.17), et en y faisant apparaˆıtre le temps de reptation Trep= τ0N3/Ne, on obtient finalement :

r(t) = 1− exp−(1 − η) α (t/Trep)

1− η exp−(1 − η) α (t/Trep) . (4.18) Dans cette derni`ere ´equation figure un nouveau param`etre not´e α, dont l’expression est donn´ee par α = Qτ0A 0b3N 3 Ne . (4.19)

Ce param`etre va se r´ev´eler par la suite de toute premi`ere importance : nous montrerons que c’est en effet lui qui contrˆolera la comp´etition interdiffusion-r´eticulation, et pour cette raison, nous l’appelerons d´esormains le param`etre de contrˆole du syst`eme.

Nous sommes maintenant en possession de toutes les ´equations r´egissant l’´evolution du syst`eme. Nous passons dans la section suivante `a l’´enonciation des r´esultats qui en d´ecoulent.

10Ce n’est vrai qu’`a une constante d’ordre unit´e pr`es. X0 est en effet plutˆot ´egal `a la concentration totale en chaˆınes, c’est-`a-dire chaˆınes libres plus chaˆınes appartenant au r´eseau initial. N´eanmoins, nous avons suppos´e dans nos hypoth`eses que la densit´e initiale en chaˆınes libres ´etait du mˆeme ordre que celle des chaˆınes du r´eseau, ce qui justifie la simplification utilis´ee.