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Entretiens semi-directifs réalisés avec les salariés d’entreprises ubérisées retranscrits

Entretien réalisé avec un salarié de Y

Date de l’entretien : 14/07/2017.

Enquêteur : Pierre BUFFAZ, Master Recherche en Sciences de Gestion, université Paris II Panthéon-Assas. Personne interviewée : X X.

Introduction :

Remerciements :

Poser le contexte :

 Présentation succincte de l’enquêteur (étudiant réalisant un mémoire, et.).  Présentation du sujet : « L’influence de l’ubérisation sur l’engagement des salariés ».

 Objectif de l’entretien : comprendre les ressorts/freins, l’intensité et la diversité de votre engagement dans votre travail et vis-à-vis de votre entreprise.

 Durée : 1h00-1h30.

 Confidentialité : stricte (anonymat si souhaité). Retour sur l’entretien via l’envoi du mémoire final si vous êtes intéressé. Présentation du déroulé de l’entretien :

Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » réponses. Ce que je recherche : perspective entreprise + réflexion subjective + s’appuyer sur du concret, des faits, des expériences et des exemples. Comprendre les pratiques.

Questions parfois un peu « naïves » de ma part. L’objectif est pour moi de comprendre.

Partie 1 : Qui êtes-vous ?

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre rôle et quelles sont vos responsabilités au sein de votre entreprise ? Depuis combien de temps y travaillez-vous ? Comment décririez-vous votre entreprise (produits et services proposés, secteur, nombre de salariés, caractéristiques de l’organisation, histoire, etc.) ? Je m’appelle X X. J’ai 26 ans. Aujourd’hui, je fais un break, mais avant j’ai travaillé quelques mois chez Y en Communication, à Paris. J’ai quitté la start-up il y a quelques jours parce que j’ai compris que ce microcosme ne me correspondait pas, et je ne m’y sentais pas bien. Honnêtement, quand je suis sorti de l’EDHEC, il y a un peu plus d’un an, j’étais vraiment très enthousiaste à l’idée de rentrer dans cette start-up. Pour financer la fin de mon Master en comm’, j’avais réalisé quelques missions grâce à leur plateforme, et ça m’a vraiment aidé. Du coup, j’ai voulu rentrer dans la boîte pour quelque part renvoyer l’ascenseur et aider d’autres étudiants. Mais j’ai très vite été déçu… Le fonctionnement, la façon dont l’équipe était gérée… Rien ne me convenait. Je suis resté à peu près 6 mois et je suis parti. Comment je décrirais l’entreprise ? Elle a été fondée en 2014 je crois, par deux mecs, W et Z. En gros, ils sont partis du principe que les étudiants avaient des compétences diversifiées mais inutilisées et qu’ils avaient besoin d’argent pour payer leurs études, et que de l’autre côté il y avait des entreprises qui cherchaient des gens pour effectuer des missions courtes en marketing, en communication, etc., et qui ne voulaient ni embaucher ni faire appel à des intérimaires. Du coup, W et Z ont eu l’idée de créer la plateforme Y pour faire rencontrer l’offre et la demande. Et la plateforme se rémunère en prenant une commission sur le montant de chaque mission réalisée. Les étudiants ont le statut d’autoentrepreneur… C’est un beau projet hein, ça marche bien d’ailleurs. Mais c’est juste l’envers du décor qui est moins top…

Partie 2 : Votre engagement dans votre travail ?

Pouvez-vous m’expliquer ce que vous faites concrètement comme tâches quotidiennes ou comme travaux de long terme ? Pouvez-vous me décrire votre journée-type de travail ?

Alors comme tâches quotidiennes, j’animais les réseaux sociaux sur lesquels Y est présent comme Facebook et LinkedIn par exemple. Par exemple, je postais des photos ou des vidéos pour mettre en avant le principe de la plateforme et pour la populariser. Je réalisais aussi des interviews avec des étudia nts qui étaient parmi les mieux notés et les plus investis pour recueillir leurs impressions et ensuite les poster sur les réseaux sociaux. Je faisais pareil avec des entreprises qui avaient été satisfaites du travail effectué par des étudiants pour qu’elles témoignent et nous fassent de la publicité. Concernant les travaux de long terme, je n’en avais pas vraiment. J’étais chargé d’assurer une partie de la comm’ et c’est tout. Par contre, un des trucs que j’ai appréciés, c’est qu’on avait la possibilité de travailler sur des sujets qui ne nous concernaient pas, genre du marketing pour moi, et d’aider les collègues s’ils voulaient bien. C’était une des rares choses que j’appréciais dans le fonctionnement de l’équipe. Et pour ce qui est de la journée-type de travail, il n’y en avait pas vraiment. C’est vrai qu’on faisait une réunion tous les lundis matin pour faire le point sur l’état du business, mais sinon il y avait peu de réunions fixées d’avance. C’était plutôt en mode « as you

want ». Et moi j’organisais ma journée comme je l’entendais, du moment que je contribuais à la notoriété de la start-up. Alors beaucoup de gens aiment cette

liberté de pouvoir organiser leur journée comme ils l’entendent, mais moi non, je préfère quand c’est cadré et cadencé. Donc ça m’allait pas trop. Voilà, quoi.

Dimension affective (valorisation du travail + identification au travail) :

Dans quelle mesure valorisez-vous votre travail ? Quelle est son utilité ? Représente-t-il un intérêt central dans votre vie ? Autrement dit, êtes-vous épanoui dans votre travail ? Ce qui compte pour vous, c’est votre poste ou l’entreprise dans laquelle vous l’occupez ?

Oui, j’aimais bien ce travail parce que je contribuais à populariser une start-up qui m’avait permis de m’en sortir financièrement. J’imaginais qu’il devait y avoir beaucoup d’étudiants comme moi, en besoin d’argent, et donc leur faire connaître cette possibilité de se faire de l’argent… je me disais que je faisais une bonne action. Comme je te disais, j’avais l’impression de renvoyer l’ascenseur qu’on m’avait envoyé. Après, je n’irais pas jusqu’à dire que mon travail était central dans ma vie. Le boulot que je faisais correspondait à celui que j’aurais pu faire dans d’autres start-ups voire dans des grandes boîtes classiques. Et tu me parles d’épanouissement… mais c’était ça le problème : je n’étais pas épanoui. Je me sentais mal à l’aise dans cette équipe où j’avais l’impression qu’on était tous des clones ayant suivi la même formation, ayant les mêmes fréquentations, venant du même milieu… Et puis il y avait cette espère d’aura autour des chefs, enfin bref. C’était un peu irréel parfois. Donc j’aimais mon travail sans l’adorer, mais c’était le cadre que je détestais. Avant d’arriver, je pensais que je me plairais, mais dès le premier jour j’ai déchanté. Donc oui, au final, ce qui comptait pour moi c’était seulement mon travail, du fait que j’avais l’impression de rendre service aux autres étudiants.

En quoi vous identifiez-vous à votre travail ? En quoi vous ressemble-t-il et lui ressemblez-vous (par rapport à votre personnalité, vos qualités, vos compétences, vos centres d’intérêt, etc.) ? Dans quelle mesure y êtes-vous attaché ? Eprouvez-vous un sentiment de fierté ? Lequel ?

Alors je pense que je m’identifie à mon travail parce que je l’ai choisi. J’ai fait un Master en Communication parce que j’ai compris que c’était ce qui me plaisait. Du coup, j’ai candidaté à ce poste-là chez Y, et le contenu correspond à ce à quoi je m’attendais. Donc non, là-dessus, je ne suis pas déçu. De toute façon, je pense que je suis fait pour faire de la comm’ : je pense que je suis assez extraverti, j’aime parler aux gens, échanger avec eux autant en vrai que sur Facebook. Donc oui, la comm’, ça me ressemble. Et là maintenant, même si j’ai démissionné, je vais à nouveau chercher un poste de comm’ dans une autre entreprise. J’ai pas l’intention de changer de métier. Comme je te disais, le problème, c’était pas le boulot, c’était le cadre. Un sentiment de fierté ? Non je n’irai pas jusque-là. J’étais content de populariser une plateforme qui est utile aux étudiants. Après, je faisais pas non plus de l’humanitaire ou un truc qui sauvait des vies. Donc je dirais plutôt que j’étais satisfait de ce que je faisais.

Dimension cognitive (performance au travail + estime de soi) :

Comment votre performance au travail est-elle mesurée (par vous-même, votre supérieur, etc.) ? Atteignez-vous les objectifs que l’on vous assigne (ou que vous vous assignez) ? Comment votre performance se situe-t-elle par rapport à vos collègues ?

Alors, en Communication, c’est toujours difficile de savoir si tes actions ont eu une réelle influence sur l’activité de la boîte, car il peut y avoir plein d’autres facteurs qui jouent, donc c’est pas simple de faire le tri et d’attribuer à chacun sa part de mérite. Mais les deux cofondateurs – car c’étaient eux qui me supervisaient directement, comme tous mes collègues – me disaient que j’avais performé par rapport au nombre de likes que mes publications recevaient sur Facebook et au nombre de retours sur LinkedIn. Déjà, ça, je trouvais que c’était assez subjectif parce que j’ai plein d’amis qui lisent mes publications mais qui ne vont pas pour autant liker ou commenter systématiquement. Et puis le contenu des commentaires, c’est pareil : il ne peut y avoir que deux personnes qui vont désapprouver la publi et elles vont être les seules à commenter, donc la publi aura l’air d’être mal passée alors que ce n’est peut-être pas du tout le cas. Bref. Le problème, c’est que c’est arrivé à plusieurs reprises. Donc mes deux chefs m’ont dit que je faisais du mauvais boulot, que ce n’était pas normal que je reçoive de mauvais commentaires, etc. Alors, après ça, ils ont commencé à vérifier certains de mes articles avant publication afin d’éviter tout couac. Même si comme je t’ai dit au début, je préfère être cadré, j’ai mal vécu cette restriction de liberté puisqu’avant ils me faisaient confiance. C’était un peu une forme de paternalisme… alors que je sais faire mon boulot quoi. Et puis comme j’étais le seul à faire ce boulot, il n’y avait pas moyen de me compar er à quelqu’un, car mon collègue de comm’ ne faisait que du community management. Donc cette histoire d’encadrement progressif, ça m’a gavé.

Dans quelle mesure êtes-vous attaché à l’amélioration de votre performance au travail ? Préférez-vous atteindre les objectifs ou bien les dépasser ? Si vous ne les atteignez pas, est-ce grave pour vous (hormis les réprimandes du management) ?

Oui, c’est important pour moi de bien faire mon boulot. J’aime pas faire les choses n’importe comment car sinon je trouve que ça sert à rien de les faire. Et puis, comme je voulais rendre service aux étudiants, autant le faire bien en leur décrivant de manière précise les avantages et les inconvénients de faire des missions. Au-delà de ça, je voulais contribuer au succès de la boîte puisqu’elle incarnait cette plateforme. Si tu veux, je fais une vraie différence entre la boîte et les personnes qui sont dedans. Mon objectif, c’était de performer pour la boîte, pas pour mes deux chefs. Mais malgré tout, j’attache quand même de l’importance au feedback et à la reconnaissance de mes chefs. Et ça, je n’ai jamais eu. Ça n’allait jamais, c’était jamais bien, il fallait toujours faire mieux. Franchement, c’était un management de merde, désolé pour l’expression. Que tu te donnes du mal ou pas, que tes publications obtiennent de bons commentaires ou pas, de toute façon c’était toujours pareil. On aurait dit qu’ils essayaient de tirer de moi tout ce qu’ils pouvaient, et que de toute façon si je démissionnais, ils trouveraient immédiatement mon remplaçant car la boîte renvoie une bonne image.

Dimension conative (participation physique + participation psychologique) :

Dans quelle mesure ressentez-vous de la fatigue physique au travail ? Estimez-vous que cette fatigue est positive, causée par des efforts performatifs ? Ou bien la subissez-vous ?

De la fatigue physique, non je pense pas. De ce point de vue-là, on était plutôt gâtés avec nos bureaux : on avait la clim’, des fontaines d’eau pour boire, des machines à café, des poufs pour se reposer quand on voulait, et même un baby-foot. Ca, c’était vraiment bien. Franchement, s’amuser et se détendre, ça contribuait vraiment à la productivité de tout le monde. Mais, par contre, il y avait une vraie fatigue mentale, psychologique. Le fait que mes chefs m’obligent toujours à faire mieux, qu’ils me poussent dans mes retranchements et qu’ils ne me témoignent pas la moindre reconnaissance, verbale et financière, ça c’était vraiment dur. Je ne sais pas si je rentre là-dedans, mais je pense que j’étais peut-être un peu en burnout. A la fin je me sentais fatigué et je n’avais même plus envie de faire mon boulot alors qu’à la base c’était exactement ce que je voulais faire. Mes efforts ne payaient pas, j’avais l’impression de faire du surplace. C’est vraiment cet épuisement mental qui m’a poussé à la démission. Je me suis dit que vu que le problème venait des deux cofondateurs, ça ne s’arrêterait jamais et je n’avais pas envie de continuer comme ça. Du coup, j’ai préféré démissionner et dépenser mon énergie pour une entreprise plus humaine et empathique.

Dans quelle mesure vous impliquez-vous psychologiquement dans votre travail ? Est-ce que vous vous efforcez de réfléchir pour améliorer votre travail ou vos méthodes de travail ? Ou bien vous contentez-vous du service minimum ?

Bien sûr que je m’impliquais psychologiquement dans mon travail. Il n’était pas question que je rédige mes publis comme un robot, ou même un fantôme. En plus, j’avais l’avantage d’avoir été à la place des étudiants autoentrepreneurs, donc c’était plus facile et plus intéressant de rédiger mes trucs. Je connais très bien les avantages et les inconvénients de ces missions. Donc je parlais de mon vécu et je pouvais glisser quelques anecdotes pour donner un peu de piquant. C’est ça qui est la moelle d’une bonne publi. Et pareil pour mes méthodes de travail : j’essayais toujours de les améliorer, d’accroître mon impact auprès des internautes. Par exemple, je lisais régulièrement des articles publiés par des spécialistes de la comm’ et des réseaux sociaux. Je ne me reposais vraiment pas sur mes lauriers. Mais bon, ça a servi un peu à rien au final…

Au global (implication + motivation + performance) :

Au final, estimez-vous que vous vous impliquez dans votre entreprise à la fois sur le plan physique et sur le plan psychologique ? Autrement dit, est-ce que vous allouez un grand niveau d’énergie à votre travail ?

Oui, totalement. Je me suis investi physiquement et psychologiquement dans mon travail. Je voulais avoir le sentiment du devoir accompli et je voulais que mes chefs l’aient aussi, même s’ils ne l’ont pas eu.

Dans quelle mesure êtes-vous motivé par votre travail ?

J’étais très motivé par mon travail, à la fois parce que c’était de la comm’, donc mon domaine de prédilection, et aussi parce que j’avais vraiment l’impression de rendre service aux gens.

En quoi votre travail et la performance que vous réalisez vous satisfont-ils ?

Ils m’ont satisfait parce que je me suis donné à fond, et donc parce que je n’avais rien à regretter. Je sais ce que je vaux et ce que vaut mon travail. Et les nombreux commentaires positifs que j’ai reçus sur mes publis ont vraiment compté aussi dans ma satisfaction personnelle.

Partie 3 : Votre engagement vis-à-vis de votre entreprise ?

Pouvez-vous m’expliquer les raisons qui vous ont poussé(e) à intégrer cette entreprise ? Etait-ce plutôt par choix, par contrainte ou même par hasard ? Regrettez-vous cette décision ou bien êtes-vous satisfait(e) de votre situation actuelle ?

Alors, comme je t’ai dit, je me suis lié à cette entreprise d’abord comme indépendant. Et cette plateforme m’a permis de financer mes études. J’ai donc beaucoup apprécié ses avantages, d’autant que ça me permettait d’engranger quelques expériences professionnelles. Le seul désavantage, c’était que ça prenait quand même du temps, ce qui veut dire moins de soirées, moins de week-ends entre potes et aussi une bonne organisation pour les révisions des partiels. Donc intégrer cette entreprise, c’était vraiment un choix. Je voulais découvrir l’intérieur de cette boîte et faire partie de ceux qui m’avaient aidé à m’en sortir pour aider à mon tour les étudiants. Par contre, oui, je regrette cette décision… en fait, c’est paradoxal. Je ne regrette pas d’avoir fait ce boulot pendant quelques mois parce que je pense que j’ai bien travaillé. Mais je regrette vraiment d’avoir contribué au succès de mes deux chefs car ce sont eux qui récoltent les lauriers et les félicitations des autres patrons et du public, alors qu’ils ont simplement eu une bonne idée c’est tout. Mais peu de gens les connaissent s ous leur vrai jour… Cette boîte mériterait vraiment de meilleurs patrons.

Pouvez-vous me décrire vos origines sociales (âge, sexe, ethnie, type de famille, milieu social, éducation reçue, etc.) ? Dans quelle mesure vos origines ont- elles influencé votre intégration à cette entreprise ?

Alors on peut dire que je viens d’un milieu plutôt modeste. Mon père était ouvrier dans l’usine Toyota de Valenciennes, et ma mère était femme de ménage. Du coup, c’est pour ça que j’avais besoin de trouver un moyen de financer mes études. Mes parents m’ont inculqué plusieurs valeurs qui comptent beaucoup dans ma vie. D’abord, ils m’ont appris qu’il faut travailler pour pouvoir réussir et qu’il ne faut pas s’économiser si on ne veut pas avoir des regrets. Et ensuite, ils m’ont appris que ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’il ne faut pas faire preuve de générosité. C’est les deux principales choses que j’ai retenues. Et j’essaie de les mettre en pratique. J’ai travaillé pour m’en sortir et Y m’a donné ce coup de pouce qui m’a aidé. Alors j’ai décidé de me mettre à travailler pour eux, et pour à mon tour aider les autres. Donc oui, en y réfléchissant, l’éducation que j’ai reçue a vraiment influencé mon choix d’entreprise.

Concernant votre personnalité, pensez-vous être plutôt un leader ou un suiveur ? Un indépendant ou quelqu’un aimant travailler en groupe ? Êtes-vous plutôt averse aux risques ? Estimez-vous que vos réussites et échecs sont plutôt dus à vous-même ou à des causes externes (hasard, autrui, …) ?

Je suis plutôt un suiveur. C’est vrai comme je t’ai dit que je suis plutôt extraverti, que j’aime discuter et prendre la parole… Mais c’est pas pour autant que j’aime diriger et orienter les gens. Je trouve que ça demande beaucoup de responsabilités, et ça je n’aime pas, je préfère laisser ça aux autres. Sur le plan du travail, j’ai pas vraiment de préférence. J’apprécie de travailler en groupe comme être tout seul. Mais c’est vrai que lorsqu’on est plusieurs, l’ambiance est plus cool et on peut brainstormer. Au niveau de l’aversion au risque, je dirais que je suis au milieu. D’un côté, j’aime bien tenter des choses risquées. D’un autre côté, pas vraiment, notamment si ça implique de prendre des risques pour les autres car je ne veux pas assumer de trop grandes responsabilités. Est-ce que je me sens responsable de mes réussites et de mes échecs ? Ça dépend. A la base, j’assume ce que je fais, que ce soit bien ou pas. Néanmoins, quand mes chefs me disaient