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Chapitre 3. Résultats

1.2 Les enseignants

La population étudiée est sans surprise très féminisée, soient 78% d’enseignantes. L’âge est généralement de plus de 41 ans (50,8%) ; entre 30-40 ans (32,2%) et entre 25-30 ans (13,6%). L’enseignante de moins de 25 ans est en minorité et probablement stagiaire (voir question 5 : stabilité dans le poste de moins d’un an de 13,6%). L’ancienneté dans le métier est majoritairement de plus de 10 ans (62,7%) ; entre 5 et 10 ans (15,3%) ; moins de 5 ans (22%). Le taux de stabilité dans le poste est important : plus de 7 ans (57,6%) ; entre 3-7 ans (11,9%) ; moins de 3 ans (16,9%). On peut donc dire que cette population d’enseignants couvrant les 4 écoles élémentaires du réseau est assez expérimentée voire experte et constitue un réseau solide dont on peut attendre un grand dynamisme pédagogique. De plus, le taux de stabilité important dans le poste de l’école constitue un indicateur de solidité des équipes et de satisfaction des enseignants dans leur univers de travail. La vie privée de ces enseignants est menée avec des enfants dans 44,1% ; certains ont déjà vu leurs grands enfants partir (20,3%). 35,6% des enseignants déclarent ne pas avoir d’enfants.

La répartition des enseignants par niveaux de classe est à peu près équivalente.

S’agissant des réunions parents-professeurs, 35,6% d’enseignants rencontrent les parents plus de 3 fois par an, 25,4% une fois par semestre, 23,7% à la demande et en fonction des sujets et 15,3% une fois par an à la rentrée. Pour 93,2% d’enseignants, l’objectif de ces réunions est de tenir les parents informés des actions pédagogiques, pour 59,3% les associer à un projet particulier, pour 50,8% leur rappeler leurs droits et devoirs, pour 42,4% pour prendre contact en espérant des suites ultérieures, pour 22%, pour désamorcer les conflits et les non-dits et pour 5,1% pour d’autres raisons. La plupart des enseignants convient les parents individuellement afin de faire le point sur le

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comportement difficile de leur enfant (89,8%), 88,1% pour faire le point sur les progrès de leur enfant, 45,8% pour parler d’un souci de santé de l’enfant, 8,5% pour des raisons non précisées et 5,1% des enseignants ne convient jamais les parents individuellement car ils estiment que c’est embarrassant.

Concernant le suivi scolaire de leur enfant, les enseignants déclarent que les parents cherchent des conseils pour aider leur enfant pour apprendre une leçon (55,9%), quand ils sont désemparés pour faire progresser leur enfant (49,2%), ou pour discipliner leur enfant (33,9%). D’après les enseignants, 32,2% des parents n’ont généralement pas besoin de conseil et n’en cherchent pas, 23,7% des parents cherchent des conseils pour préparer une évaluation et 8,5% pour d’autres raisons non évoquées.

Plus de la moitié des enseignants déclarent avoir rencontré des incidents une fois avec certains parents (55,9%), 32,2% n’ont jamais rencontré d’incident et 11,9% des parents affirment rencontrer régulièrement des incidents avec certains parents. Selon les enseignants, le degré de gravité de ces incidents est épisodique et peu important (47,9%), très désagréable et déstabilisant (41,7%), aboutissant à un dépôt de plainte (6,3%) et nécessitant une intervention de l’autorité (4,2%).

Pour les enseignants, les parents qui viennent aux réunions se sentent très impliqués dans la scolarité de leur enfant (55,9%), 49,2% sont plutôt peu impliqués dans la scolarité de leur enfant, 44,1% sous estiment les difficultés les difficultés de leur enfant, 40,7% sont inquiets et démunis, 30,5% sont dépassés et en souffrance et 8,5% des parents ne font pas confiance et contredisent les arguments.

Pour 83,1% des enseignants, un parent « investi » est un parent qui veille à l’assiduité et à la ponctualité de son enfant, pour 81,4%, c’est un parent disponible et ouvert au dialogue, pour 78%, c’est un parent qui accompagne son enfant pour les devoirs, pour 52,5%, c’est un parent qui assiste à toutes les réunions organisées par l’enseignant et pour 22%, c’est parent qui aide l’école par tout moyen.

Au sujet de leurs relations avec les parents, 66,7% des enseignants estiment que la rencontre avec les parents est un moment d’échange important, 61,4% déclarent aller volontiers vers les parents pour les rencontrer, 59,6% des enseignants pensent que ce sont plutôt les parents investis qui souhaitent les rencontrer et 17,5% disent ne pas être pas satisfaits et avoir du mal à les rencontrer. Pour 69% des enseignants, les contacts avec les parents se limitent tout seul, ils ne les limitent pas, pour 27%, les parents ne collaborent pas trop, pour 15,5% les rencontres ont lieu mais on parle toujours des mêmes choses et 1,7% des enseignants déclarent ne pas savoir quoi dire aux parents pour faire avancer les questions.

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A propos de la formation sur la relation avec les parents, 56,9% des enseignants déclarent n’avoir jamais eu de formation sur la question, 44,8% pensent que former à l’accueil des parents, c’est accepter l’altérité des famille dans leur diversité, 36,2% pensent que former à l’accueil des parents, c’est une compétence et il faut s’y former, 19% pensent que former à l’accueil des parents, c’est aider à se repérer dans une école complexe, 19% pensent qu’ils n’ont pas besoin de formation et 3,4% pensent qu’ils ont déjà assez de formation par ailleurs et que ce n’est pas une priorité.

Les deux tiers des enseignants pensent qu’un partenariat réussi peut améliorer la réussite scolaire des élèves car permettant de suivre les progrès (65,5%), pour 62,1%, le partenariat réussi permet d’assurer la continuité entre les discours éducatifs, pour 53,4%, il donne de la lisibilité dans les attentes mutuelles, pour 50%, il permet d’identifier rapidement les soucis de réussite et pour 46,6%, il permet la confluence de compétences complémentaires pour une action commune.

Pour renforcer le partenariat parents-enseignants, 51,7% des enseignants pensent qu’il faut mieux (in)former les parents, 46,% pensent qu’il faut créer des lieux d’accueil ritualisés de rencontre, 37,9% pensent qu’il faut proposer aux parents plus d’opportunité de rencontre et de co-présence, 24,1% pensent qu’il faut mieux former les enseignants au dialogue et aux interactions, 20,7% pensent qu’il faut renforcer les liens et 5,2% d’entre eux optent pour d’autres propositions qu’ils ne précisent pas. Concernant la nature de la solidarité dans l’équipe enseignante, 34,5% des enseignants déclarent que l’ambiance du collectif est très bonne, 34,5% considèrent qu’il y aune bonne ambiance mais peu de collectif, 20,7% pensent qu’il y a la solidarité nécessaire pour assurer, 6,9% affirment qu’ils n’ont pas le temps de créer un collectif et 3,4% qualifient la nature de la solidarité dans l’équipe enseignante autrement.