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2-2 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Dans le document ETUDE D’IMPACT THEMATIQUE ENCEM (Page 61-65)

Les effets que pourrait occasionner le projet, au niveau des eaux souterraines, sont d’ordre :

hydrodynamiques pouvant affecter le niveau piézométrique et indirectement la productivité de la nappe ;

hydrochimiques pouvant affecter la qualité globale et les caractéristiques de cette même nappe.

Etant donnée la cote minimale d’extraction envisagée (+ 155 m NGF), l’exploitation n’atteindra pas la nappe sous-jacente. En effet, depuis l’exploitation du site, le carreau actuel de la carrière n’a jamais été en eau lors de période de hautes-eaux. Etant donné qu’il n’est pas prévu d’approfondissement du carreau actuel, la possibilité de l’inondation du carreau est très faible voire négligeable.

2-2-1 CONSTAT ACTUEL

A l’heure actuelle, aucun problème concernant des modifications de volume d’eau disponible ou de qualité des eaux n’a été recensé au niveau des différents points d’eau environnants le site.

2-2-2 EFFETS HYDRODYNAMIQUES

EFFETS DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION

La poursuite de l’exploitation et l’ouverture de la zone sollicitée en extension auront comme principal effet d’augmenter la vitesse d'infiltration des eaux issues de la carrière. Mais cet effet sera limité par le réaménagement coordonné (diminution de la surface en chantier).

De plus, les opérations de décapage, d’extraction et de lavage peuvent augmenter les volumes d’eau ruisselée à l’intérieur de la carrière, dont une partie s’infiltrera.

Néanmoins, l’augmentation du débit des eaux infiltrées ne sera pas de nature à modifier les caractéristiques actuelles de la nappe sous-jacente compte tenu de la superficie mise en jeu.

De plus, le projet étant situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP, aucun des débits infiltrés ne pourra interférer avec une zone d’alimentation de captage AEP.

En cours d’exploitation, le maintien des mesures mises en place pour le contrôle du ruissellement continueront d’éviter une accumulation d'eau dans les parties inférieures de l'exploitation.

EFFETS DANS LE CADRE DU RÉAMÉNAGEMENT

Le fond de l'exploitation sera situé sous ou au niveau de l'exutoire naturel du site. En conséquence, la majeure partie des eaux de ruissellement s'écoulera à l'intérieur de l'excavation puis s'infiltrera compte tenu de la perméabilité des formations calcaires.

L'emprise de la carrière, située originellement dans un environnement agricole, se rapprochera pour partie après l'exploitation du même environnement (cf. partie 4 de l’étude d’impact).

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Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 51

Le remblaiement partiel de certaines zones avec les stériles du site et des matériaux extérieurs inertes, ainsi que la végétalisation permettront au site de retrouver un régime d’infiltration se rapprochant de l’état initial.

2-2-3 EFFETS HYDROCHIMIQUES

EFFETS LIÉS À L’EXPLOITATION DE LA CARRIÈRE

Etant données la facilité et la rapidité des circulations d’eau dans les calcaires fissurés, les effets de l’exploitation correspondent essentiellement à des risques de pollution puisque les eaux n’y subissent aucune filtration et en raison d’une augmentation de la vulnérabilité par la diminution des couches tampons.

Les sources éventuelles de pollution seront les mêmes que pour les eaux superficielles (elles ont été décrites dans le paragraphe 1-2-1 précédent).

Ces sources disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est donc temporaire à l'exception du risque de décharge sauvage.

La production de granulats induit la formation de particules fines calcaires pouvant, lors d’épisodes pluvieux, être mises en suspension et s’infiltrées dans le système karstique. Le risque étant une augmentation de la turbidité.

A titre informatif, une étude a été réalisée dans le Sud du département de la Côte d’Or : la turbidité d’une source captée a été suivie en même temps que la pluviométrie sur la carrière. D’autres sources, n’ayant aucun lien avec la carrière ont été étudiées (historique des rapports DDASS). Il apparait que la turbidité augmente lorsque les précipitations sont fortes (avec ou sans carrière), les particules sont mises en suspension dans le système. Par contre aucune corrélation entre la présence de la carrière et la turbidité à la source n’a été mise en évidence. Il n’a pas été observé d’augmentation de la turbidité dans le temps malgré l’agrandissement de la surface d’exploitation.

La turbidité induite par la carrière peut potentiellement impacter la turbidité naturellement liée aux précipitations. Par expérience, cet impact reste faible et difficilement mesurable.

Si des fractures ouvertes dans le fond de la carrière étaient mises à jour, des mesures évitant l’infiltration d'eaux turbides seraient à prendre.

Rappelons que les eaux de procédé et les eaux de ruissellement des plateformes de traitement seront collectées au niveau de bassins de décantation où elles s’infiltrent ou sont dirigés vers un clarificateur.

EFFETS LIÉS AU REMBLAIEMENT

Pour analyser ces effets, ANTEA s’est basé sur le schéma conceptuel reprenant les 3 termes suivants :

 source : déchets inertes de type remblais extérieurs de chantier ;

 vecteur : infiltration des substances en fond de la zone de stockage des déchets inertes sous l’effet des précipitations météoriques ;

 cible : la nappe des calcaires du Tithonien, captée au niveau d’un piézomètre fictif situé à environ 30 m en aval hydrogéologique du site.

Les hypothèses prises en compte dans ce schéma sont les suivantes :

 le fond de la zone de stockage est situé à la cote 155 m NGF ;

 la cote de la nappe est prise comprise entre 144 et 149 m (prise en compte d’un gradient de 1,5 %) ;

 seule la couche des calcaires du Barrois (constituant le gisement) est modélisée.

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Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 52

Illustration : Schéma conceptuel du site et synthèse géologique et hydrogéologique (ANTEA)

Les calculs ont été mis en œuvre à l’aide du modèle aux éléments finis SEEP/W édité par GEOSLOPE International (version 7.23.).

Les simulations ont été effectuées en régime permanent d’écoulement hydrodynamique et en régime transitoire de transport des substances.

Les éléments de définition du modèle sont précisés dans l’étude ANTEA présentée en annexe de l’étude d’impact.

ANTEA conclut que, « sur la base des documents mis à disposition, complétés par les données de la littérature scientifique amendées par nos retours d’expérience, les modélisations hydrodispersives réalisées avec des hypothèses pouvant être jugées comme sécuritaires, tenant compte notamment de :

une concentration maximale considérée sur l’ensemble du fond du talweg ; mettent en avant un impact environnemental d’un niveau non acceptable

Les concentrations modélisées en aval hydraulique immédiat sont supérieures aux valeurs cibles prises en compte pour l’Antimoine.

Cependant, l’étude montre que l’impact environnemental devient acceptable avec la mise en place d’une Barrière de Sécurité Passive (0,5 m d’argile à 1.10-9 m/s).

Dans ces conditions, il est possible de remblayer la carrière des déchets inertes dont les seuils vérifient le tableau suivant : »

2-2-4 COMPATIBILITÉ AVEC LES USAGES DE L’EAU

Le site ne se trouve dans aucun périmètre de protection d’alimentation en eau potable. Donc aucun des débits infiltrés ne pourra interférer avec une zone d’alimentation de captage AEP.

De plus, ANTEA précise que, compte tenu de l’orientation des écoulements, le captage de Jully-sur-Sarce est en amont hydrogéologique de la carrière et sera hors de porte d’une éventuelle pollution de la nappe au niveau de la carrière.

Comme évoqué précédemment, le projet aura vraisemblablement peu d’effets sur l’hydrodynamique des eaux souterraines. Par conséquent la quantité d’eau disponible sera très peu modifiée.

Le projet n’aura, par conséquent, pas d’incidence notable sur les usages de l’eau.

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Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 53

Des mesures seront toutefois prises pour limiter les risques de pollution des eaux souterraines.

2-2-5 MODE ET CONDITION D’APPROVISIONNEMENT EN EAU Sur le site, les besoins en eau sont liés :

 au lavage des matériaux dans l’installation de traitement primaire : système alimenté depuis un bassin d’eau claire, avec un appoint d’eau claire par prélèvement dans la nappe des alluvions de la Seine à hauteur de 120 m3/h au niveau d’un puits présent à 1,4 km au Nord-est du site (compensation des pertes pendant le process, évaporation, eaux contenues dans les boues et les granulats) ;

 la société s’est dotée d’une installation de traitement des eaux de procédé issues du lavage des matériaux (clarification – presse à boue), dans l’objectif de réduire au maximum les prélèvements d’eau dans la nappe au niveau du puits Seine et de revaloriser les fines de décantation après traitement. Les eaux chargées en fines sont collectées sous les installations et dirigées vers un bassin tampon d’une capacité de l’ordre de 400 m3. Ces eaux sont ensuite pompées pour alimenter le clarificateur. A ce niveau, les eaux sont mélangées aux floculants ;

au système de brumisation des matériaux sur les installations de traitement secondaires : des rampes d’aspersion sont présentes en sortie de chaque tapis de l’installation secondaire afin de limiter les émissions de poussières lors de la mise en stock. L’alimentation en eau provient du puits Seine ;

 aux besoins du personnel :

o l’alimentation en eau potable est assurée par le raccordement au réseau local ;

o les sanitaires sont raccordés au réseau local pour l’approvisionnement, puis les eaux usées sont dirigées vers une fosse septique avec un système d’épandage ;

 à l’arrosage des pistes et des zones susceptibles d’émettre des poussières en période sèche et venteuse : l'exploitant met en service aussi souvent que nécessaire les sprinklers régulièrement répartis le long des pistes et voies de circulation afin de limiter les envols de poussières. L’alimentation en eau provient du puits Seine.

En l’absence de modification des paramètres d’exploitation du site, les volumes prélevés seront similaires aux actuels.

2-2-6 EFFETS CUMULES AVEC LE SITE DE BOURGUIGNONS

Etant donnés la séparation physique et l’éloignement des 2 sites, l’exploitation à Bourguignons n’accentuera pas ces effets, et les exploitations ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière de Virey-sous-Bar sur les eaux souterraines.

Par ailleurs, des mesures ont été prises au droit du site de Bourguignons afin de limiter les effets de l’exploitation sur les eaux souterraines.

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3 – MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ET

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