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Les eaux souterraines

Dans le document transport de gaz naturel (Page 48-53)

6. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

6.1. MILIEU PHYSIQUE

6.1.4. Les eaux souterraines

6.1.4.1. LE CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

Au niveau régional, les nappes d'eau sont extrêmement fragmentées, comme le relief et comme la composition texturale du sous-sol. Aussi les grandes sources sont rares : quelques fontaines, anciennement captées, donnent de faibles débits à la base d'affleurements de terrains poreux plus importants, bancs épais de poudingues ou de calcaires.

Trois entités hydrogéologiques sont affleurantes dans la zone d’étude :

 Les « Molasses de l'Eocène supérieur du Bassin aquitain », codifiée 330AA03 ;

 Les « Molasses Oligo-Eocène du Bassin aquitain », codifiée 330AA05 ;

 les « Alluvions de la basse plaine et des basses terrasses du Grand Hers » codifiée 946AG43 ;

 auxquels il faut ajouter l’entité des « Formations alluviales complémentaires d'extension conforme l'entité régionale 326AA (Molasses et argiles oligo-miocènes du Bassin aquitain) d'ordre relatif 1 sous-jacente » non codifiée.

Le poste de Saint-Julien-de-Briola se trouve sur les « molasses de Oligo-Eocène du Bassin aquitain ».

Figure 18 : Les entités hydrogéologiques affleurantes (Source : http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do)

Les Molasses de l’Oligo-Eocène (30AA05) et l'Eocène supérieur du Bassin aquitain (30AA03) sont un aquifère à parties libres et captives, de nature sédimentaire, poreux. Ces aquifères sont considérés comme une masse d’eau au sens de la Directive Cadre sur l’Eau : « Molasses du bassin de la Garonne et alluvions anciennes de Piémont – FRFG043 ». D’une extension d’environ 14559 km², cette masse d’eau est considérée en bonne état quantitatif mais en état chimique mauvais.

Les Alluvions de la basse plaine et des basses terrasses du Grand Hers (946AG43) et du Malgoude, sont un aquifère à nappe libre, de nature alluviale, poreux. Cette aquifère est considéré comme une masse d’eau au sens de la Directive Cadre sur l’Eau : « Alluvions de l’Ariège et affluents – FRFG019 ».

D’une extension d’environ 515 km², cette masse d’eau est considérée en bonne état quantitatif mais en état chimique mauvais en liaison avec la présence de nitrates d’origine agricole.

6.1.4.2. AU NIVEAU DU PROJET

L’étude citée précédemment a mis en évidence les niveaux d’eau au moment de la réalisation des sondages (mai 2018 et janvier 2019). Les résultats sont les suivants (Localisation des sondages en annexe 3) :

Localisation Niveau piézométrique

Niveau bas Niveau haut Malgoude

Rive droite (SP5 – SC5) 4,30 m/TA 4,26m/TA Rive gauche (SP3 -SC3) 4,20 m/TA 3,80 m/TA River gauche (SP4 – SC4) 4,20 m/TA 4,20 m/TA

Rive gauche (PZ2) - 6,40 m/TA

Hers Rive droite (SP2 - SC2) 3,80 m/TA 3,30 m/TA Rive gauche (SP1 - SC1) 4,80 m/TA 4,80 m/TA

RD 626 Sud - 3,70 m/TA

St Julien de Briola - -

Tableau 6 : Les niveaux piézométriques au droit du projet Formations alluviales complémentaires

Molasses de l'Eocène supérieur du Bassin aquitain

Alluvions de la basse plaine et des basses terrasses du Grand Hers

Molasses de Oligo-Eocène du Bassin aquitain

6.1.4.3. L’UTILISATION DE LA RESSOURCE EN EAU AUTOUR DU PROJET A. Les prélèvements agricoles

La pauvreté en eau des Molasses de l'Eocène supérieur du Bassin aquitain est confirmée par l’absence de point d’eau à moins de 2 km des limites du projet, contrairement à l’aquifère des alluvions de l’Hers et du Malgoude pour lesquels où plusieurs points d‘eau sont référencés dans la Banque de données du SIGES (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines) en amont ou en aval du projet.

Figure 19 : Points d’eau autour du projet (Source : http://sigesmpy.brgm.fr)

Plusieurs de ces points d’eau correspondent en fait à d’anciennes exploitations de matériaux.

Aucune donnée associée à ces points d’eau n’est disponible. Seuls deux points d’eau (un puits et un forage) fournissent une information sur les niveaux piézométriques au moment de leur réalisation :

Identifiant Commune Nature Profondeur Niveau piézométrique Usage BSS002LPQS Cazals-des-bayles Puits (2) Puits 1 : 6,3 m

Puits 2 : 5,1 m

P1 : 4,2 m (03/ 1993)

P 2 : 1,60 m Eau agricole BSS002LPQD Mirepoix Forage 5,80 m 5,20 m (11/1967) Inconnu

Tableau 7 : Points d’eau autour du projet (Source : http://sigesmpy.brgm.fr)

Aucun ouvrage de prélèvement d’eau souterraine n’est signalé sur la commune de Saint-Julien-de-Briola.

B. L’alimentation en eau potable

D’après M. Alain BUGE de l’ARS délégation Ariège (courriel du 12 février 2018), et d’après la plate-forme PICTO-Occitanie de la DREAL Occitanie, aucun périmètre de protection de captage d’eau potable ne concerne le projet dans son tracé courant. Les limites du périmètre de protection le plus proche est à 3 km au sud est de l’extrémité du projet.

De même, aucun captage d’eau potable ne se trouve à moins de 3 km du futur poste de sectionnement de Saint-Julien-de-Briola.

Puits BSS002LPQS Forage BSS002LPQD

Figure 20 : Points de captage en eau potable (Source : https://carto.picto-occitanie.fr).

6.1.4.4. LA SENSIBILITE DES NAPPES AUX POLLUTIONS SUPERFICIELLES

Le Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines en Midi-Pyrénées fournit quelques éléments d’appréciation de la sensibilité des aquifères superficiels selon le degré d’infiltration possible des polluants. Pour cela un indice a été créé par le BRGM, l’Indice de Développement et de Persistance des Réseaux (IDPR)3.

De manière générale, les aquifères des alluvions fluviatiles de l’Hers et du Malgoude sont considérées comme assez vulnérables, alors que l’aquifère de la partie centrale du projet (molasses) est considéré comme peu vulnérable compte tenu du caractère plus ou mois argileux des formations superficielles. A Saint-Julien-de-Briola, les aquifères sont considérés comme peu vulnérables (pas d’infiltration).

3 Cet indicateur spatial a été créé par le BRGM pour réaliser des cartes nationales ou régionales de vulnérabilité intrinsèque des nappes aux pollutions diffuses. Il traduit l'aptitude des formations du sous-sol à laisser ruisseler ou s'infiltrer les eaux de surface. Il se fonde sur l'analyse du modèle numérique de terrain et des réseaux hydrographiques naturels, conditionnés par la géologie. L'IDPR est disponible à l'échelle de la France sous forme de grille, l'échelle de validité est le 1/50 000

Figure 21 : La sensibilité des aquifères superficiels aux pollutions (Source : http://sigesmpy.brgm.fr).

6.1.4.5. LES ELEMENTS DE REGLEMENTATION ET DE PLANIFICATION

La nappe des alluvions de l’Ariège et ses affluents (masse d’eau FRFG019) fait partie des nappes à préserver pour leur utilisation future en eau potable, dénommées Zones à Protéger pour le Futur (ZPF 5019) dans le SDAGE Adour-Garonne ainsi qu’en Zone à Objectif plus Strict pour réduire les traitements pour l’eau potable (ZOS).

6.1.4.6. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DISPOSITIONS PARTICULIERES DU SDAGE La nappe des alluvions de l’Ariège et ses affluents (masse d’eau FRFG019) fait partie des nappes à préserver pour leur utilisation future en eau potable, dénommées Zones à Protéger pour le Futur (ZPF 5019) dans le SDAGE Adour-Garonne ainsi qu’en Zone à Objectif plus Strict pour réduire les traitements pour l’eau potable (ZOS). En conséquence, les dispositions de la mesure B24 du SDAGE Adour-Garonne s’applique.

« Les zones à protéger dans le futur (ZPF) sont des secteurs stratégiques, identifiés sur la carte B24, qui doivent faire l’objet d’une politique publique prioritaire de préservation des ressources en eau utilisées aujourd’hui et dans le futur pour l’alimentation en eau potable. Une vigilance particulière est nécessaire afin de prévenir la détérioration de l’état des masses d’eau concernées.

À l’intérieur de ces zones, des zones à objectifs plus stricts (ZOS) peuvent être définies. Dans ces zones où la ressource est utilisée aujourd’hui pour l’alimentation en eau potable, les objectifs de qualité plus stricts peuvent être définis afin de réduire le niveau de traitement pour produire de l’eau potable. »

Les communes de Mirepoix, Roumengoux et Saint-Julien-de-Briola ne sont pas classées en zone de répartition des eaux souterraines au titre des décrets n°94-354 du 29 avril 1994 et n°2003-869 du 11 septembre 2003, révisés le 08-07-2013.

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